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Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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Le Serpent

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Ecrit le 07 déc.05, 12:02

Message par Le Serpent »

Saturnin a écrit :Bonjour,
C'est bien pour cela qu'il faut s'abstenir de les forcer à vivre ensemble. C'est parfaitement criminel.

Cordialement,
Saturnin
Hum... boutons donc le muslim hors de France... mais également le juif et le protestant... ou le catholique, faut voir qui est majoritaire. Après ça, il faudra également bouter le catho hors des USA et le juif hors de Palestine, chacun chez soi et vive Jeanne d'Arc.

Sympa ta vision du monde... je commence à comprendre pourquoi Néron allumait les chrétiens.

stephane

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Ecrit le 07 déc.05, 13:21

Message par stephane »

Avec tout ce que vous dites, que l'on soit croyant ou autre; les guerres ont de beau jour devant elles.
Tant qu'aucun de nous n'aura compris que la plaie des liens humains est la morale, il n'y a que peu de chances pour que les sociétés changent.
Le péché tel qu'il est défini par les religions monothéistes : la connaissance du bien et du mal n'est autre que ce jugement moral qui entraîne de fait les comportements pervers, le rejet de l'autre.....
Bouddah, parlait de voie du milieu. Et bien c'est celle où la morale n'a pas de place.
Toute personne plaçant de la morale dans ses comportements alimentaires doit s'attendre à avoir des comportements pervers. Boulimie, anorexie; de même pour le sexe et tous les autres domaines humains. Maintenant, le problème principal que rencontre chacun de nous est la révélation de nos valeurs, de quelle manière puis-je m'assurer que ce que je sais et ce en quoi je crois sera maintenu par ma progéniture.
Le dogme religieux, les codes civils ne sont que ça de vagues tentatives primitives de transmission de valeurs d'une génération à une autre.
Renoncer aux dogmes religieux c'est comme présenter la volonté d'assassiner son père, sauf que en affirmant l'acceptabilité du patricide j'en deviens à la génération d'après la victime potentielle.
Je renonce aux valeurs de mon père pour établir mes propres valeurs qui seront renoncés par mon fils pour de nouvelles et ainsi de suite.....
En clair, il est évident que des valeurs fondemmentales sont nécessaires pour mettre fin à ce jeu ou pour l'accepter. Et encore une fois, la seule manière de mettre fin à ce jeu, passe par renoncer au jugement moral.
La morale est le poison de l'humanité, or ni croyants ni athées ne sont prêts à y renoncer. Par conséquent, ce qui suivra ne peut nous étonner.

bsm15

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Ecrit le 07 déc.05, 21:49

Message par bsm15 »

Excuses-moi, mais je ne comprends pas du tout en quoi la morale est quelque chose de dangereux pour l'humanité.

Je vais peut-être te surprendre, mais je ne vois pas pourquoi adhérer à une morale conduirait forcément au rejet de l'autre. Au contraire. Que tu adhères ou non à une morale, chacun de tes actes revêt une signification morale. Chaque fois que tu agis, tu condamnes implicitement ou explicitement tous ceux qui n'ont pas ou n'auraient pas agi ou n'agiront pas comme toi. Et cela que tu sois partisan des morales de situation ou des morales transcendantes ; c'est une des rares choses sur lesquellles presque tous les philosophes se rejoignent.
Le jugement moral, c'est condamner l'acte de quelqu'un et non pas la personne : en jugeant son acte, tu lui manifestes justement en quelle haute estime tu tiens sa personne ; les expressions que tu emploies dans ce cas-là sont révélatrices : "je ne peux pas croire que ce soit toi qui ait fait ça" "je ne te reconnais pas quand tu te mets en colère". Dans ces cas-là, tu refuses de le voir renoncer à sa dignité humaine en aliénant sa liberté (puisque quand nous faisons le mal, nous ne sommes pas libres, autre affirmation quasi constante de la philosophie).
La morale est donc en fait créatrice de dignité humaine ; y renoncer plongerait l'humanité... ben non, en fait y renoncer ne plongerait l'humanité dans rien du tout, y renoncer serait renoncer à l'humanité. Je ne crois pas que ce soit ce que tu souhaites.
:wink:

proserpina

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Ecrit le 07 déc.05, 23:33

Message par proserpina »

