je vais essayer, en un seul message, d'expliquer l'espérance des TJ de la façon la plus simple possible.
L'homme a été créé parfait et la mort n'était pas au programme.
Seul le péché pouvait introduire la mort dans le monde des hommes.
- Romains 5:12 "par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et la mort s’est donc étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché.
Ce sont donc bien nos péchés qui nous condamnent, individuellement, car nous avons hérité d'Adam cette triste habitude.
Le péché originel a consisté à désobéir à une instruction claire, facile à respecter, absolument indolore qui réclamait par contre l'obéissance à Dieu, la confiance en Dieu , le respect pour Dieu.
- Genèse 2:16 « Tu peux manger des fruits de tous les arbres du jardin — autant que tu veux —, mais tu ne dois pas manger de fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr
Nos premiers parents sont morts de vieillesse. Dieu n'a pas appliqué une sentence ponctuelle comme une exécution. Cela nous apprend donc que la mort naturelle est bien la punition du péché. L'homme a perdu sa capacité physique de ne jamais mourir et son corps est redevenu aussi mortel que celui de tous les animaux.
Dieu ne s'est pas résolu à cette situation pour deux raisons :
- 1) Il aime les humains et ne peut se résoudre à les voir dans cette situation.
2) Il ne renonce jamais à un projet et donc si l'homme devait vivre éternellement sur la terre, cela se fera.
Le problème se présentait ainsi :
- Comment les sauver sans se renier quand on a dit que la punition du péché serait la mort à coup sur ?
Qui sauver ? Tous les humains ou un simple échantillonnage qui permettrait la survie de l'espèce ?
Quand sauver lorsque l'on sait que des humains mourraient avec le temps et que d'autres seraient vivants au moment de l'application des mesures de rédemption ?
La première question à élucider à consister à définir le cadre juridique du sauvetage. Quand Dieu énonce un loi, il est tenu par sa parole, il ne peut pas agir en contravention avec cette loi qui le contraint, lui aussi. La justice lui impose de ne pas déroger à cette loi.
Ainsi, la mort étant définie comme la punition incontournable du péché, et comme tous les humains pèchent et ont péché, une mort doit absolument être fournie d'une façon ou d'une autre pour le pardon de chaque humain .
- Jean 3:16 « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui exercent la foi en lui ne soient pas détruits mais aient la vie éternelle
Il est donc juridiquement possible pour Dieu d'accepter la mort d'une seule personne pour remplacer celle du monde entier.
Nous touchons ici à une notion capitale : la mort d'un individu pourrait suffire, dans certaines conditions, à sauver la totalité des humains. Il n'y a donc aucune limite qui empêcherait cette solution de s'appliquer à tous les humains ayant vécu sur la terre.
Nous devons également établir une règle inhérente à la Loi de Dieu.
Si la mort d'une autre personne est capable dans certaines conditions de sauver un humain pécheur, alors dans l'absolue, les fautes de ce pécheur sont acquittées par la mort de celui qui donne sa vie dans cette intention.
Le pécheur est donc acquitté par la mort du sauveur. C'est le principe même de la rédemption.
Cela nous confirme un principe capital défendu par Paul en Romains 6:7
- Car celui qui est mort a été acquitté de son péché.
En effet, si c'est bien la mort d'un sauveur qui annule le péché d'un individu, parce que le sauveur meurt
à sa place, alors la mort a bien pour effet d'annuler définitivement les effets possibles des péchés et donc d'acquitter tous les morts des péchés pardonnables qu'ils ont commis.
En d'autres termes, la mort vous punit pour vos péchés et quand vous mourrez, vous payez, par la mort, votre dette sur ces péchés définitivement. Vous ne pourrez plus être condamnés pour les mêmes péchés.
Le contraire serait affirmer que la mort de Jésus ne sauve personne de la punition capitale car chaque humain resterait condamné à mort malgré celle de Jésus qui n'aurait fait que mourir à notre place sans empêcher le jugement final.
Un autre pont juridique se pose maintenant : quels péchés sont pardonnés ?
En effet, existe t'il des péchés impardonnables qui empêcheraient la rédemption d'un individu ? .
Oui. Jésus a bien prévenu en Mat 12:32:
- mais celui qui parle contre l’esprit saint ne sera pas pardonné, ni dans ce monde ni dans celui qui est à venir.
Même les oints, nés de nouveau, pourraient être impactés par ce péché sans pardon possible. Hébreux 10:26.
