Re: Dérives sectaires au sein d'une Eglise établie
Posté : 19 déc.09, 23:33
jeux de pouvoir, secrets cachés... manque plus qu'un peu de sexe et quelques morts...brigitte2 a écrit : surement au nom de la rose .
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jeux de pouvoir, secrets cachés... manque plus qu'un peu de sexe et quelques morts...brigitte2 a écrit : surement au nom de la rose .
J'aimerais le faire, mais je ne connais pas la presse française, je ne sais pas qui contacter. Si tu as des adresses, des coordonnées, communique les moi.geronimo van helsing a écrit :on se croirait dans un thriller.
pourquoi ne contactes-tu pas discrètement un journaliste d'investigation pour lui raconter toute l'histoire? l'équipe de "questions à la une", par exemple. on ne sait jamais.
je me trompe peut-être mais le meilleur moyen de stopper l'hémorragie et d'éviter de nouvelles victimes est de rendre publique toute cette histoire.
Homosexualité refoulée et mort faute de soins adéquats de l'une ou l'autre sœur âgée, ça fera l'affaire?geronimo van helsing a écrit :
jeux de pouvoir, secrets cachés... manque plus qu'un peu de sexe et quelques morts...
je ne suis ni français, ni croyant et je n'appartiens à aucune communauté religieuse mais il me reste un ou deux amis catholiques au fond d'un tiroir et l'un d'eux m'a parlé de la revue "golias"... peut-être pourrais-tu contacter leurs journalistes en leur expliquant le problème? ils sont assez critiques vis-à-vis de l'institution, d'après ce que je me suis laissé dire...l'hirondelle a écrit : J'aimerais le faire, mais je ne connais pas la presse française, je ne sais pas qui contacter. Si tu as des adresses, des coordonnées, communique les moi.
J'ai déjà essayé de contacter par courriel la presse locale ou religieuse mais jusqu'à présent personne n'a bougé.
Homosexualité refoulée et mort faute de soins adéquats de l'une ou l'autre sœur âgée, ça fera l'affaire?
Quand on a une institution basée sur des affirmations improuvées, ce n'est pas étonnant de voir apparaitre des personnalités plus fortes que d'autres et se les approprier pour en faire ce qu'elles en ont envie.l'hirondelle a écrit :Devant les tribunaux? Et pour quelles accusations?
Pour ma part, s'il y avait eu matière à poursuites pénales, l'affaire serait prescrite.
C'est vrai que pour le reste, oui, il y a des dysfonctionnements dans l'institution. Le Père X n'a pas dit à l'évêché de Namur que ... le Chanoine Y a minimisé les faits reportés par les Soeurs A, B, C. Monseigneur Untel n'a pas pris au sérieux les avertissements de son confrère de Namur mais son successeur bien. Et, malheureusement, l'abbé Trucmuche, sous le charme du personnage est devenu évêque et n'a pas tenu compte des avertissements d'autres ecclésiastiques ...
Des gens font leur travail, d'autres non ...
Censure
Mes avertissements à propos de la prieure de Simacourbe ne sont pas appréciés par les milieux catholiques français frileux. Je me suis inscrite exprès sur le "forum catholique" qui suit des règles alambiquées, soit dit en passant. Au vu des messages postés, je pensais avoir une chance de me faire entendre. J'ai respecté leur protocole guindé, j'ai employé des termes choisis, pesé mes mots. Mes messages ont tout de même disparu et mon compte a été tout simplement supprimé.
Peut-on supprimer la vérité, je vous le demande? Pendant ce temps-là des gens s'inquiètent pour les jeunes filles qui sont rentrées dans cette communauté qui se fait passer pour un Carmel mais qui n'est jamais qu'une secte. Parce que tout tourne autour de la personnalité paranoïaque de cette femme. Elle est le Christ! Sa parole est parole de Dieu puisqu'il est écrit dans la règle: qui vous écoute m'écoute ... Quelle prieure censée tient ce genre de discours dans les Carmels normaux? Aucune!
Il y a vingt-cinq ans de cela, elle envoyait une postulante espionner dans un recoin ce que les soeurs de sa communauté racontait à leur accompagnateur spirituel au parloir. Eh bien, aux dires d'un témoin, des faits similaires ont lieu là-bas.
Il y a quatorze ans que Matagne a été fermé et certains prélats ne veulent pas tirer les leçons du passé.
