« Save Maryam » : parce que 2 millions d’Indonésiens quittent l’islam chaque année
AJIB.fr
Nous aimons sur AJIB.fr évoquer
[url=https://www.ajib.fr/2012/07/algerie-convertis-islam/]la hausse des conversions à l’islam en France et dans le monde entier. Des
nouvelles à la fois réjouissantes et rafraichissantes qui à travers les différents parcours menant nos frères et soeurs au Tawhid et à la
Sunna provoquent souvent l’émotion.
Dans le même temps, on ne peut pas nier le fait qu’un certain nombre de musulmans dans le monde quittent l’islam. Un mouvement qui
trouve sa cause dans l’émergence de groupes de prédication chrétiens disposant de moyens financiers colossaux. Des groupes qui ont su
adapté leur da3wa aux musulmans en apprenant l’islam, la culture et la langue des pays qu’ils visitent. Par ailleurs, ils investissent
massivement dans des moyens de communications massifs et modernes tels que la télévision, l’internet ou le mobile touchant ainsi une
jeunesse éprouvée et séduite par l’apparence bien marketée de la nouvelle religion qu’on leur propose.
Selon l’organisation musulmane « The Mercy » œuvrant dans la da3wa, chaque année 2 millions d’Indonésiens quitteraient l’islam pour devenir chrétiens. Un nombre qui préoccupe
l’organisation qui a décidé de lancer une campagne de communication et de récolte de fonds afin de répondre à un certain nombre de besoins de la communauté musulmane d’Indonésie. Avec un tel taux de conversion, en 2035 les musulmans y seraient minoritaires.
Ainsi, « The Mercy » espère récolter 200 000 $ à travers le monde. Des fonds qui serviront à mettre en place :
– Une chaine de télévision islamique gratuite à destination de la jeunesse.
– Une hot-line afin d’écouter et recueillir les besoins des jeunes indonésiens.
– Un système de micro-crédit islamique.
indonésie et la morale islamique.....
Re: indonésie et la morale islamique.....
Ecrit le 12 août16, 04:45Le premier forum tunisien qui a inspiré les forums de religion Recherche "les religions font peu de bien et beaucoup de mal" Voltaire
Re: indonésie et la morale islamique.....
Ecrit le 09 mai17, 02:14Les larmes du gouverneur de Djakarta, accusé de blasphème
Basuki Tjahaja Purnama, de confession chrétienne, a nié avoir voulu porter atteinte à l’islam au premier jour d’un procès qui passionne l’Indonésie.
Le gouverneur de Djakarta, Basuki Tjahaja Purnama, lors de son procès pour blasphème le 13 décembre 2016 à Djakarta.
Un homme en pleurs, assis seul devant ses juges sur une méchante chaise en plastique du tribunal, vêtu de la chemise en batik traditionnel javanais, se défend d’une voix saccadée contre ses accusateurs. Mardi 13 décembre, au cours du premier jour d’un procès qui passionne l’Indonésie tout entière, le gouverneur de Djakarta, Basuki Tjahaja Purnama, plus connu par son surnom « Ahok », a nié avec force, et jusqu’aux larmes, avoir jamais blasphémé contre l’islam, la raison de sa comparution devant un tribunal de la capitale. « Je suis dévasté d’être ainsi accusé d’insulter l’islam parce que cela voudrait dire que j’ai diffamé les musulmans, une famille [religieuse] que j’aime », a dit le gouverneur, lisant un texte préparé à l’avance.
Alors que se profilent les élections des gouverneurs du pays, en février 2017, « Ahok » avait osé ironiser en septembre contre ceux qui s’opposent à sa réélection en jouant sur le fait qu’il est à la fois d’origine chinoise et de confession chrétienne (protestante). Lors d’un meeting devant des pêcheurs, il avait demandé aux musulmans d’ignorer une sourate du Coran ainsi libellée : « O les croyants ! Ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens. Ils sont les amis les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour amis devient un des leurs. »
L’affaire jette un coup de projecteur sur les complexités de l’Indonésie contemporaine, dix-huit ans après le renversement de Suharto
La « sortie » peu diplomatique de ce politicien connu pour son franc-parler dans ce pays de 255 millions d’habitants, dont 90 % sont musulmans, avait aussitôt déclenché l’ire des organisations islamistes extrémistes. Deux grandes manifestations ont réuni des centaines de milliers de personnes dans la capitale ces dernières semaines à l’appel de la milice du Front des défenseurs de l’islam (FPI).
