sibira a écrit :je te parle de quelqu'un qui aurait dit : "je suis celui qui est ce qu'il est"
Quelque chose qui de lui-même dirait "je" ne peut être seul dans son coin. Albert Jacquard a dit des trucs très sensés, il a dit notamment que si nous nous exprimons aussi naturellement au sujet de nous-mêmes en employant le mot : "je", c’est parce que l’on nous a auparavant adressé la parole et dit : "tu". Cela doit être vrai aussi de "celui" qui aurait dit "je suis celui qui est ce qu'il est". Si ma mémoire est bonne, "il" aurait même dit, ce qui est encore beaucoup plus fort : "je suis celui qui suis" donc dans une tournure grammaticale un peu particulière. Un tel être, qui je le note : s'exprime dans un langage et qui aurait dit ceci, doit donc obligatoirement être une intelligence, corrélative à un langage, mais une intelligence qui s'est identifiée à l'Être. Un autre aurait dit : "Je suis, avant qu'un tel (mort depuis des siècles) était". Un autre encore et des autres encore ont dit plus ou moins la même chose. Point commun : ils était tous des mystiques. Cette intelligence qui aurait dit cela est donc une intelligence mystique. Or, si elle l'a dit en vérité, elle n'a pu le dire qu'en un sens non exclusif. C'est évident.
sibira a écrit :après je te demande si tu connais quelque chose dont on pourrait dire de cette chose : cette chose est la chose qui est cette chose
Oui, ce ne peut être qu'une intelligence parmi d'autres mais porteuse d'une "compréhension" lui permettant de se définir elle-même comme une expression dialectique étendue à la cohérence donc non seulement entre des systèmes logiques, mais les intelligences de même nature qu'elle, dans une dialectique comme dite.
sibira a écrit :tu connais une chose comme ça oui ou non? et si oui comment s'appelle cette chose ?
Elle s'appelle "Dialectique", elle s'appelle "Logos", "Intelligence de la cohérence de l'Être dans ses expressions intelligentes".
En termes de connaissance l'on a également une autre voix, une même voix, qui s'est fait entendre et qui a dit : "je suis la connaissance des connaisseurs des champs à travers tous les champs".
Bien sûr, il n'est pas ici question d'étendues champêtres...
____________
Oiseau du paradis a écrit :Si Dieu était qu'un être humain, je serais incapable de m'affranchir de mes limites.
J'm'interroge a écrit :Dans ce cas il peut très bien n'être qu'une idée elle-même limitée.
Il faut voir aussi que l'idée d'un "sans limite", d'un "non-limité", ne se construit qu'en réaction à une ou des limites.
Oiseau du paradis a écrit :Oui absolument. Je suis un être conscient mais si je me compare à la conscience universelle, je ne suis qu'une minuscule goutte baignant dans l'immensité.
La conscience universelle passe par un dialogue intelligent entre intelligences qui portent en elles une intelligence de soi.
Oiseau du paradis a écrit :Je cesserais d'évoluer et donc d'exister. Bref, je perdrais ma conscience d'être et je ne serais qu'anéantissement.
J'm'interroge a écrit :Que tu cesserais d'évoluer ? Rien n'est moins sûr.
Que tu cesserais d'être ? Alors là attention ! Ne confondrais-tu pas l'Être et Dieu ?
Oiseau du paradis a écrit :S'il n'y avait pas ce que j'appelle un règne supérieur au genre humain, oui je cesserais carrément d'exister en tant qu'humaine.
Oh mais ça il y en a de tels règnes ! N'en doute pas un instant.
Oiseau du paradis a écrit :Et non, je ne confonds pas. Dieu existe dans la mesure où il se manifeste (programme d'information de la matière) dans tout ce qui était, est et sera.
La matière est elle-même structurellement une cohérence, donc une structure d'informations, oui, en un sens. Mais, techniquement, une information ne vaut que pour un système capable de la traiter. C'est pourquoi je ne parle pas d'information dans ce contexte, mais de cohérences en soi de possibles en soi. Tout en découle, même "Dieu" s'il en est un.
Oiseau du paradis a écrit :Bonne continuité à ce fil.
Mais je compte sur toi.
.