Re: Débat amical : Athéisme vs Croyances religieuses
Posté : 16 oct.23, 22:50
Pilate a existé, lui.
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Ronronladouceur a écrit :
Que reste-t-il à compléter de cette liste?
Et nous-mêmes?
Plus j'y pense, plus je constate que nous sommes dans l'inextricable et qu'il convient de choisir ceci ou cela pour un tant soit peu garder la tête hors de l'eau...
Oui mais le point à l’étude était la place de l’émotivité dans ces choses, surtout en lien avec Nietzsche qui vraiment s’excite beaucoup et s’échauffe, ce qui le rend sympa à certains.Stop! a écrit :
N'étant ni Onfray ni Nietzsche mais ayant reçu une éducation des plus catholiques, fait mon primaire chez les
chers "Frères des écoles chrétiennes", fait mes première, deuxième communions, confirmation, tout ça sans
jamais avoir vécu encagé ni rencontré d'ecclésiastiques aux mains baladeuses, ayant donc connu une jeunesse
sereine et plutôt heureuse, je constitue peut-être l'immense surprise qui manque à ta panoplie.
Peut-être jusqu'à un certain point, mais j'ajouterais qu'il ne suffit pas de nommer l''idéal pour qu'il nous mène automatiquement à la réalisation... D'ailleurs comment vois-tu le déconditionné une fois rendu?ChristianK a écrit : ↑07 nov.23, 15:33 Il faut, avec Aristote, noter que le relativisme s’autoréfute, qu’attaquer la notion de vérité n’a aucun sens, et que justement c’est la raison elle-même qui nous permet de nous extraire de nos conditionnements d’origine; elle est universelle comme les maths. Plus on la cultive, plus on va échapper à nos prisons internes, comme celles de l’inconscient.
J'en connais d'autres, et très appréciés de beaucoup, ils s'appellent Saint Paul, Saint Matthieu",...
Au cours de philo en terminale au Lycée, en 1962, nous avons eu 2 fois // 1 heure sur Nietzsche (1844-1900). Mais je n'ai lu de lui, par la suite que très-très peu. Grâce à vous (et internet), je découvre qu'il était connu chez les arméniens (dès le début du XX siècle en Russie tsariste) et après :ChristianK a écrit : ↑07 nov.23, 15:33
En réalité Nietzsche est un psychopathe qu’il ne faut jamais prendre pour point de départ.
Nietzsche n’est utile que comme stimulant pour critiquer nos présupposés non rationnels, qui peuvent être réels (philo du soupcon) il devient pathologique quand il attaque la raison elle-même (suivi par le néonietzschéen Foucault).
Oui mais le point à l’étude était la place de l’émotivité dans ces choses, surtout en lien avec Nietzsche qui vraiment s’excite beaucoup et s’échauffe, ce qui le rend sympa à certains.
Ronronladouceur a écrit :
Peut-être jusqu'à un certain point, mais j'ajouterais qu'il ne suffit pas de nommer l''idéal pour qu'il nous mène automatiquement à la réalisation... D'ailleurs comment vois-tu le déconditionné une fois rendu?
Il me semble que la science a déjà montré que nous étions tributaires de l'inconscient dans nos prises de décisions. Celles-ci seraient prise avant même qu'on en soit conscients... Nous serions donc plutôt mus, n'en déplaise aux convaincus d'être libres...
Il peut aussi y avoir une part d'imaginaire agissant comme poids pour se donner contenance ou compensant pour les lacunes...
Ou alors comment expliquer que la vérité pour l'un ne s'accorde pas nécessairement avec celle de l'autre ou en diffère? Cela pourrait-il en dire long sur la vérité? Un concept?
Stop! a écrit :
J'en connais d'autres, et très appréciés de beaucoup, ils s'appellent Saint Paul, Saint Matthieu",...
C’est agnostique sur Dieu tout court.
je reconnais ne pas être en mesure d'affirmer qu'aucun dieu n'existe.
Dieu tout court (philo) est une partie du Dieu des religions. Donc au lieu de dire que le Dieu des religion n’existe pas , il est plus précis de dire que seules certaines de ses propriétés n’existent pas.
Ce que je ne crains pas d'affirmer, c'est que les dieux qui ont été vénérés jusqu'à aujourd'hui sont des impostures inventées par les humains.
Faudrait être plus précis sur les détails. Il y a sans doute anthropomorphisme massif. EG. Dieu tue tout le monde en redemandant la vie terrestre qui n’est que prêtée au départ, mais en tuant tout le monde il n’assassine personne car il a tous les droits, au contraire de l’homme. Tout simplement l’homme n’est pas Dieu donc les conduite du bien sont différentes.
Et donc, je me mets en devoir de le démontrer et je relève, dans les écrits dits saints, dans les aventures de Dieu-le-Seul, des bêtises sans nom,
des comportements de ce dieu qui seraient blâmés, condamnés chez les hommes, je souligne ses multiples défauts pour un être dit parfait et saint,
sa grande inculture, ses bévues, ses ratés même, ses idées saugrenues et ses stratagèmes imbéciles, et tout ça écrit noir sur blanc dans Les Livres.