L’affaire jette un coup de projecteur sur les complexités de l’Indonésie contemporaine, dix-huit ans après le renversement du dictateur Suharto et l’ère de la « reformasi » qui s’était ensuivi. Aujourd’hui, parallèlement au fait que la population musulmane s’est, comme dans le reste de la planète, largement « réislamisée », l’Indonésie est devenue une démocratie généralement tolérante et politiquement libérale.
Lire aussi : L’Indonésie, terre de mission de l’Etat islamique
Caractère politico-mafieux
Ce qui n’empêche pas des poussées de fièvre antichrétienne dans le pays ni des attaques djihadistes comme celle qui avait fait huit morts à Djakarta en janvier, dont les quatre assaillants. Rémy Madinier, spécialiste français de l’islam indonésien et chercheur au CNRS, estime que ce qui est « en forte augmentation est la visibilité de la pratique religieuse, pas nécessairement la pratique elle-même ». Le chercheur – auteur avec Andrée Feillard de La Fin de l’innocence ? L’islam indonésien face à la tentation radicale de 1967 à nos jours (Les Indes savantes - Institut de recherche sur l’Asie contemporaine, 2006) – soutient que le plus grand pays musulman de la planète évolue vers un « mieux-disant islamique » qui serait l’expression d’un islam mondialisé où l’on cherche à affirmer son identité par le biais de la religion.
Derrière la religion, les poursuites engagées contre « Ahok », un proche du président Joko Widodo dont il fut l’adjoint au gouvernorat de Djakarta quand ce dernier était encore lui-même le gouverneur, cachent des motivations plus bassement politiques. Rémy Madinier relève le caractère politico-mafieux des organisations qui ont réussi à mobiliser les masses contre « Ahok » : « Le cœur de cette militance islamiste radicale, explique-t-il, est composé de voyous ou d’anciens voyous, de militants identitaires. Tout cela est très organisé et n’a rien de spontané. »
Lire aussi : L’Indonésie stoïque face à la menace terroriste
La majorité des procès pour blasphème se soldent par la condamnation de l’accusé en Indonésie. Le procès est une menace pour la campagne du gouverneur à quelques semaines du scrutin. Plus généralement, explique encore M. Madinier, « cette affaire est à l’image de l’évolution de l’islam en Indonésie depuis une dizaine d’années : une minorité agissante et sans scrupule face à une majorité modérée, mais craignant elle-même de prêter le flanc à des critiques de nature religieuse ».
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... 0LaQczg.99
Basuki Tjahaja Purnama, de confession chrétienne, a nié avoir voulu porter atteinte à l’islam au premier jour d’un procès qui passionne l’Indonésie.
Le gouverneur de Djakarta, Basuki Tjahaja Purnama, lors de son procès pour blasphème le 13 décembre 2016 à Djakarta.
Un homme en pleurs, assis seul devant ses juges sur une méchante chaise en plastique du tribunal, vêtu de la chemise en batik traditionnel javanais, se défend d’une voix saccadée contre ses accusateurs. Mardi 13 décembre, au cours du premier jour d’un procès qui passionne l’Indonésie tout entière, le gouverneur de Djakarta, Basuki Tjahaja Purnama, plus connu par son surnom « Ahok », a nié avec force, et jusqu’aux larmes, avoir jamais blasphémé contre l’islam, la raison de sa comparution devant un tribunal de la capitale. « Je suis dévasté d’être ainsi accusé d’insulter l’islam parce que cela voudrait dire que j’ai diffamé les musulmans, une famille [religieuse] que j’aime », a dit le gouverneur, lisant un texte préparé à l’avance.
