Zabulon a écrit :Si Caïn fini par passer à l'acte en tuant son frère c'est parce qu'il n'a pas su orienter son désir vers le bien mais plutôt assouvir son "désir" égoïste qui le portait à dominer son frère.
Donc Cain disposait d'un véritable libre-arbitre et n'était pas prédestiné à tuer son frère.
Que faites vous ici à me répondre si vous ne croyez pas à la prédestination ?
zabulon a écrit : Dieu sait depuis toujours ceux qui sauront vaincre le mal par le bien en annulant et en dépassant la prétention adamique qui voudrait que l'homme soit capable d'exercer la bonté par les œuvres pour le profit de la vie éternelle.
Dieu sait . Mais Dieu le provoque t'il ?
Là est la question. Nous sommes tous d'accord, à quelques nuances près, que Dieu peut connaitre l'avenir, mais cela ne signifie pas qu'il le provoque pour chacun d'entre nous ou autrement dit, qu'il le décide à notre place..
C'est cette notion qui est révoltante. Vous ne semblez pas faire la différence entre savoir et provoquer .
Je poursuis mon interrogation.
L'auteur de ce topic a écrit, en première page.
- Dieu est-il cruel de condamner l’homme pour quelque chose qu’il est incapable de faire ?
Ceux qui défendent le salut et la conversion par le libre arbitre font généralement valoir qu’une exigence divine implique nécessairement une capacité humaine. Si Dieu appelle tous les hommes à la repentance (Ac 17.30), ceux-ci doivent avoir la capacité de reconnaître leur péché, de l’haïr et de revenir à Dieu dans la foi autrement Dieu serait cruel de condamner l’homme pour quelque chose qu’il est incapable de faire. La réponse à cet argument est double : d’une part Dieu a créé l’homme avec la capacité de ne pas pécher ; la perte de cette capacité n’oblige aucunement Dieu à rajuster ses exigences (Rm 3.3-8). Deuxièmement, l’incapacité de l’homme est une incapacité coupable puisqu’elle vient de sa volonté : non seulement l’homme ne peut pas revenir à Dieu, mais il ne veut pas :
Je fais miens les reproches à cette théorie qui sont résumées en début de texte, à savoir :
Si Dieu appelle tous les hommes à la repentance (Ac 17.30), ceux-ci doivent avoir la capacité de reconnaître leur péché, de l’haïr et de revenir à Dieu dans la foi autrement Dieu serait cruel de condamner l’homme pour quelque chose qu’il est incapable de faire.
L'auteur du message nous apporte deux réponses.
- 1) d’une part Dieu a créé l’homme avec la capacité de ne pas pécher ; la perte de cette capacité n’oblige aucunement Dieu à rajuster ses exigences (Rm 3.3-8).
J'essai de formuler plus simplement cet argument.
Ce n'est pas la faute de Dieu si l'homme, qui a été créé avec la capacité de ne pas pécher ne satisfait plus aux exigences de Dieu pour obtenir la vie éternelle.
- 2) Deuxièmement, l’incapacité de l’homme est une incapacité coupable puisqu’elle vient de sa volonté : non seulement l’homme ne peut pas revenir à Dieu, mais il ne veut pas
Plus simplement, l'homme ne voudrait pas revenir à Dieu.
Sur ces deux arguments, ne pensez vous pas qu'un élément extérieur à cette vérité soit venu en changer la résultante: l'amour de Dieu.
Jean 3:16.
« Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique*, afin que tous ceux qui exercent la foi en lui ne soient pas détruits mais aient la vie éternelle "
Vous notez comme moi la rupture de la logique du premier argument : mettons les dans une même phrase .
- Ce n'est pas la faute de Dieu si l'homme, qui a été créé avec la capacité de ne pas pécher ne satisfait plus aux exigences de Dieu pour obtenir la vie éternelle, mais Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui exercent la foi en lui ne soient pas détruits mais aient la vie éternelle "
Ainsi, c'est parce que l'homme ne satisfait pas aux exigences de Dieu que Dieu a fait preuve d'un amour remarquable en offrant, par la mort de son fils, à ceux qui ont foi, la salut éternel.
Ainsi, Jean 3:16 vient corriger l'impossibilité relevé par le premier argument ce qui le rend caduque..
Ce même texte annule aussi l'erreur du second argument, savoir que l'homme ne voudrait pas revenir à Dieu.
C'est très insultant pour les protestants qui se définissent ainsi et je pense que certains seraient légitimement choqués de ce jugement.
Jean 3:16 nous apprend que Dieu permet à ceux qui ont foi en Jésus d'obtenir la vie éternelle. C'est donc qu'ils le veulent.
Rév 22 nous rassure sur ce point :
« Viens ! » Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui le veut prenne de l’eau de la vie gratuitement+.
Nous sommes donc capables de vouloir revenir à Dieu et même encouragés à le faire.
Dans la relation Créateur/chrétien, celui qui a foi, c'est bien le chrétien.
Le Créateur, s'il crée la foi, et si cette foi ne traduit pas la volonté propre du chrétien, contredit radicalement le début du texte qui indique que Dieu a tellement aimé le monde qu'il a offert son fils.
En effet, dans une telle hypothèse Dieu n'a pas aimé le monde, mais une minorité d'élus.
Dans la même veine, le mot "quiconque" est contredit par cette vision étriquée du salut.
Le mot "quiconque" signifie " tous ceux", sans distinction, ou "n'importe qui", dès lors où il a foi.
Si les élus sont choisis avant même leur naissance, il ne s'agit plus de "quiconque" ou de "n'importe qui", mais de ceux spécialement choisis avant leur naissance.
Si vous méditez sur Jean 3:16 que vous aimez sans doute particulièrement, alors vous verrez que les deux arguments de l'auteur du texte que j'ai cité en début de message sont radicalement contredit par la bible.
J'attends que vous m'expliquez comment vous pouvez répondre logiquement à ces interrogations légitimes.