- Car si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus pour les péchés aucun sacrifice, mais il y a une certaine attente terrible du jugement et une indignation ardente qui va consumer les adversaires de Dieu
Voilà qui est clair.
Nous avons vu le côté juridique du plan de Dieu. Un seul homme parfait, car s'il ne l'était pas il ne pourrait mourir que pour ses propres péchés, va offrir sa vie pour tous les autres humains, permettant le pardon de leurs péchés éligibles au pardon, définitivement. Romains 5:19.
- Car de même que par la désobéissance de ce seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même aussi par l’obéissance de cette seule personne beaucoup seront rendus justes.
La leçon de ce texte :
un seul péché et tous les hommes sont condamnés,
une seule obéissance, et le pardon de tous est possibles. Un vie pour une vie.
Ajoutons un élément qui n'est pas un détail : les péchés pardonnés sont ceux que nous commettons durant toute notre vie.
Reste pour nous de comprendre comment Dieu va appliquer à tous les humains le bénéfice de cette décision d'accepter la vie de Jésus pour nous éviter la punition due au péché.
Le péché d'Adam a consisté à nier à Dieu le respect, l'amour, l'obéissance et la confiance qui lui reviennent de droit. Ce n'est pas optionnel, nous devons ces sentiments à Dieu.
Si Dieu pardonnait aux humains, même avec la vie de Jésus, et qu'une fois pardonnés, ces humains venaient à nier une fois encore,
volontairement le droit de Dieu de décider ce qui est bien ou mal, alors les mêmes effets produiraient les mêmes conséquences et les hommes fautifs seraient à nouveau condamnés à mort. Ce serait cette fois ci un péché impardonnable.
Seulement dans ce cas, la mort de Jésus ne pourrait rien pour eux, car Jésus est mort pour les péchés hérités d'Adam, et donc pour les effets de ce péché là sur nous. Un nouveau péché de même nature que celui d'Adam fait encourir une nouvelle condamnation à mort, indépendante de celle pour laquelle Jésus est mort à notre place.
Ce constat impose que Dieu réclame un geste de la part des humains s'ils veulent être sauvés : la foi et la repentance.
La repentance puisqu'il s'agit de dire à Dieu que nous regrettons d'avoir péché, sinon pourquoi pardonner ce que nous ne considérerions pas comme étant mal.
La foi parce qu'au final, c'est ce que Dieu demandait à Adam en lui disant de lui faire confiance au sujet d'un certain choix qui s'offrait à lui.
Ce ne sont pas les œuvres d'un humain qui peuvent le sauver, elles sont très largement insuffisantes.
Par contre, la foi produit des fruits, elle anime les humains et les fait donc agir conformément à cette foi. Tout comme un pommier sans pomme ne sert à rien, de même la foi sans les œuvres de la foi est morte. Elle ne peut pas sauver.
Est ce affirmer que les œuvres de la foi sauvent ? Non, mais elles confirment la sincérité de la foi.
Nous comprenons donc mieux la fin du texte cité plus haut :
- Jean 3:16 « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui exercent la foi en lui ne soient pas détruits mais aient la vie éternelle
Reste le plus difficile, appliquer à tous les humains, en toute justice, la valeur du rachat opéré par Jésus.
Dieu doit composer avec plusieurs éléments incontournables : sa loi qui ne souffre aucune exception, sa justice qui veut que tout humain soit traité de la même façon et l'obligation pour être sauvé de se repentir et d'avoir la foi en Jésus.
Prenons plusieurs hypothèses .
Si seuls les chrétiens étaient sauvés, alors ce serait injuste pour les fidèles du passé qui ont eu foi en Jéhovah et à qui Dieu a promis un bel avenir . Hébreux 11
- Pourtant, tous ceux-là, bien qu’ayant reçu de Dieu un témoignage favorable en raison de leur foi, n’ont pas obtenu l’accomplissement de la promesse, 40 car Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne soient pas rendus parfaits sans nous
Si seuls les chrétiens et les hommes fidèles du passé étaient sauvés, cette fois-ci ce serait injuste pour tous les humains qui ont vécu avant ou après Jésus et qui, pour des raisons légitimes, n'ont pas pu être soit chrétiens, soit Israelites.
Vous le comprenez, pour que tous ces humains aient accès au salut, Dieu devait avoir une stratégie différente pour eux, stratégie qui ne pouvait pas déroger aux principes énumérés plus haut.
