ahasverus a écrit :
SOURCES
Tu es au bord de la calomnie ma chere.
Les dommages colateraux concernent les morts et blesses civils victimes d'attaques contre des objectifs militaires.
Les terroristes islamistes se cachent derriere des civils et pour toi ils ne sont pas coupable? Ca va la tete?
Les bombes humaines dans les marches publics et les mosquees shiites, tu appelles ca comment? Jouer a cache cache?
La tactique d'attaque au phosphore est appelees "shake and bake" et a ete utilise a d'autres endroits. Seulement, cette fois ci il y avait des journalistes Italiens qui n'ont pas encore digere la mort de Nicola Calipari et ont un oeuf a peler avec les americains.
Pure politique. Ceux qui geulent n'en ont rien a foutre des civils brules. Tout ce qui les interesse c'est vendre du papier.
Shake and bake n'est pas pire que les grenades a fragmentation et c'est la seule maniere de faire sortir les insurges de leur trou.
Avant de crier au scandale, il faudrait se rappeler qui est l'ennemi.
Interview de Jymmt Massey
Irak : femmes et enfants tués par les bombes au phosphore
Le marine Jymmy Massey : c'est comme au Vietnam, nous sommes en train d'utiliser des armes interdites contre la population.
de Patricia Lombroso Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio
"Aujourd'hui encore nos supérieurs du Pentagone continuent à déclarer qu'il est "inhumain" d'utiliser des armes chimiques et de destruction de masse en Irak, parce que "on tue des civils". De fait nous avons utilisé et continuons à utiliser du phosphore blanc et de l'uranium appauvri. Nous sommes responsables du massacre continuel de civils irakiens". C'est par cette déclaration que le marine Jimmy Massey, revenu du front, handicapé, auteur de "Cowboys from hell", commence son entrevue avec il manifesto au cours de la tournée dans 27 états et 40 villes, de l'organisation "Iraq veterans against the war" qui a participé hier à la manifestation de Washington.
Vous avez déclaré avoir été témoin oculaire de l'emploi de phosphore blanc pendant les bombardements étasuniens en Irak...
Oui. Nous l'utilisons dans les ogives des missiles lancés depuis les hélicoptères et dans les projectiles tirés, de terre, par l'artillerie.
Le phosphore blanc est un agent chimique utilisé, pendant le conflit au Vietnam, dans les bombes au napalm. Est-ce la même substance que celle - interdite en 80 - qui est utilisée en Irak ?
Oui. C'est celle que nous employons dans les ogives des missiles.
Quel effet provoque-t-elle après l'impact avec l'objectif touché ?
Cette arme d'extermination a la capacité de réduire en cendres entièrement un véhicule militaire.
Vous, avez-vous assisté aux effets de ces bombes au phosphore blanc ?
Oui. Et j'ai vu énormément de civils innocents touchés mourir brûlés vifs : des scènes d'horreur dont je me souviendrai toute ma vie. En Irak, j'ai été le témoin oculaire des conséquences de l'utilisation des armes au napalm, exactement comme celles utilisées au Vietnam.
Le Pentagone soutient qu'il ne s'agit pas de bombes au napalm, mais d' « une version similaire qui ne pollue pas l'environnement » Ces armes étaient-elles utilisées pour toucher des objectifs spécifiques ou de façon indiscriminée ?
Les bombes au phosphore ont été employées de nuit et de jour, en continu, et j'ai assisté à la mort de nombreux civils innocents -femmes et enfants inclus- brûlés vifs : des images impossibles à raconter.
Avez-vous été informés par vos supérieurs que ces armes d'extermination auraient été employées pendant l'invasion ?
Non. Personne ne nous a mis au courant. Après, j'ai commencé à poser des questions à mes supérieurs : la réponse a été mon licenciement des marines.
Mais ne parle-t-on pas de bombes de « précision et de haute technologie » ?
Oui. On les appelle bombes de précision, mais j'ai vu des missiles au phosphore blanc et à l'uranium appauvri toucher énormément de véhicules, des autobus et des voitures pleines de civils. J'ai vu énormément de civils incinérés, carbonisés, brûler vifs avec les effets du phosphore blanc. Il s'agit de bombes de 44 pounds de polystirene-like gel et 63 gallons de propergol.
Les bombes au phosphore blanc sont dénoncées par les experts de Global security organisation comme « bombes au napalm », une substance qui a servi au Vietnam pour détruire la forêt. En Irak où a-t-elle été utilisée ?
