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Re: Un prêtre destitué car franc-maçon
Posté : 12 juin13, 02:09
par medico
non je ne suis pas sur que se soit vraiment le cas .aux vues de tes sujet ouverts tu as une cible bien précisse.et se ne sont pas les catholiques.
quand on veut jouer les justiciers il faut le faire avec impartialité et dans tous les cas de figures.
Re: Un prêtre destitué car franc-maçon
Posté : 12 juin13, 08:46
par Marmhonie
keinlezard a écrit :Ma position est là suivante si on tape sur les catho qui ne sont pas assez tolérant pour qu'un des leurs soit et catho et franc macon...
C'est un prêtre catholique, il a passé 7 ans avant de le devenir. A tout moment, il pouvait arrêter, avant, pendant, après. Il sait les engagements que l’Église lui demande. C'est son problème de faire contre par défi
depuis très longtemps. Personne ne l'a jugé, il a été remercié par usure des patiences, c'est tout et c'est la procédure quand on ne peut rien faire d'autre.
Il pouvait se défroquer de lui-même.
C'est comme un imam athée, ou un rabbin antisémite, un gros boulet qui persiste jusqu’à ce qu'il soit remercié. Dans cette histoire, il s'en moque des autres, il faut connaitre ce personnage et ce sujet très particulier.
De plus, ce personnage est un original très particulier qui a été maintes fois averti, et maintes fois son défi incohérent aura été plus fort. Il n'est pas le seul franc-maçon, et l’Église demande
à la conscience du prêtre, c'est tout. Lui, c'est différent, il ne veut rien, certainement pas que cette options existe en plus, non. Non, il veut depuis 20 ans juste se faire remarquer. C'est vraiment un cas particulier, le gros boulet.
Re: Un prêtre destitué car franc-maçon
Posté : 23 déc.13, 23:20
par medico
Re: Un prêtre destitué car franc-maçon
Posté : 05 avr.14, 03:55
par medico
INTERNATIONAL Le prêtre franc-maçon français, qui avait fait cet été un pèlerinage à pied jusqu'à Rome dans l'espoir d'expliquer sa double appartenance, a exprimé jeudi sa déception de ne pas avoir été reçu par le pape. "Même s'il ne faut plus rêver d'une rencontre avec le pape François, ne suis-je pas en droit d'avoir une réponse?", s'est interrogé, dans un courriel parvenu à l'AFP, le père Pascal Vésin, relevé de ses fonctions de curé en mai par l'évêque d'Annecy (Alpes françaises).
"Je pensais que ma venue et mon courrier, porteur d'une question qui me dépasse et qui concerne de nombreux catholiques, retiendraient son attention", écrit-il, jugeant que la sanction qui lui a été infligée est "injustifiée". A l'agence I.Media spécialisée sur le Vatican, le père Vesin a reconnu avoir été brièvement reçu par un sous-secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, qui l'a traité "comme quantité négligeable", lui rappelant "l'incompatibilité" entre les principes de la foi et de la franc-maçonnerie.
Le 21 août, à l'issue d'un pèlerinage de 39 jours de Megève, dans les Alpes françaises, jusqu'au Vatican, le père Vesin était arrivé à Rome dans l'espoir que le Vatican comprenne ses raisons et que François lève la sanction. Prêtre depuis dix-sept ans, Pascal Vesin, 43 ans, curé de la paroisse Sainte-Anne d'Arly-Montjoie de Mégève, est adhérent actif du Grand Orient de France depuis treize ans. Attaché à l'Eglise et à son sacerdoce, il juge que la franc-maçonnerie a évolué, pose des questions intéressantes et n'est plus hostile à la religion comme il y a un siècle. En mai, le prêtre avait été démis de ses fonctions, interdit de célébrer et de communier, en raison de son "appartenance active" à une loge. Il reste prêtre "mais sans droit d'exercer", avait expliqué l'évêché, ajoutant que le peine pouvait être levée s'il quittait la franc-maçonnerie.
Son diocèse avait justifié la sanction romaine en expliquant que le prêtre avait opté, malgré les avertissements, pour la liberté absolue de conscience, revendiquant sa double appartenance.
Re: Un prêtre destitué car franc-maçon
Posté : 05 mai14, 07:20
par medico
Christianisme et franc-maçonnerie : "On peut tout faire si on y donne du sens !"
propos recueillis par Fabien Leone - publié le 25/04/2014
Suite à des courriers anonymes, le père Pascal Vesin a dû rendre compte de son appartenance à la franc-maçonnerie. Suspendu et excommunié depuis le 23 mai 2013, Pascal Vesin n'a donc plus le droit de donner les sacrements mais aussi de les recevoir. Nous l'avons rencontré lors du salon du livre de la franc-maçonnerie où il présentait son livre « Être frère, rester père » (Presses de la Renaissance, 2014).
© LE MOINE MICHEL/SIPA
Pourquoi êtes-vous rentré en franc-maçonnerie ?
Mon entrée en franc-maçonnerie est certainement multiple. Le discours social de l'Église est un peu trop pauvre pour moi. Je me sentais invité à une rencontre avec le monde politique au sens noble du terme, celui de la vie de la cité. Il y a aussi la fraternité que je pouvais appréhender. Je l'ai découverte depuis le 23 mai quand une vraie entraide s'est mise en place autour de moi. La solidarité chez les Francs-Maçons n'est pas un vain mot. J'en ai vraiment fait l'expérience.
