Message pas si personnel ...
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REPONSE À UN M.P.
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Cher correspondant,
Lorsque j’étais jeune (et encore maintenant), j’aimais souffler sur les fleurs de pissenlit, et suivre du regard tous ces « petits parachutistes » qui s’en allaient au gré des vents pour faire perdurer leur espèce.
On peut trouver des pissenlits partout, dans la moindre crevasse de rocher, ou la poussière d’une gargouille.
« La loi des grands nombres », diront certains. Je préfère dire « l’ordre des choses ».
Ne rien vouloir, ne rien contraindre ; mais également ne rien confiner, car tout doit servir.
C’est cette « logique du pissenlit » qui m’a fait décider, il y a quelques semaines, de ne plus répondre aux M.P.
(Si quelqu’un à donc quelque chose à me dire, qu’il le face « au jour », dans le forum.)
Cette réponse sera un cas particulier ; et je choisis ce sujet des « agroglyphes » comme endroit.
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Pour ce faire, je me permets de citer une phrase de BoSnA, que je salue au passage :
« […] Faire un monde meilleur, pour que les générations futures en profitent aussi...
Donc, ça ne va pas dans la tombe tout ce qu'on accomplit […] »
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Je pense qu’avoir le souci des générations futures est une des plus nobles ambitions que l’on puisse se donner en ce monde.
Je pense également que les « moyens » doivent être semblables aux idéaux que l’on veut promouvoir.
Ce qui fait que plaider ce monde « meilleur » commande de donner le « meilleur » de soi.
Personnellement je ne donne rien de « moi », car je ne me connais pas de qualité.
Je n’ai donc que le souci de m’appliquer à faire du mieux possible ce que je fais.
(En fait, pour être franc, je ne me pose pas trop de questions à ce sujet.)
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Je « suis » … surpris que vous m’interrogiez au sujet de ma nationalité.
Quelle importance ?...
Je vis en France, à Strasbourg.
J’ai une vie sociale, professionnelle, je paie mes impôts et traverse dans les clous.
Je me répète, quelle importance ?...
De par le « magie » d’Internet je pourrais résider à Tombouctou ; ce serait pareil.
Ce que nous écrivons aujourd’hui, vous, moi, tous les autres correspondants de ce forum, n’a pas d’autre consistance que ce qui en restera demain dans la subjectivité de ceux qui nous auront lus.
C’est peut être pourquoi les agroglyphes me fascinent tant.
Ils sont le fruit d’une dépense d’énergie importante, et composent des structures géométriques parfois surprenantes, souvent déroutantes, toujours inutiles.
Inutiles ?...
C’est précisément cette gabegie [Il arrive assez souvent qu’un agriculteur « laboure » de contrariété l’agroglyphe de la veille !] ; plutôt cette gratuité artistique qui confère à l’œuvre une bonne part de sa force d’interpellation.
Ces structures ne peuvent être inutiles, car elles ne laissent pas … « indemnes » … les conceptions « dogmatiques » du monde qui prétendent englober les réalités objectives de celui-ci en se fondant sur ce qu’elles veulent bien accepter de ses réalités.
Les agroglyphes ont un défaut très incommodant :
Ce sont des « impossibilités » qui s’imposent dans notre « réel ».
Et de ce fait, ce sont des « destructeurs de dogmatismes », qui contraignent ceux qui les acceptent dans « leur réel » à se reconstruire une cosmogonie compatible.
Ceci, bien sûr, sans s’évader dans des délires soucoupistes qui feraient l’impasse sur ce que les humains ne peuvent nier de leur nature : C’est avec du blé que l’on fait du pain.
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« Quel rapport avec nos textes ? », me demanderas-tu, cher correspondant.
« Chacun de nos textes est le destructeur du dogmatisme de notre lecteur. » Répond Anthyme.
« Quel rapport avec mon M.P. ? » Poursuivras-tu peut être.
Aucun, cher correspondant.
Je l’ai pris comme prétexte de celui-ci.
« Ah !.... Merci !.... Sympa !!!! »
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C’est moi qui te remercie, ami.
Car enfin … Aurais-je rédigé ce texte sans toi ?