Je ne répondrai que sur l'objection formulée. A ma connaissance, la référence à Juda dans cette chronique n’a jamais été sérieusement contestée. Cela semble déranger ici ceux qui nient l’historicité des faits relatés dans l’AT.
http://www.livius.org/sources/content/m ... chronicle/?
Sur cette page où l’on trouve une traduction anglaise, il est expliqué que les provinces occidentales de l’Assyrie sont parfois appelé Hatti dans cette chronique :
The story starts where ABC 4 ends: during the wars after the sack of Nineveh in 612 and the collapse of the Assyria Empire. The Egyptian king Necho II tried to conquer Assyria's western provinces, which are sometimes called "Hatti" in this chronicle. Nabopolassar and Nebuchadnezzar claimed those lands for themselves. During these campaigns, Jerusalem was attacked and its king, Jehoiachin, deported. The date, Addaru in the seventh year of Nebuchadnezzar, is our February/March 597. It also mentioned in Jeremiah52.28 and it contradicts the date in 2 Kings 24.12 (the eighth year).
Voici maintenant la suite de mon exposé :
Si le système babylonien de comptabilisation des années de règne est bien connu, ce n’est pas le cas de celui en vigueur dans le royaume de Juda qui fait encore débat.
En effet, certains pensent que les années de règne étaient comptées de tishri (7e mois) à éloul (6e mois) alors que d’autres pensent que c’était de nisan (1er mois) à adar (12e mois). Il se pose aussi la question de la comptabilisation ou pas d’une année d’accession (on pourrait dire une année 0) avant l’an 1.
Il y a théoriquement 4 possibilités :
- Années de nisan à adar avec année d’accession (c’est le système babylonien)
- Années de nisan à adar sans année d’accession
- Années de tishri à éloul avec année d’accession
- Années de tishri à éloul sans année d’accession
Selon la manière de compter les années, on aboutit à des résultats différents. Pour illustrer cela, considérons le règne de Sédécias qui dura jusqu’à son an 11 dans les différents systèmes possibles :
J’ai ajouté deux lignes à cause de la marge d’erreur possible. En effet, alors que c’est le mois d’adar à Babylone, il est possible que ce soit déjà le mois de nisan à Jérusalem car chaque pays fixait son calendrier lunaire et ajoutait des mois intercalaires pour compenser le décalage avec l’année lunaire. On peut aussi supposer que le choix du nouveau roi ait pu prendre quelques semaines et déborder sur le mois de nisan suivant.
On remarque que selon le système utilisé, la date de la seconde prise de Jérusalem en l’an 11 de Sédécias, au 10e jour du 5e mois, peut se retrouver située en 588, en 587 ou en 586 !