BenFis a écrit :Les singes n’échappent pas à la règle car par ex. dans l’espèce Gorille (Gorilla) nous connaissons au moins 6 races distinctes, chacune étant naturellement adaptée à son environnement :
le Gorille de l'Ouest africain
le Gorille de l'Est africain
le Gorille des plaines de l'ouest
le Gorille des plaines de l'est
le Gorille de la rivière Cross
le Gorille des montagnes…
Erdnaxel a écrit :Oui bon bref, ce n'est qu'une entourloupe rhétorique. Par exemple un racialiste peut s'amuser à dire qu'il y a plusieurs races de loups (loup gris, loup du Canada, loup arctique, loup de l'Est, loup de Sibérie)...
À la limite pourquoi pas ? C'est une question de taxonomie.
Or comme je l'évoquais : taxonomie = classification = regroupements en ensembles définis selon des critères (ou considérations, je préfère de loin ce terme) choisis : arbitraires ou
objectifs.
J'y reviendrai certainement : on dit de plus que toutes classification est nécessairement arbitraire. C'est vrai mais dans le sens où une définition en comporte toujours une part. Cela dit, et c'est le point : elles peuvent se fonder sur des
considérations objectives.
>>>>>>>>>>>>>>>> C'est ce que les défenseurs de l'inexistence des races oublient volontairement.
Exemple : on dit "pairs" tout nombre pouvant être divisés par 2 sans reste. C'est arbitraire...
Le fait est qu'il y a des ressemblances et similitudes entre individus de groupes d'individus génétiquement apparentés (la réciproque n'est pas nécessairement vraie cela dit), montre qu'il y a une certaine homogénéité de groupe qui distingue un groupe d'autres groupes. C'est cela qui fait que l'on parle de races voire de sous-espèces.
Partant, de ce que je proposais pour l'homme :
Une analyse comparative des ADN et ou des phénotypes, permise par l'outil mathématique et la puissance de calcul de nos ordinateurs établira ou pas le fait que des recoupements pourront être faits entre populations d'individus présentant une certaine identité ou homogénéité en termes de ressemblances ou de similitudes (mathématiquement cela se traduirait par des cartes de complexités de Kolmogorov plus proches entre individus appartenant à un groupe éthnique qu'entre individus de groupes différents).
- (Je précise encore une fois, car je l'ai déjà expliqué : que comparer des complexités de Kolmogorov, permet de ne pas tenir compte de caractéristiques isolées une à une, mais de traiter une masse de données, comme par exemple les séquences de nucléotides d'un chromosome donné voire simplement d'une sélection de gènes et ou de caractéristiques phénotypiques choisies ou prises au hasard peu importe.
----------> L'expérience à été faite avec l'ensemble des traductions de la déclaration universelle des droits de l'homme, il en est sorti l'arbre "phylogénétique" des langues de la planète tel que reconstitué par les linguistes. Il semble même qu'il était plus détaillé que celui des linguistes...)
Il peut être fait la même chose au niveau des populations animales. Ce qui permettra d'établir ou pas la pertinence en termes d'objectivité des notions de sous-espèces et de races animales.
Pour ce cas des gorilles ou des loups, rien ne dit si ces distinctions sont pertinentes en mon sens. C'est d'ailleurs une prévision que je fais, je suppose que si mon hypothèse est vraie : elles ne le sont pas toutes, mais que d'autres insoupçonnées seront mises en évidence.
Erdnaxel a écrit :Ensuite au sein de cette sous-espèce apparaît plusieurs variétés, dont certaines ont des différences significatives entre-elles. On les appelle des races.
Maintenant quand on prend une race de chien, à savoir le berger allemand. On constate qu'il y a plusieurs variétés de bergers allemands.
Par une logique racialiste, on peut s'amuser à dire que tout ces différences forment des races différente.....
Bien, non. Moi par exemple je ne le dirais pas.
Erdnaxel a écrit :Mais le problème de cette logique racialiste, vient dès l'instant où on fait une comparaison avec une autre race de chien, à savoir le chihuahua.
Et là je pense que pour la population non-racialiste, elle sera un peu obligée d'admettre la différence significative
(la différence n'est pas du tout risible) qu'il y a entre un berger allemand et un chihuahua.
Quand on compare différentes variétés de bergers allemands la différence est un peu risible, mais il y en a quand même
(oui oui la police scientifique peut aussi se servir de la génétique, pour pouvoir identifier les différentes variétés de bergers allemands). On ne peut pas faire comme si ce phénomène de race n'existerait pas ou serait de même valeur que de comparer des races de chiens
(un chihuahua et un berger allemand) et de comparer des variétés de chiens issues de la même race.
