Actes 15, 20–21 prouve bien qu'une partie des textes chrétiens sont de simples réécritures de textes juifs antérieurs... il n'est pas compliqué de comprendre que le texte désigne les prosélytes de la porte... qui n'appliquaient qu'une partie des commandements et qu'il faut distinguer des prosélytes de Justice qui appliquaient la totalité des commandements...
Comme j'ai pas lu ce qui a été supprimé (des insultes à mon propos peut-être?)
je ne sais pas y répondre... je me contenterai de répondre à ceci:
La gnose est plus grecque que juive.
Et où ai-je dit le contraire...
Il est vrai que je qualifie l'essénisme de gnose sacerdotale juive, mais il est clair que dans ce cas j'emploie gnose au sens de connaissance ésotérique... Maintenant afin d'être plus précis: je vais essayer de résumer l'essénisme: il s'agit de pratiques mystiques incluant des récitations de psaumes afin de faire voler en éclat l'ego au sens ancien, l'ego étant assimilé à Behemot, c'est-à-dire aux démons atmosphériques qui pénètrent en nous chaque fois que nous respirons... et les esséniens estimaient que si le ruach interne à l'homme était suffisamment purifié, cela permettait à l'homme de devenir un parfait réceptacle du Ruach Elohim qui transforme l'homme en un prophète...
Il y eut à Alexandrie un mouvement ésotérique dans les années 50–100 que j'appelle «Hermétisme juif» dont la base était la remontée à travers les sphères et qui pratiquait des rituels basés sur les lettres et sur la nourriture...
Ces mouvements ésotériques développèrent un dualisme radical qui correspond au gnosticisme... dont Marcion est un des représentants...
ce qui différencie la gnose ancienne du gnosticisme, c'est justement le dualisme radical. Pour la gnose ancienne le dualisme est horizontal, le monde divin étant le monde du bien absolu, et le monde dans lequel nous vivons le monde du bien et du mal... les gnostiques firent de ce monde-ci le lieu du mal, nécessitant son rejet absolu... les gnoses anciennes (hermétisme, essénisme) ne rejettent pas structurellement ce monde...
dernier point: je ne nie pas l'influence de Proclus et des derniers néoplatoniciens sur le système sephirotique de la Qabale... néanmoins le système sephirotique n'est qu'une partie de la Qabale, qui est avant tout une méthode d'interprétation de l'écriture:
Il y eut trois écoles de qabale: Abulafia, Moïse de Léon et Nachmanide...
Pour Abulafia, la qabale est une mystique des lettres et une méditation sur les noms divins...
Pour Moïse de Léon, à partir du Bahir, les sefiroth sont la base de toutes choses...
Pour Nachmanide, la Qabale est une interprétation secrètes des écritures visant à comprendre les passages cryptés de la Torah, son exemple bien connu est la lecture du verset 1 de la genèse
Lecture commune: bere'shîth bara' 'Elohîm: Au commencement Elohim créa
Lecture alternative: bere'sh itbaré Elohîm: En-tête, Elohim se créa..
La véritable doctrine de la Bible enseigne que l'homme doit réintégrer la Adamah, la terre spirituelle primordiale qu'il a quitté par accident...