Re: OVNI/ET : thèses et antithèses
Posté : 26 janv.19, 14:30
Après une semaine chargée et un peu de lecture, voici un retour sur le phénomène de 1997 :
Je ne suis pas d'accord, la probabilité pour l'apparition de telles formations est forte. Il suffit que l'aéronef effectue un léger virage lors d'un largage de FE à intervalles réguliers. Entre la 1re et la dernière FE larguée, la trajectoire dessinée sera une courbe. La FE médiane sera à la "pointe" de cette courbe.
Le virage amorcé par l'aéronef peut être volontaire ou non : un vent latéral non nul suffira a déporter légèrement et progressivement l'avion au cours du largage.
Selon la force et la direction des courants, la formation en V peut être accentuée, écartée, déformée, ou tout simplement conservée à l'initiale en fonction de l'homogénéité des courants.
Oui elle me semble nulle. Mais qui nous dit qu'il s'agit du seul et même phénomène ? Si oui, pourquoi se contenter uniquement du sud-ouest des États-Unis ? Car la même nuit, il y a eut des témoignages dans l'Ohio, à New York, à Ottawa (Canada), en Floride... Tout comme il y en a pour toutes les nuits (voir le listing du NUFORC) ! Et dans ce dernier cas, il ne s'agirait pas de 400 km mais de plusieurs milliers de km !
Je trouve que le choix de circonscrire la liste de phénomènes décrits à l'intérieur des frontière de l'Arizona est bien arbitraire. Je ne vous accuse pas d'avoir fait ce choix, je le reprochent plus généralement à ceux qui le présentent comme un fait, tel que décrit dans Wikipedia.
Ainsi je remets en question le fait qu'il s'agisse du même phénomène. Si des exercices militaires étaient en cours (opération Snowbird), rien n'interdit plusieurs largages en des endroits différents de l'Arizona. Cette interprétation a le mérite de résoudre cette contradiction apparente : au-dessus de Phœnix, les lumières progressaient lentement, voire semblaient stationnaires par moment selon certains témoins, alors que pour parcourir les 400 km dans les temps indiqués l'OVNI aurait dû croiser à très grande vitesse.
Voir ci-dessus.
Cela n'exclue pas la thèse FE, elle s'explique par les conditions suivantes :
D'une part les FE dégagent de la fumée. Voir l'essai d'une LUU-19 en plein jour dans cette vidéo à partir 0'21" :
Ou encore cette image :
Or produite à partir de plusieurs fusées, cette fumée, dans la traînée, peut masquer des étoiles.
Par ailleurs, il devait suffire de peu de fumée pour masquer les étoiles, et cela pour deux raisons :
Phoenix by night
Je suis très sceptique.
D'une part parce que des militaires et des spécialistes ont confirmé l'hypothèse des fusées éclairantes. Mieux ! L'un des auteurs des largages s'est dénoncé médiatiquement : Le Lieutenant-Colonel Ed Jones.
Et parmi les spécialistes en la matière, Dr Bruce Maccabbee a rédigé un rapport complet, détaillé, et bien sûr disponible en ligne, doté d'une méthode expliquée en toute transparence : Report On Phoenix Light Arrays (il y a plusieurs pages, de 1 à 5).
D'autre part parce que techniquement tout se recoupe autour des FE. Je m'explique :
Tout d'abord la durée du phénomène. Je présenterai ci-dessous quelques statistiques récupérées des témoignages recensés sur le site du NUFORC. Les statistiques portent sur l'ensemble des témoignages de la nuit du 13/03/1997, je n'ai pas filtré uniquement ceux provenant d'observateurs de Phoenix, mais aussi ceux de l'Arizona et d'autres états, ce qui se discute, mais libre à tous de reproduire l'expérience en modifiant et justifiant les paramètres choisis.
Pas de mystère, il m'a suffit de copier les témoignages concernant les Phoenix Lights de cette page : NUFORC, mars 1997.
