Re: RELIGION . Pourquoi l'athéisme a - t - il prit son essors?
Posté : 28 juil.09, 09:26
Pour aller dans ton sens, permets-moi de citer Richard Dawkins(1) :babar a écrit :Juste une remarque sur l'expéreince de l'israelien. Elle est tout a fait pertinemente.
L'éducation des futures citoyens dans l'école républicaine n'a rien a evier à ces conclusions: Tu fais l'expérience avec les massacres de la révolution et d'autres infamies, je suis sur que tu obtien le même résultat. Les propos de certains athés sur ce forum le font présager...
L'absolutisme n'est pas entièrement dérivé de la religion. Il est toutefois bien difficile de défendre les principes moraux absolutistes par des raisons autres que religieuses. Le seul concurrent que j'ai en tête, c'est le patriotisme, en particulier en temps de guerre. Comme le disait le brillant cinéaste espagnol Luis Buñuel : « Dieu et la Patrie sont une équipe imbattable ; ils battent tous les records pour l'oppression et l'effusion de sang. » Les officiers de recrutement comptent beaucoup sur le sens du devoir patriotique de leurs victimes. Pendant la Première Guerre Mondiale, les femmes donnaient des plumes blanches aux jeunes gens qui n'étaient pas en uniforme.
« Oh, nous ne voulons pas vous perdre, mais nous pensons que vous devriez y aller car votre Roi et votre Patrie ont besoin de vous. »
Les gens méprisaient les objecteurs de conscience, même ceux du pays ennemi, car le patriotisme était tenu pour une vertu absolue. Il est difficile de trouver plus absolu que la devise « Ma patrie, à tort ou à raison » du soldat de métier car ce slogan vous engage à tuer qui que ce soit que les politiciens décideront un jour ou l'autre d'appeler ennemi. [...]
En dehors de Kant et d'autres philosophes moralistes compliqués, et de tout le respect qui est dû à la ferveur patriotique, la source de prédilection de moralité absolue est en général un livre saint d'une sorte ou d'une autre, que l'on interprète en lui conférant une utilité bien au-delà de ce que peut justifier son histoire. De fait, ceux qui adhèrent à l'autorité des Écritures se montrent étonnamment peu curieux envers les origines historiques (normalement fort douteuses) de leurs livres saints. [...] De toute façon, ceux qui prétendent tirer leurs principes moraux de l'Écriture ne le font pas vraiment en pratique. Et c'est une très bonne chose, comme ils doivent en convenir eux-mêmes en y réfléchissant.
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(1) In Pour en finir avec Dieu, Paris, Laffont, 2008, p. 243-244.