Re: Trois jours et trois nuits ?
Posté : 01 juil.15, 03:17
TdG 15/03/1974
Questions de lecteurs
● La Bible dit que Jésus a été dans la tombe “trois jours et trois nuits”. Cela signifie-t-il qu’il y est resté durant soixante-douze heures ?
Cette question est soulevée parce que Jésus déclara un jour : “De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre de l’énorme poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre.” (Mat. 12:40). Pour beaucoup de lecteurs de la Bible, cela signifie trois jours et trois nuits complètes, soit soixante-douze heures. Cependant, les faits bibliques démontrent que Jésus est resté moins de soixante-douze heures dans la tombe.
Il mourut un 14 nisan, jour de la Pâque, correspondant à notre vendredi. Très tôt, le jour correspondant à notre dimanche, il était déjà ressuscité. Marc écrivit : “Très tôt, le premier jour de la semaine, elles [Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé] vinrent à la tombe commémorative, quand le soleil était levé. (...) Étant entrées dans la tombe commémorative, elles virent un jeune homme assis sur le côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles furent frappées de stupeur. Il leur dit : ‘Ne soyez plus dans la stupeur. Vous cherchez Jésus le Nazaréen, qui a été mis au poteau. Il a été ressuscité, il n’est pas ici.’” — Marc 16:2-6 ; Jean 20:1.
Si Matthieu 12:40 signifiait trois jours et trois nuits complets, quand Jésus aurait-il été mis au tombeau ? En comptant soixante-douze heures à partir du dimanche matin, nous arriverions au jeudi matin, très tôt. Mais puisque Jésus mourut vers 15 heures, cela nous amènerait au mercredi après-midi (Mat. 27:46, 50). Toutefois, le récit biblique concernant la mort et la résurrection de Jésus Christ n’indique en aucun cas que cette période s’étend du mercredi au dimanche. Examinons les faits.
Les femmes se sont rendues au tombeau pour oindre d’aromates le corps de Jésus. Elles ont acheté des aromates immédiatement après le sabbat (Marc 16:1 ; Luc 23:56). De quel sabbat s’agissait-il ? Si l’après-midi du mercredi avait été le 14 nisan, le jeudi, 15 nisan, aurait été le premier jour de la fête des pains sans levain, donc un autre jour de sabbat (Lév. 23:5-7). Le sabbat suivant aurait été le sabbat hebdomadaire, allant du vendredi soir au samedi soir, puisque les jours juifs commençaient le soir.
Il ne semble pas raisonnable de penser que Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé auraient acheté des aromates immédiatement après le 15 nisan (le jeudi soir d’après cette façon de compter) pour attendre ensuite jusqu’au matin du 18 nisan (le dimanche) avant de se rendre au tombeau. Il se serait ainsi écoulé plus de trois jours et demi complets depuis la mort de Jésus. Une onction d’aromates à ce moment-là aurait eu peu d’effet sur le cadavre (voir Jean 11:39). Il aurait également été étrange que ces femmes laissent passer le 16 nisan (qui n’aurait pas été un sabbat) sans rien faire, puis qu’elles se précipitent au tombeau dès que possible le dimanche matin, 18 nisan.
Puisque ces faits laissent entendre qu’il s’est écoulé moins de trois jours complets entre l’inhumation et la résurrection de Jésus, la question suivante se pose : Pourquoi Jésus a-t-il dit que “le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre” ? (Mat. 12:40.) C’est parce que l’expression “trois jours et trois nuits” peut désigner une partie de trois jours, comme cela ressort clairement de I Samuel 30:12, 13. Sous le mot “Jour”, l’Encyclopédie juive (angl.) déclare : “Dans la vie courante des Juifs, une partie d’un jour est parfois considérée comme un jour ; p. ex., le jour des funérailles, même si celles-ci ont lieu vers la fin de l’après-midi, est considéré comme le premier des sept jours de deuil ; une fraction du matin du septième jour est considérée comme le septième jour, la circoncision se fait le huitième jour, même si le premier jour s’est achevé seulement quelques minutes après la naissance de l’enfant ; celles-ci comptent comme un jour.” De même, Lightfoot, commentateur de la Bible, fait remarquer que trois jours et trois nuits “incluent n’importe quelle fraction du premier jour, la nuit suivante tout entière, le lendemain et sa nuit, et n’importe quelle fraction du jour suivant, le troisième”. Est-ce vrai dans le cas de Jésus ?
