Posté : 29 juil.05, 02:38
Le Talmud taxe l'esclave étranger de vices qui peuvent justifier son traitement particulier .
Alors que le serviteur hébreu vaut dans la Bible le double d'un mercenaire (Deut 15,18), l'esclave étranger est paresseux: "dix mesures de sommeil descendirent en ce monde; les esclaves en ont pris neuf et le reste de l'humanité une" (Kiddouchin 49b). Par conséquent: "Un esclave ne mérite pas la nourriture de son estomac" (Baba kamma 97a). De plus cet esclave est infidèle: "Il n'y a aucune fidélité parmi les esclaves" (Baba metzia 86b), voleur lorsque c'est un homme, dévergondé lorsque c'est une femme: "Multiplier les servantes c'est multiplier la débauche, multiplier les esclaves c'est multiplier les vols" (Pirqé Avot II, 7)...
Esclaves "chargés de chaînes", "correction", "joug", "lanière", "torture", "question", "entraves" : le vocabulaire biblique se radicalise dès lors qu'il s'agit de l'esclave étranger sur qui apparemment il n'est plus question de dominer "sans rigueur". La hiérarchie de l'humanité est ainsi faite que les Hébreux sont les serviteurs de Yahvé et les goïm ceux des Hébreux. Tout comme l'Israélite lève les yeux vers son dieu, les esclaves "lèvent les yeux" vers "la main de leur maître" (Ps 123,1-2). L'homme est un loup pour l'homme, dit-on, et cela sera d'autant plus vrai si l'ordre du monde voulu par Dieu le demande.
Dans cette société israélite elle-même, s'opère donc une hiérarchisation qui s'effectue à partir du modèle de référence que constitue le prêtre. Celui-ci est de pure descendance israélite, c'est un mâle libre, il est sans tare, en bonne santé.
Alors que le serviteur hébreu vaut dans la Bible le double d'un mercenaire (Deut 15,18), l'esclave étranger est paresseux: "dix mesures de sommeil descendirent en ce monde; les esclaves en ont pris neuf et le reste de l'humanité une" (Kiddouchin 49b). Par conséquent: "Un esclave ne mérite pas la nourriture de son estomac" (Baba kamma 97a). De plus cet esclave est infidèle: "Il n'y a aucune fidélité parmi les esclaves" (Baba metzia 86b), voleur lorsque c'est un homme, dévergondé lorsque c'est une femme: "Multiplier les servantes c'est multiplier la débauche, multiplier les esclaves c'est multiplier les vols" (Pirqé Avot II, 7)...
Esclaves "chargés de chaînes", "correction", "joug", "lanière", "torture", "question", "entraves" : le vocabulaire biblique se radicalise dès lors qu'il s'agit de l'esclave étranger sur qui apparemment il n'est plus question de dominer "sans rigueur". La hiérarchie de l'humanité est ainsi faite que les Hébreux sont les serviteurs de Yahvé et les goïm ceux des Hébreux. Tout comme l'Israélite lève les yeux vers son dieu, les esclaves "lèvent les yeux" vers "la main de leur maître" (Ps 123,1-2). L'homme est un loup pour l'homme, dit-on, et cela sera d'autant plus vrai si l'ordre du monde voulu par Dieu le demande.
Dans cette société israélite elle-même, s'opère donc une hiérarchisation qui s'effectue à partir du modèle de référence que constitue le prêtre. Celui-ci est de pure descendance israélite, c'est un mâle libre, il est sans tare, en bonne santé.