Une fois qu'une personne correspondant à ce profil a suffisamment de charme, de pouvoir de séduction pour réunir un groupe autour d'elle, que ce groupe croit en un dieu ou non, qu'il soit de gauche ou de droite ou de quelque tendance que ce soit, il y a dérive sectaire.Extraits du livre "Les manipulateurs sont parmi nous" d' Isabelle Nazare-Aga
Ces 30 critères permettent de déceler un manipulateur.
Si quelqu'un répond à 14 de ces critères, il est manipulateur.
01.Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l'amitié, de l'amour, de la conscience professionnelle
02.Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes
03.Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions
04.Il répond très souvent de façon floue
05.Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations
06.Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes
07.Il fait croire aux autres qu'ils doivent être parfaits, qu'ils ne doivent jamais changer d'avis, qu'ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et questions
08.Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l'air, dévalorise et juge
09.Il fait faire ses messages par autrui
10.Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner
11.Il sait se placer en victime pour qu'on le plaigne
12.Il ignore les demandes même s'il dit s'en occuper
13.Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins
14.Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage ouvert
15.Il change carrément de sujet au cours d'une conversation
16.Il évite ou s'échappe de l'entretien, de la réunion
17.Il mise sur l'ignorance des autres et fait croire en sa supériorité
18.Il ment
19.Il prêche le faux pour savoir le vrai
20.Il est égocentrique
21.Il peut être jaloux
22.Il ne supporte pas la critique et nie les évidences
23.Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres
24.Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui
25.Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé
26.Il flatte pour vous plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins pour vous
27.Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté
28.Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d'autrui
29.Il nous fait faire des choses que nous n'aurions probablement pas fait de notre propre gré
30.Il fait constamment l'objet des conversations, même lorsqu'il n'est pas là.
L'Eglise c'est l'ensemble de ceux qui croient en Jésus-Christ et pas le club du pape et des évêques. J'en ai par dessus la tête qu'on dise Eglise tout court quand on veut dire Eglise catholique romaine ou pire: hiérarchie de l'Eglise catholique romaine.Lip69 a écrit :
L'église reste une spécialiste de celà. La sainte inquisition en est une preuve absolue !
C'est la foi qui fait le leader justement !l'hirondelle a écrit : Les dérives sectaires existent dans les idéologies sans que la foi en Dieu y soit pour quelque chose. Des psys peuvent former autour d'eux des groupes qui connaîtront une dérive sectaire. On trouve parmi les sectes des groupements tout à fait athées.
Ce n'est pas la foi qui fait la secte mais le leader, le manipulateur, le guru.
demandes même s'il dit s'en occuper
de séduction pour réunir un groupe autour d'elle, que ce groupe croit en un dieu ou non, qu'il soit de gauche ou de droite ou de quelque tendance que ce soit, il y a dérive sectaire.
Les croyances ne font pas la secte, c'est le guru qui fait la secte.
Alors sur quoi vous basez vous pour affirmer qu'un dieu existe à part votre désir personnel d'un papa/nounours protecteur ultime imaginaire !?l'hirondelle a écrit : L'Eglise c'est l'ensemble de ceux qui croient en Jésus-Christ et pas le club du pape et des évêques. J'en ai par dessus la tête qu'on dise Eglise tout court quand on veut dire Eglise catholique romaine ou pire: hiérarchie de l'Eglise catholique romaine.
Une secte athée où il n'y a pas de dieu: la scientologie, Raël. Les couples où l'un des conjoints a tout à dire, fait subir à l'autre des pressions psychologiques, des violences verbales et/ou physiques. Les manipulations mentales sont le fait également des régimes totalitaristes, athées ou non.Lip69 a écrit :
Quand à des sectes athées, c'est à dire dont la base est la constatation de l'existence d'un dieu, peux-tu m'en donner un exemple ?
Hors sujet, réaction sans rapport avec le message.Lip69 a écrit : Alors sur quoi vous basez vous pour affirmer qu'un dieu existe à part votre désir personnel d'un papa/nounours protecteur ultime imaginaire !?
Lip69 a écrit : Sans la foi, les gourous n'auraient rien sur quoi appuyer leur emprise psychologique.
Tous ce que tu décris n'est pas basé sur l'athéisme comme principe.l'hirondelle a écrit : Une secte athée où il n'y a pas de dieu: la scientologie, Raël. Les couples où l'un des conjoints a tout à dire, fait subir à l'autre des pressions psychologiques, des violences verbales et/ou physiques. Les manipulations mentales sont le fait également des régimes totalitaristes, athées ou non.
C'est totalement lié au contraire. La crédulité vis-à-vis du moindre pansement psychologique qui passe, surtout quand il est institutionnalisé, est une bonne base pour asservir quelqu'un.l'hirondelle a écrit : Hors sujet, réaction sans rapport avec le message.