Bien comme je l'indiquais, ces "distances" entre 2 bergers allemand , entre 2 chihuahua et entre 1 berger allemand et 1 chihuahua peuvent se mesurer précisément et permettre de définir des races objectivement, bien qu'arbitrairement.
Mais il ne faut pas croire : nous en sommes au même point avec la catégorie "espèces".
_______________
BenFis a écrit :Le problème est avant tout terminologique.
Oui mais pas que.
BenFis a écrit :On peut arbitrairement décréter que le mot race doit être réservé aux animaux d’élevage et refuser d’utiliser ce terme comme marqueur de groupes naturellement constitués.
Arbitrairement
et non sur des considérations objectives, oui.
(Il faut préciser, car on peut aussi décréter des choses arbitrairement et cela tout en se fondant sur des considérations objectives.)
Karlo a écrit :Les mots ont un sens en science, et on ne peut pas les utiliser n'importe comment ou en reformuler arbitrairement les définitions pour les employer comme on veut.
Bien ce n'est pas vrai.
On peut utiliser des concepts arbitraires en science, cela n'a rien de contradictoire du moment que l'on ne prend pas un choix pour une assertion scientifique, autrement dit : pour un énoncé scientifique (objectif).
Karlo a écrit :Par contre, on peut effectivement arbitrairement décider de reformuler ces définitions à sa propre sauce idéologique.
On peut, mais si c'est présenté comme un énoncé scientifique (objectif) c'est abusif.
Karlo a écrit :Et c'est ce qui se passe avec ceux qui tiennent tellement à réintroduire le terme de race, pourtant aussi inutile qu'inopérant chez les humains : les motifs sont uniquement idéologiques et sont dénués de fondements scientifiques.
Mal dit.
Un choix de définition est utilitaire toujours. Par exemple : si l'on cherche à établir un arbre des apparentements ethniques, le concept de race comme je le définis peut être très utile et
objectivement pertinent.
Karlo a écrit :Il s'agit simplement de faire des catégories arbitraires, et de vouloir absolument les appeler "races".
Je rappelle ce que j'avais déjà dit plus haut :
- "Toute catégorisation d'éléments du monde réel étant arbitraire, le fait que le concept de race soit effectivement taxonomique ne signifie pas a-priori qu'il n'est pas objectif, affirmer le contraire ne pouvant être que le fait d'un raisonnement logiquement faux."
BenFis a écrit :Changer de terminologie ne change rien aux faits, car il apparaît que des différences morphologiques et génétiques existent entre des groupes humains. Et par des mesures, on peut les identifier et les classer selon des critères arbitraires.
Voilà ! C'est exatement ça !
Karlo a écrit :Oui : et si on pousse cette logique, on se rend compte qu'il y a aussi des différences morphologiques et génétiques entre les individus, pas seulement les groupes.
Mais beaucoup d'entre elles sont de même types quelque soit les groupes, de ce fait elles s'annulent et maintiennent intacte la pertinence objective de distinctions de groupes.
Karlo a écrit :Et on aboutit donc à 1 "race" par individu, puisque nous sommes tous différents.
Bien non, tu ne peux objectivement pas l'affirmer si tu tiens compte de ma remarque.
Donc : les conclusions que tu en tires sont douteuses.
BenFis a écrit :Pour revenir à nos ex., si le gorille des montagnes est une sous-espèce ou variété ou race de gorille, alors l’aborigène australien est une sous-espèce ou variété ou race humaine. Il faut choisir le même mot pour désigner le même phénomène sinon on ne se comprend plus.
Karlo a écrit :Et non. Pas de chance.
Contrairement aux populations de gorilles qui ont été isolées les unes des autres pendants des milliers d'années, les humains n'ont pas assez de différences génétiques pour qu'on puisse parler de sous-espèces.
Ça tu n'en sais rien. Puisque l'analyse comparative dont j'ai parlé n'a pas était faite.
Le problème avec ton modèle théorique Karlo c'est qu'il ne tient pas compte de mes remarques. Tu en es resté à cette histoire de critères comparatifs isolés pris un un un et en voici la preuve : ce que tu réponds ensuite à BenFis :
Karlo répondant à BenFis a écrit :D'ailleurs tu n'arriveras pas à trouver le moindre marqueur génétique qui sera à la fois présent chez tous les aborigènes, et absent chez tous les autres humains.
Karlo a écrit :Des tas de gens ont essayé. Ils se sont lancés dans de grandes classifications raciale. Devant la difficulté de découvrir de véritable "races" humaines, certains sont allés jusqu'à établir plus de 400 critères génétiques pour essayer de séparer les populations.