Toutefois, je voulais surtout trouver une pluralité de pensées. Dans ma tradition catholique, tout de suite après mon ordination diaconale, j'ai fait des études dans un institut de théologie orthodoxe russe. À Annemasse comme jeune prêtre, j'ai eu un contact avec l'islam. J'ai toujours voulu découvrir l'autre dans sa spécificité. Cela a nécessité un approfondissement de ma tradition catholique afin de vivre une rencontre vraie avec d'autres traditions religieuses ou ésotériques. C'est suite à cela que j'ai frappé à la porte de la maçonnerie.
À la lecture de votre ouvrage, nous avons l'impression que votre entrée à la GOF s'est faite par hasard. Qu'en est-il réellement ?
Les raisons qui m'ont fait rentré au Grand Orient de France (GOF) ne sont pas les mêmes qui me font rester aujourd'hui. C'est d'abord la rencontre d'un ami. S'il était dans une autre loge, j'y serais peut-être rentré.
Toutefois, après 10 ans de maçonnerie, je peux dire que c'est une grâce car c'est vraiment l'obédience pour laquelle je suis faite: elle répond à mes inspirations les plus profondes.
Je suis très attaché à la démarche symbolique mais aussi aux questions sociétales. Cela a certainement compté de faire mienne cette obédience quand j'ai découvert que nous prenions à bras le corps ces questions.
La franc-maçonnerie a-t-elle nourri votre foi ou faîtes-vous la distinction entre vos deux engagements ?
Je ne peux pas faire de distinction entre les deux. Je n'ai jamais été maçon avec les maçons et prêtre avec les paroissiens. Je suis Pascal avec une double appartenance.
Les symboles et les rites initiatiques de la foi chrétienne sont éclairés par une lumière particulière grâce à mes travaux en maçonnerie. Et l'inverse vaut également. C'est un double éclairage qui confirme mon engagement de prêtre et affermit ma démarche maçonnique.
Cela permet d'aller au-delà des dogmes. La foi chrétienne, c'est donner du sens à la vie et à ce que nos contemporains vivent. On peut tout faire en maçonnerie et dans la foi chrétienne si on n'y donne du sens. Travailler ces symboles m'a permis de donner aux paroissiens qui m'étaient confié du sens à ce qu'ils étaient en train de célébrer.
Vous êtes très critique vis-à-vis de Benoit XVI. Vous écrivez également que l'action de François se résume à des effets d'annonces. N'entretenez-vous pas d'espoir quant à une évolution de l'Église sous ce Pape ?
Ce qui m'a blessé énormément, en tant que prêtre, c'est la main tendue de Benoit XVI à nos frères de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Une main tendue je suis toujours pour mais comment revenir sur une décision conciliaire ? La liturgie avait pris un nouvel essor, on redonnait du sens à ce que l'on vivait. Je comprends qu'il y ait des Églises qui se créent et que des schismes aient lieu suite à des Conciles. Qu'un Pape revienne sur des décisions conciliaires, je n'ai pas pu l'accepter. C'est pour cela que j'ai un peu de mal avec la manière dont Benoit XVI a géré l'Église pendant ces huit années.
Concernant le Pape François, j'ai beaucoup d'espoir. Je n'aurais pas entrepris une marche jusqu'à Rome si c'était un autre Pape. À sa décharge, j'ai peur qu'il n'ait que la liberté de la langue. Lors d'un prêche ou une interview, il peut dire ce qu'il veut. A-t-il les moyens de mettre en place les idées qu'il est en train d'annoncer comme la réforme de la curie ? Nous verrons mais j'ai peur que cela se résume, pour l'instant, qu'à des paroles.
Comparer Benoit XVI à Torquemada (premier inquisiteur de l'Inquisition espagnole) traduit-il la douleur et l'humiliation que vous avez subi ?
Dans mon écriture, il y a plusieurs périodes. Probablement des chapitres ont été rédigés quand ma douleur était encore très vive. Le bienfait de l'écriture est de pouvoir prendre de la distance avec l'événement. À la fin du livre, j'aurais pu relire et atténuer quelques chapitres et certaines de mes positions. Toutefois, c'est mon histoire il y a eu des périodes de révoltes énormes et de la rancœur. Aujourd'hui, je suis en paix et j'ai confiance.
En vous lisant, nous ne sommes pas loin de penser que l'Église serait plus secrète que la franc-maçonnerie !
C'est clair ! Toutefois, je n'ai pas choisi la franc-maçonnerie contre l'Église. Comme le GOF, elle est marquée par ses limites. Je me bats à l'intérieur du GOF pour sortir de ce secret qui fait naître tant de fantasmes. Le seul secret qui vaille est celui de notre initiation et ce qui est dit lors de nos tenues. C'est grâce à cela, si les frères arrivent à se livrer les uns aux autres. De la même manière dans un groupe de prières ou de partage de l'Évangile, on a cette même discrétion. J'ai peur que ceux qui freinent les demandes de clarification d'une institution, c'est ceux qui marchent par réseau. La clarification ne va pas les aider. Il y a des cercles de pouvoir dans toutes les institutions humaines.
Pensez-vous que la position de l'Église va évoluer sur la franc-maçonnerie ?
Marguerite Yourcenar écrivait: « c'est avoir tort que d'avoir raison trop tôt ». J'ose croire que cela est vrai ! D'ici une quinzaine d'années, cette question de la double appartenance sera prise à bras le corps. La théologie de la libération était vilipendée en 1984. En 2013, le cardinal Mullër, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, cosigne un livre avec Gustavo Gutiérrez, père de cette doctrine en Amérique du sud. Il a fallu trente ans, ce qui est un sacrifice à l'échelle d'une vie mais c'est nécessaire pour que cela soit bien vécu par une institution.