En Irak, elle est utilisée à terre par l'artillerie : des jeunes survivants de Falluja déclarent que le phosphore blanc a été utilisé dans le massacre de Falluja, en avril 2004.
Mais les armes de destruction de masse n'ont-elles pas été le motif adopté par Bush pour intervenir en Irak ?
En effet. Et au contraire c'est justement nous, les américains, qui sommes ceux qui ont employé des armes de destruction de masse contre la population irakienne.
Nous sommes en train de nous rendre responsables d'un génocide en Irak.
Venons-en à l'uranium appauvri ; a-t-il été utilisé aussi dans cette seconde invasion de l'Irak par les étasuniens ?
Certainement, et la quantité d'uranium appauvri déjà utilisé en Afghanistan et maintenant en Irak est le double des tonnes employées dans la première guerre du Golfe.
Vous, soldats étasuniens, saviez-vous aussi qu'en Irak l'utilisation des armes d'extermination viole non seulement les lois en vigueur au niveau international, mais aussi les normes du code pénal de guerre étasunien ?
Je savais que tout ce que nous sommes en train de faire quant à l'usage de la violence et l'utilisation des armes d'extermination contre les irakiens représente une violation de la Convention de Genève, mais nos supérieurs opéraient sur ordres du président et de ses hommes de lois (Alberto Gonzalez, l'actuel ministre de la justice étasunien).
En Irak, nos supérieurs nous avaient dit que, comme on luttait contre des « terroristes », la convention de Genève n'y avait pas d'application.
Il y a ça aussi
http://www.indymedia.be/en/node/346
GUERRE, RADIOLOGIQUE, CHIMIQUE ET ELECTROMAGNETIQUE CONTRE L'IRAK
Plus sur jim massey ici, je le mets en totalité car je trouve l'article interressant
http://agircontrelaguerre.free.fr/artic ... article=42
" J’ai honte de ce que nous avons fait en Irak "
Jimmy Massey, marine
Jimmy Massey, marine post-traumatisé, témoigne de l’horreur et de la schizophrénie de sa mission. Bouleversant.
Les mots d’ordre du Pentagone font explicitement des marines des tueurs qui doivent être capables de se muer l’instant d’après en secouristes, professionnels de l’humanitaire. " Il faut avoir une mentalité de psychopathe pour adhérer à cette nouvelle doctrine ", explique le soldat Jimmy Massey, meurtri dans sa conscience comme beaucoup de ses collègues. Pour laver la souillure qui l’empêche de trouver le sommeil, il a décidé de parler.
Caroline du Nord,
correspondance particulière.
" En un mois et demi, mon peloton et moi avons tué plus de trente civils irakiens. " De retour d’Irak, Jimmy Massey, ancien sergent du 3e bataillon de la 7e compagnie de marines qui avait sous sa tutelle trente tireurs d’élite, a décidé de briser le silence. " Notre mission consistait généralement à boucler les villages et à assurer le contrôle aux check-points. Si le véhicule ne s’arrêtait pas lorsque nous tirions des coups de feu, nous le ÌplombionsÍ sans la moindre hésitation ", avoue-t-il dans un souffle.Souffrant de stress post-traumatique et d’une grave dépression, Massey a fait ses adieux aux armes le 18 avril 2003 et a été officiellement rendu à la vie civile en novembre 2003 après douze années de loyaux services parmi les marines. Aujourd’hui, de retour dans sa Caroline du Nord natale, Massey veut ébranler les murs des consciences de ses compatriotes et laver la souillure qui l’empêche de trouver le sommeil. Il tente désespérément d’effacer de sa mémoire les visages blêmes des civils tués par son peloton, ces figures exsangues et terrorisées qui le poursuivent jusque dans son sommeil. " J’ai honte de ce que nous avons fait en Irak. Je dois me racheter et me réconcilier avec moi-même. Je dormirai mieux en sachant que je dis la vérité. Lorsque le docteur a diagnostiqué le stress post-traumatique, on m’a proposé un emploi de bureau. Il me restait sept années avant de prendre ma retraite dans les marines. J’ai refusé. Je ne veux pas de cet argent. "Nous sommes au début du mois d’avril 2003, sur une route dans la banlieue de Bagdad, peu de temps après l’invasion de l’Irak. Séquence indélébile dans la mémoire de Massey, point de bascule taraudant à jamais sa conscience, il ne cessera d’évoquer la scène pendant notre entretien. " Il faisait chaud ce jour-là et Bagdad n’était pas encore complètement tombé. Une petite spectra rouge roulait en direction de notre checkpoint à environ 45 miles à l’heure. Mes hommes tirèrent en guise d’avertissement mais elle continua d’avancer. Un déluge de feu s’abattit sur elle. La voiture s’immobilisa soudain, trois de ses passagers morts sur le coup, le quatrième blessé, couvert de sang. Lorsqu’il a vu que son frère, le conducteur, était mort, il s’est écroulé par terre en pleurant puis il s’est mis à gesticuler frénétiquement et à crier ÌPourquoi avez-vous tué mon frère ?