Le probmème c'est qu'il ont tenté de le faire au pif. Or aujourd'hui l'on dispose d'outils mathématiques et la puissance des microprocesseurs (rien de subjectif là-dedans) qui permettraient comparer si on le décidait.
Karlo a écrit :Il faudrait d’ailleurs que les scientifiques eux-mêmes se mettent d’accord entre eux. Ce qui est loin d’être le cas.
Bien il y a un moyen objectif de trancher.
Karlo a écrit :Même la définition de la "race" est arbitraire.
Elle peut être objective cela dit.
Karlo a écrit :Tantôt c'est une ethnie, tantôt une sous-espèce... A chaque fois un synonyme de quelque chose de déjà existant.
Non, là c'est vraiment à l'expérience d'établir les liens qui existent s'il en existe. Pour l'instant l'on ne peut que formuler des hypothèses, mais certainement pas objectivement affirmer comme toi que la notion de race telle qu'elle existe pour l'homme est scientifiquement fausse.
Karlo a écrit :La seule raison qui pousse certains à vouloir réintroduire le terme est idéologique.
Et même si c'était le cas, cela ne signifie pas qu'elle ne pourrait pas être scientifiquement pertinente en terme de ce qu'elle pourrait nous apprendre.
Karlo a écrit :Certains s'imaginent juste que ca fait "rebelle" de parler de "races" juste parce qu'on ne le fait plus depuis la fin (officielle) des ségrégations racistes en occident et que dans leur tête, la moindre variabilité génétique peut-être appelée "race".
Il y en a sans doute qui s'imaginent cela, mais cette présentation est caricaturale et limite insultante.
____________
BenFis a écrit :Comme l’étiquetage en tant que race est arbitraire on peut évidemment créer des groupes constitués d’une seule personne....
Non.
BenFis a écrit :Certains ont divisés l’humanité en 3 races, d’autres 7, 150, etc... puisque c’est arbitraire, il n’y a rien de choquant ici.
Il n’y a certainement pas un seul marqueur génétique pour désigner un gorille des montagnes par rapport aux autres gorilles. Je ne m’attends donc pas à en trouver chez les aborigènes australiens pour les différentier des autres humains.
Mais la question se pose autrement :
Examinons un cas concret: si on découvrait un squelette humain en Australie vieux de 300 ans, aurait-on les moyens de déterminer par sa morphologie et/ou sa génétique, s’il provient de la population aborigène ou d’une autre population?
C'est la bonne question, tu l'avais déjà posé je m'en souviens. Car si la réponse est oui, c'est que j'ai raison sur toute la ligne.
_____________
Karlo a écrit :Le terme d'espèces pose quantité de problèmes énormes pour les biologistes et va probablement disparaitre de la biologie dans les années qui viennent (je paris sur une petite cinquantaine d'années).
Déjà actuellement il ne sert à peu près plus qu'à donner des repères au grand public et est toujours simpliste.
Oui, je suis d'accord avec toi sur le fait que le concept d'espèce et arbitraire, mais ni plus ni moins que celui de race.
Et il ne disparaîtra pas, il sera redéfini dans un autre paradigme, celui que j'introduis ici, et qui tient compte de travaux de logiciens et de mathématiciens.
---------------- [ Et ne va pas dire que la logique et les maths n'on rient à voir avec la biologie et la génétique.... ]
Karlo a écrit :Il restera bien entendu populaire dans le grand public pendant encore au moins 1 siècle après qu'il ait été supprimé de la biologie, un peu comme le concept de "races" humaines, justement.
Bien non, le concept de race aura je le suppose, un sens objectif dans ce nouveau paradigme.
Mais c'est vrai il ne faut pas en demander beaucoup à la masse non experte en ces questions.
BenFis a écrit :Il s'agit effectivement de relever arbitrairement des caractéristiques qui semblent appartenir à un groupe d’humain et de la comparer à la généralité ou à celles d’un autre groupe humain. Le terme de race était consacré pour les désigner : « le concept de race ne met en jeu que des facteurs biologiques » Unesco 1969.
Karlo a écrit :Une famille est donc une race selon cette définition. Ainsi qu'un individu, puisque chacun a des caractéristiques propres qui ne sont pas partagées par le reste des humains.
Ce n'est pas en caricaturant qu'on traite une question sérieusement.
Ton "est donc..." n'est pas justifié, c'est de la caricature car il est question dans ce que relève BenFis de comparer des caractéristiques de groupes et non d'individus.
Tu ne sais pas a priori ce qu'il en ressortirait.
Et en tout cas, c'est certains, ce ne serait pas ça :
Karlo a écrit :Il y aurait donc environ 7 milliards de races humaines ?
Je ne relève pas le reste qui revient toujours aux même. Et j'y ai déjà répondu.