Boemboy a écrit :Tu parles bien de l'homme qui "a continué à mener sa vie sans intervenir" et de la femme qui "s'est tapé tout le boulot et l'entière responsabilité de la réalisation".
Quand tu soutenais ta femme enceinte avais-tu quitté ton boulot ou as-tu continué à vivre ta vie professionnelle ?
La nature n'empêche pas l'homme de travailler quand sa femme est enceinte. En revanche, elle peut parfois imposer à la femme de se reposer si sa santé et/ou celle de l'embryon sont en danger.
J'ai parlé de l'homme dans tous les cas de figure qui ne peut porter la moitié de l'embryon! Qu'il s'en désintéresse ou non, il ne peut que rester extérieur à la grossesse.
C'est la nature qui a voulu cela. C'est comme si tu disais que l'homme doit dominer la femme puisque la nature l'a doté d'une plus grande force physique...
La composante psychologique c'est comme le thym dans la sauce du lapin de "regain": ça n'apporte pas grand chose, mais si n'y est pas ça manque...
Voilà, tu as tout compris. Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis, finalement ?
Non ! Ce n'est pas LEUR problème car il y a un tiers dans cette histoire : l'embryon. Il est vivant et c'est un être humain. Si tu as le droit à la vie, il a le droit à la vie. Et évite-toi de ramener sur le tapis tes histoires de citoyenneté et autres pseudo arguments fallacieux sinon mensongers/erronés.
Tu ne te lasses pas de répéter tes convictions. Tu es constant dans tes choix !
je le suis aussi de mon côté: avant la naissance la société ne prend pas un embryon pour une personne humaine.
La société ne se prononce pas sur le sujet, car c'est du ressort de la science. Connais-tu un texte de loi qui dénie à l'embryon d'appartenir à l'espèce humaine ? Non. Il y a simplement que tu prends tes désirs pour des réalités.
La science parle du développement d'un être humain en plusieurs phases. Mais pour la société française l'embryon reste une promesse, pas une personne.
Oh la la... Tu mélanges deux notions qui n'ont rien à voir : la personnalité au sens juridique et celle au sens scientifique. L'embryon est une personne au sens scientifique. Dire que l'embryon est une promesse, c'est faire de la poésie de bac à sable. Le nouveau-né est aussi une promesse : la promesse de l'enfant qu'on attend qu'il devienne, et l'enfant est la promesse de l'adolescent qu'on espère, et l'adolescent est la promesse de l'adulte qu'on souhaite... Se baser sur l'aspect inaccompli de l'embryon pour déterminer qu'il n'a pas le droit de vivre est inacceptable car aucun être humain n'est accompli : nous sommes tous "quelqu'un" en devenir : celui que nous serons plus tard si on nous laisse vivre. Et ce "plus tard" existe toujours, même quand on a 65 ans.
La société se manifeste par la culture et les moeurs de la population.
La religion catholique n'accueille l'être humain qu'à sa naissance. On ne baptise pas l'embryon.
On ne baptise pas l'embryon au motif qu'il n'est pas prêt, on ne le baptise pas tout simplement parce que physiquement il est impossible de l'immerger dans l'eau bénite ou de l'en asperger.
La République n'inscrit l'être humain sur son Etat Civil qu'à la naissance.
Quel est le rapport ? Il est un être humain avant sa naissance. De ton point de vue, un individu n'a le droit objectif de vivre qu'au moment où il naît, ce qui signifie que tu signerais pour un avortement à naissance-1 minute.
L'entourage intime de la femme n'accueille l'être humain qu'à la naissance.
Non, la preuve avec la constitution du trousseau avant que l'enfant ne soit né. C'est bien la preuve qu'on le considère comme déjà là.
C'est là qu'on voit s'il ressemble au grand-père ou la tante de Béthune.
Un nouveau-né ne ressemble à personne, sinon à lui-même. Déclarer autre chose, c'est être de mauvaise foi ou n'avoir jamais vu un nouveau-né.
C'est là qu'on rend la première visite au nouveau-né.
Rendre visite à une femme parce qu'elle est enceinte, c'est rendre visite à la femme et à son embryon.
Tu argues du droit de vivre et pour dramatiser le débat du droit de tuer. Mais d'où sors-tu ce droit ? Qui a énoncé que tout embryon a le droit à la vie dès sa conception et, par conséquent, qu'il est interdit de le tuer ?
La morale. Maintenant, chacun a le droit de se départir de la morale minimale, c'est-à-dire celle qui interdit de stopper la vie de quiconque.
Et voilà, tu ramènes sur le tapis l'argument légaliste ! Et si la Loi attribue des droits (dont celui de vivre) à la morula, tu deviendras donc le plus farouche opposant à l'avortement ?