Lip69 a écrit : Sans la foi, les gourous n'auraient rien sur quoi appuyer leur emprise psychologique.
C'était pourtant son devoir d'évêque. Le trio venait de demander et d'obtenir sa sécularisation. Ces femmes, même si elles restaient en habit de carmélites n'en étaient pas au point de vue du droit de l'ECR. Mgr Lagrange a pris leur parti et maintenu cette ambiguïté. C'est son successeur qui a remis les pendules à l'heure, quelques années plus tard.Être ou ne pas
être carmélites…
HAUTES-ALPES : QUAND UN GROUPE RELIGIEUX
MARGINAL SUSCITE DES INTERROGATIONS…
Elles sont arrivées dans le village de Montgardin au milieu des années 90 et se sont installées avec un statut d’association privée de fidèles. Ces sœurs ne sont officiellement des religieuses que depuis quelques mois mais ont affirmé pourtant à qui voulait bien l’entendre,qu’elles étaient de véritables carmélites.
De beaux bâtiments, chaleureux, à l’intérieur presque cossu et flanqués sur une montagne, le long d’une petite route arborée. Le lieu est paisible, se prête idéalement à la retraite spirituelle. Au cœur des Hautes-Alpes, sur les hauteurs du village de Montgardin, le carmel Notre-Dame-de-la-Rencontre, toujours en fondation, suscite pourtant bien des inquiétudes. Les soupçons se sont accentués en 1998, lorsque des parents s’angoissent de ne plus pouvoir contacter leur fille, “religieuse” dans cette institution. La jeune femme quittera les lieux trois ans plus tard. Moins de 24 heures après sa sortie, elle devra être internée en hôpital psychiatrique (lire ci-dessous). Aujourd’hui, d’autres parents sont très anxieux. Ils n’ont plus de nouvelles de leur fille qui vient de rentrer au “carmel” de Montgardin. Alerté par tous ces parents, le “service national pastoral nouvelles croyances et sectes” porte un regard très attentif sur la communauté en particulier et sur les Hautes-Alpes. Cette émanation de l’Église de France, chargée d’enquêter discrètement sur les mouvances sectaires, qu’elles soient liées ou non à l’Église, est très préoccupée par la présence de plusieurs groupes religieux marginaux dans le département.
“Ce carmel ne jouit que d’une seule reconnaissance, celle de l’évêque local”, confie un membre de ce service qui a souhaité garder l’anonymat. Il s’agissait, en fait, jusqu’à l’été dernier d’une association privée de fidèles qui ne possède aucun pouvoir. Elles en ont peu si ce n’est celui de vivre dans l’inspiration de la tradition carmélitaine. Pourtant, la jeune fille a connu une prise d’habit comme dans n’importe quelle communauté religieuse et s’est vue répéter à longueur de journée qu’elle était bien carmélite. Jusque dans l’annuaire téléphonique, cette association de fidèles se présente très clairement comme le Carmel Notre-Dame-de-la-Rencontre. “Elles avaient tellement la foi que c’était difficile pour elles de dire le contraire”, suppose Monseigneur Georges Lagrange, l’évêque de Gap. Ces trois sœurs en habit sauront inspirer la confiance aux Hautes-Alpes.
Là le raccourci déforme les faits en mélangeant tout.Le sénateur Marcel Lesbros confie même “avoir favorisé leur implantation à Montgardin”. “Je leur avais même fait un petit don. Après, je les ai perdues de vue”, explique le parlementaire haut-alpin. A Montgardin, les sœurs se fondront dans la population. Aujourd’hui encore, Roger Mamo, le maire de Montgardin assure des bonnes relations qui unissent sa commune et le “carmel Notre-Dame-de-la-Rencontre”. L’évêque de Gap accordera aux sœurs, en 1997, le statut d’association privée de fidèles. Lorsqu’elles sont arrivées dans les Hautes-Alpes, les trois anciennes religieuses venaient de quitter la Belgique. Là-bas, elles exerçaient dans un monastère de Matagne dans le diocèse de Namur. C’est une inspection du vicaire judiciaire de ce diocèse qui soulèvera des dysfonctionnement dans l’institution. “Alors que je discutais avec une jeune religieuse et qu’elle commençait à se confier un peu, Johanna a fait irruption et a interrompu la conversation. C’est là que j’ai commencé à me poser des questions”, explique le père Jean-Marie Huet.
