samuell a écrit :le commandant d'Auschwitz Rudolf höss déclarait :
et voici les instructions pour la fin du monde par les dirigeants wt dans leur revue tg de novembre 2013 :
EFFRAYANT !
tu devrais lire ce livre.
Les thèses d'Hannah Arendt sur la banalité du mal sont connues ; ce livre les illustre de façon inoubliable. Robert Merle retrace la vie de Rudolph Hoess, commandant du camp d'Auschwitz, de son enfance jusqu'à sa condamnation. On y comprend, dans l'horreur, comment le nazisme avait organisé de véritables carrières de criminels, au cours desquelles la conscience professionnelle, l'efficacité, le sens de la responsabilité étaient récompensées par des promotions rapides.
On aperçoit aussi, sans que ce soit de façon explicite, les thèses de Willelm Reich sur l'origine du nazisme. L'enfance de Hoess est glaçante, réglée tout entière par un père maniaque et bigot. Pour Hoess, l'engagement d'abord dans l'armée allemande, en 1914, puis, dans le parti nazi, est aussi le moyen d'échapper à sa famille tout en retrouvant un cadre autoritaire sans lequel il est perdu. Ce bon père de famille banal devient ainsi le responsable direct de la mort de plusieurs milliers d'hommes femmes et enfants, principalement juifs.
Le livre doit être lu, avec précaution : la partie qui raconte les camps est atroce, et la description des différentes expériences menant à la création des chambres à gaz, puis des fours crématoires, presque insoutenable par moments.
L'éducation autoritaire subie par Hoess (que l'on retrouve dans le cas de Franz Stangl, autre commandant de camp décrit dans ce livre) n'est certainement pas la seule cause du nazisme. Il a fallu, ce que le livre rappelle aussi, un traité de Versailles trop dur pour l'Allemagne, et une crise économique, avec la folie de Hitler, une tradition antisémite déjà ancrée avant 1914, la liste des causes est innombrable.
Il n'empêche que lorsqu'on veut balayer mai 1968 comme si la contestation de l'autorité était partout et toujours inutile, il faut se rappeler que l'amour absolu de l'autorité - qui ôte à l'individu le souci de penser par lui même - peut mener à la catastrophe.
Addendum novembre 2005 : cette chronique est pas mal lue. Je me dis que peut-être c'est dû à la citation sur la banalité du mal, ou à l'anniversaire de la libération des camps. En tout cas, ce que ce livre permet bien de comprendre, ou de préciser, c'est que le mal, s'il peut atteindre n'importe qui, s'épanouit dans les temps difficiles.
ceci dit que pense tu de Jésus qui a été obéissant Jusqu'a la mort , le compare tu a un ss?
(Hébreux 5:8) 8 Bien qu’il fût Fils, il a appris l’obéissance de par les choses qu’il a subies [...]