stephane a écrit :Avec tout ce que vous dites, que l'on soit croyant ou autre; les guerres ont de beau jour devant elles.
Tant qu'aucun de nous n'aura compris que la plaie des liens humains est la morale, il n'y a que peu de chances pour que les sociétés changent.
Le péché tel qu'il est défini par les religions monothéistes : la connaissance du bien et du mal n'est autre que ce jugement moral qui entraîne de fait les comportements pervers, le rejet de l'autre.....
Bouddah, parlait de voie du milieu. Et bien c'est celle où la morale n'a pas de place.
Toute personne plaçant de la morale dans ses comportements alimentaires doit s'attendre à avoir des comportements pervers. Boulimie, anorexie; de même pour le sexe et tous les autres domaines humains. Maintenant, le problème principal que rencontre chacun de nous est la révélation de nos valeurs, de quelle manière puis-je m'assurer que ce que je sais et ce en quoi je crois sera maintenu par ma progéniture.
Le dogme religieux, les codes civils ne sont que ça de vagues tentatives primitives de transmission de valeurs d'une génération à une autre.
Renoncer aux dogmes religieux c'est comme présenter la volonté d'assassiner son père, sauf que en affirmant l'acceptabilité du patricide j'en deviens à la génération d'après la victime potentielle.
Je renonce aux valeurs de mon père pour établir mes propres valeurs qui seront renoncés par mon fils pour de nouvelles et ainsi de suite.....
En clair, il est évident que des valeurs fondemmentales sont nécessaires pour mettre fin à ce jeu ou pour l'accepter. Et encore une fois, la seule manière de mettre fin à ce jeu, passe par renoncer au jugement moral.
La morale est le poison de l'humanité, or ni croyants ni athées ne sont prêts à y renoncer. Par conséquent, ce qui suivra ne peut nous étonner.

Stephane,

Il y a un soucis dés le départ.
Tu considère que le dogme religieux est bon. Pourquoi? Il peut etre bon pour toi, mais tu n'as pas à l'imposer aux autres.

Contrairemnt à une loi, il ne s'adresse qu'aux personnes de leur propores religions. il n'est pas universel.

De plus non seulemnt il n'est pas universel , mais l'histoire à montrer combien edicter le dogme en loi etait dangeureux!!

Souvenez vous des buchers de l'inquisition et de la socité liberticide que fut l'epagne du 16ème!!

Car je rapelle que personne n'a encore parle du problème que je souève: à chaque fois qu'une religion a pris le pouvoir politique et legislatif, ce fut des sociétés atrocement liberticides...

Pour en revenir au problème dont parlait saturnin avec le droit civil.

Le fait que les Ktos trandgressent la loi en sachant qu'ils ont tort est loin d'etre evidentes!
Pour reprendre l'exemple de la contraception, tout es ktos que je connais prennent pilule ou sterilet noon en pensant qu'elles sont tort, mais que cela ne regarde pas le pape ;)

Idem, on ne peut batir une socciété sur des lois qu'ils est impossible de respecter. Or le dogme catholique est innaplicable socialement .

Ont ne peux pas avoir des lois que nous transgressons parce qu'elles sont completment deconnecté de la réalité.
Nous devons avoir des droits justes que nous ne devons pas violer.

Ce sont les bases d'une société policée et evoluée :wink:

proserpina

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Message par proserpina »

bsm15 a écrit :Excuses-moi, mais je ne comprends pas du tout en quoi la morale est quelque chose de dangereux pour l'humanité.

Je vais peut-être te surprendre, mais je ne vois pas pourquoi adhérer à une morale conduirait forcément au rejet de l'autre. Au contraire. Que tu adhères ou non à une morale, chacun de tes actes revêt une signification morale. Chaque fois que tu agis, tu condamnes implicitement ou explicitement tous ceux qui n'ont pas ou n'auraient pas agi ou n'agiront pas comme toi. Et cela que tu sois partisan des morales de situation ou des morales transcendantes ; c'est une des rares choses sur lesquellles presque tous les philosophes se rejoignent.
Le jugement moral, c'est condamner l'acte de quelqu'un et non pas la personne : en jugeant son acte, tu lui manifestes justement en quelle haute estime tu tiens sa personne ; les expressions que tu emploies dans ce cas-là sont révélatrices : "je ne peux pas croire que ce soit toi qui ait fait ça" "je ne te reconnais pas quand tu te mets en colère". Dans ces cas-là, tu refuses de le voir renoncer à sa dignité humaine en aliénant sa liberté (puisque quand nous faisons le mal, nous ne sommes pas libres, autre affirmation quasi constante de la philosophie).
La morale est donc en fait créatrice de dignité humaine ; y renoncer plongerait l'humanité... ben non, en fait y renoncer ne plongerait l'humanité dans rien du tout, y renoncer serait renoncer à l'humanité. Je ne crois pas que ce soit ce que tu souhaites.
:wink:
Bsm15

j'ai pas le temps de te repondre. je file en vitesse.
Mais d'une part la morale n'est pas universelle ;)

