Re: La religion : un stade du développement de l'esprit humain
Posté : 03 avr.10, 23:59
Ici tu n'avances pas de preuves, mais uniquement des suppositions. Car la position opposée à la tienne est également valable.
Néanmoins, ce que tu énonces ici ressemble étrangement au postulat formulé par la psychologie évolutionniste, qui est loin d'être prouvé, et est même infirmé dans plusieurs branches scientifiques (neurologie, psychologie, biologie, paléontologie, archéologie, etc.).
D'ailleurs, Schuon disait que:
Si tout a commencé par la matière et s'il n'y a pas d'Esprit, donc pas de Dieu, comment s'expliquer que les hommes aient pu croire fermement le contraire pendant des millénaires (NB de moi: des découvertes ont montré qu'il existait des hommes il y a des dizaines et même des centaines de millions d'années, de même qu'il existait des civilisations non-primitives avant l'Antiquité que nous connaissons), et qu'ils aient même déployé un maximum d'intelligence à l'affirmer et un maximum d'héroïsme à le vivre ? On ne saurait invoquer le progrès, car les incroyants de tous genres sont loin d'être supérieurs aux croyants et aux sages, et on ne voit nulle part un passage évolutif de ceux-ci à ceux-là ; les idées matérialistes se sont manifestées et répandues pour ainsi dire sous nos yeux -- dès le "siècle des lumières"-- sans qu'il soit possible de constater là une évolution dans le sens d'une ascension qualitative à la fois intellectuelle et morale, bien au contraire. [Du Divin à l'humain, p. 17].
Ceux qui soutiennent l'argument évolutionniste d'un progrès intellectuel aiment à expliquer les idées religieuses et métaphysiques par des facteurs psychologiques inférieurs, tels que la peur de l'inconnu, l'espoir infantile d'un bonheur perpétuel, l'attachement à une imagerie devenue chère, l'évasion dans les rêves, le désir d'opprimer autrui à bon compte, et caetera; comment ne voit-on pas que de tels soupçons, présentés sans vergogne comme des faits démontrés, comportent des inconséquences et impossibilités psychologiques qui n'échappent à aucun observateur impartial ? Si l'humanité a été stupide pendant des millénaires, on ne s'explique pas comment elle a pu cesser de l'être, d'autant que ce fut dans un laps de temps relativement très court ; et on se l'explique d'autant moins quand on observe avec quelle intelligence et quel héroïsme elle a été stupide pendant si longtemps et avec quelle myopie philosophique et quelle décadence morale elle est devenue enfin "lucide" et "adulte".(1)
(1) Un trait caractéristique de "notre temps" est qu'on attache partout "la charrue devant les boeufs": ce qui normalement devrait être le moyen devient la fin, et inversement. Les machines sont censées être là pour les hommes, mais en fait les hommes sont là pour les machines ; alors qu'autrefois les routes étaient là pour les villes, maintenant le villes sont là pour les routes ; au lieu que les mass media soient là pour la "culture", celle-ci est là pour les mass media, et ainsi de suite. Le monde moderne est un enchevêtrement inextricable de roulements que personne ne peut arrêter.
De plus, l'étude comparative des boites crâniennes d'êtres-humains datant de la Haute-Antiquité, du Moyen-Âge et de l'époque contemporaine démontre qu'elles étaient similaires, et qu'il n'existait même pas de changements mineurs. Ce fut entre autre, l'étude menée par l'ethnologue Jean Servier (qui après une carrière d'ethnologue au CNRS de 1949 à 1956, Jean Servier, docteur es lettres, a occupé jusqu'en 1983 la première chaire d'ethnologie et de sociologie à l'université de Montpellier. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages comme "L'Homme et l'Invisible", "Tradition et civilisation berbères", "des Techniques de l'invisible et de l'Histoire de l'utopie"). L'athéisme ne peut donc pas être considéré comme une "évolution" intellectuelle ou psychologique positive.
Néanmoins, ce que tu énonces ici ressemble étrangement au postulat formulé par la psychologie évolutionniste, qui est loin d'être prouvé, et est même infirmé dans plusieurs branches scientifiques (neurologie, psychologie, biologie, paléontologie, archéologie, etc.).
D'ailleurs, Schuon disait que:
Si tout a commencé par la matière et s'il n'y a pas d'Esprit, donc pas de Dieu, comment s'expliquer que les hommes aient pu croire fermement le contraire pendant des millénaires (NB de moi: des découvertes ont montré qu'il existait des hommes il y a des dizaines et même des centaines de millions d'années, de même qu'il existait des civilisations non-primitives avant l'Antiquité que nous connaissons), et qu'ils aient même déployé un maximum d'intelligence à l'affirmer et un maximum d'héroïsme à le vivre ? On ne saurait invoquer le progrès, car les incroyants de tous genres sont loin d'être supérieurs aux croyants et aux sages, et on ne voit nulle part un passage évolutif de ceux-ci à ceux-là ; les idées matérialistes se sont manifestées et répandues pour ainsi dire sous nos yeux -- dès le "siècle des lumières"-- sans qu'il soit possible de constater là une évolution dans le sens d'une ascension qualitative à la fois intellectuelle et morale, bien au contraire. [Du Divin à l'humain, p. 17].
Ceux qui soutiennent l'argument évolutionniste d'un progrès intellectuel aiment à expliquer les idées religieuses et métaphysiques par des facteurs psychologiques inférieurs, tels que la peur de l'inconnu, l'espoir infantile d'un bonheur perpétuel, l'attachement à une imagerie devenue chère, l'évasion dans les rêves, le désir d'opprimer autrui à bon compte, et caetera; comment ne voit-on pas que de tels soupçons, présentés sans vergogne comme des faits démontrés, comportent des inconséquences et impossibilités psychologiques qui n'échappent à aucun observateur impartial ? Si l'humanité a été stupide pendant des millénaires, on ne s'explique pas comment elle a pu cesser de l'être, d'autant que ce fut dans un laps de temps relativement très court ; et on se l'explique d'autant moins quand on observe avec quelle intelligence et quel héroïsme elle a été stupide pendant si longtemps et avec quelle myopie philosophique et quelle décadence morale elle est devenue enfin "lucide" et "adulte".(1)
(1) Un trait caractéristique de "notre temps" est qu'on attache partout "la charrue devant les boeufs": ce qui normalement devrait être le moyen devient la fin, et inversement. Les machines sont censées être là pour les hommes, mais en fait les hommes sont là pour les machines ; alors qu'autrefois les routes étaient là pour les villes, maintenant le villes sont là pour les routes ; au lieu que les mass media soient là pour la "culture", celle-ci est là pour les mass media, et ainsi de suite. Le monde moderne est un enchevêtrement inextricable de roulements que personne ne peut arrêter.
De plus, l'étude comparative des boites crâniennes d'êtres-humains datant de la Haute-Antiquité, du Moyen-Âge et de l'époque contemporaine démontre qu'elles étaient similaires, et qu'il n'existait même pas de changements mineurs. Ce fut entre autre, l'étude menée par l'ethnologue Jean Servier (qui après une carrière d'ethnologue au CNRS de 1949 à 1956, Jean Servier, docteur es lettres, a occupé jusqu'en 1983 la première chaire d'ethnologie et de sociologie à l'université de Montpellier. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages comme "L'Homme et l'Invisible", "Tradition et civilisation berbères", "des Techniques de l'invisible et de l'Histoire de l'utopie"). L'athéisme ne peut donc pas être considéré comme une "évolution" intellectuelle ou psychologique positive.