La réponse à cette question devient claire quand on connaît l’année de la mort de Jésus. Dans ce cas, il est possible de déterminer par une comparaison avec le calendrier juif le jour de la semaine correspondant au 14 nisan de cette année-là, même au premier siècle de notre ère. Heureusement, la Bible nous fournit suffisamment d’éléments nous permettant de déterminer cette année.
Selon Luc 3:1, Jean-Baptiste commença son ministère “la quinzième” année du règne de Tibère César”. Comme Luc utilise un mot grec signifiant littéralement “fonction de gouverneur”, certains en ont conclu que la “quinzième année” devait être comptée à partir du moment où Tibère est devenu corégent avec Auguste. Ainsi, ils placent le commencement du ministère de Jésus en l’an 27 de notre ère. Toutefois, la date exacte à laquelle commença cette corégence est mise en question.
Alors que la date de cette corégence est incertaine, celle du commencement du règne de Tibère en tant que César est bien établie : le 17 août 14 (selon le calendrier grégorien). Par conséquent, la quinzième année va du 17 août 28 au 16 août 29, ce qui situe le commencement du ministère de Jésus en l’an 29, environ six mois après le début de celui de Jean. Ce n’est qu’au moment de son baptême que Jésus fut oint de l’esprit de Dieu, devenant ainsi le Messie ou Christ. La prophétie biblique annonçait très exactement la date précise de cet événement (Dan. 9:25). La comparaison de cette prophétie aux dates historiques désigne également l’an 29 de notre ère comme l’année de l’apparition du Messie. — Voir le livre Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible (angl.), pp. 137, 328-331, 348.
Le texte de Daniel 9:27 indique qu’au milieu de la “semaine”, ou trois ans et demi après le commencement de son ministère, le Messie allait faire “cesser le sacrifice et l’offrande”. C’est ce qu’il fit en offrant sa propre vie en sacrifice, enlevant ainsi aux sacrifices d’animaux toute valeur aux yeux de Dieu. Son ministère en tant que Messie a donc duré trois ans et demi, de l’automne de l’an 29 au printemps de l’an 33, au mois de nisan. Par comparaison, on s’aperçoit qu’en l’an 33 de notre ère, le jour de la Pâque ou 14 nisan a commencé un jeudi soir pour se terminer le vendredi soir.
Cela s’harmonise parfaitement avec le récit biblique de la mort et de la résurrection de Jésus. Il est mort le vendredi après-midi et a été enterré avant que commence le sabbat. Dans ce cas-là, le sabbat hebdomadaire a coïncidé avec le premier jour de la fête des pains sans levain, qui était aussi un sabbat. C’est pourquoi la Bible parle fort logiquement du jour qui suivit la mort de Jésus comme d’un “grand” sabbat (Jean 19:31, 42 ; Marc 15:42, 43 ; Luc 23:54). Dès que ce sabbat a été terminé (c’est-à-dire au coucher du soleil du 15 nisan), Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé ont acheté quelques aromates supplémentaires pour oindre le corps de Jésus. Elles ont pu les utiliser au plus tôt le dimanche matin, 16 nisan, au lever du jour. À ce moment-là, Jésus avait déjà été ressuscité après avoir passé une partie de trois jours dans la tombe.