Pour les chrétiens, c'est facile. Ils connaissent Jésus, ils peuvent facilement avoir foi en lui.
Pour les fidèles du passé, par anticipation, ils connaissaient Jésus et son futur rôle.
Par contre, il reste cette majorité d'humains qui sont morts sans avoir entendu la bonne nouvelle du royaume ou qui n'ont pas fait partie du peuple élu d'Israël.
Comment le salut pourrait-il leur être proposé ?
Ces humains sont tous morts aujourd'hui, ils ont donc subi la punition liée au péché. Il faut donc que la valeur du sacrifice de Jésus s'applique à eux après leur mort, et donc forcément à leur résurrection.
Si lors de leur résurrection un jugement venait les condamner une deuxième fois à la mort, pour les mêmes faits, on ne voit vraiment pas où pourrait s'appliquer la valeur du sacrifice de Jésus.
En fait, le mécanisme est plus subtil que cela.
Il se produit en deux étapes pour les morts.
Comment Dieu peut-il agir pour que ces humains puissent avoir la foi et la repentance requises ?
Il les ressuscite. La résurrection est l'expression de la valeur du sacrifice de Jésus. Ces humains sont déjà morts pour leurs péchés, et si Dieu ne faisait rien, ils resteraient morts.
Il faut donc une résurrection pour qu'ils apprennent à connaître Dieu pour obtenir la vie éternelle. Jean 17:3
- Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ
La résurrection a donc pour effet de les considérer à priori comme justes, ayant payé leur dette, et libérés de toute condamnation à venir.
C'est le sens du texte déjà proposé plus haut.
- Car celui qui est mort a été acquitté de son péché
il est intéressant de constater que le mot traduit ici par
acquitté, peut aussi se traduire par "
rendu juste".
Il apparaît donc que la mort, dès lors où elle a été appliquée, solde tout compte pour celui qui est mort.
Seulement, une fois parvenu à ce stade, il faut du temps pour qu'un humain ressuscité ait la foi et se repente.
Or Dieu dispose de ce temps. Il compte en milliers d'années. Pourquoi se précipiterait il pour les ressuscités alors qu'il a mis des milliers d'années jusque là pour les vivants.
Il est peu logique de penser que Dieu laissera 5 minutes à un ressuscité pour qu'il se décide à avoir la foi en Jésus alors que cet homme viendrait juste d'apprendre que Jésus a existé.
Ainsi, il apparaît que le projet de Dieu, pour les morts, soit de ressusciter ceux qui n'ont pas péché contre l'esprit, puis de les instruire suffisamment longtemps pour qu'ils puissent faire le choix d'avoir ou non foi en Jésus.
La question est maintenant de savoir dans quel cadre.
Il semble évident que les premiers chrétiens se considéraient comme choisis directement par Dieu pour une mission. Ils parlaient d'héritage, de juger le monde, de suivre Jésus au ciel, d'être rois et prêtres, de gouverner la terre avec Jésus.
Les témoins de Jéhovah ont compris au début du XX siècle que ce petit groupe avait une mission à remplir dans le futur, concernant la terre et concernant les ressuscités.
Le but est de laisser aux ressuscités suffisamment de temps pour choisir, et pour cela, ils doivent vivre dans un cadre favorisant cette réflexion, sans aucune interférence négative et avec tout ce qu'ils ont besoin pour apprendre.
La terre est le meilleur endroit pour le faire. Pourquoi ? Parce que ces ressuscités n'ont pas encore fait leur choix et qu'il n'existe pas au ciel de place pour des individus qui n'ont pas fait la preuve de leur obéissance à Dieu.
Trouve t'on, dans la bible, une référence à un période de temps assez longue, dépourvue de toute tentation issue du Diable, pendant laquelle des chrétiens oints exerceraient leur rôle de rois et de prêtres au profit d'une humanité en convalescence.
Evidemment, il s'agit des 1000 années de Rév 20.
Voilà le cadre choisi par Dieu pour les ressuscités afin qu'ils fassent la preuve de leur obéissance à Dieu et les chrétiens oints ont été choisis précisément pour cette mission, en plus de glorifier le nom de Jéhovah au côté de Jésus.
Comment ça va se passer ?
La question est donc de savoir maintenant comment Dieu a préparé, tout au long des millénaires, le plan qu'il a conçu immédiatement après le premier péché.
L'élément capital du projet de Dieu se résume en une formule : le Royaume de Dieu.