De surcroit c'est son application qui peut etre dangeureuse.

Prenons un exemple bete

Eradiquons le mensonge!! Il est interdit de mentir, tout les menturs seront jetés en prison!

A ton avis, cela va til faire diminuer le mensonge? Non bien au contraire ;)
C'est liberticide et cela l'encourage.

Par contre, si tu fais une campagne en essayant d'eduquer le gens pour qu'ils respectent leurs paroles et leurs interlocuteurs, cela a plus de chance de porter ses fruits.

La suite un autre jour ;)

bsm15

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Ecrit le 08 déc.05, 00:07

Message par bsm15 »

Euh justement, j'ai dit morale.
Pas juridiction.
Je me plaçais sur le plan individuel, pas juridique.
Le droit, c'est une autre question, beaucoup plus compliquée. On peut discuter des heures des bienfaits comparés de la répression et de la prévention. En tout ca il est très simpliste de dire
Eradiquons le mensonge!! Il est interdit de mentir, tout les menturs seront jetés en prison!

A ton avis, cela va til faire diminuer le mensonge? Non bien au contraire
C'est liberticide et cela l'encourage.
Tu ne crois pas qu'il peut être judicieux de sanctionner, par exemple, les hommes d'affaires qui s'enrichissent en Bourse par de fausses annonces ? Ou les gens qui portent de faux témoignages devant un tribunal ? (C'est le cas actuellement, d'ailleurs).
Il faudrait aussi savoir que l'autorité et la liberté ne sont pas antithétiques. Le but de l'autorité est même de permettre l'exercice de la liberté. (D'où l'antécédence de l'autorité sur la liberté, d'ailleurs). :wink:

bsm15

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Ecrit le 08 déc.05, 00:18

Message par bsm15 »

Et si, la morale est universelle.
(Ne pas l'admettre, cela s'appelle le relativisme.)
C'est même ce qui fait notre commune humanité et qui nous amène à reconnaître chaque être humain comme notre semblable.
Bien sûr, cette morale a pris différentes formes dans les différentes civilisations. Lire Lévi-Strauss à ce sujet, notamment Race et Histoire, un petit ouvrage très accessible et très fin. Qui a en outre l'avantage de montrer que les soi-disants anti-racistes se plantent complètement aujourd'hui. Mais ça n'a rien à voir avec le sujet.

stephane

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Ecrit le 08 déc.05, 03:39

Message par stephane »