Dans certains pays, certaines catégories de personnes bien nées n'ont pas le droit de vivre ou procurent aux membres d'autres communautés de les liquider. En grand relativiste, tu trouves cela hautement justifié par les dispositions légales. Bref, toi, la désobéissance civile ou le désaccord d'opinion, tu ne connais - par principe - pas. Si c'est dans la Loi, c'est que c'est bien !
Tu réduis ma position à la loi. Je parle de la présence dans la société. Si la société à une attitude à propos d'une autre situation, on pourra en discuter. Ici il n'est question que d'IVG.
On en revient au SDF, le MARGINAL, voire le sauvage du style de Victor de l'Aveyron. Ils ne font pas partie de la société, donc on a le droit de les tuer. Tu te souviens le ridicule de ton propos ? "Tant qu'on ne l'a pas rencontré, il est étranger à la société et peut donc être tué ; mais dès qu'on l'a rencontré, il devient membre de cette société (il suffit de demander aux immigrés clandestins ce qu'ils en pensent, tiens) et ne peut plus être tué. DONC, on peut tuer un sauvage tant que ce n'est physiquement pas possible, mais on ne peut plus le tuer dès que cela devient possible. Quel raisonnement tu tiens-là !
Tu es malade. Je te le dis en tant que personne ayant perdu un enfant par fausse couche. Tu es un malade incapable de comprendre que cet embryon-LÀ est un individu et qu'il est l'enfant de celui/celle qui veut le garder. Il n'est pas remplaçable. C'est comme si tu disais à un couple qui vient de perdre un enfant enregistré sur les tablettes de l'État-civil : "Faites-en un autre, hein !" C'est tellement stupide, ce que tu es capable de pondre... Et je ne doute pas un seul instant que tu te trouves pourtant brillant !
Toujours ta dérive hors de l'IVG !
Le coeur du débat sur l'IVG, c'est le droit à la vie et la conception même de la vie.
L'embryon irremplaçable ? Tu as assisté à une fausse couche: étais-tu capable de reconnaître ton embryon parmi d'autres du même âge ? Il était remplaçable par n'importe quel autre, pourvu qu'on te dise c'est celui-là !
Mais qu'est-ce que tu racontes ? Il est possible de confondre son propre bébé né depuis quelques jours avec un autre : as-tu déjà entendu parler du problème d'échanges de bébés à la maternité ? Et alors ? À partir de combien de jours après la naissance détermines-tu que l'on DOIT laisser l'individu en vie ? On tombe de plus en plus bas, là...
La fausse couche est dure pour la femme...mais pas insurmontable. Si elle reste capable de recommencer elle en fait son deuil.
Pour l'homme, pour la plupart des hommes, c'est dur de savoir sa femme malheureuse. Mais les pères tristes comme s'ils avaient perdu un bébé de 6 mois sont rares.
Tu en as peut-être fait partie...bien que je n'en sois pas intimément persuadé...Dans une fausse-couche, l'homme pense plus à la femme qu'à l'embryon.
Ah, elle en fait son deuil. Donc, quelqu'un est mort. Donc, quelqu'un vivait. Perdre un enfant de 4 ans n'est pas insurmontable. Et alors ? Est-ce pour autant anodin ? Banal ?
Perdre un embryon, c'est moins grave que perdre un enfant de 6 mois. C'est évident. Et perdre un enfant de 6 mois, c'est plus dur ou moins dur que perdre un enfant de 4 ans ? Et perdre un enfant de 4 ans, c'est plus dur ou moins dur que perdre un enfant de 25 ans ? Et perdre un enfant de 25 ans, c'est plus dur ou moins dur que perdre un enfant de 55 ans ? Tu parviens à faire de tels classements, toi ?
Enfin quand une femme a décidé d'avorter, pourquoi le géniteur souhaiterait garder l'enfant ? Que peut-il en faire qu'il ne ferait pas avec un autre ?
Oui, je sais, je suis malade...comme ces gens qui ne partagent pas tes convictions...
Non, tu n'es pas malade parce que tu as des idées différentes des miennes, mais par les justifications que tu donnes. Tu schématises à l'extrême, comme tu aimes faire.
Le géniteur souhaiterait garder l'enfant parce que c'est le sien, qu'il le considère comme tel. Là, tu es en train de délirer, et bientôt tu militeras pour qu'on interdise toute procréation tant qu'il existera des enfants adoptables. C'est vrai, quoi : que peut bien faire un individu avec un enfant qui est le sien qu'il ne pourrait pas faire avec un enfant qui n'est pas le sien ? Avec des raisonnements pareils, on assimilera les enfants à des animaux de compagnie : "que peut bien faire un individu avec un nouveau-né qu'il ne pourrait faire avec un chien ?"
Tu n'as toujours pas trouvé les mots pour répondre à mes questions, ou tu espères que je les oublie ?