Bonjour Phila,
Philadelphia a écrit :Oui, ça je l'ai bien compris depuis longtemps. La différence, c'est que moi je vais essayer de convaincre un athée qu'il se trompe, parce que je crois que sa vie est en danger, sa vie "éternelle".
Oui, mais tu ne peux lui prouver que sa vie est en danger.
Philadelphia a écrit :Mais un athée ? De quoi voudrait-il me convaincre ? De n'avoir absolument aucun espoir, comme lui ? Quel est l'intérêt ? Pourquoi vouloir m'ôter mon espérance, s'il n'a que la mort à proposer à la place...?
Un jour, il faut expliquer aux filles que la prince charmant n'existe pas, et expliquer aux enfants que le père-noël n'existe pas. Quel intérêt ? Pourquoi leur ôter leurs espérances ? Qu'a t-on à leur proposer à leur place ? Rien ! Mais on le fait, parce qu'il est nécessaire de rétablir la vérité. L'athée n'agit pas différemment.
Philadelphia a écrit :Oui mais pourquoi ? Pour me convaincre que je vais finir par disparaître comme si je n'avais jamais existé ? Pourquoi ne pas me laisser avec mes soit-disant "illusions" ?
Pour la même raison qu'on finit par dire aux enfants qu'il n'y a pas de loup dans leur chambre, et que la petite souris ne passera pas.
Philadelphia a écrit :Euh.. la mort, elle, n'est pas hypothétique...
La mort, oui, mais le jugement après la mort, personne ne peut le prouver.
Philadelphia a écrit :Mais de quelle déception parles-tu ? En quoi les milliards de croyants déjà morts ont-ils donc pu être déçus ? Après leur mort, se sont-ils rendu compte qu'il n'y a rien ? Ne vois-tu pas l'absurdité de tels propos ?
Un athée ne croit pas forcément qu'il n'y a rien après la mort. Ou bien il n'y a rien, ou bien il y a un cycle d'incarnation perpétuel, ou encore autre chose. Qui sait ? Certains athées ayant fait des expériences mystiques croient à la vie après la mort, et même la vie après la vie, sans pour autant croire en Dieu. Ils comprennent que la vie s'étant au delà de l'univers physique.
Si le croyant se trompe, ou bien il ne s'en rendra jamais compte (c'est le néant), ou bien il entrera dans le grand cycle de la vie. Il se rendra compte qu'il n'y a pas de jugement, et aucun Dieu qui l'attend à la sortie.
Philadelphia a écrit :S'ils se sont trompés, alors ce n'est même pas la peine de parler de ce qui est gratifiant ou pas. S'il n'y a rien après la mort, alors ils auront au moins eu la chance de vivre toute leur vie avec un espoir, et de mourir avec un tel espoir. En quoi est-ce moins "gratifiant" que de vivre toute sa vie en pensant qu'il n'y a rien d'autre et de mourir en pensant que tout est terminé ?
Il est plus gratifiant de savoir que l'on ne s'est pas trompé, que de reconnaître que l'on s'est trompé.
Mais je crois que tu fais une fixation sur le "rien après la mort", ce qui n'est pas la caractéristique première de l'athée.
MonstreLePuissant a écrit :L'important, ce n'est pas la croyance en un Dieu ou non, c'est plutôt l'éveil de la conscience, et les athées peuvent y parvenir plus facilement que les croyants si ils s'en donnent la peine.
Philadelphia a écrit :Tu es sérieux, là ?
Tu crois que la croyance religieuse est plus importante que la spiritualité, mais c'est le contraire. La religion te dit qui tu dois être pour plaire à Dieu. La spiritualité te dit qui tu es. Il est plus important de savoir qui tu es, et tu ne peux le savoir que si tu ne cherches pas à plaire à quelqu'un d'autre.
MonstreLePuissant a écrit :Car le croyant compte sur Dieu pour trouver sa voie et régler ses problèmes, tandis que l'athée sait qu'il ne peut compter que sur lui même.
Philadelphia a écrit :Oui, et on voit tous les jours ce que ça produit comme résultat...
Le résultat, c'est qu'aucun athée ne te tuera au nom d'un dieu auquel il ne croit pas. Crois tu sincèrement que les athées posent plus de problèmes dans le monde que les croyants ?
Paix de soi !
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CDL a écrit :Nous avons un espoir supérieur, un espoir de bonheur complet et sans fin.
C'est l'exemple même de quelqu'un qui n'a pas compris que le bonheur ne dépend que de lui, et non de quelques autres circonstances extérieures. Alors il attend qu'il soit mort pour être heureux, mais sans avoir la moindre garantie, puisqu'il se base sur ce qu'il a pu lire dans un livre millénaire. Il a seulement l'espoir. Et ne dit-on pas que l'espoir est la volonté des faibles ?