Bonjour à tous,
Sobhânâ Lah 3amma yascéfoun. Inaka Al-Wahid, Al-Bari', Al-Khaliq wa Al-Mousawwir.
La molécule appelée ADN, que l'on trouve dans le noyau de chacune des 100 trillions de cellules présentes dans notre corps, contient le plan complet pour la construction du corps humain. L'information concernant toutes les caractéristiques d'une personne, de l'apparence physique à la structure des organes internes, est enregistrée dans l'ADN grâce à un système spécial de codage. L'information contenue dans l'ADN est codifiée à l'intérieur de la séquence de quatre bases spéciales,
A, T, G, C selon les initiales de leurs noms, qui forment cette molécule géante. Toutes les différences structurelles parmi les personnes dépendent des variations des séquences de ces lettres. C'est une sorte de banque de données composée de quatre lettres.
L'ordre séquentiel des lettres de l'ADN détermine la structure d'un être humain jusqu'au moindre détail. En plus de caractéristiques comme la taille, les couleurs des yeux, des cheveux et de la peau ou encore les dermatoglyphes (notre sujet) , l'ADN d'une simple et unique cellule contient également l'information concernant la conception des 206 os, 600 muscles, 100 milliards de cellules nerveuses, 1.000 trillions de connections entre les neurones du cerveau, 97.000 kilomètres des veines et 100 trillions de cellules du corps humain..Si l'on devait consigner par écrit l'information contenue dans l'ADN, on obtiendrait une bibliothèque géante de 900 volumes d'une encyclopédie de 500 pages par volume. Mais cette information contenue dans cette gigantesque bibliothèque est encodée dans les molécules d'ADN dans le noyau des cellules, plus petites qu'un centième d'une cellule d'un millimètre.
Un dilemme très intéressant apparaît à ce stade : Alors que l'ADN ne peut se reproduire qu'à l'aide de certaines protéines (enzymes), la synthèse de ces protéines ne peut se réaliser qu'avec l'aide de l'information codifiée dans l'ADN. Comme ils dépendent l'un de l'autre, soit ils existent tous les deux en même temps pour la réplication, soit l'un d'eux doit être
"créé" avant l'autre. Voici les propos du microbiologiste américain Homer Jacobson qui affirme :
Homer Jacobson a écrit :Les indications pour la reproduction des plans, pour l'énergie et l'extraction de parties de l'environnement présent, pour la séquence de croissance et pour le mécanisme effecteur qui traduit les instructions en croissance – tous ces éléments devaient être présents au même moment (lorsque la vie a commencé). Cette combinaison d'événements a toujours semblé un événement incroyablement improbable et a été souvent attribuée à l'intervention divine.
Cf : Homer Jacobson, "Information, Reproduction and the Origin of Life", American Scientist, Janvier 1955, p. 121
Deux scientifiques allemands Junker et Scherer ont expliqué que la synthèse de chacune des molécules nécessaires à l'évolution chimique exigeait des conditions différentes et que la probabilité de regrouper ces matériaux, qui ont théoriquement des méthodes d'acquisition très différentes, est égale à zéro :
Junker & Scherer a écrit :A ce jour, nous ne connaissons aucune expérience au cours de laquelle nous pouvons obtenir toutes les molécules nécessaires à l'évolution chimique. Ainsi, il est essentiel de produire une variété de molécules dans divers endroits et dans des conditions très adaptées, pour ensuite les transporter vers un autre endroit pour la réaction en les protégeant des éléments nuisibles tels que l'hydrolyse et la photolyse.
Cf : Reinhard Junker & Siegfried Scherer, "Entstehung und Geschichte der Lebewesen", Weyel, 1986, p. 89
De ce postulat, les adeptes de l'évolution suggèrent l'hypothèse du
"monde de l'ARN". L'idée proposée est que ce ne sont pas les protéines qui ont été formées en premier, mais plutôt les molécules de l'ARN contenant l'information pour les protéines.
Selon ce
scénario avancé en 1986 par Walter Gilbert, un chimiste de Harvard, basé sur la découverte à propos des ribozymes par Thomas Cech, il y a des milliards d'années , une molécule d'ARN capable de se répliquer s'est formée de manière aléatoire. Ensuite, cette molécule d'ARN a commencé à produire des protéines grâce à l'activation d'effets externes <== (autre problématique). Il a été alors nécessaire de stocker cette information dans une seconde molécule, et c'est là que d'une manière ou d'une autre, la molécule d'ADN a vu le jour.
