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Re: Nagajurna

Posté : 10 nov.20, 00:58
par Yvon
Le Mantra " NAM MYOHO RENGE KYO " n'est pas japonais (voir plus haut)

Au cours des plus de 2200 ans écoulés depuis la disparition du Bouddha, dans toute l'Inde, la Chine, le Japon et le monde entier [comme le Grand-maître* Zhiyi* l'a déclaré] : "Vasubandhu et Nagarjuna avaient clairement perçu la vérité dans leur coeur, mais ils ne l'enseignèrent pas. A sa place, ils exposèrent les enseignements du Mahayana provisoire*, qui étaient adaptés à leur époque."

Re: Nagajurna

Posté : 10 nov.20, 01:01
par vic
a écrit :Yvon a dit : Au cours des plus de 2200 ans écoulés depuis la disparition du Bouddha, dans toute l'Inde, la Chine, le Japon et le monde entier [comme le Grand-maître* Zhiyi* l'a déclaré] : "Vasubandhu et Nagarjuna avaient clairement perçu la vérité dans leur coeur, mais ils ne l'enseignèrent pas. A sa place, ils exposèrent les enseignements du Mahayana provisoire*, qui étaient adaptés à leur époque."
Vous me faites penser à un témoin de jéovah , vous délirez et vous vous inventer vos propres réponses imaginaires . Vos dires ne se placent qu'au coeur de votre imagination .
En fait inutile de discuter avec vous , vous n'allez que me débiter toutes vos superstitions en guise de réponse . C'est comme vouloir discuter avec un témoin de jéovah sur ses croyances, c'est tout aussi caduc .
Votre pseudo bouddhisme ne repose sur rien d'autre que de la superstition .
Quelle différence entre croire en votre secte ou croire en n'importe qu'elle autre superstition d'une autre religion ? Aucune , toutes les croyances se valent . Les croyances sont toujours basées sur de l'auto hypnose , l'adoration d'un dieu , ou ici dans votre cas d'un texte que vous mettez au même rang qu'un dieu etc ...
Inutile d'essayer de démontrer quoi que ce soit en lien avec la raison , puisque ça n'a aucun rapport avec la raison .

Re: Nagajurna

Posté : 10 nov.20, 01:14
par Yvon
Mais on s'en fout que bouddha ne parlait ni Pali , ni chinois ni autre chose .

Il faut connaittre l'histoire du bouddhisme . Le bouddhisme parti d'Inde en Chine puis de Chine en Corée puis de Corée au Japon .
Il est donc normal que des traducteurs comme kumarajiva transposent des Sûtras indiens en chinois .

Et le titre du Sutra du Lotus en chinois est Myoho Renge Kyo

Re: Nagajurna

Posté : 10 nov.20, 01:16
par vic
Yvon a écrit : 10 nov.20, 01:14 Mais on s'en fout que bouddha ne parlait ni Pali , ni chinois ni autre chose .

Il faut connaittre l'histoire du bouddhisme . Le bouddhisme parti d'Inde en Chine puis de Chine en Corée puis de Corée au Japon .
Il est donc normal que des traducteus comme kumarajiva transposent des Sûtras indiens en chinois .
Mais on s'en fout de vos croyances imaginaires . Vous manipulez l'histoire de Nagajurna en fonction de vos élucubrations sectaires .Et pour cela vous faites penser des morts sur ce qu'ils auraient pensé, tout en faisant fi de leur vie et de leur véritable histoire .Nagajurna n'a jamais enseigné uniquement le soutra du lotus .
Pour moi vos croyances sont au même niveau que n'importe quelle croyance ou superstition, toutes les croyances se valent .Vous réduisez le Bouddhisme a du ridicule , à une sorte de religion adoratrice d'un texte , vouant une sorte d'adoration hystérique pour un livre .
Alors qu'a la base , le bouddhisme dans les textes anciens est philosophique et parle de détachement , de modération et du problème de l'excès du désir et de la passion .

Re: Nagajurna

Posté : 10 nov.20, 01:24
par Yvon
Pardon mais je n'ai jamais dit que Nagajurna a enseigné uniquement le Sutra du Lotus .
Encore une fois vous déformez mes propos .