Í Qu’avions-nous fait ? "La gorge nouée, Massey fait une pause puis il continue à voix basse : " On a appelé les secours. Ils sont arrivés 20 minutes plus tard et ont laissé les cadavres sur le bord de la route. Après la fusillade, un groupe de journalistes s’est approché de nous. On nous a enjoint de les chasser le plus vite possible. Peu de temps après, le même scénario s’est répété avec deux autres véhicules. Nous avons tué trois autres civils ce jour-là. C’était une mauvaise journée. " Massey a tenu un mois et demi dans cet univers inversé où l’on vous assure que " les soldats irakiens sont déguisés en civils et que les ambulances transportent des explosifs " et où des hommes transformés en machines à tuer pactisent avec la bête dans un parfum de sang et de terreur. Dans ce monde insensé où la raison bascule et où des marines à bout de nerfs communient dans la violence, Massey était initialement convaincu qu’il allait protéger les Irakiens et les aider à instaurer la démocratie. Pour ce faire, il était bien décidé à faire taire ses lancinantes interrogations, concernant notamment l’entraînement en Californie où il avait appris à éteindre des puits de pétrole. C’est avec effroi qu’il découvre que des " blessés graves (irakiens) sont abandonnés sur le côté de la chaussée sans appeler les secours et que les enceintes militaires ne renferment rien du tout, si ce n’est des chars démantelés, un équipement défectueux et des casernes fantômes ". Le 7 avril, il s’ouvre de son désarroi à son officier supérieur : " Je lui ai dit que j’avais l’impression que nous commettions un génocide en Irak, que nous étions en train de décimer une culture. Il s’est levé et est parti sans rien dire. Ce jour-là, j’ai su que ma carrière militaire avait pris fin. " Les insultes pleuvent : " Tu es un objecteur de conscience, tu n’es qu’une lavette ", mais Jimmy reste coi face aux railleries venimeuses de son supérieur." Il n’y a pas de meilleur ami ou de pire ennemi qu’un marine " (1), le nouveau slogan adopté par les marines est conjugué avec le concept de " guerre sur trois rues " (three-block war), opérations pouvant être réalisées simultanément dans un espace aussi restreint que trois pâtés de maison. Cette doctrine nouvelle embrasse l’humanitaire, le maintien et l’imposition de la paix et les combats. " Cela se conjugue avec un lavage de cerveau accru ", relève Jimmy qui précise : " Voilà le message : on va vous tuer puis ensuite on va vous donner des bonbons et soigner vos blessures. Mais on ne faisait de l’humanitaire que deux ou trois heures par jour. Le reste du temps, on se livrait à des combats. Un jour, nous entrons dans une ville, puis nous construisons des barrages routiers. Le lendemain matin, nous faisons de l’humanitaire mais il faut être fou pour croire que des gens dont on a tué le frère ou la mère vont nous accueillir à bras ouverts et être réceptifs à nos requêtes. "Interrogé sur l’usage généralisé du slogan sur le marine à la fois meilleur ami ou pire ennemi, le major Nat Fahy, porte-parole des marines, insiste lourdement sur son caractère officieux. Pourquoi alors figure-t-il sur des tee-shirts et affiches payés par les contribuables américains ? Sous couvert d’humanitaire, le mot d’ordre et la doctrine de la " guerre sur trois rues " impliquent une absence de restrictions dans les combats et des " dommages collatéraux " importants. " On me parle souvent des règles d’engagement mais nous les effaçons et les réécrivons quand cela nous plaît ", affirme Massey. Cette doctrine présuppose à la fois la déshumanisation des Irakiens dont on occulte le ressenti et la désensibilisation des marines qui, comme l’explique Massey, doivent en permanence passer de l’état de tueur à celui d’être humain en proie à des états d’âme : " Il faut avoir une mentalité de psychopathe pour adhérer à ce slogan. Ce qu’on vous demande, c’est de vous transformer en Dr Jekyll et Mr Hyde, un moment vous êtes programmé pour faire de l’humanitaire, un autre moment, vous êtes reprogrammé pour tuer et ainsi de suite. " Selon Massey, les techniques actuelles de désensibilisation sont plus pernicieuses et font la part belle au subliminal (2).Comment les marines, de retour à la vie civile, parviennent-ils à mettre en sommeil le tueur qui ne demande qu’à se déchaîner ? Vingt-trois soldats se sont suicidés en 2003 selon le porte-parole des marines, qui affirme ne pas connaître les chiffres concernant les homicides et tentatives d’homicide. Mais la question des suicides inquiète tellement le Pentagone que celui-ci a envoyé une équipe médicale en Irak à la fin de l’année dernière pour tenter de comprendre et de les prévenir. Et les experts militaires prédisent que la question va prendre des proportions catastrophiques après la rotation des troupes qui est prévue pour ce printemps. À preuve, les travaux de Luke Hiken, avocat à San Francisco et spécialiste des questions militaires, qui estime qu’il y a " des milliers de soldats qui veulent s’échapper d’Irak. Quand ils sont rentrés en permission aux États-Unis, 15 % à 20 % d’entre eux ne XXXX.