Le vicaire judiciaire de Namur a donc décidé de faire son enquête. Les conclusions sont accablantes.“La prieure avait beaucoup de pouvoir, beaucoup d’influence”, explique-t-il en soulignant notamment la surcharge de travail que se voyaient attribuer certaines sœurs. “Leurs horaires étaient surdimensionnés”. Et le religieux d’insister sur les conséquences parfois dramatiques qu’avait ce mode de fonctionnement sur des personnalités plus faibles que les autres. Des informations et des comportements largement confirmés par nombre de religieux et religieuses belges, qui n’hésitent pas à parler de “danger”. Le problème c’est qu’aucune plainte en justice ne sera effectuée. L’affaire ne sort pas du monde ecclésiastique. La hiérarchie finit donc par entrer en conflit avec Johanna et quelques autres sœurs “Le carmel est alors fermé pour des raisons de non obéissance à l’autorité”. Les religieuses sont toutes réparties dans d’autres carmels, sauf Johanna et deux autres sœurs qui refusent.
Faux, archi-faux! Elle n'est pas redevenue carmélite, les papiers étaient en ordre pour une Association de fidèles, pas pour un Carmel, pas même selon les constitutions de 1990. D'ailleurs le successeur de Mgr Lagrange, Mgr Di Falco ne manquera pas de le rappeler dans ses communiqués de 2005 et de 2007.Commence alors leur aventure française et leur intermède séculier. “Elles n’ont plus aucun pouvoir. Elles ne peuvent même pas se dire carmélites. Elles peuvent seulement vivre en inspiration de la tradition carmélitaine”, assure le père Huet, qui ne sait pas encore que Johanna vient de prononcer de nouveaux vœux. Il affirme également avoir mis en garde l’évêque de Gap dès qu’il a su que les trois sœurs en question étaient dans le diocèse de Gap. “Il n’a pas donné suite”. C’est la très officielle congrégation romaine des instituts de vie consacrée qui avait relevé les religieuses de leurs vœux. Pourtant, pour l’évêque de Gap, il s’agit d’un “faux problème”, puisque mère Johanna a récemment prononcé de nouveaux vœux dans un carmel d’Oudenaarde (Belgique flamande) (1). Là-bas, on lui a donné pour mission de fonder un carmel dans le diocèse de Gap. “Il ne manque plus que la clôture papale, tout sera en ordre juridiquement. Nous sommes soutenues et dirigées par des canonistes, ex plique la mère prieure d’Oudenaarde qui défend avec ferveur mère Johanna dont elle a vu les premiers pas de novice. Elle a eu des problèmes, mais aujourd’hui, il n’y a que l’amour qui compte. Elle a toujours été très fidèle et généreuse”.
Pour soutirer du fric, c'est une championne! Aucun sans-gêne, elle a donné les dots des soeurs auxquelles elle n'avait pas le droit de toucher, de son propre chef, sans rien demander aux conseillères pour éteindre les dettes qu'elle avait contractées en se lançant dans une politique onéreuse de rénovation et de construction à Matagne.La boucle est donc bouclée. Mère Johanna espère désormais vivre en paix dans son carmel en fondation, basé dans un monastère pourvu de plusieurs bâtiments flambant neufs qui ont de quoi surprendre le visiteur par leur caractère imposant. Leur construction, pas totalement achevée, aurait été possible grâce à “des dons de personnes qui nous soutiennent, de travaux de reliure et des ventes de la petite boutique”, selon la mère prieure.
Pour les parole lénifiantes, on s'y connait aussi.Aujourd’hui, pour la religieuse, l’affaire de la jeune haut-alpine qui a dû être internée “est bien triste” et elle “prie chaque jour pour elle”. Quant aux accusations et soupçons qu’on porte à sa communauté, c’est “une épreuve de Dieu”.
Émily IMBERT n
Nous sommes en 2009, la communauté s'est faite intégrée dans l'ordre du Carmel en suivant d'autres constitutions que la plupart des carmélites. La personnalité de la fondatrice est restée la même, ce sont les mêmes procédés.Comme un sentiment de manipulation
Nathalie(1) est une jeune femme très fragile. D’une piété sans limite, elle décide, très jeune, de consacrer sa vie à la religion. Après plusieurs expériences dans diverses institutions - parfois malheureuses compte tenu de son extrême fragilité psychologique -, sa vie croise le chemin des sœurs du Carmel Notre-Dame-de-la-Rencontre.