Le croyant, en réponse, trouve des tas de contournements pour transformer ces points négatifs en points non seulement positifs mais même au-delà
du positif accessible à l'esprit humain, il invoque notre incapacité à comprendre ces points avec un simple esprit déductif terre à terre et comprend,
Justement, et c’est une erreur, surtout de type protestant, de la variété la plus simple. Un protestant est seul devant sa bible et l’interprète comme il veut (Libre examen). Ca entraine des faiblesses. D’auant que la bible est une bibliothèque. Donc ce qui compte c’est le produit fini en catho : le dogme et les conciles, le caté. Dans le caté, aucune incohérence apparente, aucune différence de genre littéraire d’une section à l’autre etc.
Ou presque jamais, car certaines choses, tout de même, sont à prendre au pied de la lettre, et seul le croyant sait lesquelles. Il ne craint jamais de nous
asséner de longues tirades recopiées dans la Bible, ou le Coran, sans tenir compte du fait connu qu'une tirade qui dit le contraire peut généralement se
trouver ailleurs dans les pages du bouquin.
S’ils ne disent pas que Dieu (en sa totalité) n’existe pas (et non seulement certaines propriétés ou actions bibliques), ils ne sont pas athées mais agnostiques de part en part.
Les croyants ne font guère honneur à leurs dieux en les décrivant tels qu'ils le font, et les athées
montrent donc plus de respect envers un hypothétique dieu en le refusant aussi bête et méchant.
Tu écris qu'on ''suppose''... Tu ne peux donc en faire une vérité... En outre, je peux tout aussi bien supposer qu'il y a une proposition vraie...ChristianK a écrit : ↑07 déc.23, 15:13 Les oppositions c’est pareil : on suppose qu’aucune position n’est vraie, ce qui est encore une vérité.
La Vierge de Fatima, si on creuse, nous donne un exemple de point prétendument positif mais en réalité plus que négatif :ChristianK a écrit : ↑07 déc.23, 15:13 Les points soit disant négatifs ne sont qu’apparents, si on creuse...
Pour résumer, généralement, je dirais que le croyant théiste est de mauvaise foi (quand ce n'est pas genre une programmation humaine répétant sa programmation ou une personne plus ou moins victime d'un viol mental).
Exactement! Le relativisme ne peut se dire vrai. Or l’idée que les positions contradictoires sont toutes vraies ou pas plus vraies les unes que les autres suppose la vérité du relativisme. J’écris « on suppose » en signifiant « on a une présupposition d’affirmation vraie ».Ronronladouceur a écrit :
Tu écris qu'on ''suppose''... Tu ne peux donc en faire une vérité... En outre, je peux tout aussi bien supposer qu'il y a une proposition vraie...
Cela signifie que le relativisme n'est pas en soi gage d'absolu...
Bizarre. Faudrait être plus explicite sur le chantage. L’idée que des malheurs sont annoncés si telle bonne action n’est pas suivie est assez banale. On la trouve en tout domaine. Faudrait la prison pour avoir dit « si les hommes ne prient pas on aura telle conséquence etc »? Ce serait contraire aux droits de l’homme quant à la liberté religieuse et philosophique, ce serai du fanatisme.Stop! a écrit :
La Vierge de Fatima, si on creuse, nous donne un exemple de point prétendument positif mais en réalité plus que négatif :
Ce qu'on vénère béatement dans son histoire n'est qu'un odieux chantage passible de prison.
Oui, beaucoup de mauvaise foi caractérisée par la recherche acharnée d'interprétations justificatrices à ce que tout bon sens ordinaire (et même éminent)
détecte immédiatement comme mystificateur. Et tous les moyens sont bons,
Aristote, Descartes, Leibniz? Pour le Dieu des philos aussi, cru de facon probabiliste par ex.??Erdnaxel a écrit :
Pour résumer, généralement, je dirais que le croyant théiste est de mauvaise foi
Un théiste n’a nul besoin de Jésus, ce dernier ne concerne que la religion, pas la philo. Laquelle recoupe une part de la religion.
Le gag c'est que ce théiste ne croit même pas en l'existence d'un Jesus ayant une existence historique même s'il dit le contraire en nous balançant à la figure des preuves attrape-nigauds de son existence avec la chanson habituelle " Pline Le Jeune, Flavius Josèphe, le Saint Suaire etc. " car s'il le croyait vraiment il rejetterait la Bible pour être plus en conformité avec ce que dit des historiens
Pas du tout. L’histoire est une des parts de la théologie. Seulement l’histoire biblique est une histoire au sens de l’antiquité, pas au sens historique moderne. Ensuite suivre les experts théologiens n’est pas de mauvaise foi, c’est un usage légitime de L’argument d’autorité.
En vrai il est de mauvaise foi car il se fiche totalement de ce que pourrait amener la recherche historique au sujet de son dieu Jesus car au fond de lui il croit plutôt que c'est un personnage mythologique