Doulos a écrit : la définition du mot âme dans Genèse 2, au verset 7: "L'Eternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint une âme vivante."
Selon ce texte on ne peut plus clair, l'être humain ne possède pas une âme, mais il est une âme !
Au moment du décès d'une personne, le souffle de vie retourne à Dieu, la poussière retourne à la poussière et l'âme n'existe plus, c'est aussi simple que celà.
J'acquièce a cette réponse .
En effet
Il faut donc d’abord définir ce qu’est l’âme dans les Ecritures en dehors de toute interprétation écclésiastique
Est-ce l’être lui- même , formé de la matière et du souffle / esprit , ou quelque chose d’immortelle ajoutée dans l’être et qui s’échappe a la mort pour aller dans les cieux comme ils le soutiennent ?
Le mot âme en hébreux s’écrit : נֶפֶשׁnèphèsh .
Si nous prenons le verset qui relate la création de l’homme nous lisons ceci :
Gen. 2 :7« le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l’haleine de vie , et l’homme devint un être vivant - Bible catholique de Jérusalem
Il apparait 754 fois dans le texte massorétique et qui vient d’une racine qui signifie « respirer »
L’âme c’est donc la personne , la vie , la créature , l’être vivant , siège de l’appétit, du désir , des émotions , de passion , de ce qui respire , de l’être tant intérieur qu’extérieur, activité de la volonté et du caractère .
Elle jure Lev. 5 :2, mange Lév. 5 :4 ,25 – 17 :10,11 –Deut. 12 :20, peut-être frappée a mort selon Deut. 19 :6, se défendre :Esther 9 :16….-Dictionnaire de Strong
On peut donc par exemple en Gen. 2 :7 traduire indifféremment et a juste titre :
« le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l’haleine de vie , et l’homme devint un être vivant ( nèphèsh hayyah dans le texte )- Bible catholique de Jérusalem
« L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines une respiration de vie , et l’homme devint une âme vivante (nèphèsh hayyah dans le texte )- Darby
Ces deux versions traduites selon le même texte hébreux massorétique :
ז וַיִּיצֶר יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם, עָפָר מִן-הָאֲדָמָה, וַיִּפַּח בְּאַפָּיו, נִשְׁמַת חַיִּים; וַיְהִי הָאָדָם, לְנֶפֶשׁ חַיָּה. - Bible du Rabbinat français de Zadoc Kahn
C’est la matière , la poussière dont est formé l’homme qui s’anime sous l’insufflation de l’haleine de vie donnée par Dieu (וַיִּפַּח בְּאַפָּיו, נִשְׁמַת ) qui rend l’homme matière , une âme vivante .
Ce terme s’applique a tous les « respirant » tant homme qu’animal . - Voir Gen. 1 :20- Lev. 24 :18
En aucun cas il est écrit que l’homme reçut une âme , mais qu’il devint une âme .
Le mot âme en grec dans le Nouveau Testament s’écrit : ψυχὴν ( psukhé )- voir par exemple Matt. 10 :28 ,et apparait 102 fois dans le texte grec de B. Westcott et F. Hort .
L’étymologie le défini par : la vie , le sois , le conscient, siège des émotions, des désirs et des sentiments , Soit : un être vivant . Et dans t les écrits grecs non bibliques , ce mot se disait également pour les animaux . Il peut s’écrire : le moi , le soi-même , l’individualité , les émotions , les sentiments que ressentent ou expriment tant l’homme que l’animal .
Il y a donc concordance entre les deux termes hébreux et grec , sur la signification qu’ils recouvrent, qui en français peuvent être rendus par des pronoms personnels :
-mon nèphèsh / psukhé ( mon âme ) = je (voir Gen. 27 :4 ,25 - Isaïe 1 :14 )
-ta nèphèsh/ psukhé = toi ou tu ( voir Gen. 27 :19,31)
-la nèphèsh de lui ou d’elle = il , lui-même ; elle elle-même( voir Nomb. 30 :2 , 5a 12 )
-Le Lexicon in Veteris Testamenti Libros( Leyde -1958p.627 ) de L.Koehler et W. Baumgartner donne cette définition : « la substance qui respire , faisant de l’homme ou de l’animal des êtres vivants ( Gen . 1 :20 ), dont le siège est dans le sang ( Gen . 9 :4), sens strictement différent de la notion de la philosophie grecque d’âme »
Les rédacteurs de la bible lorsqu’ils parlent de la nature humaine , il n’y a ni contradiction , ni désaccord, ni confusion , ce qui n’est pas le cas chez les philosophes grecs .
« Les auteurs grecs de l’antiquité apporteront dans les lettres classiques une nouvelle notion , différente du mot âme avec Platon au troisième siècle avant notre ère , auquel on reconnait cette idée philosophique qui déclinait l’âme en trois parties : l’intelligible , immortelle et divine , l’autre mortelle .Il laisse entendre qu’il y a deux âmes dans un même corps l’une immortelle et divine , l’autre mortelle Pensées sur la théorie tripartite de la nature humaine – par A. McCaig
Autre exemple, très parlant , selon Platon philosophe grec , Socrate disait :
« Supposons qu’elle soit pure, l’âme qui se sépare de son corps : elle n’entraîne rien avec elle (…)c’est vers ce qui lui ressemble qu’elle s’en va , vers ce qui est invisible , vers ce qui est divin et immortel et sage , c’est vers le lieu où son arrivée réalise pour elle le bonheur , ou divagation , déraison, terreurs[…] tous les autres maux de la condition humaine , cessent de lui être attachés et […] c’est véritablement dans la compagnie des Dieux qu’elle passe le reste de son temps
-Extrait de Phédon 80. d,e ; 81 .a
L’idée était venue du fait de l’observance du papillon et de la mite, bêtes qui viennent d’une métamorphose, celle de la chenille a la nature ailée. – The Evangélical quaterly. Londres . vol. 3p. 121 - « Pensées sur la théorie tripartite de la nature » humaine par A. Mc Caig
La compréhension de ce qu’est l’âme dans la bible hébraïque restera inchangée dans le peuple juif, malgré quelques sectes influencées par les philosophies étrangères et qui commencèrent a donner une connotation différente de l’orthodoxie . a partir du 3ième siècle avant n. è.