Puis de les coller sur un tableur. Un peu de mise en forme des cellules, et hop, on peut rapidement faire quelques statistiques.
Je précise que j'ai retenu un champ de 81 témoignages, dont neuf inexploitables sur la donnée de la durée du phénomène : soit non renseigné, soit présence d'une expression du genre "quelques minutes", "bref"...
Voici un graphique croisant le moment où le témoignage a été déposé avec la durée de l'évènement rapporté par le témoin :
Que peut-on en dire :
De manière plus précise, la modalité la plus souvent déclarée (cet indicateur central se nomme le mode en statistique) est "5 min".
Cette durée est cohérente avec celle mentionnée dans ce reportage entre 1'31 et 1'34, qui est une durée d'illumination de chaque point apparu "d'environ 5 minutes" :
Quant au Dr Bruce Maccabbee, celui-ci dresse carrément un tableau sur la durée des différents points lumineux selon les trois vidéos disponibles qui ont pu filmer le phénomène :
Source : page 2 de son rapport
Ainsi donc, sur la base des témoignages, selon les reporters et selon les mesures de Dr B. Maccabbee, chaque point lumineux a eu une durée d'un peu moins de 5 min.
Or coïncidence étrange, il s'agit de la durée d'illumination... Des fusées éclairantes LUU-2B/B !
Vérification sur la documentation technique :
"The LUU-2 has a burn time of approximately 5 minutes while suspended from a parachute.
(...)
The LUU-2B/B flare is the latest in a series of illuminating flares (...)"
Source : www.globalsecurity.org
La LUU-2 étant la génération précédente, la caractéristique technique doit être la même pour la LUU-2B/B. Ce point est confirmé pour la génération suivante, la LUU-2C/B :
"The LUU-2C/B, an improved flare, replaces the LUU-2B/B
(...)
Nominal Burn Time : 240 sec - 300 sec"
Source : www.alliantaction.org, introduction p.1 et DATA p. 2
De plus, lorsque l'on visualise les vidéos du phénomène...
(désolé pour le fond sonore qui est censé créer une ambiance "mystérieuse à la X-files" mais qui n'est autre qu'agaçant)
... on constate que les points lumineux apparaissent dans l'ordre, les uns après les autres, de la droite vers la gauche pour le spectateur, puis après un peu moins de 5 minutes les voilà qui disparaissent dans l'ordre dans lequel ils sont apparus.
=> Ce procédé ressemble en tout point à celui d'un largage de fusées éclairantes, fusées qui brûlent pendant environ 5 minutes selon les données techniques, puis qui s'éteignent naturellement dans l'ordre dans lequel elles ont été allumées...
Pourquoi les fusées ne chutent-elles pas plus rapidement ?
=> Parce qu'elles sont larguées avec des parachutes, et en brûlant la chaleur dégagée crée un effet montgolfière ("balloon effect"), ralentissant d'autant plus la chute.
Par ailleurs, les témoins ne rapportent pas de bruit d'avion lors du largage : cela est normal, les fusées ont pu être larguées à haute altitude et l'enclenchement peut être retardé jusqu'à 46 secondes (Freefall Delay, DATA p.2), ce qui permet à l'avion de s'éloigner d'autant plus jusqu'à ce que des spectateurs lèvent les yeux aux ciels pour remarquer les points lumineux...
Elle ne l'a pas fait.
Les lumières n'étaient pas au-dessus de Phoenix, bien que l'altitude à laquelle elles se trouvaient puisse donner l'illusion qu'elles étaient plus proches. Une analyse vidéo de Dr B. Maccabbee révèle que la fusée la plus proche se situaient, au minimum, à environ 80 km au sud-ouest de Phoenix :
Source : p. 2 du rapport
=> J'obtiens le chiffre de 80 km en me basant sur la distance du point L. En prenant la fusée la plus proche (right end), je soustrais 5 miles à 64 miles pour l'incertitude (+/- 5 miles), différence à laquelle je soustrais la distance du point L au centre sud-ouest de Phoenix, distance d'environ 8,6 miles (voir p.1 du rapport). J'obtiens environ 50 miles, soit 80 km.
