Zouzouspetals a écrit :Vous confondez donner son avis personnel, et prouver ses dires.
Vous m'aviez suggéré de superposer la croyance des TJ à la Bible et d'en tirer ma conclusion. C'est bien ce que j'ai fait, et je suis parvenue à la conclusion que bien des enseignements tj (sur "l'esclave fidèle et avisé", le code vestimentaire, les transfusions de sang, l'interprétation des Ecritures, les deux espérances, la célébration de la Cène, les fêtes et anniversaires, la prédication de porte en porte, la volonté manifeste d'uniformiser les vies et les consciences...), tout cela ne coïncidait pas avec la Bible.
Certes, je vous ai suggéré de donner votre avis, néanmoins, je vous ai précisé :
shimshon a écrit :Toutefois, permettez-vous une conclusion affirmative qu'après avoir avancé des éléments sérieux et convaincants parce que dire "le témoignage des TJ est faux parce que rien ne vient le confirmer", c'est aussi gratuit que dire "le témoignage des TJ est vrai parce que rien ne vient l'infirmer", vous conviendrez que le raisonnement manque un peu de rigueur.
Zouzouspetals a écrit :Dans ce passage, Ignace d'Antioche reprend une métaphore du Christ, qu'il applique de façon générale à l'évêque d'une communauté. Notez que, à cette époque, il n'existait pas qu'un seul évêque, et qu'Ignace n'applique pas spécifiquement cette comparaison au seul évêque de Rome (dont la primauté n'était pas encore acquise).
Je ne parle pas d'organisation mais d'autorité. Jesus met en scène dans l'Evangile de Luc "
l’intendant fidèle, l’avisé, que son maître établi[t] sur l’ensemble de ses serviteurs pour continuer à leur donner leur mesure de vivres en temps voulu" (Luc 12:42). Pour Ignace, cet "intendant fidèle, l'avisé" figure la tête de la communauté, l'évêque. Bien sûr, à l'époque, il y a autant d'évêques que de communautés. Il n'en reste pas moins que ces évêques incarnent le sommet de leur communauté respective. A part le Christ, ils n'ont personne au-dessus d'eux. En bref, ce qui est notable, c'est que selon Ignace cette parabole de "l'intendant fidèle" est une référence à la tête de la communauté, voire une annonce de celle-ci, tout comme l'interprêtent les Témoins de Jéhovah. Ces derniers voient dans "l'intendant fidèle, l'avisé" une annonce de leur classe dirigeante que "le maitre", Jésus, prépose.
Rien de commun avec l'enseignement des Témoins de Jéhovah, qui voient dans leur groupe dirigeant l'accomplissement de ce qu'ils prennent pour une annonce prophétique du Christ, là où Ignace d'Antioche n'y voyait qu'une comparaison.
Vous faites erreur. Je vois deux points communs contrairement à vous qui n'en voyez aucun. Ignace comme les TJ voient :
1. dans "l'intendant fidèle" une annonce de l'autorité ecclésiale.
2. dans cette préposition la volonté du Christ.
Quant à savoir si Ignace n'y voit qu'une comparaison, je ne serais pas aussi catégorique que vous. Pour Ignace, c'est Jésus [le maitre] qui envoie l'évêque [l'intendant fidèle] pour administrer l'Eglise [sa maison]. Il est improbable que Ignace n'est pas vu dans cette parabole une annonce de l'autorité ecclesiale, d'autant que celle-ci n'a pas encore vu le jour lorsque Jésus formule cette parabole.
L'interdit du pantalon féminin dans le culte tj n'a que peu à voir avec la culture.
Visiblement, vous comprenez les raisons culturelles du choix vestimentaire des hommes, dans le cadre cultuel. C'est raisonnable. En fait, ce qui vous pose surtout problème, c'est l'uniformisation du port de la jupe chez les Témoins de Jéhovah qui exclut le port du pantalon (vêtement unisexe et relativement récent dans la culture vestimentaire féminine comparé à la jupe). Eh bien, dites-vous que l'inertie de nos considérations culturelles relatives à la jupe influence encore notre société, en particulier les Témoins de Jéhovah, puisque la jupe distingue la femme de l'homme et évoque selon sa facture la solennelité d'une circonstance, d'un événement.
Pour preuve, les femmes occidentales qui assistent à une cérémonie solennelle ne revêtent pas automatiquement une jupe, de nos jours ; bien souvent, elles sont en tailleur pantalon du plus joli effet.
Bien que leur tenue soit motivée par un profond respect religieux, c'est bien la culture locale qui determine ce code vestimentaire, notamment pour les femmes. Pour preuve, dans leurs illustrations, selon les pays, les femmes assistent aux réunions en tenue typiquement locale.
