Bonjour Marmhonie
Marmhonie a écrit :C'est le problème actuel. Avec le latin on est stable, universel, c'est partout pareil dans le monde entier, parce que le dire en français, ça va encore, mais dans la langue vernaculaire d'un autre pays, c'est toute la messe qui devient imprononçable.
Pater Noster, c'est génial et efficace.
Veuillez me pardonner si je ne partage pas votre enthousiasme.
Il n'y a pas un seul texte latin, la Vulgate tridentine n'est qu'une traduction parmi d'autres.
Et le texte liturgique du Pater Noster est à ma connaissance différent de la Vulgate de saint Jérôme :
πατερ ημων ο εν τοις ουρανοις
Pater noster, qui es in caelis /vs/ Pater noster qui in caelis es
αγιασθητω το ονομα σου
sanctificetur nomen tuum /vs/ sanctificetur nomen tuum
ελθετω η βασιλεια σου
adveniat regnum tuum /vs/ veniat regnum tuum
γενηθητω το θελημα σου
fiat voluntas tua /vs/ fiat voluntas tua
ως εν ουρανω και επι της γης
sicut in caelo et in terra /vs/ sicut in caelo et in terra
τον αρτον ημων τον επιουσιον
panem nostrum quotidianum /vs/ panem nostrum supersubstantialem
δος ημιν σημερον
da nobis hodie /vs/ da nobis hodie
και αφες ημιν τα οφειληματα ημων
et dimitte nobis debita nostra /vs/ et dimitte nobis debita nostra
ως και ημεις αφιεμεν
sicut et nos dimittimus /vs/ sicut et nos dimisimus
τοις οφειλεταις ημων
debitoribus nostris /vs/ debitoribus nostris
και μη εισενεγκης ημας εις πειρασμον
et ne nos inducas in tentationem /vs/ et ne inducas nos in temptationem
αλλα ρυσαι ημας απο του πονηρου
sed libera nos a malo /vs/ sed libera nos a malo
En latin comme en français, nous sommes confrontés exactement aux mêmes difficultés de traduction.
De surcroît, le latin présente une caractéristique singulière à laquelle notre français ne nous habitue guère : l'absence d'article.
Par exemple : est-ce que c'est sans importance que le mot "ciel" soit au pluriel avec article au début et au singulier sans article ensuite ?
On n'empêchera jamais quelqu'un de donner un sens aux mots (heureusement) qu'il prononce que ce soit dans sa langue maternelle, que ce soit dans une langue liturgique.
On ne peut pas réciter le Notre Père par pur automatisme sans lui donner de sens.
Le seul avantage du latin, c'est qu'il nous permet d'être en communion avec ceux qui le récitaient ainsi en Occident et qui se sont endormis dans la foi en la résurrection.
Au moins, on ne leur dit pas qu'ils se sont complètement trompés !
très cordialement
votre sœur
pauline