Natasha Saulnier(1) " No better friend, no worse enemy ", cette maxime énoncée par le major général J. N. Mattis, commandant de la première division marine à se rendre en Irak, est devenue un mantra parmi les marines.(2) " Throw some candy in the scholl yard, watch the children gather round. Load a belt in your M-60, mow them little bastards down ! " : " Jetez des bonbons dans la cour d’école, regardez les enfants se regrouper. Chargez votre M60 et rasez les petits salauds ! " est un des refrains entonnés par les marines pendant l’entraînement.
source : l’Humanité du 13 avril 2004
nterview de Dahr Jamail par Don Nash
4 novembre 2005
Unknown News
Les dépêches irakiennes de Dahr Jamail
http://dahrjamailiraq.com
Q. À quoi ressemble l’Irak, deux ans et demi après l’invasion américaine ?
La majeure partie du pays est un désastre et le pays est dans un état de chaos complet.
On ne pourrait mieux décrire la situation qu’en disant qu’il s’agit d’une guerre de guérilla brutale qui a dégénéré et échappé à tout contrôle depuis plus d’un an. Actuellement, il y a une moyenne journalières de plus de 70 attaques contre les troupes américaines et on peut s’attendre à ce que ce chiffre augmente encore au cours des prochains mois.
Le mythe qui prétend que l’armée américaine contrôle la moindre partie de l’Irak n’est qu’un mythe et rien d’autre. Même la « Zone verte », lourdement fortifiée, est régulièrement la cible de tirs de mortier. Si on souhaite se poser ou décoller de l’aéroport international de Bagdad, on peut s’apprêter à une descente ou un décollage en spirale et la chose est nécessaire depuis plus d’un an en raison de l’incapacité de l’armée à protéger la zone qui entoure l’aéroport. Comme au Vietnam, les avions seront abattus s’ils n’utilise pas la méthode en spirale pour décoller ou atterrir.
Toute l’infrastructure est en ruines. Pour la plupart des sociétés occidentales qui se sont vu accorder de faramineux contrats sans offre en Irak, c’est leur contrat rêvé – des profits garantis sans le moindre contrôle. Une firme comme Bechtel a été payée à plein tarif pour un contrat initial de 680 millions de dollars et les contrats qu’elle a reçus dépassent un total de 3,8 milliards de dollars, malgré le fait qu’à l’instar d’autres firmes, elle n’a même pas encore entamé les projets repris dans son contrat initial.
En attendant, les Irakiens souffrent et meurent de maladies transmises par l’eau, la malnutrition enfantile est pire qu’à l’époque des sanctions et il y a plus de 70 % de chômeurs.
Q. Comment les Irakiens ressentent-ils généralement l’occupation américaine ?
Selon un récent sondage (voir http://www.unknownnews.org/0510281023Iraquispolled.html) effectué pour le compte de l’armée britannique, 82 % des Irakiens veulent voir toutes les forces d’occupation quitter leur pays, moins de 1 % ont eu l’impression que les forces d’occupation ont amélioré la sécurité et 45 % admettent ouvertement que les attaques contre les forces américaines se justifient. C’est très semblable à ce que j’ai vu durant les huit mois que j’ai passés en Irak, hormis le fait que j’estimais qu’un pourcentage plus important (supérieur à 45 %) des Irakiens soutenaient la résistance irakienne.