Alors que se profilent les élections des gouverneurs du pays, en février 2017, « Ahok » avait osé ironiser en septembre contre ceux qui s’opposent à sa réélection en jouant sur le fait qu’il est à la fois d’origine chinoise et de confession chrétienne (protestante). Lors d’un meeting devant des pêcheurs, il avait demandé aux musulmans d’ignorer une sourate du Coran ainsi libellée : « O les croyants ! Ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens. Ils sont les amis les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour amis devient un des leurs. »
L’affaire jette un coup de projecteur sur les complexités de l’Indonésie contemporaine, dix-huit ans après le renversement de Suharto
La « sortie » peu diplomatique de ce politicien connu pour son franc-parler dans ce pays de 255 millions d’habitants, dont 90 % sont musulmans, avait aussitôt déclenché l’ire des organisations islamistes extrémistes. Deux grandes manifestations ont réuni des centaines de milliers de personnes dans la capitale ces dernières semaines à l’appel de la milice du Front des défenseurs de l’islam (FPI).
L’affaire jette un coup de projecteur sur les complexités de l’Indonésie contemporaine, dix-huit ans après le renversement du dictateur Suharto et l’ère de la « reformasi » qui s’était ensuivi. Aujourd’hui, parallèlement au fait que la population musulmane s’est, comme dans le reste de la planète, largement « réislamisée », l’Indonésie est devenue une démocratie généralement tolérante et politiquement libérale.
Lire aussi : L’Indonésie, terre de mission de l’Etat islamique
Caractère politico-mafieux
Ce qui n’empêche pas des poussées de fièvre antichrétienne dans le pays ni des attaques djihadistes comme celle qui avait fait huit morts à Djakarta en janvier, dont les quatre assaillants. Rémy Madinier, spécialiste français de l’islam indonésien et chercheur au CNRS, estime que ce qui est « en forte augmentation est la visibilité de la pratique religieuse, pas nécessairement la pratique elle-même ». Le chercheur – auteur avec Andrée Feillard de La Fin de l’innocence ? L’islam indonésien face à la tentation radicale de 1967 à nos jours (Les Indes savantes - Institut de recherche sur l’Asie contemporaine, 2006) – soutient que le plus grand pays musulman de la planète évolue vers un « mieux-disant islamique » qui serait l’expression d’un islam mondialisé où l’on cherche à affirmer son identité par le biais de la religion.
Derrière la religion, les poursuites engagées contre « Ahok », un proche du président Joko Widodo dont il fut l’adjoint au gouvernorat de Djakarta quand ce dernier était encore lui-même le gouverneur, cachent des motivations plus bassement politiques. Rémy Madinier relève le caractère politico-mafieux des organisations qui ont réussi à mobiliser les masses contre « Ahok » : « Le cœur de cette militance islamiste radicale, explique-t-il, est composé de voyous ou d’anciens voyous, de militants identitaires. Tout cela est très organisé et n’a rien de spontané. »
Lire aussi : L’Indonésie stoïque face à la menace terroriste
La majorité des procès pour blasphème se soldent par la condamnation de l’accusé en Indonésie. Le procès est une menace pour la campagne du gouverneur à quelques semaines du scrutin. Plus généralement, explique encore M. Madinier, « cette affaire est à l’image de l’évolution de l’islam en Indonésie depuis une dizaine d’années : une minorité agissante et sans scrupule face à une majorité modérée, mais craignant elle-même de prêter le flanc à des critiques de nature religieuse ».
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http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... 0LaQczg.99
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Re: indonésie et la morale islamique.....
Ecrit le 18 mai17, 02:47Indonésie: Condamnés à 85 coups de canne pour avoir eu des relations homosexuelles
SOCIETE Agés de 20 et 23 ans, deux hommes ont été reconnus coupables d’avoir transgressé la stricte loi islamique en vigueur dans la province conservatrice d’Aceh...
Un tribunal islamique de la province d'Aceh (Indonésie) a condamné le 17 mai 2017 deux hommes à des dizaines de coups de canne en public pour des relations homosexuelles.
