Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 10:45
Il existe des déistes-agnostiques, des athées-agnostiques, des panthéistes-agnostiques, des monothéistes-agnostiques, des polythéistes-agnostiques.
En fait le terme agnosticisme ou agnostique est un terme intru avec la catégorie des termes adaptés pour désigner croyances/incroyances.
On peut évidemment supposer l'existence d'un Dieu ou de tous les dieux que l'on voudra, et ainsi reconnaître en même temps que l'on ne sait pas si c'est vrai. Mais reconnaître qu'affirmer l'existence d'un Dieu ou de tous les dieux que l'on voudra est une croyance, revient à ne plus y croire mais à le supposer. En vérité, un agnostique envers tel(s) ou tel(s) Dieu(x) ne peut pas y croire.
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J'm'interroge a écrit :Non, "croire" ce n'est pas cela. C'est une très mauvaise définition du verbe "croire", parce qu'elle ne permet pas de distinguer "croire" et "supposer". C'est une définition du verbe "supposer".
Coemgen a écrit : ↑30 juin24, 12:24
Votre raisonnement semble réducteur, les mots "croyance"(credentia) et "croire"(credere) sont un petit peu similaires, non ? Lisons la définition.
Mon raisonnement est établi sur des définitions dialectiques qui sont les miennes et non forcément sur des définitions exacte étymologiques des mots "croire", "croyance", "supposer", "hypothèse", etc... Mais, ces définitions ont l'avantage de me permettent de distinguer exactement ce que je veux distinguer, autrement dit : des choses que ta définition de "croire" semble laisser dans l'indistinction.
Coemgen a écrit : ↑30 juin24, 12:24
Croyance : "Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une thèse" (Larousse)
"Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique, politique : Respecter toutes les croyances."
La langue française nous indique que la
croyance est le fait de
croire. Cela est en contradiction avec votre définition.
En effet, mais ce n'est pas du tout un problème, du moment que mes définitions n'entre pas en contraction entre elles.
Moi, je dis que croire, c'est le fait d'avoir des croyances, c'est tenir pour vraie une affirmation donnée sans que l'on en ait la preuve.
La langue française permet souvent plusieurs définitions non équivalentes à un même mot, ce qui entraine de sérieux problèmes de logique si un même mot est utilisé dans un même raisonnement, avec ici et là des sens différents.
Choisir ses définitions uniquement sur la base de l'étymologie, ne peut pas aboutir à un système de définitions cohérent. En philosophie, l'on s'acharne à définir précisément soi-même (et de manière dialectique) l'ensemble des termes que l'on emploi, quand l'étymologie ou les dictionnaires ne sont d'aucune aide.
Comme je l'ai évoqué, la polysémie des mots dans la langue française, et par conséquent leur définitions usuelles rapportées dans les dictionnaires de langue française, ne sont pas toujours d'une très grande aide en philosophie...
Coemgen a écrit : ↑30 juin24, 12:24
En conséquent, "croire" et "supposer"
peuvent aussi être des synonymes.
Pas dans mon système de définitions.
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@Erdnaxel
Erdnaxel a écrit :En fait le terme agnosticisme ou agnostique est un terme intru avec la catégorie des termes adaptés pour désigner croyances/incroyances.
Coemgen a écrit : ↑30 juin24, 12:24
En effet, vous aviez utilisé les mots "athée-agnostique" et je voulais montrer qu'on pouvait aller dans l'autre sens.
Un agnostique peut penser et supposer que Dieu existe, sans en être certain à cause d'un manque de preuves. Et vice-versa.
Sommes-nous d'accord ?
On peut supposer une chose et en même temps son contraire, sans être dans la contradiction. Supposer une chose et en même temps son contraire, c'est même ce qu'il faut toujours faire lorsqu'on suppose quelque chose dans le cadre d'une démarche rationnelle. Supposer n'est donc pas la même chose que croire, croire étant le fait d'avoir une ou plusieurs croyances, et plus précisément : c'est le fait de tenir une ou plusieurs propositions pour vraies, sans preuve. Et à la différence de supposer une chose et son contraire, croire une et son contraire, c'est être dans la contradiction.
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Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 12:45
S'il croit, pense, suppose qu'une divinité existe il est déiste ou théiste et le fait qu'il ne soit pas un intégriste pour croire avec une certitude absolue en sa croyance ne change pas qu'il est un croyant en une divinité.
En mes termes, "croire sans certitude" est une contradiction dans les termes, car s'il n'y a pas la certitude, c'est déjà ne plus y
croire.
Note importante :
Dans mon système de définitions, et contrairement à ce que l'on entend parfois, c'est le fait de supposer (et non de croire) qui peut l'être avec plus ou moins de poids en termes de raisons avancées.
Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 12:45
Si on avait posé pour exemple la question
Croyez-vous en l'existence des pigeons ? Etant donné que nous pouvons constater l'existence des pigeons on ne peut même pas être agnostique (
je ne sais pas si les pigeons existent) et on est plus qu'un croyant en l'existence des pigeons car les pigeons existent, c'est carrément un fait observable.
Perso, je ne crois ni ne suppose l'existence des pigeons, je sais qu'il existent.
