Les caractères phénotypiques ne sont qu'une expression indirecte (à part quelques exceptions) du génome. Pour rester rigoureux, le génome contient le manuel de fabrication de protéines (et rien de plus). Les caractères phénotypiques sont le plus souvent le résultat de complexes génomiques. Mais bon, ça ne change pas grand' chose au débat...pauline.px a écrit : D'accord.
Entre autres choses, sans doute. Celles-là sont au moins correctes.pauline.px a écrit : Sans doute, entre autres choses... C'est tellement vague.
Ce n'est pas un raisonnement circulaire, c'est un raisonnement a posteriori. Le premier est forcément fallacieux, pas le second.pauline.px a écrit : C'est très vague, en fait je n'en sais rien.
Indépendamment de son aspect anthropomorphique, le mot "performance" suggère un raisonnement circulaire : est performant celui qui réussit à survivre…
Peut-on définir le mot performance indépendamment de ses « grands effets pouvant aboutir à l'extinction d'une espèce » ?
Donc pour l’instant je ne suis pas d’accord avec le point 4.
Où se situe exactement le problème de la définition de performance comme capacité à s'adapter?
pourquoi? je cite: "pour produire des espèces entièrement nouvelles"pauline.px a écrit : D'accord.
Mais ici doivent être soulevées les questions de l’ampleur de cette modification (peut-on voir surgir une quatrième cavité cardiaque ? ou seulement 1 cm de taille au garrot ?) et de l’orthogénèse.
Que ces mutations génétiques puissent assurer de légères améliorations, je suis d’accord.
Qu’elle puissent s’auto-organiser avec patience et détermination pour produire des espèces entièrement nouvelles, je ne vois vraiment pas ni pourquoi ni comment.
comment? je cite: "avec patience et détermination"
Plus sérieusement, il n'y a aucune finalité a priori dans l'évolution des espèces.
Et si tu soulèves effectivement des points peut-être sensibles, crois-tu que c'est sur un forum comme ici que tu trouveras des réponses? je te propose de te plonger dans les ouvrages sur l'évolution, ou bien de questionner les spécialistes. Je n'en suis pas un personnellement, mais j'ai le sentiment d'une compréhension tout autre que la tienne.
Je crois que les bouleversements sont inexistants, ou en tout cas très rare, d'après le néodarwinisme. C'est la somme d'avantages légers qui procure, sur le long terme (et je parle ici en milliers de générations), un "bouleversement", par exemple une spéciation.pauline.px a écrit : D'accord.
Mais c’est à considérer à la mesure de vos « légers écarts de performance ».
Pour l’instant, je n’admets pour un individu mutant donné qu’un léger avantage adaptatif au sein d’une même espèce sans bouleversement du phénotype.
Un guépard courant plus vite qu'un autre guépard aura toujours l'avantage. Il se nourrira plus, sera en meilleure santé, et aura plus de chances d'avoir une progéniture. Qu'un tel cas se présente, et les guépards sont de plus en plus rapides (avec une limite physique bien sûr).pauline.px a écrit : Les mutations carrément délétères ne nous intéressent guère.
Encore que les gènes récessifs assurent l’archivage de ces mutations délétères.
Encore qu’il faille remarquer que « comme par hasard » les mutations délétères ne sont pas trop nombreuses.
Il faut plutôt s’interroger sur le rôle et la place des mutations neutres et des mutations légèrement désavantageuses.
Je crois beaucoup plus au rôle constructif des mutations légèrement désavantageuses car les mutations légèrement avantageuses ont une limite : cela ne procure aucun avantage d’être encore meilleur quand on est déjà le meilleur. Un super prédateur ne pourra pas dévorer plus que ce que son biotope lui fournit.
Mais sinon, cela ne m'étonnerait pas que les super prédateurs (qui sont, somme toute, des cas relativement rares dans l'ensemble du règne animal) perdurent de manière relativement constante, à moins d'un changement brutal d'environnement (comme ce qui a été sans doute le cas avec les dinosaures).
L'exemple de l'oeil est mal choisi puisque, étant un des classiques de la part des créationnistes, il a été expliqué maintes fois.pauline.px a écrit :Avant d’avoir un cristallin et un iris parfaitement transparents, il a fallu accepter que les photorécepteurs quittent leur position en surface pour s’enfoncer dans des cavités, le champ de vision s’est réduit, l’image s’est retournée, une membrane est venu fermer la cavité, elle était peut-être translucide… on voit mal que chaque étape ait pu être associée à un avantage.
Le plus simple est que la lignée ait réussi à survivre en dépit d’une légère perte de vision.
Et chaque étape est précisément un avantage. On retrouve aujourd'hui de nombreuses espèces qui disposent d'un "oeil" à différentes étapes entre les premières cellules photoréceptrices jusqu'à notre oeil.
Par ailleurs, il n'est pas interdit de survivre malgré certaines imperfections. L'évolution ne postule jamais la survivance des meilleurs, des plus beaux, des plus parfaits, mais juste des suffisamment adaptés. Or, tu as une vision réductrice: soit on est le meilleur, soit on est le pire. La réalité est tout autre.
La seule chose qu'on peut vraiment reconnaître ici, c'est que toi, tu vois mal comment un tel "programme" a pu être réalisé à l'aveugle. Ton incompréhension n'a rien d'une preuve de la faiblesse de la théorie de l'évolution. C'est comme si je disais que la physique quantique était incorrecte, faute de pouvoir la comprendre.pauline.px a écrit :Mais il faut reconnaître que l’on voit mal comment un tel programme a pu être réalisé à l’aveugle…