Ainsi les fusées ont dû être larguées à l'aplomb du désert Sonoran, entre la Sierra Estrella et la base militaire Barry M. Goldwater Air Force Range.
Selon Wikipedia citant Symington, les chefs de corps d'armée contactés après l'évènement sont restés perplexes. Ce n'est qu'en juin 1997 que l'armée publie un premier rapport dans la presse confirmant l'opération : Ruelas, Richard. "Air Guard unit sheds light on Valley's UFOs." Arizona Republic. July 25, 1997.
C'est lent, mais cette lenteur est-elle vraiment choquante ? il n'y a pour moi rien d'extraordinaire :
Enfin, je me permets de citer votre 1er message sur les Lumières de Phoenix :
Admettons donc que ces lumières soient celles d'un vaisseau extra-terrestre (ET). Par rapport à la thèse terre-à-terre des FE, la thèse ET posent encore plus de questions qu'elle n'en résout :
"les hypothèses suffisantes les plus simples doivent être préférées" — Rasoir d'Ockham
José a écrit :
Personnellement, je constate surtout que l'infinie majorité des témoignages du 13-03-97 se rapportent à des formations de type similaire : triangle, V, chevron. Quelle est la probabilité que ça arrive avec des FE ? Quasi nulle.
Je ne suis pas d'accord, la probabilité pour l'apparition de telles formations est forte. Il suffit que l'aéronef effectue un léger virage lors d'un largage de FE à intervalles réguliers. Entre la 1re et la dernière FE larguée, la trajectoire dessinée sera une courbe. La FE médiane sera à la "pointe" de cette courbe.
Le virage amorcé par l'aéronef peut être volontaire ou non : un vent latéral non nul suffira a déporter légèrement et progressivement l'avion au cours du largage.
Selon la force et la direction des courants, la formation en V peut être accentuée, écartée, déformée, ou tout simplement conservée à l'initiale en fonction de l'homogénéité des courants.
José a écrit :
Quelle est la probabilité que cela arrive avec des FE sur plus de 400 km et plusieurs heures ? Aucune.
Oui elle me semble nulle. Mais qui nous dit qu'il s'agit du seul et même phénomène ? Si oui, pourquoi se contenter uniquement du sud-ouest des États-Unis ? Car la même nuit, il y a eut des témoignages dans l'Ohio, à New York, à Ottawa (Canada), en Floride... Tout comme il y en a pour toutes les nuits (voir le listing du NUFORC) ! Et dans ce dernier cas, il ne s'agirait pas de 400 km mais de plusieurs milliers de km !
Je trouve que le choix de circonscrire la liste de phénomènes décrits à l'intérieur des frontière de l'Arizona est bien arbitraire. Je ne vous accuse pas d'avoir fait ce choix, je le reprochent plus généralement à ceux qui le présentent comme un fait, tel que décrit dans Wikipedia.
Ainsi je remets en question le fait qu'il s'agisse du même phénomène. Si des exercices militaires étaient en cours (opération Snowbird), rien n'interdit plusieurs largages en des endroits différents de l'Arizona. Cette interprétation a le mérite de résoudre cette contradiction apparente : au-dessus de Phœnix, les lumières progressaient lentement, voire semblaient stationnaires par moment selon certains témoins, alors que pour parcourir les 400 km dans les temps indiqués l'OVNI aurait dû croiser à très grande vitesse.
José a écrit :
Une formation en V et/ou triangulaire a été observée par de nombreux témoins, se déplaçant depuis le Nevada jusqu'à Phoenix, ce qui équivaut à un trajet de plusieurs centaines de km et de plusieurs heures. -> techniquement impossible pour des FE, LUU-2B/B ou autres
Voir ci-dessus.