bsm écrit
Excuses-moi, mais je ne comprends pas du tout en quoi la morale est quelque chose de dangereux pour l'humanité. Je vais peut-être te surprendre, mais je ne vois pas pourquoi adhérer à une morale conduirait forcément au rejet de l'autre. Au contraire. Que tu adhères ou non à une morale, chacun de tes actes revêt une signification morale
Pour la simple raison que la définition de la morale crée deux mondes,
le monde du bien et le monde du mal. En clair, ta morale crée un monde mauvais dans lequel toute personne qui s'y trouve devient ton ennemi, ton adversaire. Le monde musulman est devenu l'adversaire du monde occidental, si tu supprimes l'aspect moral, tiu obtiens juste cette affirmation : le monde musulman est étranger, différent du monde occidental. A partir de là, difficile de justifier une guerre.
Je vais peut-être te surprendre, mais je ne vois pas pourquoi adhérer à une morale conduirait forcément au rejet de l'autre. Au contraire. Que tu adhères ou non à une morale, chacun de tes actes revêt une signification morale.
C'est que les textes bibiliques appelle le péché originel. Avoir gouté du fruit de la connaissance du bien et du mal. Pour Adam et Eve, être nu était une mauvaise chose, ce qui implique que l'on peut ne pas être nu et que ne peut être nu est une bonne chose. Toute personne dénudée pour Adam et Eve est immorale.
Chaque fois que tu agis, tu condamnes implicitement ou explicitement tous ceux qui n'ont pas ou n'auraient pas agi ou n'agiront pas comme toi.
C'est exactement pour cette raison que le monde est ce qu'il est. Nous sommes incapables de renoncer à la morale. Jésus disait "Ne juger pas votre prochain", " Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre".
Et cela que tu sois partisan des morales de situation ou des morales transcendantes ; c'est une des rares choses sur lesquellles presque tous les philosophes se rejoignent.
Le jugement moral, c'est condamner l'acte de quelqu'un et non pas la personne : en jugeant son acte, tu lui manifestes justement en quelle haute estime tu tiens sa personne
Le problème est qui detient l'autorité pour définir ce qui est morale et ce qui ne l'est pas. Le vrai pouvoir est celui-ci, définir l'autorité morale.
Ce qui entraine inévitablement des guerres, toutes les religions se sont définies comme les seules autorités morales, conséquence guerre de religion.
; les expressions que tu emploies dans ce cas-là sont révélatrices : "je ne peux pas croire que ce soit toi qui ait fait ça" "je ne te reconnais pas quand tu te mets en colère". Dans ces cas-là, tu refuses de le voir renoncer à sa dignité humaine en aliénant sa liberté (puisque quand nous faisons le mal, nous ne sommes pas libres, autre affirmation quasi constante de la philosophie).
Pour faire le mal, il faut l'avoir défini; ce qui revent à faire de la morale.Et effectivement, tant que nous moralisons nous ne sommes pas libres.
La morale est donc en fait créatrice de dignité humaine ; y renoncer plongerait l'humanité... ben non, en fait y renoncer ne plongerait l'humanité dans rien du tout, y renoncer serait renoncer à l'humanité. Je ne crois pas que ce soit ce que tu souhaites.
Non, la morale est la cause de la chute de l'humanité et nous ne sommes pas prêts à y renoncer pour autant. L'un des domaines humains où la morale s'exprime le plus est bien la sexualité.
Maintenant, nous avons en France un bel exemple de moralisation inutile; les député ont adopté une loi pronant l'enseignement des points positifs de la colonisation. Ce n'est ni plus ni moins que de moraliser l'histoire, or l'histoire ni bonne ni mauvaise, elle est. Le résultat d'une telle loi est qu'il y aura de bons historiens ne parlant que des points positifs de la colonisation et de mauvais historiens voulant à tout prix parler des points négatifs; dans tous les cas ils s'opposeront mais ne parleront pas ensemble de l'histoire complète de la colonisation.

stephane

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Message par stephane »

proserpina écrit
Stephane,
Il y a un soucis dés le départ.
Tu considère que le dogme religieux est bon. Pourquoi? Il peut etre bon pour toi, mais tu n'as pas à l'imposer aux autres.
Heu...non, je n'ai pas appliqué de jugement moral sur les dogmes. Donc les dogmes existent et ils ne sont ni bons ni mauvais.
Contrairemnt à une loi, il ne s'adresse qu'aux personnes de leur propores religions. il n'est pas universel.
C'est justement parce qu'il n'est pas universel qu'il lui faut s'appuyer sur la morale pour le devenir. Le vrai pouvoir est entre les mains de celui qui dicte ce qui est morale et ce qui ne l'est pas. Toutes les religions ont participé à ce jeu.
De plus non seulemnt il n'est pas universel , mais l'histoire à montrer combien edicter le dogme en loi etait dangeureux!!
Faux, la morale incluse dans le dogme est dangereuse.
Souvenez vous des buchers de l'inquisition et de la socité liberticide que fut l'epagne du 16ème!!
L'inquisition n'est rien d'autre que l'affirmation d'une morale dont certains se portent garrants et uniques représentants. De là, toute personne ne se trouvant pas dans leur camp est un ennemi à abattre.
Car je rapelle que personne n'a encore parle du problème que je souève: à chaque fois qu'une religion a pris le pouvoir politique et legislatif, ce fut des sociétés atrocement liberticides...
Uniquement, parce que toutes les religions se définissent sur un plan morale. La morale est le problème.
Pour en revenir au problème dont parlait saturnin avec le droit civil.
Le fait que les Ktos trandgressent la loi en sachant qu'ils ont tort est loin d'etre evidentes!
Pour reprendre l'exemple de la contraception, tout es ktos que je connais prennent pilule ou sterilet noon en pensant qu'elles sont tort, mais que cela ne regarde pas le pape
Idem, on ne peut batir une socciété sur des lois qu'ils est impossible de respecter. Or le dogme catholique est innaplicable socialement .
Les dictatures sont là pour te donner tort. Quant au dogme catholique....
Ont ne peux pas avoir des lois que nous transgressons parce qu'elles sont completment deconnecté de la réalité.
Nous devons avoir des droits justes que nous ne devons pas violer.
A vrai dire, les dix commandements ou les 9 derniers pour une société laïque sont largement suffisant pour qu'une société vive en paix.
Encore faut-il comprendre ces commandements et ce qu'ils impliquent.

