Pour clémantine.
Comment parler de religion musulmane sans se référer à l'islam comme modèle de société anti laïc? Anti laïc non pas par mauvaise volonté mais tout simplement par intégrisme culturel, social et religieux. Par conséquent parler du voile ( ou autre signe distinctif et exclusif)) n'est pas versé dans le "superficiel bout de tissu" mais dans l'affirmation d'une primauté du droit religieux ( ou obligation religieuse) sur le droit social. Ici le voile devient un outil de contestation systématique du principe de laïcité pour tous, apparemment innofensif. Encore une fois ce n'est pas le port du voile comme liberté d'expression religieuse qui pose problème au sein de la société mais la contestation du principe laïc en sphère étatique comme porte étendard anti laïc. Beaucoup de sociétés musulmanes tentent à leur façon de défendre un certain principe de laïcité étatique face aux mouvements islamistes.
"
L’infiltration des idées laïques dans les sociétés arabes a eu des conséquences néfastes :
– La Charia a été écartée de la gouvernance, puis remplacée par les lois positivistes civiles. Cela n’a causé que désolation, destruction, et désastres à tous les niveaux, car la Charia est fondée sur ce qui est bénéfique aux gens dans la vie d’ici-bas et dans l’au-delà, et elle renferme la justice et la miséricorde
http://www.reponse-aux-islamologues.com ... manes.html
A lire.
https://www.liberation.fr/planete/2015/ ... es_1392813
https://www.google.ca/amp/s/www.lescahi ... 5.amp.html
L'islam n'est pas laïc par " nature". Donc toute disposition allant dans le sens d'une neutralité religieuse ou idéologique partagée pour tous et toutes doit être repoussée et considérée être discriminatoire et persécutrice. On connaît la pente glissante.... donc xénophobe, raciste, islamophobe...
Laïcité et intégrisme politico religieux sont antinomiques. Ce qui n'empêche aucunement de reconnaître le pluralisme religieux et idéologiques en sphère sociale.
Le contentieux est simple question inclusion et exclusion. Soit la société d'accueil renonce à son principe de laïcité formelle pour intégrer et accommoder tous les particularismes religieux et idéologiques au niveau étatique et se qualifie "d'inclusive" soit le citoyen de toute confession religieuse reconnaît le principe de laïcité comme consensus national et accepte que le droit commun et intérêt général l'emportent sur le droit religieux ou obligation religieuse sans renoncement à sa liberté de religion en sphère sociale ou privée.
Maintenant il est illusoire de croire que les cultures nationales se sont éteintes avec le multiculturalisme- mondialiste pour un Cosmopolitisme accomplie et post national. Je répète : À se demander si le multiculturalisme fut plus un démantèlement des identités culturelles et nationales qu'une véritable transition réussie vers des sociétés dites " post nationales". Un multiculturaliste mur à mur qui pave la voie de l'ultra nationalisme.
La laïcité comme modèle de société et successeur de l'État confessionnel n'a jamais été un renoncement à une culture nationale et historique culturelle. On peut toujours invoquer le terme de "catho laïcité" que cela résume assez bien le continuum patrimonial et national de certaines sociétés. La laïcité n'est pas une absence de valeurs, ni une démission philosophique. Ce fut plutôt l'émancipation culturelle d'une société se voulant plus hétérodoxe que orthodoxe. Une permutation des valeurs. La laïcité est un libéralisme philosophique. Et l'État gouverne ce libéralisme philosophique et social en toute neutralité citoyenne, liberté d'expression et de conscience.
La laïcité n'est pas un no man's land", ni un vide sociétal, ni absence de position sociologique ou territoire à conquérir.
La laïcité est une philosophie sociale au même titre que certain fondamentalisme religieux ou confessionalisme peuvent l'être. À chaque nation de choisir son modèle de cohésion sociale et cohérence politique.
.