thewild en réponse à Inti a écrit :Oui l'univers semble indéterminé, c'est à dire que connaitre son état n'est pas suffisant pour en déduire son état dans le futur. Ca ne veut pas dire que le présent n'est pas totalement déterminé.
Ce pourrait-il qu'il en soit un peu comme comme dans le "Jeu de la vie" de John Conway?
Dans ce jeu, si l'on veut prédire la suite des évènements, autrement dit : déterminer l'évolution du jeu, cela nécessite deux choses : 1) connaître la situation présente dans son
entièreté et
exactitude - et 2) calculer
chaque étape. ---------> On y trouve un temps discret comme dans la Physique et un espace pixelisé comme en vrai (je fais ici allusion au temps et à la longueur de Planck) ... - Et chaque étape est y complètement déterminée...
Voir le lien:
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a ... -20905.php
Et pour ceux que cela intéresse vraiment:
http://www.lifl.fr/~jdelahay/dnalor/Jeudelavie.pdf
thewild a écrit :Donc non, dire que le cosmos est non déterministe ne veut pas dire que rien ne le compose, je pense que tu fais à nouveau une confusion entre déterminisme et réalisme. Dire que le cosmos est non déterministe veut simplement dire que les effets des causes ne sont pas toujours prévisibles, c'est tout.
En effet, DANS TOUS LES CAS: l'indéterminisme est dans la connaissance objective, soit au niveau du monde observé, connu, physique.
Inti a écrit :Une réduction du paquet d'onde ( l'option a ou b) est indéterminé pour qui'. Pour l'etat superposé ou l'observateur? Il y a beaucoup plus de psychisme implique dans la théorie quantique qu'il n'y parait. On entremêle deux questionnement: l'univers est-il déterministe et est-il nécessairement anthropique?
thewild a écrit :C'est le terme d'observateur qui n'est pas approprié, et c'est pour ça que je te renvoie systématiquement à la théorie de la décohérence quantique qui a, me semble-t-il, réglé ce problème. Il ne s'agit pas pour l'état d'être observé, mais d'interagir avec son milieu. C'est l'interaction, qui fait se réduire le paquet d'onde, pas un observateur doté de conscience, car là effectivement ce n'est même plus métaphysique mais carrément mystique.
Je suis également d'avis que la notion d'observateur n'est pas adéquate pour des raisons d'imprécision. On ne sait pas très bien ce qu'est un observateur en effet... Il est plus approprié de parler d'observations, voire de l'observation, de mesures instrumentales, de constats... Ce qui est objectif en Physique étant des propositions langagières (verbales, mathématiques, formelles) validées dans le cadre défini proposé, tandis que sera considéré comme subjectif dans ce cadre, ce qui n'est encore qu'hypothèse ou qui n'appartient pas au champ expérimental de cette science (autrement dit ce qui n'est que thèses métaphysiques), lieu commun garanti par le langage (verbal, mathématique, formel), les relevés, les enregistrements, les notes écrites, les publications, les diplômes aussi, les cursus, le consensus etc..
J'm'interroge a écrit :Eh bien moi c'est l'inverse c'est le mot "réalité" qui sonne mal à mes oreilles, alors que l'objectivité d'une proposition se définit très clairement au contraire, c'est simplement lorsqu'elle est vraie dans son cadre de validité, un cadre (ou domaine de valdité ou de vérité) défini au préalable. Dans ce sens, le théorème de Pythagore (pour tout espace euclidien), ou le pouvoir d'un Mythe sur l'anima junguienne dans le cadre qu'il a lui-même défini et dans lequel chacun peut à son gré reconnaître la validité de ce propos, sont tout aussi objectifs.. , le domaine de validité de la Physique étant celui de la science du même nom, l'objectivité de l'objet de la Physique, soit le monde des phénomènes matériels comme modélisé, répondant aux critères que cette science s'est fixée et qui sont ceux d'une science: la méthode hypothético-abducto-déductive, l'expérience, la reproductibilité, la mesure instrumentale, etc..
thewild a écrit :Oui OK, mais alors je comprends que cette façon de voir les choses pose problème à certains.
Pourquoi cela poserait-il problème? Voudrais-tu développer s'il te plait?
Je m'attache justement à ne formuler que ce qui est factuel en laissant de coté toutes notions suspectes.
thewild a écrit :En MQ, l'objectivité fait intervenir un sujet d'après l'interprétation de Copenhague, donc objectivité implique subjectivité. Mais comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, il me semble que la théorie de la décohérence quantique permet de s'affranchir des termes de "sujet", "observateur", "mesure", etc. pour ne conserver qu'un objet et ses interactions avec le milieu.
On parle aussi de "participant".. Cette notion est à mon sens bien meilleure car elle ne sous-entend rien d'invérifiable.
Mais définir l'objectivité comme je le fais, amène à reconnaître la valeur non pas d'un 'être subjectif' (auquel je ne CROIS pas), mais l'importance des définitions omniprésentes dans la formulation des énoncés.
De mon point de vue l'objet ne fait pas tant intervenir un sujet, qu'une
définition.
Et je le répète : la connaissance n'est pas subjective... ------ et ------ Le sujet ce n'est que le champ d'expérience individuel.