MonstreLePuissant a écrit : Les hommes ont une propension à s'inventer des dieux et des doctrines. Ils ont besoin qu'on leur dise quoi croire, quoi penser et quoi faire. Il leur faut des chefs, mais ils ont tendance à choisir les pires et non les meilleurs. En fait, les hommes sont comme des animaux domestiques : ils ont besoin d'un maître et de se soumettre. Voilà pourquoi la religion est difficile à éradiquer.
Il y a pourtant eu des maîtres spirituels qui leur offraient la liberté, mais peu les ont suivi. Il existe encore des maîtres spirituels qui leur offre la liberté. Pourtant l'homme préfèrent le statut d'esclave et d'animal domestique, à celui d'homme libre.
Je crois comprendre et pouvoir mettre en relation ce "besoin" avec la recherche du confort qu'offrent la certitude et l'inertie, voire l'apathie.
Assmatine a écrit : Faut pas non plus dire que les athées n'ont pas de morale. Ceci dit, ils en ont sans doute une parce qu'on leur apprend à respecter les lois civiles ... Il n'y aurait pas de loi non plus, qu'en serait-il des gens ?
Bon après, faudrait envisager deux choses :
- envisager qu'on découvre MAINTENANT que Dieu n'existe pas
- ou imaginer un monde qui n'aurait jamais eu Dieu à l'esprit jusqu'à maintenant.
Tu as parfaitement compris la question.
Assmatine a écrit :Déjà, ça change un peu la donne.
Dans le 1er cas, je suppose que c'est ce qui vous intéresse le mieux, si on découvrait que Dieu n'existe vraiment pas, je crois que ça ferait un véritable chambard dans le monde. Certains s'en prendraient vraiment à l'Eglise, ou autres institutions religieuses. Tous ces religieux qui auraient fait souffrir des gens, pédophiles, maltraitance, charia et j'en passe en tout genre, tout ça, peut-être au nom de Dieu, ça leur reviendrait en pleine face.
D'autres se retrouveraient sans référent et seraient perdus. Ils en feraient certainement une dépression ne sachant plus à quel saint se vouer. Ils s'en remettraient soit aux lois de la république, soit ils se réinventeraient un code personnel à respecter, ou alors finiraient par faire tout ce qu'ils n'ont pas pu faire jusqu'à présent.
Finalement, les athées seraient certainement les personnes qui resteraient égal à eux-mêmes. Et les laïcs auraient les plein pouvoirs et pourraient faire une société vraiment à leur image.
Je suppose que des guerres éclateraient aussi, car du coup, tous les conflits actuellement dans le monde au nom de Dieu prendraient un autre sens. Peut-être qu'on n'hésiterait plus à ficher sur la tronche d'Israël par exemple, ou la Mecque en Arabie Saoudite ou l'Italie avec le Vatican ... Les "zarabes" reprendraient leurs territoires, ce serait vraiment le bazar. Peut-être que les amérindiens reprendraient leurs terres (quoi que là, ils ne sont plus assez nombreux je crois ...) et les Africains reprendraient le dessus sur ces groupes armés qui terrorisent leur peuple ...
Bref, je maintiens : l'anarchie serait là, c'est certain. Après ça se stabiliserait, mais y'aura toujours un conflit entre le bien et le mal, Dieu existant ou pas. Donc bon ça ne changerait peut-être pas grand chose d'un point de vue humain.
Plusieurs choses ici.
Tu éclaires ma question qui finalement aurait pu être : "et si on prouvait que Dieu existe ou qu'il n'existe pas" ?
Premièrement, je suis d'accord, ca remettrait beaucoup de choses en cause. Que ce soit dans le cas évoqué dans le post aussi bien que si on prouvait l'existence de Dieu, d'ailleurs.
En admettant que réponse à cette question soit donnée, il s'agirait d'une singularité sociale, terme définissant moment à partir duquel les règles changeraient complètement, ce qui rend imprédictible toute spéculation.
Je ne peux répondre sur ce que les ex-croyants pourraient penser dans le cas de "non-dieu".
Mais une chose est sûre, la majorité de toute façon aurait tort (si on prouvait Dieu, seuls les hypothétiques croyants en ce dieu-là auraient raison, les autres croyants auraient tort ainsi que les athées).
Dans le cas où on prouverait Dieu, les athées auraient raison et la majorité croyante aurait tort.
Dans les deux cas, ca risque d'être le bordel.
Par contre, j'ai du mal à comprendre ce qui fais dire qu'il y aurait nécessairement retournement contre les religions révélées. Et pourquoi la société, qui serait la société séculière, de fait, serait forcément tentée de détruire ce qui touche, de près ou de loin, la religion. Athée ou pas, le fait de détruire des symboles religieux, quelque soit la raison, reste abbhérant.