Un tribunal islamique de la province d'Aceh (Indonésie) a condamné le 17 mai 2017 deux hommes à des dizaines de coups de canne en public pour des relations homosexuelles. - Heri Juanda/AP/SIPA
20 Minutes avec agences
Publié le 17.05.2017 à 16:29
Mis à jour le 17.05.2017 à 16:29
85 coups de canne en public chacun. C’est la condamnation imposée par un tribunal islamique indonésien à deux jeunes hommes pour avoir eu des relations homosexuelles. Agés de 20 et 23 ans, ils ont été reconnus coupables d’avoir transgressé la stricte loi islamique en vigueur dans la province conservatrice d’Aceh.
En mars, un groupe de justiciers avait surpris au lit les deux condamnés dans la pension où ils résidaient, à Banda Aceh. Ils avaient ensuite été livrés à la police de la charia. Aceh est en effet la seule des 33 provinces d’Indonésie à l’appliquer.
Une hostilité croissante
S’adonner au jeu, boire de l’alcool ou commettre l’adultère sont d’ailleurs aussi passibles de coups de canne. Ces dernières étant en rotin et ne causant généralement pas de blessures graves, le châtiment est surtout destiné à humilier publiquement les condamnés.
Reste que cette sanction est le dernier signe de répression contre la petite communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT) dans le pays. Plusieurs ministres se sont en outre livrés publiquement à des propos homophobes.
SOCIETE Agés de 20 et 23 ans, deux hommes ont été reconnus coupables d’avoir transgressé la stricte loi islamique en vigueur dans la province conservatrice d’Aceh...
Un tribunal islamique de la province d'Aceh (Indonésie) a condamné le 17 mai 2017 deux hommes à des dizaines de coups de canne en public pour des relations homosexuelles.
Un tribunal islamique de la province d'Aceh (Indonésie) a condamné le 17 mai 2017 deux hommes à des dizaines de coups de canne en public pour des relations homosexuelles. - Heri Juanda/AP/SIPA
20 Minutes avec agences
Publié le 17.05.2017 à 16:29
Mis à jour le 17.05.2017 à 16:29
85 coups de canne en public chacun. C’est la condamnation imposée par un tribunal islamique indonésien à deux jeunes hommes pour avoir eu des relations homosexuelles. Agés de 20 et 23 ans, ils ont été reconnus coupables d’avoir transgressé la stricte loi islamique en vigueur dans la province conservatrice d’Aceh.
En mars, un groupe de justiciers avait surpris au lit les deux condamnés dans la pension où ils résidaient, à Banda Aceh. Ils avaient ensuite été livrés à la police de la charia. Aceh est en effet la seule des 33 provinces d’Indonésie à l’appliquer.
Une hostilité croissante
S’adonner au jeu, boire de l’alcool ou commettre l’adultère sont d’ailleurs aussi passibles de coups de canne. Ces dernières étant en rotin et ne causant généralement pas de blessures graves, le châtiment est surtout destiné à humilier publiquement les condamnés.
Reste que cette sanction est le dernier signe de répression contre la petite communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT) dans le pays. Plusieurs ministres se sont en outre livrés publiquement à des propos homophobes.
Le premier forum tunisien qui a inspiré les forums de religion Recherche "les religions font peu de bien et beaucoup de mal" Voltaire
Re: indonésie et la morale islamique.....
Ecrit le 25 nov.17, 02:58Police des mœurs à l'indonésienne : des villageois dénudent et humilient un couple
Des villageois maltraitant un homme et une femme et les forçant à défiler dans la rue, presque entièrement nus : c’est ce que montrent des vidéos tournées sur l’île de Java, en Indonésie, le 11 novembre dernier, devenues virales dans le pays. Les villageois affirment que le couple s'est comporté de façon "immorale", ce que réfute la police. Selon notre Observateur, il n’est pas rare que des habitants s’érigent en "gardiens de la morale" en Indonésie...