En mes termes, dire que l'on croit en leur existence est insensé, du moment que l'on sait qu'ils existent, pour en avoir déjà vu à de multiples reprises, en avoir nourris, etc.
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J'm'interroge a écrit :Je ne crois pas en l'existence d'extraterrestres (c'est-à-dire : même en une forme de vie simple extraterrestre), parce que je n'ai aucune preuve de leur existence. Par contre je suppose fortement leur existence dans notre univers.
Erdnaxel a écrit :Si par exemple un gars qui se présente comme agnostique dit qu'il croit, pense ou suppose fortement Sri Krishna est l'avatar de Vishnou le Dieu suprême venu parmi les humains pour les sauver de la tyrannie de Kansas mais qu'il n'en est pas certain ce proclamé agnostique est un croyant théiste (en lien avec l'hindouisme) même si ce n'est pas un intégriste pour prendre sa croyance avec certitude comme une Vérité absolue.
Coemgen a écrit : ↑30 juin24, 13:06
Vous êtes tous les deux en contradiction...
Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 13:09
J'm'interroge parle pour lui, je parle pour moi. Les contradictions c'est par rapport à une même personne que ça a une pertinence à relever.
En effet, j'allais répondre la même chose, quand j'ai vu que tu l'avais fait.
Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 13:09
Et pour moi de dire par exemple
je ne crois pas en l'existence
d'Allah mais je suppose fortement qu'Allah existe c'est une sorte de piège linguistique qui dit en vrai une chose plus ou moins similaire (
je crois en l'existence d'Allah) en donnant l'illusion que c'est contradictoire (
la phrase commence par je ne crois pas en l'existence d'Allah pour finalement dire par je suppose fortement qu'en vrai il croit quand même en l'existence d'Allah).
En mes termes, il est impossible de dire supposer fortement l'existence de Allah sans se fonder sur tout un tas de croyances, mais techniquement l'on peut supposer fortement l'existence d'Allah sans y croire.
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Coemgen a écrit : ↑30 juin24, 13:23
Rien contre vous.
Je faisais la remarque puisqu'il arrive qu'un interlocuteur reprenne un morceau de texte adressé à un autre pour répondre.
S'il n'y a pas un accord commun sur des définitions de départ, il peut y avoir des confusions inutiles.
Je tentais d'exposer le problème et le verbe est dans la question du sujet.
Cordialement,
Le truc c'est que certaines distinctions pertinentes et compréhensions sont possibles dans un système dialectique de définitions et non dans un autre. Or, quel est le meilleurs système de définitions pour un sujet comme celui-ci ? Celui fait de définitions plus ou moins étymologiques piochées dans le dictionnaire, mais qui ne permet pas ces distinctions, ou celui fait de définitions cohérentes entre elles (dialectiques), et qui permet de les faire ?
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Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 13:41
En fait la langue est un outil imparfait qui peut vite embrouiller ou amener des confusions [...
C'est exactement pourquoi, si l'on cherche à developper une pensée cohérente et claire, il faut définir les termes de manière cohérente et claire, au risque de déroger à certains usages.
Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 13:41
...] donc il vaut mieux essayer d'avoir des définitions qui s'accordent au mieux par rapport à la réalité [...
Elles doivent aussi être cohérentes entres elles. C'est le principe des systèmes de définitions dialectiques.
Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 13:41
Pour exemple le mot Frelon, le dictionnaire Larousse définit par :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... dangereuse.
"Grosse guêpe d'Europe, rousse et jaune, au nid fait de bois mâché et enduit de salive, très nuisible aux fruits et dont la piqûre peut être dangereuse."
Et cette définition n'est pas pertinente car elle est imprécise, peut amener à des erreurs ou des confusions par rapport à la réalité où nous pouvons observer qu'il y a des grosses guêpes venant notamment d'Asie qui existent aussi en Europe à savoir des frelons asiatiques et ces grosses guêpes ne sont pas vraiment rousses et jaunes.
Je suis d'accord, tu soulignes un point important par cet exemple. C'est le genre de définitions que l'on trouve dans des dictionnaires...
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Erdnaxel a écrit : ↑30 juin24, 15:02
Si on est trop dans la linguistique, comme c'est une langue imparfaite "c'est compliqué d'établir cela vraiment faux ou vrai" car
croire ce n'est pas le même mot que
penser et ce n'est pas censé être forcément pareil pourtant on utilise ces mots aussi comme des synonymes avec des phrases semblables comme
je crois que tu as faux ou
je pense que tu as faux et ça peut vouloir dire exactement la même chose.
Ou pas...
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Stop ! a écrit : ↑30 juin24, 21:30
Oui, c'est cohérent, ça consiste à ne pas accepter de croire sans savoir, sans avoir eu une preuve convaincante de l'existence
ou de la non-existence, c'est une attitude de pure sagesse. Après avoir honnêtement fait le constat que lesdites preuves de
l'existence sont frelatées au plus haut degré et que les preuves contraires ne peuvent évidemment pas exister.
Nous sommes d'accord. Mais le croyant ne se pose pas la question de savoir s'il sait ou non, sinon il ne croirait pas.
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