Le séjour de la jeune femme dans cette “institution” durera un peu plus de trois années. Pendant de longs mois, elle vit au sein de la communauté et n’a que très peu de contacts avec sa famille. Ses parents, des gens pieux, s’inquiètent. Ils n’ont la possibilité que d’échanger de rares courriers avec leur enfant ou de la rencontrer très brièvement à des dates fixées par “la mère prieure” du lieu. Depuis Pâques, Nathalie n’appartient plus au “carmel”. Après de multiples interventions, toutes vaines, auprès des autorités religieuses, sa mère a réussi à la convaincre de quitter cette communauté dans des conditions épiques et dramatiques pour la jeune femme. Le jour qui suit son départ de Montgardin, Nathalie sera internée en hôpital psychiatrique. Elle y est restée jusqu’au mois d’août dernier. Depuis, la jeune femme âgée de 29 ans a été reconnue adulte handicapée à 80 %. Aujourd’hui, elle a renoncé à faire sa vie dans un ordre religieux. Installée dans le sud des Hautes-Alpes avec ses parents, elle considère désormais son expérience au carmel Notre-Dame-de-la Ren contre comme un “traumatisme”. “J’ai vraiment le sentiment d’avoir été manipulée”, confie celle a qui on a martelé jour et nuit qu’elle était carmélite. “On ne peut pas dire que j’étais maltraitée, mais on m’a menti constamment”. Et la jeune femme de décrire les étranges us du carmel. “On me disait que je n’étais pas malade, mais on me donnait des médicaments pour dormir et d’autres pour être en forme la journée. Cela, sans avoir jamais vu un médecin. Une fois, je suis tombée. Je me suis blessée à la nuque et on m’a emmené voir un guérisseur”. Nathalie raconte également qu’elle voulait quitter le carmel, mais qu’on a tout fait pour la persuader du contraire. “Après plusieurs courriers à l’évêque de Gap, il a fini par me répondre qu’il avait rencontré ma fille et que si elle ne voulait pas partir de Montgardin c’est parce que c’était son souhait”, raconte la mère de la jeune femme. “C’est vrai, c’est ce que j’ai dit à l’évêque, confirme Nathalie. Mais, juste avant que je ne le voie, il s’était entretenu avec mère Johanna. En sortant, elle m’a dit que si Monseigneur me demandait si je voulais sortir, il fallait que je réponde que c’était contraire à mes vœux. Je ne avais pas quoi faire, alors j’ai suivi ses conseils. Je ne me rendais pas compte”. Aujourd’hui, Nathalie travaille avec des psychologues de l’ADFI, une association luttant contre les mouvances sectaires et étudie, avec sa famille, l’opportunité de porter plainte. “Ce qui est sûr et certain, c’est qu’elle n’était pas faite pour la vie religieuse”, explique M. Heliot, le président de l’Association vie religieuse et famille (AVREF). Cette structure à a été créée en 1998 pour soutenir et conseiller les proches de religieux qui avaient des problèmes avec leur ordre. Aujourd’hui, elle regroupe une cinquantaine de fa milles et de religieux qui s’intéressent de près au comportement de communautés supposées “douteuses”. Pour eux, “des cas comme celui de Montgardin et de Nathalie restent, fort heureusement, encore rares en France”.
E.I. n
(1) Afin de préserver la vie privée de cette jeune femme, nous avons changé son prénom.
Je ne suis pas contre la foi. Je ne fais que constater que la foi est le point d'appui des manipulateurs.l'hirondelle a écrit : Tout est expliqué en aval. Tu es contre la foi, c'est ton droit.
Je n'ai jamais dit que la foi ne se trouvait qu'en religion mais en l'occurence, c'est là où elle est indispensable et où l'on doit accepter au nom de la foi les choses les plus absurdes sans réfléchir : c'est ça la foi.l'hirondelle a écrit : Personnellement, je parle d'une manipulatrice donnée en train de faire des dégâts, pour moi, elle pourrait tout aussi bien être athée et vendre des produits de maquillage, ça reste toujours une manipulatrice.
Justement, c'est de celà que je parle. Si l'on veut éviter que des gens se laissent embarquer dans des dérives sectaires, peut-etre faudrait-il tout simplement éduquer ces jeunes filles à l'esprit critique et non à la foi qui le rejette pour le remplacer par une acceptation d'une autorité qui se réclame d'origine divine, et donc incontestable, pour les asservir.l'hirondelle a écrit : Je ne veux pas que le sujet dérive, c'est le cas de le dire, sur des combats de principe avec des jugements à l'emporte-pièce pendant que des jeunes filles ou des jeunes femmes sont en train de se faire roulés dans la farine et abimées psychologiquement si ce n'est pas physiquement.