La scène s’est déroulée dans le village de Kadu, situé dans la subdivision administrative de Tangerang, dans la province de Bantén, à l’ouest de Jakarta.
Dans l’une des vidéos, on voit une femme portant un T-shirt, un string et ayant les jambes dénudées, être escortée par un homme qui la tient par le bras. Quelques mètres plus loin, on aperçoit un autre homme en caleçon, entouré de deux personnes le malmenant.
Plusieurs hommes filment la scène avec des téléphones portables. Certains crient : "Frappez-les, brûlez-les, montrez-nous ce que vous étiez en train de faire !" La femme hurle et répète : "Ne nous frappez pas, ne faites pas ça !"
L’homme qui tient la femme par le bras commence ensuite à lui retirer son T-shirt, avec l’aide d’un complice. La femme se débat, avant de se retrouver presque entièrement nue.
À côté d’elle, l’homme en caleçon, accroupi, se tient la tête entre les mains. L’un des agresseurs pousse alors la femme sur lui. Mais ce dernier parvient à se relever et aide la femme à renfiler son T-shirt.
À la fin de cette vidéo, l'homme aide la femme à renfiler son T-shirt. Capture d'écran floutée par France 24.
Dans une autre vidéo, on voit également l’homme en caleçon marcher dans la rue, dans l’obscurité, entouré de ses agresseurs (voir capture d'écran ci-dessous).
Selon les médias indonésiens, l’homme et la femme auraient été contraints de défiler dans la rue, en guise de punition pour leurs "actes immoraux". Le couple aurait également été frappé.
Six hommes arrêtés
À la suite de la diffusion de ces vidéos, la police de Tangerang a arrêtésix hommes soupçonnés d’avoir participé à l’agression, dont l’un serait un chef de quartier. Elle a déclaré qu’ils pourraient être poursuivis pour faits de violence, selon le code pénal indonésien. Ce dernier prévoit jusqu’à cinq ans et demi de prison pour les auteurs de violences, voire neuf ans si les victimes présentent de graves blessures physiques. Bien que le couple ait été blessé, on ignore pour l’instant la gravité de leur état.
En outre, la police a fait savoir qu’un groupe de travail avait été constitué afin de retrouver les personnes ayant diffusé en premier les vidéos de l’agression sur Internet.
Ces images ont choqué de nombreux Indonésiens en raison de la violence de l’agression, d'autant plus que la police a ensuite déclaré que l’homme et la femme, fiancés, n’avaient en réalité commis aucun acte "immoral". Selon la police, l’homme avait simplement amené à manger au domicilde de la femme, avant d’aller se brosser les dents dans la salle de bain, habillé. C’est à ce moment-là que les agresseurs auraient fait irruption au domicile de la femme.
"Dans quel siècle vit-on ?", s'interroge cet internaute.
"5 ans ? Ça devrait être au moins 10 ans", estime cet autre internaute, en référence à la peine de prison encourue par les agresseurs.
"Il n'y a rien de nouveau, et tant que les Indonésiens continueront de penser qu'ils ont le droit de maltraiter les gens comme ça et de faire ce qu'ils veulent, l'Indonésie n'avancera jamais."
"Si un homme et une femme font des choses intimes, ce n’est pas répréhensible selon le code pénal indonésien"
http://observers.france24.com/fr/contributor/684828
Miko Ginting vit dans le sud de Jakarta. Il est chercheur au sein du "Indonesian Center of Law and Policy Studies" et à la tête du département de droit pénal de l’école de droit "Indonesia Jentera".
Ce type de punition n’est pas acceptable selon la loi indonésienne. Tout d’abord, les gens ne peuvent pas enquêter ou rendre justice eux-mêmes : c’est le rôle de la police, du procureur et du juge.
Par ailleurs, si un homme et une femme font des choses intimes, ce n’est pas répréhensible selon le code pénal indonésien. Seule une exception existe : si l’un des deux est déjà marié et que l’époux (ou l’épouse) porte plainte, une enquête peut être ouverte et déboucher sur une peine allant jusqu’à neuf mois de prison.