Étant composé d'une chaîne d'impossibilités à chaque stade, ce scénario incrédible, au lieu d'apporter une explication à l'origine de la vie, n'a fait que magnifier et complexifier le problème et accroître le nombre de questions inextricables :
1- Puisqu'il est impossible d'accepter la formation aléatoire d'un seul nucléotide entrant dans la composition de l'ARN, comment est-il possible que ces nucléotides imaginaires puissent former l'ARN en se rassemblant dans une séquence particulière ? Le biologiste évolutionniste John Horgan admet l'impossibilité de la formation aléatoire de l'ARN :
John Horgan a écrit :Alors que les recherches continuent à sonder de près le concept du monde l'ARN, plus de problèmes apparaissent au grand jour. Comment l'ARN est-il apparu initialement ? Celui-ci ainsi que ses composants sont difficiles à synthétiser dans un laboratoire même dans les meilleures conditions, encore moins dans des conditions vraisemblables.
Cf : John Horgan, "In the Beginning", Scientific American, Vol. 264, Février 1991, p. 119
2- Même si l'on suppose qu'il a été formé de manière aléatoire, comment cet ARN constitué simplement d'une chaîne de nucléotides aurait-il "décidé" de se dupliquer par lui-même et selon quel mécanisme aurait-il pu effectuer ce processus de duplication ? Où aurait-il trouvé les nucléotides utilisés pendant ce processus ? Même les microbiologistes évolutionnistes Gerald Joyce et Leslie Orgel expriment la nature désespérée de cette situation dans leur livre intitulé In the RNA World (Dans le monde de l'ARN) :
Gerald Joyce & Leslie Orgel a écrit :Cette discussion… a, dans un sens, mis l'accent sur l'homme de paille : le mythe de la molécule d'ARN qui se duplique et qui est apparue de novo à partir d'une soupe de polynucléotides dispersés. Non seulement cette notion est irréaliste par rapport à notre compréhension de la chimie prébiotique, mais elle péserait sur la crédulité de même un optimiste qui croit au potentiel catalytique de l'ARN.
Cf : G.F. Joyce, L. E. Orgel, "Prospects for Understanding the Origin of the RNA World", In the RNA World, New York : Cold Spring Harbor Laboratory Press, 1993, p. 13
3- Même si l'on suppose l'existence d'un ARN qui se duplique par lui-même dans le monde primitif, que de nombreux d'acides aminés de toutes sortes étaient disponibles à l'usage de celui-ci et que tous ces événements impossibles ont, d'une manière ou d'une autre, eu lieu, la situation ne nous permet toujours pas d'obtenir la moindre protéine. Car l'ARN englobe uniquement l'information concernant la structure des protéines. Par ailleurs, les acides aminés sont des matières premières. Toutefois, il n'existe aucun mécanisme pour la production de protéines. Penser que l'existence de l'ARN est suffisante pour produire des protéines est aussi absurde que de croire qu'il suffit de jeter les plans d'une voiture sur un amas de pièces détachées pour que la voiture s'assemble. Un plan ne permet pas de produire une voiture sans une usine ni des ouvriers pour l'assemblage des pièces selon les instructions contenues dans le plan. De la même manière, le plan contenu dans l'ARN ne peut créer des protéines sans la coopération d'autres composants cellulaires suivant les instructions contenues dans l'ARN. Les protéines sont produites dans l'usine du ribosome avec l'aide de plusieurs enzymes et à la suite de processus extrêmement complexes à l'intérieur de la cellule. Le ribosome est une organelle complexe de la cellule formée de protéines. Par conséquent, cette situation soulève également une autre supposition déraisonnable, en l'occurrence que le ribosome, aussi, a dû apparaître de manière aléatoire au même moment.
Même le prix Nobel, Jacques Monod, l'un des défenseurs les plus fanatiques de l'évolution
– et de l'athéisme – a expliqué que la synthèse de protéine ne peut en aucun cas être considérée dépendre uniquement de l'information contenue dans l'acide nucléique :
Jacques Monod, [color=#FF0000]PRIX NOBEL[/color] a écrit :Le code n'a aucun sens s'il n'est pas traduit. La machine de traduction de la cellule moderne consiste au minimum en 50 composants macromoléculaires qui sont eux-mêmes codifiés dans l'ADN : le code ne peut être traduit que par le biais de produits de traduction eux-mêmes. C'est l'expression moderne de omne vivum ex ovo. Quand et comment ce cercle est-il devenu fermé ? Il est extrêmement difficile d'imaginer la réponse.
Cf : Jacques Monod, "Chance and Necessity", New York : 1971, p. 143
Question :
Comment la chaîne de l'ARN dans le monde primitif peut-elle avoir pris une telle décision et quelles sont les méthodes utilisées par celle-ci pour la production de protéines en effectuant seule le travail de 50 particules spécialisées ?
PS @ Arlitto :
J'espère que tu m'excuseras de la dérive du sujet et que tu m'en veuilles pas.
Azul.
Peace.