stephane

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Message par stephane »

proserpina écrit
Par contre, si tu fais une campagne en essayant d'eduquer le gens pour qu'ils respectent leurs paroles et leurs interlocuteurs, cela a plus de chance de porter ses fruits.
Voilà, une des refléxions couramment admise aujourd'hui. Eduquer ou conditionner ? Eduquer les gens tel que tu le proposes n'est rien d'autre que de vouloir imposer ta morale en douceur, sans que les gens ne s'en aperçoivent, à la sournoise. Mais dès qu'un individu s'oppose à ce système éducatif, il n'a pas le droit d'être cité. Quelqu'un qui aujourd'hui s'opposerait aux campagnes pour l'usage du préservatif, serait automatiquement jugé sur le plan morale, et déclaré coupable par la nouvelle autorité morale.
Modifié en dernier par stephane le 08 déc.05, 04:22, modifié 1 fois.

Pasteur Patrick

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Ecrit le 08 déc.05, 04:11

Message par Pasteur Patrick »

Eduquer n'a rien de sournois, sauf pour ceux qui ne savent rien de l'éducation.
Educare provient de ex = en dehors et ducere = conduire.
Il s'agit, dan sl'éducation, de sortir du chemin naturel pour pouvoir vivre ensemble, dans une société donnée. Evidemment, que la morale est bien présente et qu'elle s'enseigne ! Manquerait plus que cela.
Mais avant d'aller plus loin, il faudrait sans doute que chacun précise ce qu'il entend dans les concepts utilisés.
Bonsoir

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Message par stephane »

pasteur pâtrick écrit
Eduquer n'a rien de sournois, sauf pour ceux qui ne savent rien de l'éducation.
Educare provient de ex = en dehors et ducere = conduire.
Il s'agit, dan sl'éducation, de sortir du chemin naturel pour pouvoir vivre ensemble, dans une société donnée. Evidemment, que la morale est bien présente et qu'elle s'enseigne ! Manquerait plus que cela.
Mais avant d'aller plus loin, il faudrait sans doute que chacun précise ce qu'il entend dans les concepts utilisés.
Bonsoir
Tout dépend du but donner à l'éducation. J'entends depuis 15 ans les médias parler de changer les mentalités. Ont-elles besoin d'être changées, par qui, pour quoi ?
La proposition de proserpina repose sur l'idée que les gens doivent atteindre un but fixé par une autorité qui se déclare comme telle, qui sait ce qui est bien pour les autres. Le stalinisme n'agissait pas autrement, et toutes les dictatures font de même.

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Message par bsm15 »

Pour la simple raison que la définition de la morale crée deux mondes,
le monde du bien et le monde du mal. En clair, ta morale crée un monde mauvais dans lequel toute personne qui s'y trouve devient ton ennemi, ton adversaire. Le monde musulman est devenu l'adversaire du monde occidental, si tu supprimes l'aspect moral, tiu obtiens juste cette affirmation : le monde musulman est étranger, différent du monde occidental. A partir de là, difficile de justifier une guerre.
Je ne vois pas en quoi penser ou affirmer que ce que certains font est mal doit conduire à les exterminer.
Les musulmans fondamentalistes ne s'opposent pas au monde occidental directement à cause de la morale. En fait, disons que ce qu'ils considèrent comme une décadence de l'Occident renforce leur mépris à son égard et les induit à en profiter pour réaliser des visées expansionnistes qui n'ont rien à voir avec la morale.