Cependant, il existe parfois des réglementations locales, qui contiennent des clauses spécifiques concernant ce qui relève de l’intime. C’est le cas de la province d’Aceh par exemple, où la charia est appliquée en partie.
Selon les médias indonésiens, il arrive fréquemment que des personnes soupçonnées d’adultère ou surprises dans un moment d’intimité, en dehors du cadre du mariage, soient exhibées dans la rue, notamment dans les zones rurales. Les agresseurs, eux, seraient rarement poursuivis par la justice, comme le confirme Miko Ginting.
"Certains villageois se voient comme les 'gardiens de la morale'"
En réalisant quelques recherches sur Internet, on peut trouver d’autres exemples similaires en quelques minutes. En août, un homme veuf a ainsi été déshabillé et contraint de défiler dans la subdivision de Ponorogo, sur l’île de Java, car il fréquentait une femme mariée apparemment. Au cours des derniers mois, des villageois ont également fait irruption chez les gens pour les surprendre dans leur intimité à Tuban, sur l’île de Java, ou encore à Riau, sur l’île de Sumatra. Par ailleurs, il arrive que des couples soient forcés d’avouer avoir fait des "choses" ou qu’ils soient amenés chez leurs parents, quand il s’agit de jeunes.
Je pense que certains villageois agissent ainsi car ils se voient comme les gardiens de la "morale publique". Ou alors car ils ne font pas confiance à la justice pour régler les problèmes.
Ceux qui s’en prennent aux couples sont rarement inquiétés par la justice, peut-être car on estime qu’ils ont agi en défendant la morale ou qu’ils bénéficient du soutien de la communauté locale… Cette fois-ci, la police de Tangerang a arrêté des gens, mais c’est sûrement dû au fait que les vidéos de l’agression ont été virales.
Des villageois maltraitant un homme et une femme et les forçant à défiler dans la rue, presque entièrement nus : c’est ce que montrent des vidéos tournées sur l’île de Java, en Indonésie, le 11 novembre dernier, devenues virales dans le pays. Les villageois affirment que le couple s'est comporté de façon "immorale", ce que réfute la police. Selon notre Observateur, il n’est pas rare que des habitants s’érigent en "gardiens de la morale" en Indonésie...
La scène s’est déroulée dans le village de Kadu, situé dans la subdivision administrative de Tangerang, dans la province de Bantén, à l’ouest de Jakarta.
Dans l’une des vidéos, on voit une femme portant un T-shirt, un string et ayant les jambes dénudées, être escortée par un homme qui la tient par le bras. Quelques mètres plus loin, on aperçoit un autre homme en caleçon, entouré de deux personnes le malmenant.
Plusieurs hommes filment la scène avec des téléphones portables. Certains crient : "Frappez-les, brûlez-les, montrez-nous ce que vous étiez en train de faire !" La femme hurle et répète : "Ne nous frappez pas, ne faites pas ça !"
L’homme qui tient la femme par le bras commence ensuite à lui retirer son T-shirt, avec l’aide d’un complice. La femme se débat, avant de se retrouver presque entièrement nue.
À côté d’elle, l’homme en caleçon, accroupi, se tient la tête entre les mains. L’un des agresseurs pousse alors la femme sur lui. Mais ce dernier parvient à se relever et aide la femme à renfiler son T-shirt.
À la fin de cette vidéo, l'homme aide la femme à renfiler son T-shirt. Capture d'écran floutée par France 24.
Dans une autre vidéo, on voit également l’homme en caleçon marcher dans la rue, dans l’obscurité, entouré de ses agresseurs (voir capture d'écran ci-dessous).
Selon les médias indonésiens, l’homme et la femme auraient été contraints de défiler dans la rue, en guise de punition pour leurs "actes immoraux". Le couple aurait également été frappé.