Ce point de vue fondé sur les Écritures s’accorde avec de nombreuses déclarations bibliques indiquant que Jésus a été ressuscité “le troisième jour” et non le quatrième. — Mat. 16:21 ; 17:23 ; 20:19 ; Luc 9:22 ; 18:33 ; 24:7, 21, 46 ; Actes 10:40 ; I Cor. 15:4. Voir aussi l’article “Prémices de la résurrection !” dans The Watchtower du 15 mars 1944, plus particulièrement à partir de l’intertitre “Les prémices sont identifiées”. (De la page 86 à la fin de l’article.)
[Notes]
Certains prétendront peut-être que le texte de Matthieu 28:1 prouve qu’il y a eu deux sabbats distincts entre la mort et la résurrection de Jésus. Il dit : “Après le sabbat [littéralement, les sabbats], comme le premier jour de la semaine commençait à luire.” Cependant, le fait que le pluriel soit utilisé en grec ne prouve pas qu’il soit question de plusieurs sabbats. Selon des ouvrages faisant autorité, tel A Greek-English Lexicon, de H. G. Liddell et Robert Scott, la forme pluriel se réfère souvent à un seul jour. En outre, le pluriel “sabbats” est utilisé dans la Bible pour désigner une semaine (Marc 16:2 ; Luc 24:1 ; Jean 20:1, 19 ; Actes 20:7). C’est pourquoi dans sa traduction en anglais, Rotherham a rendu ainsi ce texte : “Et vers la fin de la semaine, quand le jour commençait à poindre le premier de la semaine.”
Cette incertitude se reflète dans The International Bible Encyclopaedia, où il est dit : “En 13 de notre ère (ou en 11 selon Mommsen), T[ibère] fut élevé à la corégence par une loi spéciale.” On peut aussi faire remarquer que bien qu’étant associé à Auguste dans la fonction de gouverneur, Tibère a commencé à régner en tant que César seulement à partir du moment où il exerça seul le pouvoir. Logiquement, la “quinzième année de César” est en réalité la quinzième année de Son règne. Bien qu’étant partisan de compter la quinzième année de Tibère à partir de la corégence le bibliste hollandais J. J. Van Oosterzee reconnaît : “Les années de règne d’un empereur romain étaient effectivement comptées à partir du moment où il gouvernait seul.”
Questions de lecteurs
● La Bible dit que Jésus a été dans la tombe “trois jours et trois nuits”. Cela signifie-t-il qu’il y est resté durant soixante-douze heures ?
Cette question est soulevée parce que Jésus déclara un jour : “De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre de l’énorme poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre.” (Mat. 12:40). Pour beaucoup de lecteurs de la Bible, cela signifie trois jours et trois nuits complètes, soit soixante-douze heures. Cependant, les faits bibliques démontrent que Jésus est resté moins de soixante-douze heures dans la tombe.
Il mourut un 14 nisan, jour de la Pâque, correspondant à notre vendredi. Très tôt, le jour correspondant à notre dimanche, il était déjà ressuscité. Marc écrivit : “Très tôt, le premier jour de la semaine, elles [Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé] vinrent à la tombe commémorative, quand le soleil était levé. (...) Étant entrées dans la tombe commémorative, elles virent un jeune homme assis sur le côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles furent frappées de stupeur. Il leur dit : ‘Ne soyez plus dans la stupeur. Vous cherchez Jésus le Nazaréen, qui a été mis au poteau. Il a été ressuscité, il n’est pas ici.’” — Marc 16:2-6 ; Jean 20:1.
Si Matthieu 12:40 signifiait trois jours et trois nuits complets, quand Jésus aurait-il été mis au tombeau ? En comptant soixante-douze heures à partir du dimanche matin, nous arriverions au jeudi matin, très tôt. Mais puisque Jésus mourut vers 15 heures, cela nous amènerait au mercredi après-midi (Mat. 27:46, 50). Toutefois, le récit biblique concernant la mort et la résurrection de Jésus Christ n’indique en aucun cas que cette période s’étend du mercredi au dimanche. Examinons les faits.