Tout ce que Dieu a dit, fait, écrit, préparé ou prophétisé dans la bible tourne autour d'une idée : le royaume de Dieu.
Il va en désigner le roi, ses associés, son cadre, son but, ses lois, ses objectifs, ses conditions d'accès. La bible est le manuel d'explication du Royaume de Dieu.
Les patriarches, les promesses qui leur sont faites, le peuple d'Israël, son organisation, le culte au temple, les dispositions de la Loi, les offrandes, l'action des prêtres, le choix d'une lignée royale, sa protection permanente, les prophéties, les visions, les révélations, tout cela converge vers un seul et unique concept : le royaume de Dieu.
On aurait pu penser que le sacrifice de jésus serait le thème principal. Il l'est, mais le "royaume" est l'écrin dans lequel va se réaliser le pardon des péchés.
Le Roi est Jésus , à la fois le grand-prêtre présentant le sacrifice de sa vie et l'agneau, le sacrifice offert.
Les 144000 sont des humains exfiltrés de la terre qui constitueront un gouvernement au côté de Jésus pour gouverner la terre. Rev 5:9-10
Ces 144000 auront une autre fonction capitale, ils seront prêtres. Il s'agit ici d'oublier toutes les formes de prêtrises païennes qui ne peuvent servir de modèle à notre explication.
En effet, la seule comparaison possible concerne les prêtres établis par Dieu dans la nation d'Israel. Or, à 100%, le travail de ces prêtres avait pour but la médiation entre l'homme et son créateur pour le pardon des péchés.
Si donc il y a des prêtres pendant les 1000 ans, Rév 20:6, c'est qu'il y a des pécheurs sur la terre. C'est comme remarquer dans un quartier un cabinet de médecins ou de dentistes en activité. C'est la preuve qu'il y a des patients qui nécessitent des soins.
Ainsi, il ne peut pas y avoir de prêtres s'il n'y a pas d' humains ayant besoin d'eux, d'humains ayant besoin du pardon.
L'intéressant est de constater que ces prêtres ne garderont cette fonction que pendant les 1000 ans seulement.
Là aussi, la logique nous amène à penser que si les prêtres ne sont plus nécessaires à partir de la fin des 1000 ans, c'est qu'il n'y a plus d'humains à assister, et donc que ces humains ne pécheront plus.
Quand aux ressuscités, quel meilleur moment que celui des 1000 ans pour ressusciter et quelle meilleure aide que celle des prêtres en fonction pendant ces 1000 ans pour bénéficier eux aussi du sacrifice de Jésus.
Rév 20 nous apprend :
(Les autres morts n’ont pas pris vie avant la fin des 1 000 ans.)
Certains empruntent un raccourci pour expliquer ce texte en affirmant que cette résurrection aurait lieu après les 1000 ans, les mettant à l'écart du rôle des prêtres dont la fonction était pourtant toute indiquée pour eux.
C'est la formule "
n’ont pas pris vie avant la fin des 1 000 ans." qui leur permet cette analyse.
Analysons cette formulation. Jean ne parle pas de
résurrection ici, il utilise une autre formule :
reprendre vie.
Avons nous entre ces deux mots une stricte équivalence ?
Pas vraiment car si le mot résurrection est très souvent assimilé au retour à la vie d'un mort dans un corps, terrestre ou céleste, l'expression "reprendre vie" a une définition beaucoup plus large et peut ne pas être forcément assimilée à la résurrection d'un corps.
Romains 6:11 va nous aider :
De même vous aussi, considérez que vous êtes morts par rapport au péché, mais vivants par rapport à Dieu par Christ Jésus
Il est donc bibliquement possible de considérer qu'une même personne, bien en vie physiquement, puisse être considérée morte ou vivante du point de vue le plus important qui soit: celui de Dieu.
Il est donc également possible que penser que des ressuscités puissent revenir physiquement à la vie durant la période des 1000 ans, bénéficier de l'aide des prêtres et de Jésus, l'agneau, pour arriver à la fin des 1000 ans complètement aptes à choisir de servir Dieu, pour, ensuite, être jugés par Dieu pour savoir s'ils peuvent reprendre définitivement la vie , la vraie vie définitive.
On pourrait donc écrire d'eux :
Les autres morts n’ont pas pris vie avant la fin des 1 000 ans, sachant que cette vie est la vraie vie, la vie éternelle..
a suivre