José a écrit :Des témoins ont rapporté que l'objet, massif, occultait une grande partie des étoiles sur son passage. -> aucune FE n'a une telle envergure
Cela n'exclue pas la thèse FE, elle s'explique par les conditions suivantes :
D'une part les FE dégagent de la fumée. Voir l'essai d'une LUU-19 en plein jour dans cette vidéo à partir 0'21" :
Ou encore cette image :
Or produite à partir de plusieurs fusées, cette fumée, dans la traînée, peut masquer des étoiles.
Par ailleurs, il devait suffire de peu de fumée pour masquer les étoiles, et cela pour deux raisons :
- Les archives météos de l'aéroport de Phoenix révèlent que de 20h00 à 23h00 le ciel était de "partiellement nuageux" à "nuageux" en passant par "plutôt nuageux" ;
- Quid de la pollution lumineuse ? Dans une ville de plus de 1 300 000 habitants en 2000 et éclairée à l'américaine, compter les étoiles doit se faire sur les doigts d'une main... Le contraste ne doit pas être terrible, un fin condensat doit suffire à masquer les étoiles.
Phoenix by night
José a écrit :
- Des pilotes, des militaires et des spécialistes ont réfuté totalement l'hypothèse des fusées éclairantes.
Je suis très sceptique.
D'une part parce que des militaires et des spécialistes ont confirmé l'hypothèse des fusées éclairantes. Mieux ! L'un des auteurs des largages s'est dénoncé médiatiquement : Le Lieutenant-Colonel Ed Jones.
Et parmi les spécialistes en la matière, Dr Bruce Maccabbee a rédigé un rapport complet, détaillé, et bien sûr disponible en ligne, doté d'une méthode expliquée en toute transparence : Report On Phoenix Light Arrays (il y a plusieurs pages, de 1 à 5).
D'autre part parce que techniquement tout se recoupe autour des FE. Je m'explique :
Tout d'abord la durée du phénomène. Je présenterai ci-dessous quelques statistiques récupérées des témoignages recensés sur le site du NUFORC. Les statistiques portent sur l'ensemble des témoignages de la nuit du 13/03/1997, je n'ai pas filtré uniquement ceux provenant d'observateurs de Phoenix, mais aussi ceux de l'Arizona et d'autres états, ce qui se discute, mais libre à tous de reproduire l'expérience en modifiant et justifiant les paramètres choisis.
Pas de mystère, il m'a suffit de copier les témoignages concernant les Phoenix Lights de cette page : NUFORC, mars 1997.
Puis de les coller sur un tableur. Un peu de mise en forme des cellules, et hop, on peut rapidement faire quelques statistiques.
Je précise que j'ai retenu un champ de 81 témoignages, dont neuf inexploitables sur la donnée de la durée du phénomène : soit non renseigné, soit présence d'une expression du genre "quelques minutes", "bref"...
Voici un graphique croisant le moment où le témoignage a été déposé avec la durée de l'évènement rapporté par le témoin :
Que peut-on en dire :
- On s'aperçoit que plus le témoignage a été déposé tardivement, plus la durée de l'évènement a tendance à être élevée, la droite rouge étant une droite de régression linéaire afin de révéler objectivement la tendance du nuage de points ; cela permet de prendre conscience de la fiabilité toute relative des témoignages, et l'on constate que plus l'évènement est lointain dans les souvenirs, plus le témoin a tendance à exagérer. Les témoignages ne sont donc pas à prendre au pied de la lettre mais avec esprit critique. Ainsi, le témoignage de l'ex-gouverneur Symington qui témoignera en 2007 devant les médias sur l'évènement de 1997, soit 10 ans plus tard, est à prendre avec des pincettes, et pas uniquement parce que le temps s'est écoulé...