Les femmes se sont rendues au tombeau pour oindre d’aromates le corps de Jésus. Elles ont acheté des aromates immédiatement après le sabbat (Marc 16:1 ; Luc 23:56). De quel sabbat s’agissait-il ? Si l’après-midi du mercredi avait été le 14 nisan, le jeudi, 15 nisan, aurait été le premier jour de la fête des pains sans levain, donc un autre jour de sabbat (Lév. 23:5-7). Le sabbat suivant aurait été le sabbat hebdomadaire, allant du vendredi soir au samedi soir, puisque les jours juifs commençaient le soir.
Il ne semble pas raisonnable de penser que Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé auraient acheté des aromates immédiatement après le 15 nisan (le jeudi soir d’après cette façon de compter) pour attendre ensuite jusqu’au matin du 18 nisan (le dimanche) avant de se rendre au tombeau. Il se serait ainsi écoulé plus de trois jours et demi complets depuis la mort de Jésus. Une onction d’aromates à ce moment-là aurait eu peu d’effet sur le cadavre (voir Jean 11:39). Il aurait également été étrange que ces femmes laissent passer le 16 nisan (qui n’aurait pas été un sabbat) sans rien faire, puis qu’elles se précipitent au tombeau dès que possible le dimanche matin, 18 nisan.
Puisque ces faits laissent entendre qu’il s’est écoulé moins de trois jours complets entre l’inhumation et la résurrection de Jésus, la question suivante se pose : Pourquoi Jésus a-t-il dit que “le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre” ? (Mat. 12:40.) C’est parce que l’expression “trois jours et trois nuits” peut désigner une partie de trois jours, comme cela ressort clairement de I Samuel 30:12, 13. Sous le mot “Jour”, l’Encyclopédie juive (angl.) déclare : “Dans la vie courante des Juifs, une partie d’un jour est parfois considérée comme un jour ; p. ex., le jour des funérailles, même si celles-ci ont lieu vers la fin de l’après-midi, est considéré comme le premier des sept jours de deuil ; une fraction du matin du septième jour est considérée comme le septième jour, la circoncision se fait le huitième jour, même si le premier jour s’est achevé seulement quelques minutes après la naissance de l’enfant ; celles-ci comptent comme un jour.” De même, Lightfoot, commentateur de la Bible, fait remarquer que trois jours et trois nuits “incluent n’importe quelle fraction du premier jour, la nuit suivante tout entière, le lendemain et sa nuit, et n’importe quelle fraction du jour suivant, le troisième”. Est-ce vrai dans le cas de Jésus ?
La réponse à cette question devient claire quand on connaît l’année de la mort de Jésus. Dans ce cas, il est possible de déterminer par une comparaison avec le calendrier juif le jour de la semaine correspondant au 14 nisan de cette année-là, même au premier siècle de notre ère. Heureusement, la Bible nous fournit suffisamment d’éléments nous permettant de déterminer cette année.
Selon Luc 3:1, Jean-Baptiste commença son ministère “la quinzième” année du règne de Tibère César”. Comme Luc utilise un mot grec signifiant littéralement “fonction de gouverneur”, certains en ont conclu que la “quinzième année” devait être comptée à partir du moment où Tibère est devenu corégent avec Auguste. Ainsi, ils placent le commencement du ministère de Jésus en l’an 27 de notre ère. Toutefois, la date exacte à laquelle commença cette corégence est mise en question.
Alors que la date de cette corégence est incertaine, celle du commencement du règne de Tibère en tant que César est bien établie : le 17 août 14 (selon le calendrier grégorien). Par conséquent, la quinzième année va du 17 août 28 au 16 août 29, ce qui situe le commencement du ministère de Jésus en l’an 29, environ six mois après le début de celui de Jean. Ce n’est qu’au moment de son baptême que Jésus fut oint de l’esprit de Dieu, devenant ainsi le Messie ou Christ. La prophétie biblique annonçait très exactement la date précise de cet événement (Dan. 9:25). La comparaison de cette prophétie aux dates historiques désigne également l’an 29 de notre ère comme l’année de l’apparition du Messie. — Voir le livre Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible (angl.), pp. 137, 328-331, 348.
