Il ne faut tout de même pas oublier que le statut d'ONG peut offrir
d'énormes avantages financiers
- quant aux dons (contributions bénévoles du public).
- quant aux transferts de fonds.
"Bien qu'il soit facile à obtenir, le statut d'ONG apparaît auprès
du public comme un véritable label de crédibilité internationale.
Il offre une tribune dans la mesure où le statut consultatif donne
le droit d'assister à des débats, d'en recevoir les dossiers
préparatoires, d'apporter un point de vue au sein de commissions et
de soumettre des rapports écrits. Une telle tribune facilite
indéniablement le " lobbying " exercé par les ONG. Ces dernières
sont ainsi admises aux grandes conférences internationales et
peuvent y prendre la parole, certains pays comme la France les
intégrant dans leurs délégations.
Le statut d'ONG confère également une notoriété très utile dans
l'accès aux importantes contributions bénévoles du public. En
France, l'ensemble des ONG collecte chaque année un milliard de
francs. S'y ajoutent les financements publics, d'ampleur moindre,
consentis directement par les institutions internationales aux
organisations qu'elles ont reconnues.
Plusieurs exemples de sectes bénéficiant du statut d'ONG ont été
portés à la connaissance de la Commission".
http://www.reseauvoltaire.net/article7119.html
Le rapport de l'Assemblée Nationale sur les sectes et l'argent :
http://minilien.com/?Ikg1FX76Ik
"Les sectes semblent de plus en plus attirées par l'aide
humanitaire. On a vu comment le droit international les y incite, et
les liens souvent étroits que plusieurs mouvements ont noués avec
des organisations non gouvernementales. Ces liens peuvent se
traduire par des transferts de fonds importants qui permettent de
financer la multinationale sectaire.
Plusieurs sectes utilisent la puissance financière qu'elles ont
acquise en France pour soutenir, sous un affichage humanitaire,
leurs implantations à l'étranger. Il faut reconnaître que la
richesse de certaines autorise ce type de générosité. Ainsi, les
associations françaises de Témoins de Jéhovah versent chaque année
plusieurs dizaines de millions de francs à leurs frères étrangers.
En agrégeant les subventions, les dons de matériaux consentis pour
la construction de lieux de culte et les aides versées aux
missionnaires envoyés sur place, ce sont, de 1993 à 1998, quelque
150 millions de francs qui sont sortis des caisses des instances
nationales de la secte à l'intention des missions étrangères. Ce
montant n'inclut pas les sommes qui peuvent être versées par les
associations locales sur lesquelles la Commission ne dispose pas
d'informations. Les Témoins de Jéhovah présentent ces transferts
comme un soutien humanitaire aux pays du tiers monde, et
principalement d'Afrique. Ils revendiquent notamment une part de
l'aide internationale déployée lors de la dernière crise du Rwanda
au cours de laquelle les soutiens financiers versés aux missions
locales auraient permis à la secte de jouer un rôle important. La
question est bien évidemment de savoir si les fonds restent dans les
pays où ils sont acheminés, et de connaître la façon dont l'aide
financière est mise à profit sur place. Le soutien humanitaire peut
en effet facilement être utilisé pour faire du prosélytisme. La
Commission se contentera donc de constater que les transferts de
fonds réalisés par les associations françaises de Témoins de Jéhovah
servent à financer les missions implantées à l'étranger, et donc à
renforcer l'influence de l'organisation jéhoviste internationale".