Quand Jésus a dit "tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise", les Apôtres n'ont pas du comprendre ce que Jésus voulait dire. Sans doute que Pierre lui-même n'avait pas compris. Et qui plus est, c'est après cette dispute pour savoir qui passerait pour le plus grand, que Jésus, prenant Pierre à part, lui a confier la charge de tenir, après le départ de Jésus, la place que tenait Jésus, qui s'était présenté comme tenant la place de Dieu son Père, vivant en Lui par son Esprit, la place du Bon Pasteur.Estrabolio a écrit :J'ai cité le texte biblique d'Actes qui est on ne peut plus clair et qui dit que c'est l'Esprit Saint qui a présidé à cette décision.
J'ai cité des textes de chrétiens de l'Eglise primitive en mettant les références.
Comme je l'ai dit, je ne fais qu'apporter des éléments, à chacun de voir.
Tu reviens une fois de plus sur la primauté de Pierre, petite question, comment se fait-il qu'un an après que Jésus ait dit "tu es Pierre etc." il y ait une dispute entre les douze pour savoir qui était le plus grand ? Luc 22.23, Pourquoi les apôtres se disputaient ils si Pierre avait été choisi pour être le premier ?
Du fait que Pierre est le seul Apôtre à qui il a dit "paîs mes agneaux" ; "paîs mes brebis", est vraiment le signe, que Pierre a reçu de Jésus et de Dieu son Père, dont il disait faire les oeuvres, la charge de "paître toutes ses brebis ; tout son troupeau". Et comme Pierre, va exercer avec Jésus, par son Esprit présent en Lui, la charge de Pasteur de toutes les brebis ; il va devenir avec Jésus, la "pierre de fondation", sur laquelle va reposer son Eglise, c'est à dire "son arche d'alliance", à l'image de l'arche d'alliance reposant dans le Temple, sur la pierre de fondation.
Ce qui est aussi étonnant, c'est que Jésus ai confié cette charge de pasteur, faisant de lui la pierre de fondation sur laquelle reposerai son Eglise, qu'il allait construire jusqu'à la fin du monde, après que Pierre est fait sa profession de foi, nommant Jésus "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant" ; ce que faisait le Grand-Prêtre une fois par an, donnant le Nom de Dieu. Et ce qui est encore plus étonnant, c'est que Jésus fait de Simon, le fils de Bar Ionas, qui nous fait penser au Grand-Prêtre de l’Ecclésiastique : " Simon, fils de Onia " (50,1). Cette surprenante coïncidence de nom fait mieux comprendre que l’apôtre Simon remplit le rôle du Grand Prêtre à la fête de l’Expiation.
L’assimilation de la mission de Pierre à celle de Jésus est confirmée par l’annonce de son martyr : " Quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas " (21,18 ). La façon d’annoncer ce martyr montre que toute l’existence de Pierre est désormais conduite par Jésus : quand il était jeune, Simon mettait lui-même sa ceinture, autrement dit choisissait librement son activité, mais maintenant Jésus le conduira sur un chemin qui s’achèvera par un supplice. À Pierre aussi s’appliquera la prédiction : " Le bon pasteur dépose sa vie pour ses brebis " (Jn 10,11). Ce qui avait constitué la nouveauté de la mission de pasteur, telle qu’elle était définie par Jésus, s’accomplit dans le destin de celui qui a reçu la charge de pasteur universel. L’attribution du sacerdoce suprême à Pierre comporte son engagement total dans le sacrifice.
Le récit de l’investiture de Pierre comme pasteur de l’Église met en lumière la vérité essentielle de la primauté confiée : le pouvoir sacerdotal n’a pas été conféré en vertu des mérites ou des qualités personnelles de l’apôtre, mais en raison d’un dessein souverain d’amour, capable de suppléer à la fragilité humaine de celui qui a été choisi, et de lui communiquer la fermeté de la pierre de fondation.
Moi je vois dans cet charge de pasteur de tout son troupeau, confié à Pierre, l'accomplissement de la prophétie que Dieu avait donné, quand il avait annoncé qu'il viendrait lui-même sauver ses brebis, passant ses brebis dispersé en revue, les rassemblant. Il avait annoncé qu'il confierait ses brebis à "un pasteur", qu'il appelle "mon serviteur David" ; en disant que ce pasteur sera Prince au milieu de ses brebis, et que Lui, sera Dieu au milieu des brebis.
Il ne pouvait donc s'agir que de Pierre, dont Jésus va faire son Prince, le Prince des Apôtres, Lui, étant le Roi. En principe, le Prince, c'est le Fils du Roi. Jésus a fait de Pierre, son Prince héritier, qui à l'image de la royauté dans le monde, hérite de la gouvernance, à la mort du Roi :
"je sauverai mes brebis, et elles ne seront plus au pillage, et je jugerai entre brebis et brebis. Je leur susciterai un seul pasteur, -- et il les fera paître,-- mon serviteur David; c'est lui qui les paîtra; et c'est lui qui sera pour elles un pasteur. Moi, Yahweh, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d'elles; moi, Yahweh, j'ai parlé. (Ezéchiel 34, 22-24)
Celui qui dit "moi Yahweh, je serais leur Dieu", c'était le Verbe de Dieu, ce même Verbe incarné en Jésus. Et effectivement, Jésus est pour nous ses brebis, Dieu vivant au milieu de nous. De fait, ce pasteur, qui devait être Prince au milieu de ses brebis, ne peut être que l'Apôtre Pierre.
En ayant confié ses brebis explicitement à un seul des Apôtres, Pierre, lui confiant les clés de son Royaume, Jésus a accomplis avec précision, cette prophétie.