Le texte de Daniel 9:27 indique qu’au milieu de la “semaine”, ou trois ans et demi après le commencement de son ministère, le Messie allait faire “cesser le sacrifice et l’offrande”. C’est ce qu’il fit en offrant sa propre vie en sacrifice, enlevant ainsi aux sacrifices d’animaux toute valeur aux yeux de Dieu. Son ministère en tant que Messie a donc duré trois ans et demi, de l’automne de l’an 29 au printemps de l’an 33, au mois de nisan. Par comparaison, on s’aperçoit qu’en l’an 33 de notre ère, le jour de la Pâque ou 14 nisan a commencé un jeudi soir pour se terminer le vendredi soir.
Cela s’harmonise parfaitement avec le récit biblique de la mort et de la résurrection de Jésus. Il est mort le vendredi après-midi et a été enterré avant que commence le sabbat. Dans ce cas-là, le sabbat hebdomadaire a coïncidé avec le premier jour de la fête des pains sans levain, qui était aussi un sabbat. C’est pourquoi la Bible parle fort logiquement du jour qui suivit la mort de Jésus comme d’un “grand” sabbat (Jean 19:31, 42 ; Marc 15:42, 43 ; Luc 23:54). Dès que ce sabbat a été terminé (c’est-à-dire au coucher du soleil du 15 nisan), Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé ont acheté quelques aromates supplémentaires pour oindre le corps de Jésus. Elles ont pu les utiliser au plus tôt le dimanche matin, 16 nisan, au lever du jour. À ce moment-là, Jésus avait déjà été ressuscité après avoir passé une partie de trois jours dans la tombe.
Ce point de vue fondé sur les Écritures s’accorde avec de nombreuses déclarations bibliques indiquant que Jésus a été ressuscité “le troisième jour” et non le quatrième. — Mat. 16:21 ; 17:23 ; 20:19 ; Luc 9:22 ; 18:33 ; 24:7, 21, 46 ; Actes 10:40 ; I Cor. 15:4. Voir aussi l’article “Prémices de la résurrection !” dans The Watchtower du 15 mars 1944, plus particulièrement à partir de l’intertitre “Les prémices sont identifiées”. (De la page 86 à la fin de l’article.)
[Notes]
Certains prétendront peut-être que le texte de Matthieu 28:1 prouve qu’il y a eu deux sabbats distincts entre la mort et la résurrection de Jésus. Il dit : “Après le sabbat [littéralement, les sabbats], comme le premier jour de la semaine commençait à luire.” Cependant, le fait que le pluriel soit utilisé en grec ne prouve pas qu’il soit question de plusieurs sabbats. Selon des ouvrages faisant autorité, tel A Greek-English Lexicon, de H. G. Liddell et Robert Scott, la forme pluriel se réfère souvent à un seul jour. En outre, le pluriel “sabbats” est utilisé dans la Bible pour désigner une semaine (Marc 16:2 ; Luc 24:1 ; Jean 20:1, 19 ; Actes 20:7). C’est pourquoi dans sa traduction en anglais, Rotherham a rendu ainsi ce texte : “Et vers la fin de la semaine, quand le jour commençait à poindre le premier de la semaine.”
Cette incertitude se reflète dans The International Bible Encyclopaedia, où il est dit : “En 13 de notre ère (ou en 11 selon Mommsen), T[ibère] fut élevé à la corégence par une loi spéciale.” On peut aussi faire remarquer que bien qu’étant associé à Auguste dans la fonction de gouverneur, Tibère a commencé à régner en tant que César seulement à partir du moment où il exerça seul le pouvoir. Logiquement, la “quinzième année de César” est en réalité la quinzième année de Son règne. Bien qu’étant partisan de compter la quinzième année de Tibère à partir de la corégence le bibliste hollandais J. J. Van Oosterzee reconnaît : “Les années de règne d’un empereur romain étaient effectivement comptées à partir du moment où il gouvernait seul.”