Je ne généralise pas, je prends "un exemple parmi d'autres affirmations sans preuve qui jalonnent les publications watchtowériennes." Et, pour votre gouverne, la Watchtower enseigne, depuis lors, que, dans la Transfiguration, Moïse et Elie représentent les cohéritiers oints du Christ, sans fournir le moindre argument, alors que, dans le passé, elle dissertait à loisir sur le fait que ces deux personnages symbolisaient la Loi et les Prophètes. Vérifiez donc dans votre livre "Etude perspicace des Ecritures", vous serez surpris.
On ne conclut rien d'un exemple, vous êtes dans l'anectdotisme. De plus, lorsque vous affirmez "la Watchtower enseigne, depuis lors, que, dans la Transfiguration, Moïse et Elie représentent les cohéritiers oints du Christ, sans fournir le moindre argument", vous faites erreur, dans l'ouvrage,
La Révélation : le grand dénouement est proche !, édité par les Témoins de Jéhovah, un chapitre entier explique arguments à l'appui en quoi l'on peut confondre Moïse et Elie aux cohéritiers du Christ. On est bien loin des affirmations dépourvues d'arguments dont vous parliez.
En outre, je serais curieux de connaitre l'interprétation que vous avez de la Transfiguration, puis celle des deux témoins de l'Apocalypse. J'attends.
Vous ne croyez pas qu'il y aurait urgence, en ce "temps de la fin", à ce que la "vérité" jéhoviste cesse d'être "floue", comme vous dîtes ? Personnellement, je n'emploierais pas ce terme de "flou" pour qualifier ce qui était blanc hier, qui est noir aujourd'hui, et sera peut-être gris ou bleu demain. Je parlerais plutôt de "vérité" changeante ou boîteuse.
Facile de critiquer les efforts d'un groupe pour dévoiler la vérité !
Entre figer définitivement ses interprétations et remettre ses croyances en cause pour modifier son credo en conséquence lorsqu'un point manque de pertinence biblique ou se révèle eronné, je choisis cette dernière proposition au risque de me voir critiquer d'avoir 'une vérité changeante ou boîteuse', comme vous dites.
Néanmoins, je vous ferai remarquer tout de même qu'à moins d'être irréprochable, vous reproduisez ce schéma. D'ailleurs, ne dites-vous pas "je continuerais par m'interroger, pour vérifier si ce que je crois et que je pratique ne va pas "au-delà de ce qui est écrit", si je ne suis pas en train d'annuler le pouvoir de l'esprit saint par des commandements d'hommes et des traditions obsolètes" ? Or, si vous relevez un point défaillant dans vos croyances, dans votre vérité, ne le reviserez-vous pas ? Ne le modifierez-vous pas ? Pour autant, taxerez-vous après coup votre vérité de "changeante ou boiteuse" ? Je serais curieux de savoir...
Je commencerais par ne pas mettre dans le même sac le pécheur impénitent et celui qui exprime seulement, oralement ou par écrit, sa volonté ferme de ne plus appartenir au mouvement des Témoins de Jéhovah.
Et pourtant, cette mesure est biblique, Jean exhorte les chrétiens à ne pas recevoir, ni saluer ceux qui 'ne sont pas restés dans l'enseignement du Christ', à l'instar de Paul qui enjoint les chrétiens à 'ôter le méchant du milieu d'eux'. Cela dit, je comprends qu'une telle mesure contrarie la mentalité libérale daujourd'hui.
Sauf que, si vous relisez mes paroles, vous constaterez que je n'ai pas mentionné la WT. Car je considère que toute dénomination qui exclut ses membres pour des broutilles et encourage leurs familles à leur tourner implacablement le dos, ne témoigne pas de Dieu.
Vous avez besoin que l'on vous raffraichisse la mémoire. C'est bien vous qui avez opposé la WT à "toutes les religions" sans restriction.
Zouzouspetals a écrit :Vous avez employé le bon mot : "relatif". Or, la WT ne se considère pas "dans la vérité" d'une "façon relative". Elle se proclame comme la seule interprète de la pensée divine aujourd'hui, le seul canal de communication entre Dieu et les hommes.
Partant de là, elle enseigne que tout ce qu'elle dit doit être suivi, sous peine d'excommunication pour apostasie, y compris sur des sujets qui ne sont que des interprétations du moment.
De plus, tout est mis sur le même plan : une personne qui émettrait des doutes sur le refus de célébrer une fête familiale (Noël, fête des Mères, des Pères, des Grands-Mères, anniversaires de naissance...) risque d'être traitée comme un adultère qui abandonne sa famille ; une autre qui accepte que son enfant leucémique reçoive une transfusion peut se retrouver ravalée au rang d'un pédophile ; une troisième, qui décide simplement de quitter les TJ pour divergence d'opinion verra sa famille jéhoviste la traiter comme une pestiférée...
Toutes les religions se croient peut-être les seules détentrices de la vérité, mais elles n'excluent pas leurs membres pour des broutilles et n'encouragent pas leurs familles à leur tourner implacablement le dos.