Q. Y a-t-il moyen de savoir combien d’Irakiens sont détenus par les Américains ?
Non. Mais il y a actuellement un nombre énorme de personnes disparues en Irak (plus de 100 000, selon deux ONG – organisations non gouvernementales – irakiennes que je connais), et on craint pour nombre d’entre elles qu’elles soient détenues par les Américains. Une ONG, Doctors for Iraq Society, estime que 60 000 Irakiens sont actuellement détenus dans les centres de détention de l’armée américaine en Irak.
Q. Que s’est-il réellement passé à Fallujah et Ramadi ?
Au cours du siège de Fallujah, en novembre 2004, la ville a été détruite à 60 %. La majeure partie de ce qu’il en reste a également subi des dégâts relatifs ou sévères. Les ONG irakiennes et les travailleurs médicaux à Fallujah et dans les environs estiment qu’il y a eu plus de 4 000 morts, des civils pour la plupart. À ce jour, 50 000 habitants de Fallujah ne sont toujours pas revenus chez eux.
L’armée américaine a utilisé des bombes à fragmentation, des munitions à l’uranium appauvri ainsi que du phosphore blanc (une nouvelle forme de napalm) durant le siège et il s’avère qu’elle a également utilisé certaines sortes d’armes chimiques.
J’ai décrit Fallujah comme une Guernica moderne et je préfère appeler l’opération un massacre plutôt qu’un siège. Fallujah est le modèle de la politique étrangère de l’administration Bush. Il n’y a pour ainsi dire eu aucune reconstruction à l’intérieur de la ville, contrairement à ce qu’avaient promis les autorités d’occupation.
Q. Y a-t-il d’autres villes irakiennes qui ont été détruites par l’armée américaine et dont nous n’avons pas entendu parler ?
Ils sont nombreux aux États-Unis à n’avoir peut-être pas appris qu’al-Qaïm, Kerbala, Najaf (depuis les intifadas de Muqtada al-Sadr), Haditha, Hit et des parties de Baquba, Bagdad, Ramadi et Samara ont souffert de destructions à grande échelle au cours des opérations militaires américaines.
Q. L’Irak est-il déjà en guerre civile ?
Oui, une guerre civile soutenue par l’État. Le gouvernement fantoche irakien soutenu par les États-Unis utilise l’armée de Badr (chiiteà et les milices des pechmerga kurdes pour combattre une résistance principalement sunnite. La plupart des Irakiens répugnent à l’idée d’une guerre civile, mais craignent la possibilité de la voir éclater du fait de la tactique américaine consistant en des mesures de plus en plus orientées sur la division et la conquête au sein de l’Irak occupé.
Q. Que ressentent les Irakiens à l’endroit des Américains ?
Heureusement, la plupart ont vite fait la différence entre le gouvernement et le peuple américains. Mais, malheureusement, dans des villes comme Fallujah, Haditha et al-Qaïm, où les opérations américaines ont provoqué tant de morts et de destructions, cette distinction s’est estompée et s’est même perdue.
Q. Abou Moussab al-Zarqawi est-il vivant ?
Personnellement, je ne crois pas qu’il soit en vie. J’ai fait des tas de recherches à ce propos la dernière fois que je suis allé en Jordanie, en visitant la ville d’où provient Zarqawi (al-Zarqa) et après avoir interviewé un grand nombre de ses voisins et anciens amis et il est apparu que la plupart de ces personnes estiment qu’il a été tué à Tora Bora, en Afghanistan, durant la campagne américaine de bombardements qui a suivi les événements du 11 septembre.
Q. Les Irakiens ont-ils quelque espoir de futur ?
Guère, aujourd’hui. La plupart de ceux qui ont les moyens quittent l’Irak. Ceux qui n’ont guère d’autre choix que de rester en Irak peuvent s’attendre à une violence accrue et permanente, sans reconstruction, à un État fondamentaliste et à une occupation américaine sans fin vouée à l’échec déjà bien avant d’avoir débuté.
Q. Le peuple américain est-il tenu d’aider le peuple irakien ? Et qu’est-ce qui pourrait se faire ?
Les Américains sont absolument obligés d’aider le peuple irakien parce que c’est la faute du peuple américain si la clique de Bush a pu envahir l’Irak. Tout citoyen américain qui ne met pas tout ce qui est en son pouvoir pour mettre un terme à cette occupation illégale et immorale le plus rapidement possible est complice des crimes de guerre commis en Irak quotidiennement.
Entre autres, une simple recherche sur le web te donnera beaucoup plus de sources
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