Nagarjuna est connu principalement pour ses concepts de vacuité et de voie du milieu .

Re: Nagajurna

Posté : 10 nov.20, 01:26
par vic
Yvon a écrit : 10 nov.20, 01:24 Pardon mais je n'ai jamais dit que Nagajurna a enseigné uniquement le Sutra du Lotus .
Encore une fois vous déformez mes propos .

Nagarjuna est connu principalement pour ses concepts de vacuité et de voie du milieu .
Donc vous voyez bien qu'il n'a rien à voir avec du Nichirénisme .
Merci d'éviter de faire de la récupération de Nagajurna pour faire valoir les thèses hystériques de Nichiren .
Nagarjurna était pour la voie du milieu ( il en a même fait un traité ), et pas pour l'adoration hystérique d'un texte .
C'est tout ce qui distingue votre moine fou Nichiren et lui .

Re: Nagajurna

Posté : 10 nov.20, 02:16
par Yvon
Histoire du bouddhisme Mahayana


Nagarjuna et Vasubandhu



Sept siècles environ séparaient Nagarjuna de Shakyamuni. Nagarjuna chercha en son temps a revenir a l'esprit originel du boud-dhisme. Cela lui valut d'être appelé par certains « le Deuxième Bouddha » et, au xixe siècle, Karl Jaspers le classa même parmi les quinze plus grands philosophes de toute l'histoire de l'humanité. Toutefois, il ne faut pas considérer ici le philosophe comme étant simplement un intellectuel hors pair. C'est au prix d'une lutte intense et en y engageant toute sa vie, que Nagarjuna a pu deployer sa pensée qui a bouleversé les conceptions en cours a son époque

La quête de Nagarjuna

Nagarjuna naquit dans le sud de L'Inde au 11e siècle de notre ère, au sein d'une famille de brahmanes. Il fut donc d'abord eduqué dans le brahmanisme, mais s'intéressa bien vite au bouddhisme, en se tournant d'abord vers les enseignements du Theravada qui étaient largement dominants. On dit que Nagarjuna se plongea dans les textes de ce courant bouddhique avec une telle ardeur qu'il parvint a les maitriser en seulement quatre-vingt-dix jours. Mais il en ressortit insatisfait, avec le sentiment d'avoir exploré le fond d'un enseignement mais pas la vie elle-même.
Il partit alors en quête d'autres sutras, gardés par les encore très rares adeptes du Mahayana . En un temps ou les déplacements étaient particulièrement périleux, il se rendit jusqu'au coeur de l'Himalaya où il recut d'un moine agé des copies de certains écrits du Mahayana. Il poursuivit ses recherches sans se ménager, debattit ici et la avec des moines et, finalement, obtint la révelation que le Sutra du Lotus représentait le sommet du bouddhisme.

Les concepts de vacuité et de Voie du Milieu

Dans la philosophie indienne à l'epoque, iL était beaucoup question de vide ou de néant. Mais Nagarjuna avait la conviction que ces notions, qui conduisaient parfois au nihilisme, étaient mal comprises. Ses recherches approfondies le menèrent finalement a une apprehension de la vacuité comme étant ku, non pas un vide figé et désespérant, mais une potentialité. « Pour le spectateur ordinaire, , divers objets ou phenomenes semblent naitre du néant. Mais ce qui les précède, en fait, n'est pas le néant, mais l'état de ku, état de potentialité, ou latence, décrit par Nagarjuna
Le raisonnement de Nagarjuna est le suivant : le feu a besoin de bois de chauffage pour exister. De même, le bois de chauffage ne peut pas etre appelé bois de chauffage sans l'existence d'un feu sinon il ne peut être qualifié que de morceau de bois .
Autrement dit, on ne peut dire ni du feu ni du bois de chauffage qu'ils ont une existence absolue, indépendante l'une de l'autre. Mais on ne peut pas dire non plus qu'ils n'existent pas du tout. Ils existent a l'état de "vide" ou de potentialité, ils s'attendent l'un l'autre pour parvenir à exister de maniere concrète.
Tous les êtres ont en commun cette nature dépendante, venant à l'existence par le processus de production conditionnée, et c'est ce que décrit le concept de ku ou de "vacuite". Ce n'est ni l'être ni le non-être, mais un état qui transcende les deux.

