Omerta sur un massacre
Le trafic d’organes humains a pris une ampleur considérable ces dernières années. Le nombre de ventes
d’organes fait apparaître la Chine comme le pays le plus producteur. Cette commercialisation illégale et cruelle
est dénoncée par plusieurs enquêtes prouvant que les pratiquants du mouvement spirituel Falun Gong sont
tués dans le seul but de prélever leurs organes.
Une stratégie pour éradiquer le Falun Gong.
C’est en 2006, grâce aux témoignages d’un chirurgien qui déclare avoir effectué de nombreuses transplantations à partir d’organes prélevés de force sur
des prisonniers du Falun Gong, que deux Canadiens – David Kilgour, ancien secrétaire d’État et David Matas, avocat international
des droits de l’homme –, mènent une enquête indépendante afin de rassembler les preuves de ces pratiques macabres.
De son côté, le vice-président du Parlement européen, Edward McMillan-Scott, se rend, en 2006, en Chine et recueille des témoignages
attestant l’existence de ces pratiques.
On estime aujourd’hui à 1,5 million le nombre de pratiquants de Falun Gong tués dans le seul but de prélever leurs organes pour les
vendre.
Pour réaliser ce plan funeste
Jiang Zemin, numéro un du Parti communiste chinois entre 1993 et 2003, met en place une stratégie exterminatrice.
Il s’agit, pour éliminer les pratiquants du Falun Gong, dont le nombre s’élève alors environ à 80 millions, de répandre dans le
tissu social chinois via les médias, les responsables politiques nationaux et locaux, les accusations les plus viles, les diffamations les plus
basses et d’activer les craintes les plus terrorisantes concernant la pratique du Falun Gong. En réalité, cette première étape
sert de motif aux emprisonnements des pratiquants, la seconde étape conduisant à la torture des prisonniers pour les forcer à renier
leur foi. La troisième, elle, aboutit au meurtre par prélèvements d’organes, à vif.
Après une période durant laquelle les méthodes préconisées par le Falun Gong avaient été présentées par les autorités chinoises
comme un bien-être pour la santé du corps, une harmonisation entre le corps et l’esprit favorisant équilibre et épanouissement des êtres,
une campagne de dénigrement s'est abattue sur eux.
Une exploitation illégale et cruelle
En premier lieu, le trafic a visé particulièrement les populations pauvres pour le compte de receveurs issus des pays riches.
On compte chaque année 10 000 opérations clandestines réalisées dans le monde, soit une toutes les heures. Le trafic le plus
important se situe en
Chine, en Inde, au Pakistan, en Égypte, au Brésil aux Philippines en Moldavie et en Roumanie, suivis d’autres pays tels que la Turquie,
le Mexique, la Syrie, le Kossovo où les réseaux mafieux prolifèrent. Mais c’est la Chine qui enregistre le chiffre de croissance le
plus impressionnant concernant les transplantations.
Longtemps controversées, un grand nombre d’enquêtes et de rapports attestent de l’existence de prélèvements forcés d’organes en Chine.
Cette pratique encouragée par les autorités chinoises concerne
les prisonniers de conscience chinois, les Ouïgours, les Tibétains, les Chrétiens et les pratiquants de Falun Gong.
Les prisonniers pratiquants de Falun Gong comptent le plus grand nombre de victimes des prélèvements d’organes prélevés de force.