Yacine a écrit : ↑27 août24, 02:27
Petit ou grand, le prêt par intérêt est Haram comme tu l'as dis. Il y a plein d'autres moyens pour avoir de l'argent. Le problème avec l'usure est que c'est un échange commercial qui n'a pas de risque et qui apporte rien ; on vent l'argent par de l'argent et on perd jamais. Même dans le gambling il y a un risque, le forex, la crypto, les actions il y a toujours un risque.. L'agriculteur risque avec son champs et son bétail, l'industriel prend du risque lorsqu'il sort un produit, l'artisan, le commerçant, ce les poussent toujours à innover et aller de l'avant.. Alors que l'usurier lui, il peut rester à rien faire, et c'est du l'argent qui entre à coup sur et qui s’agrandit encore et encore, c'est bien après qu'il va chercher à investir sur quelque chose, juste pour la fun.
Serviteur d'Allah a écrit : ↑27 août24, 02:23
Je ne pense pas que votre exemple soit pertinent.
En islam, vous ne prêtez pas tout votre argent ou mettez tous vos biens à disposition d'autrui, de façon à vous mettre financièrement en péril.
Il y a un juste milieu à observer.
Si vous le faites, pour ensuite le faire payer chèrement aux autres, ce serait interdit.
Vous deux n'avez pas compris la problématique de l'immobilisation d'actifs, et vous continuez à parler de banques et de risques, alors que ça n'a rien à voir :
Les banques n'existaient pas à l'époque du Prophète.
C'est bien aux particuliers que l'interdit du prêt à intérêt s'applique en premier lieu.
En tant que particulier prêteur, on ne vend pas de l'argent. On demande une indemnité d'immobilisation de l'actif
Vous oubliez qu'il me reste une option : ne pas prêter du tout.
Si je n'ai pas le droit de réclamer une indemnité d'immobilisation de mon actif, où est mon intérêt à prêter de l'argent ?
Autant ne pas prêter du tout.
Et comme j'ai dit plus haut, quand tout le monde raisonne comme ça, l'économie périclite.
Quant au risque de ne pas être remboursé, il va jouer sur le montant du taux d'intérêt, mais pas sur le principe même du taux d'intérêt.
Le gambling, il n'y a pas plus risqué et pourtant, il est interdit aussi.
Donc ce n'est pas l'absence de risques qui fonde l'interdit du prêt à intérêt en islam.
Quand le Coran interdit le Riba, à supposer qu'il s'agisse du prêt à intérêt, ce dont je doute en fait, à aucun moment, il n'est question de risque.
La raison pour laquelle le Coran interdit le Riba, c'est que c'est considéré comme de la mécréance (verset 2.276).
C'est donc une affaire de nature religieuse, et non pas une affaire d'équité économique, qui est plus est susceptible de conduire à une guerre religieuse (verset 2.279).
Les raisonnements qui fondent l'interdit du prêt à intérêt sur l'absence du risque de remboursement qui serait encouru par le prêteur sont donc complètement en décalage avec l'enjeu à l'œuvre dans le Coran.