C'est que les textes bibiliques appelle le péché originel. Avoir gouté du fruit de la connaissance du bien et du mal. Pour Adam et Eve, être nu était une mauvaise chose, ce qui implique que l'on peut ne pas être nu et que ne peut être nu est une bonne chose. Toute personne dénudée pour Adam et Eve est immorale.
:D Ne crois-tu pas que ton interprétation de la Genèse est un peu terre-à-terre ? Si Adam et Eve ont honte de leur nudité, c'est avant tout parce que ils viennent de comprendre leur faiblesse et leur faute face à la la justice et à la bonté de Dieu, qui les chasse du Paradis mais leur promet la venue d'un Sauveur.
La nudité n'est pas en elle-même moralement condamnable, mais le fait est qu'aucun (et je dis bien aucun) peuple au monde ne vit nu (parfois ils ne portent qu'un lien autour de la taille, ou un étui pénien). Les anthropologues expliquent cela par la volonté de se démarquer du monde animal (l'homme est le seul à modifier son apparence), et pas du tout par des raisons morales.

C'est exactement pour cette raison que le monde est ce qu'il est. Nous sommes incapables de renoncer à la morale. Jésus disait "Ne juger pas votre prochain", " Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre".
Condamner ne veut pas dire jeter des pierres. Tu peux condamner intérieurement, te dire "il n'aurait pas dû faire cela" sans jeter des pierres. Quand Jésus demande de ne pas juger, c'est une allusion à ceux qui en tirent une supériorité sur les autres. Précisément, étant donné que nous faisons tous le mal, c'est la morale vis-à-vis des autres et de nous-mêmes qui nous permet de nous savoir tous embarqués dans le même bateau avec nos faiblesses. Jésus ne nous demande pas de renoncer à la morale :D .
Le problème est qui detient l'autorité pour définir ce qui est morale et ce qui ne l'est pas. Le vrai pouvoir est celui-ci, définir l'autorité morale.
Ce qui entraine inévitablement des guerres, toutes les religions se sont définies comme les seules autorités morales, conséquence guerre de religion.
C'est toi qui détiens ce pouvoir par l'exercice de ta raison. Attention, cela ne fait pas de la morale quelque chose de subjectif. La morale est quelque chose de naturel, donc d'objectif. Tout le monde y accès par sa conscience et sa raison. Pour un catholique, l'Eglise éclaire nos jugements moraux.
Et les religions ne s'affrontent pas au sujet de la morale. Elles s'affrontent pour des raisons politiques le plus souvent indépendantes des problèmes théologiques. (Les guerres de Religion entre catholiques et protestants prennent les problèmes théologiques comme un prétexte, jamais comme une fin, par exemple).
; les expressions que tu emploies dans ce cas-là sont révélatrices : "je ne peux pas croire que ce soit toi qui ait fait ça" "je ne te reconnais pas quand tu te mets en colère". Dans ces cas-là, tu refuses de le voir renoncer à sa dignité humaine en aliénant sa liberté (puisque quand nous faisons le mal, nous ne sommes pas libres, autre affirmation quasi constante de la philosophie).
Pour faire le mal, il faut l'avoir défini; ce qui revent à faire de la morale.Et effectivement, tant que nous moralisons nous ne sommes pas libres.
Nous nous sommes mal compris ; je voulais dire qu'en considérant comme mal ce que fait ton prochain, tu refuses qu'il aliène sa liberté (ce n'est pas toi qui lui aliène sa liberté) en faisant le mal. Tu crois vraiment que quand tu fais le mal, tu as besoin d'un long travail de définition pour le savoir? En fait, à moins de problèmes d'ordre éducatif, tu sais toujours que ce que tu as fait est mal. Le problème est justement (cf. St Paul) que "je fais le mal que je ne voudrais pas faire et je ne fais pas le bien que je voudrais faire".
La morale est donc en fait créatrice de dignité humaine ; y renoncer plongerait l'humanité... ben non, en fait y renoncer ne plongerait l'humanité dans rien du tout, y renoncer serait renoncer à l'humanité. Je ne crois pas que ce soit ce que tu souhaites.
Non, la morale est la cause de la chute de l'humanité et nous ne sommes pas prêts à y renoncer pour autant. L'un des domaines humains où la morale s'exprime le plus est bien la sexualité.
Maintenant, nous avons en France un bel exemple de moralisation inutile; les député ont adopté une loi pronant l'enseignement des points positifs de la colonisation. Ce n'est ni plus ni moins que de moraliser l'histoire, or l'histoire ni bonne ni mauvaise, elle est. Le résultat d'une telle loi est qu'il y aura de bons historiens ne parlant que des points positifs de la colonisation et de mauvais historiens voulant à tout prix parler des points négatifs; dans tous les cas ils s'opposeront mais ne parleront pas ensemble de l'histoire complète de la colonisation.
Je crois que tu mélanges un peu tout... En tant qu'humble historien, je crois pouvoir te dire que l'histoire n'est pas ce qu'elle est. Elle est ce qu'en font les historiens ; pour les tenant de l'histoire comme science dure, c'est difficile à avaler, mais au moins depuis l'Ecole des Annales (Lucien Febvre et autres) on considère généralement que c'est l'historien qui recompose l'histoire à partir du regard qu'il porte sur les matériaux disponibles. La loi du gouvernement ne vise absolument pas à moraliser l'histoire. Depuis des décennies, la plupart des professeurs d'histoire enseignent une vision très noire de l'histoire coloniale française. La loi ne vise pas à interdire que l'on évoque les aspects sombres de la colonisation (et tuer des gens, c'est un fait, mais c'est aussi un mal...), mais à revaloriser les points positifs de la colonisation que beaucoup de professeurs (marqués idéologiquement...) ont tendance à négliger (et construire des hôpitaux, c'est un fait, mais c'est aussi un bien...). Cette loi n'est donc pas inutile, le débat actuel à son sujet me paraît ridicule. :wink:

Pasteur Patrick

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Ecrit le 08 déc.05, 04:54

Message par Pasteur Patrick »

stephane a écrit :pasteur pâtrick écrit Tout dépend du but donner à l'éducation. J'entends depuis 15 ans les médias parler de changer les mentalités. Ont-elles besoin d'être changées, par qui, pour quoi ?
La proposition de proserpina repose sur l'idée que les gens doivent atteindre un but fixé par une autorité qui se déclare comme telle, qui sait ce qui est bien pour les autres. Le stalinisme n'agissait pas autrement, et toutes les dictatures font de même.
J'ai donné globalement le but de l'éducation: vivre ensemble,et j'ajoute, dans un lieu à une époque donnée.
Maintenant, il est vrai que les Etats peuvent et doivent s'en préoccuper. Doit-on prendre pour modèle le stalinisme pour autant ? C'est une caricature et une dérive qu'il faut éviter. Je le concède bien volontiers. Mais l'exception n'est pas la règle. Je partais du problème "philosophiquement".
Bien à toi. Salut

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Message par stephane »

bsm écrit
Je ne vois pas en quoi penser ou affirmer que ce que certains font est mal doit conduire à les exterminer.
Non. Tu les conduis à devoir se plier à ta vision morale. Or s'ils agissent comme ils le font, et qu'ils ont comme toi une morale, ils puvent également penser que tu agis mal. Tu dis ils sont mauvais, ils disent tu es mauvais. Je pense difficilement que vous puissiez vivre éternellement côte à côte sans heurt ni affrontement.
Les musulmans fondamentalistes ne s'opposent pas au monde occidental directement à cause de la morale. En fait, disons que ce qu'ils considèrent comme une décadence de l'Occident renforce leur mépris à son égard et les induit à en profiter pour réaliser des visées expansionnistes qui n'ont rien à voir avec la morale.
Ah ! Si. Le but est toujours d'imposer sa vision de la morale. La vraie conquête du pouvoir est celle-là: Etre l'autorité morale universellement reconnue.
Ne crois-tu pas que ton interprétation de la Genèse est un peu terre-à-terre ? Si Adam et Eve ont honte de leur nudité, c'est avant tout parce que ils viennent de comprendre leur faiblesse et leur faute face à la la justice et à la bonté de Dieu, qui les chasse du Paradis mais leur promet la venue d'un Sauveur.
Non.
La nudité n'est pas en elle-même moralement condamnable, mais le fait est qu'aucun (et je dis bien aucun) peuple au monde ne vit nu (parfois ils ne portent qu'un lien autour de la taille, ou un étui pénien). Les anthropologues expliquent cela par la volonté de se démarquer du monde animal (l'homme est le seul à modifier son apparence), et pas du tout par des raisons morales.
Les anthroplogues oublient peut-être que ces hommes parlent. De plus, l'homme est le seul mamifère à exposer ses organes génitaux aux prédateurs. Ne pas les protéger serait d'une inconscience.
Condamner ne veut pas dire jeter des pierres. Tu peux condamner intérieurement, te dire "il n'aurait pas dû faire cela" sans jeter des pierres.
Donc nul besoin de tribunal ?
Quand Jésus demande de ne pas juger, c'est une allusion à ceux qui en tirent une supériorité sur les autres.
Supériorité morale. C'est bien là le discours du Christ. Les lois n'ont pas été accordé au peuple d'Israël pour qu'il juge les autres peuples et qu'il se considère supérieur à eux.