- Plus le dépôt de la déclaration est contemporain des faits, plus la durée est courte, tendant à se situer en-dessous des 20 minutes.
De manière plus précise, la modalité la plus souvent déclarée (cet indicateur central se nomme le mode en statistique) est "5 min".
Cette durée est cohérente avec celle mentionnée dans ce reportage entre 1'31 et 1'34, qui est une durée d'illumination de chaque point apparu "d'environ 5 minutes" :
Quant au Dr Bruce Maccabbee, celui-ci dresse carrément un tableau sur la durée des différents points lumineux selon les trois vidéos disponibles qui ont pu filmer le phénomène :
Source : page 2 de son rapport
Ainsi donc, sur la base des témoignages, selon les reporters et selon les mesures de Dr B. Maccabbee, chaque point lumineux a eu une durée d'un peu moins de 5 min.
Or coïncidence étrange, il s'agit de la durée d'illumination... Des fusées éclairantes LUU-2B/B !
Vérification sur la documentation technique :
"The LUU-2 has a burn time of approximately 5 minutes while suspended from a parachute.
(...)
The LUU-2B/B flare is the latest in a series of illuminating flares (...)"
Source : www.globalsecurity.org
La LUU-2 étant la génération précédente, la caractéristique technique doit être la même pour la LUU-2B/B. Ce point est confirmé pour la génération suivante, la LUU-2C/B :
"The LUU-2C/B, an improved flare, replaces the LUU-2B/B
(...)
Nominal Burn Time : 240 sec - 300 sec"
Source : www.alliantaction.org, introduction p.1 et DATA p. 2
De plus, lorsque l'on visualise les vidéos du phénomène...
(désolé pour le fond sonore qui est censé créer une ambiance "mystérieuse à la X-files" mais qui n'est autre qu'agaçant)
... on constate que les points lumineux apparaissent dans l'ordre, les uns après les autres, de la droite vers la gauche pour le spectateur, puis après un peu moins de 5 minutes les voilà qui disparaissent dans l'ordre dans lequel ils sont apparus.
=> Ce procédé ressemble en tout point à celui d'un largage de fusées éclairantes, fusées qui brûlent pendant environ 5 minutes selon les données techniques, puis qui s'éteignent naturellement dans l'ordre dans lequel elles ont été allumées...
Pourquoi les fusées ne chutent-elles pas plus rapidement ?
=> Parce qu'elles sont larguées avec des parachutes, et en brûlant la chaleur dégagée crée un effet montgolfière ("balloon effect"), ralentissant d'autant plus la chute.
Par ailleurs, les témoins ne rapportent pas de bruit d'avion lors du largage : cela est normal, les fusées ont pu être larguées à haute altitude et l'enclenchement peut être retardé jusqu'à 46 secondes (Freefall Delay, DATA p.2), ce qui permet à l'avion de s'éloigner d'autant plus jusqu'à ce que des spectateurs lèvent les yeux aux ciels pour remarquer les points lumineux...
José a écrit :
- Depuis quand l'Armée balance-t-elle des fusées éclairantes au-dessus des habitations (risques d'incendie, etc.) ?
Elle ne l'a pas fait.
Les lumières n'étaient pas au-dessus de Phoenix, bien que l'altitude à laquelle elles se trouvaient puisse donner l'illusion qu'elles étaient plus proches. Une analyse vidéo de Dr B. Maccabbee révèle que la fusée la plus proche se situaient, au minimum, à environ 80 km au sud-ouest de Phoenix :
Source : p. 2 du rapport
=> J'obtiens le chiffre de 80 km en me basant sur la distance du point L. En prenant la fusée la plus proche (right end), je soustrais 5 miles à 64 miles pour l'incertitude (+/- 5 miles), différence à laquelle je soustrais la distance du point L au centre sud-ouest de Phoenix, distance d'environ 8,6 miles (voir p.1 du rapport). J'obtiens environ 50 miles, soit 80 km.
