Re: clarification Les concepts importants des religions chré
Posté : 19 mai18, 04:46
Saint Glinglin et LeMonstrePuissant
Vous ne dites toujours pas ce qu'est l'âme.
Vous parlez de son lieu, de son lien avec le corps, mais je ne vois rien de ses caractéristiques.
Pour rester dans le champs chrétien puisque c'est le titre du sujet, je vous propose cet extrait Wiki tiré de la page consacrée à Thomas d'Aquin, père de l'Eglise qui a défini les contours de l'âme pour le christianisme. (article qui fut signé un temps "article de qualité", mais qui ne l'est plus).
L'axiome principal qui va normer tout le sujet est le suivant : si Dieu a donné un corps à l'être humain, c'est que c'est forcément bon pour ce dernier et qu'il est fait pour être utilisé. Il n'y a aucune dualité en l'homme selon Thomas d'Aquin : l'âme et le corps constituent un seul être. En effet, si l'âme et le corps sont deux principes ou deux réalités différentes, ils ne sauraient exercer la même activité « des réalités ontologiquement diverses ne sauraient exercer d'activité une ». Or lorsque l'homme agit, il agit de tout son être, son acte est un. L'âme est donc la forme (selon la terminologie d'Aristote) de l'homme, et le corps sa matière. C'est la logique de l'hylémorphisme aristotélicien : l'âme est la seule forme du composé humain auquel elle donne d'être un corps vivant et sensible.
Ce fut un des grands travaux de Thomas d'Aquin d'avoir dépassé la conception néo-platonicienne de l'âme enfermée dans un corps en appliquant l'hylémorphisme aristotélicien à une conception chrétienne de l'homme. La substance même de l'homme se trouve ainsi pleinement dans le monde des êtres matériels : l'homme n'a plus un corps, mais « l'homme est un corps ". La forme du corps, c'est-à-dire l'âme, est le principe vital de l'homme, ce qui lui donne la nature d'homme. Le corps est la matière, il donne à l'homme ses caractéristiques singulières : le corps est donc principe d'individuation, ce qui fait qu'un homme est tel homme, et non un autre. L'hylémorphisme est cette conception d'une substance en tant que « composé » de matière et de forme. L'homme est donc une unité substantielle ou ontologique. Ainsi quand l'homme pense, c'est tout le composé corps/âme qui pense en même temps, de même lorsqu'il agit, ou fait une activité sportive. Thomas d'Aquin aborde donc avec les outils philosophiques d'Aristote la problématique psychosomatique (des interactions âme/corps). Remarquons qu'il en est de même pour la connaissance intellectuelle qui commence par les sens, et nécessite donc le corps.
La conception chrétienne de l'âme n'est donc qu'un emprunt à la philosophie grecque.
Merci qui ?
De même que l'âme peut survivre à la perte informationnelle du corps si l'on en croit les croyants, le concept d'âme pourra survivre à la perte d'influence du religieux.
Ainsi, par exemple, ce qui commence à échapper à la notion actuelle d'âme, c'est cette conception aristotéli-chrétienne de subdivision en trois parties :
1- l'âme végétative, principe des besoins naturels et vitaux de l'homme
2- l'âme sensitive, principe de passivité de la sensation et siège des passions
3- l'âme intellectuelle, forme substantielle de l'homme, en tant qu'il est un être raisonnable
Ce besoin de subdivisions qui a trop longtemps établi un schéma inconscient d'étages plus ou moins nobles rend de moins en moins compte de la réalité de l'être humain au regard des travaux en psychiatrie, de développement personnel (ça c'est pour MonstreLePuissant juste en passant), des recherches sur les animaux et même des travaux en sociologie.
Vous ne dites toujours pas ce qu'est l'âme.
Vous parlez de son lieu, de son lien avec le corps, mais je ne vois rien de ses caractéristiques.
Pour rester dans le champs chrétien puisque c'est le titre du sujet, je vous propose cet extrait Wiki tiré de la page consacrée à Thomas d'Aquin, père de l'Eglise qui a défini les contours de l'âme pour le christianisme. (article qui fut signé un temps "article de qualité", mais qui ne l'est plus).
L'axiome principal qui va normer tout le sujet est le suivant : si Dieu a donné un corps à l'être humain, c'est que c'est forcément bon pour ce dernier et qu'il est fait pour être utilisé. Il n'y a aucune dualité en l'homme selon Thomas d'Aquin : l'âme et le corps constituent un seul être. En effet, si l'âme et le corps sont deux principes ou deux réalités différentes, ils ne sauraient exercer la même activité « des réalités ontologiquement diverses ne sauraient exercer d'activité une ». Or lorsque l'homme agit, il agit de tout son être, son acte est un. L'âme est donc la forme (selon la terminologie d'Aristote) de l'homme, et le corps sa matière. C'est la logique de l'hylémorphisme aristotélicien : l'âme est la seule forme du composé humain auquel elle donne d'être un corps vivant et sensible.
Ce fut un des grands travaux de Thomas d'Aquin d'avoir dépassé la conception néo-platonicienne de l'âme enfermée dans un corps en appliquant l'hylémorphisme aristotélicien à une conception chrétienne de l'homme. La substance même de l'homme se trouve ainsi pleinement dans le monde des êtres matériels : l'homme n'a plus un corps, mais « l'homme est un corps ". La forme du corps, c'est-à-dire l'âme, est le principe vital de l'homme, ce qui lui donne la nature d'homme. Le corps est la matière, il donne à l'homme ses caractéristiques singulières : le corps est donc principe d'individuation, ce qui fait qu'un homme est tel homme, et non un autre. L'hylémorphisme est cette conception d'une substance en tant que « composé » de matière et de forme. L'homme est donc une unité substantielle ou ontologique. Ainsi quand l'homme pense, c'est tout le composé corps/âme qui pense en même temps, de même lorsqu'il agit, ou fait une activité sportive. Thomas d'Aquin aborde donc avec les outils philosophiques d'Aristote la problématique psychosomatique (des interactions âme/corps). Remarquons qu'il en est de même pour la connaissance intellectuelle qui commence par les sens, et nécessite donc le corps.
La conception chrétienne de l'âme n'est donc qu'un emprunt à la philosophie grecque.
Merci qui ?
De même que l'âme peut survivre à la perte informationnelle du corps si l'on en croit les croyants, le concept d'âme pourra survivre à la perte d'influence du religieux.
Ainsi, par exemple, ce qui commence à échapper à la notion actuelle d'âme, c'est cette conception aristotéli-chrétienne de subdivision en trois parties :
1- l'âme végétative, principe des besoins naturels et vitaux de l'homme
2- l'âme sensitive, principe de passivité de la sensation et siège des passions
3- l'âme intellectuelle, forme substantielle de l'homme, en tant qu'il est un être raisonnable
Ce besoin de subdivisions qui a trop longtemps établi un schéma inconscient d'étages plus ou moins nobles rend de moins en moins compte de la réalité de l'être humain au regard des travaux en psychiatrie, de développement personnel (ça c'est pour MonstreLePuissant juste en passant), des recherches sur les animaux et même des travaux en sociologie.