On le devine : la parabole de Mograbi tire sa force non seulement du télescopage de ces deux réalités, mais aussi des liens qui, progressivement, s’établissent entre elles. Le mur construit par les Romains autour de Massada – expliquent en substance les guides – pousse les juifs réfugiés au suicide. Et le mur de Sharon ? – avec les humiliations dont il est à la fois le théâtre et le symbole –, se demande le spectateur. Dans quelques-unes des scènes les plus poignantes du film, Mograbi discute au téléphone avec un ami palestinien prisonnier du couvre-feu, qui lui lance : « Maintenant, je comprends pourquoi il y a des attentats-kamikazes » – et cette phrase revient dans la bouche de plusieurs des Palestiniens harcelés par des soldats. Au fil du temps, le correspondant de Mograbi en arrive même à approuver les actions terroristes. Le cinéaste répond : « Tu ne changeras pas ce pays par la force. » Mais qu’on n’attende pas de lui un discours moralisateur. D’ailleurs, Samson, tel que le décrivent ses adorateurs d’extrême droite, n’est-il pas le premier kamikaze de l’histoire ?florence_yvonne a écrit :je ne comprend pas ces attentats suicide, surtout lorsque l'on sait que pour un musulman le suicide est pêcher mortel, et donc impardonnable.
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/12/VIDAL/13017