Nous conclurons simplement ici que, par sa réflexion, Nagarjuna proposa une autre façon de concevoir la vie . Au terme de sa longue recherche des textes du Mahayana, Nagarjuna arriva et la conclusion que "toute chose est vide". Il es considéré comme le père de la philosophie bouddhique telle qu'elle est connue dans l'Asie de l'Est.
Nagarjuna développa aussi le concept de Voie du Milieu, en declarant notamment que la veritable nature de toutes choses transcende ces deux pôles extrèmes que sont l'existence et la non-existence, ce qui rejoint l'idée de ku .

Source Le Grand Livre du Bouddhisme Edition Albin Michel

Re: Nagajurna

Posté : 04 déc.24, 12:06
par Tseundru
Bonjour à tous,

Je me permets de revenir sur la question des interprétations des enseignements de Nāgārjuna dans le cadre du bouddhisme Nichiren, en mettant en lumière les nuances et adaptations propres aux différentes traditions bouddhiques.

Nāgārjuna et son œuvre centrale

La majeure partie de l’œuvre de Nāgārjuna a consisté à développer et systématiser la doctrine de la Vacuité (Śūnyatā), notamment à travers son texte central, le Mūlamadhyamakakārikā (Versets fondamentaux de la Voie du Milieu). Ce traité établit que tous les phénomènes sont vides d’existence propre et interdépendants, conformément au principe de la coproduction conditionnée (pratītyasamutpāda). Sa philosophie vise à éviter les extrêmes, que ce soit celui du nihilisme ou de l’éternalisme.

Nāgārjuna a également commenté et mis en avant de nombreux sūtras, dont le Sūtra du Lotus, qu’il considérait comme particulièrement profond. Toutefois, son approche ne se limitait pas à ce texte, puisqu’il voyait dans l’ensemble des enseignements Mahāyāna des outils adaptés aux besoins variés des pratiquants.

Le bouddhisme Nichiren et le Sūtra du Lotus

Dans le bouddhisme Nichiren, le Sūtra du Lotus occupe une place centrale, considéré comme l’ultime enseignement du Bouddha et la clé de la libération. Nichiren a promu une pratique simple et accessible, basée sur la récitation du Daimoku (Nam Myōhō Renge Kyō), pour ses contemporains vivant dans un Japon médiéval marqué par de grandes turbulences. Cette approche pragmatique visait à unifier et fortifier les pratiquants à travers une foi concentrée sur un seul texte.

Cependant, cette lecture centrée sur le Sūtra du Lotus diffère de la méthode analytique et inclusive de Nāgārjuna, qui ne privilégiait pas un texte particulier au détriment des autres. Nāgārjuna enseignait la Vacuité comme une clé universelle pour comprendre tous les phénomènes et sūtras, sans fixer de hiérarchie absolue.

Contrastes et convergences
Bien que l’approche de Nichiren puisse sembler aller à l’encontre de la philosophie de la Voie du Milieu prônée par Nāgārjuna, il est important de noter que leurs objectifs étaient différents :

Nāgārjuna s'adressait à des pratiquants cherchant une compréhension profonde de la réalité.
Nichiren, en revanche, visait à offrir une pratique accessible et directement applicable pour répondre aux défis de son époque.
Ces deux visions reflètent la flexibilité du bouddhisme, qui évolue selon les contextes et les besoins. Si l’accent mis par Nichiren sur le Sūtra du Lotus peut apparaître comme une simplification de la pensée de Nāgārjuna, cela ne diminue pas la valeur de cette tradition pour ses adeptes.

Une richesse dans la diversité

Les divergences entre traditions, comme celles entre le Nichiren et le Madhyamaka, ne sont pas des contradictions mais des réponses aux divers besoins spirituels. Le véritable point commun reste l’objectif fondamental : réduire la souffrance et cultiver la sagesse et la compassion.

Qu’en pensez-vous ? 😊