Ainsi les fusées ont dû être larguées à l'aplomb du désert Sonoran, entre la Sierra Estrella et la base militaire Barry M. Goldwater Air Force Range.
José a écrit :
- L'Armée précise dans un premier temps qu'aucune opération de ce genre n'a été menée cette nuit-là dans le secteur. Plusieurs mois après, suite à la controverse, elle change totalement de version concernant Phoenix mais ne trouve rien à dire concernant les événements observés à partir du Nevada et qui se sont prolongés sur une bonne partie de l'Arizona.
Selon Wikipedia citant Symington, les chefs de corps d'armée contactés après l'évènement sont restés perplexes. Ce n'est qu'en juin 1997 que l'armée publie un premier rapport dans la presse confirmant l'opération : Ruelas, Richard. "Air Guard unit sheds light on Valley's UFOs." Arizona Republic. July 25, 1997.
C'est lent, mais cette lenteur est-elle vraiment choquante ? il n'y a pour moi rien d'extraordinaire :
- Tout d'abord, encore fallait-il faire le lien entre les déclarations des témoins (lumières au-dessus de Phoenix) et l'exercice effectué à 80 km de là. Comme le dira le pilote Ed Jones : "Pilots dropped flares to light the night but had no idea they were about to ignite controversy as well."
- Pour les autres témoignages en Arizona, ils ont de quoi se fondre dans la masse de l'ensemble des déclarations nationales ;
- Ensuite, sous la pression médiatique, enquêter, et s'il y en a un, désigner un responsable ;
- Parallèlement, le dilemme devait se poser : communiquer sur le sujet ou pas ? D'une part, dans quelle mesure l'opération Snowbird n'était-elle pas soumise au secret ? D'autre part, après le classement de l'affaire Roswell et autres (enquêtes USAF sur le phénomène OVNI et déclassification), le mot d'ordre du gouvernement était de tourner la page (voir conférence P. Lagrange). Et dans ce contexte, communiquer était tout aussi piégeux que de se taire, car si l'armée dément... Alors crainte d'une défiance de la part de la population dans la ligne droite de l'affaire Roswell et autres...
- Enfin, je ne sais pas vous en Belgique, mais nous en France il y a cette réputation : la lenteur administrative. L'armée inclue. On ne jetterai pas la pierre aux américains sur ce sujet.
Enfin, je me permets de citer votre 1er message sur les Lumières de Phoenix :
José a écrit :
Explication officielle : test de fusées éclairantes (juste au-dessus de la ville, c'est plus drôle)
Admettons donc que ces lumières soient celles d'un vaisseau extra-terrestre (ET). Par rapport à la thèse terre-à-terre des FE, la thèse ET posent encore plus de questions qu'elle n'en résout :
- Pourquoi les ET ont-ils allumé leurs feux juste au-dessus d'une grande ville ? Alors que selon les ufologues les ET s'évertuent à la discrétion, pourquoi auraient-ils brisé ce code ?
- S'ils ont cherché à communiquer, ne peut-on pas considérer cela comme un échec ?
- S'ils cherchaient à être visibles, pourquoi ne pas avoir survolé Phoenix en plein jour ?
- Si l'objet était massif, pourquoi les radars de l'aéroport ne l'ont-ils pas détecté ? S'ils ont utilisé une technologie furtive, cela contredit le premier point ; briser la discrétion aux yeux de milliers d'habitants mais se cacher des radars... Cohérent ? ;
- Si les ET cherchent la discrétion, pourquoi envoyer un si grand vaisseau dans l'une des zones les plus équipées du pays le mieux armé du monde ?
- Pourquoi l'armée a-t-elle finit par donner une explication non-ET ?
- Plus largement, pourquoi les ET nous visiteraient-ils, et comment feraient-ils ?
- Etc.
"les hypothèses suffisantes les plus simples doivent être préférées" — Rasoir d'Ockham