Re: Le Bien, le Mal et Dieu
Posté : 09 mai15, 01:10
Je vous redonne ma définition : une chose se définit par ce qu'elle est, mais aussi par ce qu'elle n'est pas. Donc, une chaise est une chaise, mais n'est ni un tabouret, ni une table. Si je définis qu'une chaise a un dossier, alors si je vois un tabouret avec un dossier, j'en déduirais que c'est une chaise. Au final, la chaise n'est pas un tabouret. C'est comme ça !pauline.px a écrit :Quelle est votre définition de la chaise ? Difficile de dire qu’une chaise se reconnaît à ce qu’elle n’est pas. Comment d’ailleurs appréhender l'infini de ce qu’elle n’est pas ?
Tout est relatif ! Peu importe la définition que l'on donne.pauline.px a écrit :Enfin, cette démarche intellectuelle de définition est-elle pertinente pour le Bien et le Mal ? il semble bien que personne n'ait pu donner de définition rationnelle ni du bien ni du mal, pas plus du chaud et du froid, du long et du court, du cher et du bon marché, du beau et du laid...
Parce que l'on a l'habitude de considérer qu'une chose est bien ou mal. Personnellement, j'estime que rien n'est bien et rien n'est mal à la base. Tout dépend de l'objectif à atteindre et de l'observateur. Donc, une action peut être totalement neutre.pauline.px a écrit :Ce qui est curieux c'est que votre énumération présente une anomalie : vous rajoutez "que l'on va définir comme bien" alors que cela aurait été incongru pour les trois premiers items (auriez-vous dit "que l’on va définir comme froide" ? la soupe chaude s'oppose aussi à la soupe tiède).
Moi la morale ne m'intéresse pas. Je ne suis pas là pour dire aux autres ce qui est bien ou mal. Pour moi il n'y a qu'une loi qui s'applique pour définir le bien et le mal : ce qui te sert est bien, et ce qui te dessert est mal.pauline.px a écrit :Parce que vous prenez soin de séparer l'acte de ses intentions. C'est comme "taper avec un marteau" n'est ni bien ni mal, cela dépend sur quoi l'on tape et pour quoi faire.
En général, quand on aborde la question du Bien et du Mal du point de vue moral on prend en considération les intentions et les conséquences.
Par définition, pour que quelque chose soit relatif, il faut pouvoir observer des différences. Le relatif n'impose pas une opposition, mais une différence. Même si quelque chose est froid, il peut y avoir plus froid (sauf à atteindre le zéro absolu) et moins froid. Au passage, on constatera que le tiède n'est ni chaud, ni froid. Il se définit donc plutôt par ce qu'il n'est pas.pauline.px a écrit :Je crois que vous avez tort de généraliser, le relatif n’est pas toujours relatif à quelque chose d’autre, ainsi le froid et le chaud nous font découvrir une réalité objectivable : la température.
Et la température ne s’oppose à rien. Elle dispose même d'un absolu.
Vous voyez l'amour comme un sentiment ou une émotion, et de fait, vous supposez que son opposé est la haine. Ca c'est la définition qui peut servir à la nourriture : « j'aime les fraises, je déteste les épinards ». Ou à encore, la définition à appliquer pour des personnes : « j'aime ma mère, je déteste mon voisin ». Mais, on ne déteste pas nécessairement ce qu'on n'aime pas, et on n'aime pas forcément ce que l'on ne déteste pas. C'est une fausse opposition.pauline.px a écrit :Là encore votre énumération n'est pas homogène, au début vous définissez une opposition par "ce qui n'est pas" (mais est-ce que l'utile s'oppose vraiment à ce qui n'est pas utile ? si jamais "pas utile" a un sens), à la fin votre "opposé" n'est pas "ce qui n'est pas l'amour" mais la peur, comme s’il était évident que la peur soit l’opposé de l’amour.
L’impavide est-il un être particulièrement aimant ?
« Il n’y a pas d’amour. Il n’y a que des preuves d’amour ! » (Pierre Reverdy)
L'amour se définit à ce qu'il produit. Ainsi, on peut analyser un acte, et déterminer si il est motivé par l'amour. Si il n'est pas motivé par l'amour, alors il est motivé par la peur. La jalousie par exemple n'est pas motivée par l'amour, mais par la peur. Et chaque acte, sentiment ou émotion a pour origine, soit l'amour, soit la peur.
Un univers non physique. Dans un monde non physique, la relativité telle que nous la connaissons perd tout son sens.pauline.px a écrit :Qu’imaginez-vous comme alternative à un univers de relation ?
J'en doute ! Mais c'est vous qui parlez de subjectivité, pas moi.pauline.px a écrit :Je ne parle pas des observateurs mais de la victime. Pensez-vous qu’il y ait des gens qui auraient spontanément aimé être à la place du pilote ?
Je n'ai jamais parlé de subjectivité. Je n'ai parlé que de relativité.pauline.px a écrit :Enfin, relatif ne signifie nullement subjectif, il y a des tas de réalités relatives tout à fait objectivables.