Le culte du bouddhisme de Nichiren en France
Prenant acte d’une série de critiques apparues depuis quelques années en France contre le mouvement Soka Gakkai et le Culte du bouddhisme de Nichiren Daishonin, le présent dossier, valant contre-enquête, entend apporter des précisions d’ordre factuel et argumentées. Cette situation résultant de trois séries de travaux revêtus de l’autorité de la République (infra) appelle une contre-expertise démocratique et réellement contradictoire de ces données rendues publiques sous le halo de l’objectivité, de la légitimité et de la neutralité..
En effet, l’année 2006 marque les dix ans de la publication du rapport élaboré par la première « Commission d’enquête sur les sectes ». Depuis 1996, de nombreuses évolutions ont modifié la situation créée par la diffusion par l’Assemblée nationale d’une « liste noire » de 173 mouvements qualifiés de « sectes ». Il apparaît donc nécessaire de procéder à une mise en perspective et à une étude objective des pratiques des croyants qui pratiquent le Culte du bouddhisme de Nichiren Daishonin en France. Il y va ici du respect du principe de liberté dans une société démocratique.
Mais, de façon préliminaire et pour une pleine compréhension du sujet, on relèvera la prévalence du Culte du bouddhisme de Nichiren Daishonin sur les structures et institutions dites « Soka Gakkai », qui en sont l’émanation et les formes d’expressions associatives. En effet, tel qu’il est expliqué ci-après, l’ensemble des structures et des activités en question a pour dénominateur commun la croyance et la pratique du culte bouddhiste qu’incarne l’invocation religieuse devant le Gohonzon, élément de vénération (cf. Citoyens du monde – Le mouvement bouddhiste Soka Gakkai au Japon, sous la direction de David Machacek et Brian Wilson, L’Harmattan, Paris, 2004). Il est cependant nécessaire de tenter de comprendre les raisons de l’ostracisme subi en France principalement par les croyants de ce culte taxé de « secte » par ses opposants.
Retour sur les méthodes utilisées en France pour stigmatiser le Culte du bouddhisme de Nichiren Daishonin et le mouvement Soka Gakkai
Le recours à la « guérilla sémantique » par l’usage controversé et infamant de la notion de «
secte »
La « guérilla sémantique » s’est fondée sur l’utilisation de termes récurrents qui ont pu imprégner le discours ambiant, légitimer une idéologie, et conditionner les sociétés civiles et politiques par une ampliation médiatique, l’utilisation de mots « chargés », de menaces voilées et de réassurances douteuses. « Guerre sémantique » dès lors qu’imposer à autrui son vocabulaire c’est aussi imposer ses propres valeurs. Cette imposition a débuté par le recours à des mythes répulsifs (« l’étranger influent », « le péril jaune », etc.) et par les procédés de manipulation assez classiques décrits ci-dessus.
Certains procédés d’accusation, pourtant légitimes, contre les « sectes » se sont départis des règles de forme démocratiques quant aux méthodes utilisées : témoignages anonymes, secret des travaux, absence de tout débat contradictoire, rejet de l’expertise, même à titre d’éclairage technique, des spécialistes (sociologues de religions, praticiens du droit dont les professionnels du débat contradictoire que sont les avocats, etc.). C’est ce qui explique le risque majeur d’erreur possible d’interprétation, comme en l’espèce pour ce qui concerne la Soka Gakkai, et le Culte du bouddhisme de Nichiren Daishonin.
Bien évidemment, hélas, et il faut éviter ici toute naïveté, certaines réalités décrites en France en terme de « sectes » et de « dérives sectaires » traduisent l’action de groupes et d’idéologies dont le trait commun est le totalitarisme au sens propre et initial du terme. En les soumettant au travail de la critique, par les voies de l’argumentation et des moyens de preuve-réfutation, tout comme par des enquêtes judiciaires, il ne fait pas de doute qu’ils seront, à juste titre, dévoilés, poursuivis et sanctionnés sur le fondement de la loi. Cette logique de vigilance et de répression doit cependant répondre aux conditions de toute démocratie.
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