Précisément, étant donné que nous faisons tous le mal, c'est la morale vis-à-vis des autres et de nous-mêmes qui nous permet de nous savoir tous embarqués dans le même bateau avec nos faiblesses. Jésus ne nous demande pas de renoncer à la morale .
Et c'est justement pour ça que nous devons nous en débarrasser et que nous pouvons comprendre comment le faire. Nous savons tous ce qui peut nous contraindre à mal agir. Quelle valeur donnes-tu au pardon ?
C'est toi qui détiens ce pouvoir par l'exercice de ta raison. Attention, cela ne fait pas de la morale quelque chose de subjectif.
Si la morale n'est pas subjective alors elle est universelle. Mais elle ne l'est pas.
La morale est quelque chose de naturel, donc d'objectif. Tout le monde y accès par sa conscience et sa raison. Pour un catholique, l'Eglise éclaire nos jugements moraux.
La morale n'est ni naturelle ni artificielle, elle est simplement humaine.
Et les religions ne s'affrontent pas au sujet de la morale. Elles s'affrontent pour des raisons politiques le plus souvent indépendantes des problèmes théologiques. (Les guerres de Religion entre catholiques et protestants prennent les problèmes théologiques comme un prétexte, jamais comme une fin, par exemple).
Tous les domaines où la nature humaine s'exprime sont sujets à la morale. Politique, économique, scientifique, médical, religieux......
Nous nous sommes mal compris ; je voulais dire qu'en considérant comme mal ce que fait ton prochain, tu refuses qu'il aliène sa liberté (ce n'est pas toi qui lui aliène sa liberté) en faisant le mal.
Je ne suis pas d'accord. Lorsque tu dis que ton prochain fait le mal, tu considères que sa morale ne peut être différente de la tienne. En clair, tu te définis comme étant une autorité morale. Si ton prochain se refuse à toi, soit tu le mérpises (ou l'ignore) parce qu'il s'obstine à mal agir soit tu le soumets à admettre ta morale pour unique morale.
Tu crois vraiment que quand tu fais le mal, tu as besoin d'un long travail de définition pour le savoir?
Non.Je crois que nous devenons de grands moralistes à l'adolescence, période pendant laquelle nombreux sont ceux qui se torturent l'esprit en prise avec leur morale. Les complexes ne sont rien d'autre.

En fait, à moins de problèmes d'ordre éducatif, tu sais toujours que ce que tu as fait est mal. Le problème est justement (cf. St Paul) que "je fais le mal que je ne voudrais pas faire et je ne fais pas le bien que je voudrais faire".
Rôter à table est-ce bien ou mal ? Manger avec ses doigts ?
Ta morale est culturelle et tu peux tout autant t'en extraire que l'adopter.
mais à revaloriser les points positifs de la colonisation que beaucoup de professeurs (marqués idéologiquement...) ont tendance à négliger (et construire des hôpitaux, c'est un fait, mais c'est aussi un bien...). Cette loi n'est donc pas inutile, le débat actuel à son sujet me paraît ridicule.
Il s'agit d'un point de vue moral, répondant à un autre point de vue moral. L'histoire n'a rien de moral. Il est anormal de considérer qu'il soit nécessaire de valoriser tel ou tel point, il s'agit bien de les mettre en avant vis à vis des points négatifs. Parler de la colonisation tout court sans considérer qu'il y ait des points négatifs et des points positifs est à mon sens plus judicieux. Or définir un coté positif et négatif est bien un jugement moral. On ne moralise pas l'histoire. Comment peux-tu accepter que l'on prive le peuple de sa propre histoire et ce pour des raisons morales ?

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