Six hommes arrêtés
À la suite de la diffusion de ces vidéos, la police de Tangerang a arrêtésix hommes soupçonnés d’avoir participé à l’agression, dont l’un serait un chef de quartier. Elle a déclaré qu’ils pourraient être poursuivis pour faits de violence, selon le code pénal indonésien. Ce dernier prévoit jusqu’à cinq ans et demi de prison pour les auteurs de violences, voire neuf ans si les victimes présentent de graves blessures physiques. Bien que le couple ait été blessé, on ignore pour l’instant la gravité de leur état.
En outre, la police a fait savoir qu’un groupe de travail avait été constitué afin de retrouver les personnes ayant diffusé en premier les vidéos de l’agression sur Internet.
Ces images ont choqué de nombreux Indonésiens en raison de la violence de l’agression, d'autant plus que la police a ensuite déclaré que l’homme et la femme, fiancés, n’avaient en réalité commis aucun acte "immoral". Selon la police, l’homme avait simplement amené à manger au domicilde de la femme, avant d’aller se brosser les dents dans la salle de bain, habillé. C’est à ce moment-là que les agresseurs auraient fait irruption au domicile de la femme.
"Dans quel siècle vit-on ?", s'interroge cet internaute.
"5 ans ? Ça devrait être au moins 10 ans", estime cet autre internaute, en référence à la peine de prison encourue par les agresseurs.
"Il n'y a rien de nouveau, et tant que les Indonésiens continueront de penser qu'ils ont le droit de maltraiter les gens comme ça et de faire ce qu'ils veulent, l'Indonésie n'avancera jamais."
"Si un homme et une femme font des choses intimes, ce n’est pas répréhensible selon le code pénal indonésien"
http://observers.france24.com/fr/contributor/684828
Miko Ginting vit dans le sud de Jakarta. Il est chercheur au sein du "Indonesian Center of Law and Policy Studies" et à la tête du département de droit pénal de l’école de droit "Indonesia Jentera".
Ce type de punition n’est pas acceptable selon la loi indonésienne. Tout d’abord, les gens ne peuvent pas enquêter ou rendre justice eux-mêmes : c’est le rôle de la police, du procureur et du juge.
Par ailleurs, si un homme et une femme font des choses intimes, ce n’est pas répréhensible selon le code pénal indonésien. Seule une exception existe : si l’un des deux est déjà marié et que l’époux (ou l’épouse) porte plainte, une enquête peut être ouverte et déboucher sur une peine allant jusqu’à neuf mois de prison.
Cependant, il existe parfois des réglementations locales, qui contiennent des clauses spécifiques concernant ce qui relève de l’intime. C’est le cas de la province d’Aceh par exemple, où la charia est appliquée en partie.
Selon les médias indonésiens, il arrive fréquemment que des personnes soupçonnées d’adultère ou surprises dans un moment d’intimité, en dehors du cadre du mariage, soient exhibées dans la rue, notamment dans les zones rurales. Les agresseurs, eux, seraient rarement poursuivis par la justice, comme le confirme Miko Ginting.
"Certains villageois se voient comme les 'gardiens de la morale'"
En réalisant quelques recherches sur Internet, on peut trouver d’autres exemples similaires en quelques minutes. En août, un homme veuf a ainsi été déshabillé et contraint de défiler dans la subdivision de Ponorogo, sur l’île de Java, car il fréquentait une femme mariée apparemment. Au cours des derniers mois, des villageois ont également fait irruption chez les gens pour les surprendre dans leur intimité à Tuban, sur l’île de Java, ou encore à Riau, sur l’île de Sumatra. Par ailleurs, il arrive que des couples soient forcés d’avouer avoir fait des "choses" ou qu’ils soient amenés chez leurs parents, quand il s’agit de jeunes.
Je pense que certains villageois agissent ainsi car ils se voient comme les gardiens de la "morale publique". Ou alors car ils ne font pas confiance à la justice pour régler les problèmes.
Ceux qui s’en prennent aux couples sont rarement inquiétés par la justice, peut-être car on estime qu’ils ont agi en défendant la morale ou qu’ils bénéficient du soutien de la communauté locale… Cette fois-ci, la police de Tangerang a arrêté des gens, mais c’est sûrement dû au fait que les vidéos de l’agression ont été virales.
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