Inti a écrit :J'écris juste que je réalisme philosophique ( d'Einstein) affirme et reconnaît une possible et évidente distance entre le réel fondamental et l'entendement humain...sans en faire nécessairement une contradiction épistémologique absolue comme les anti réalistes.
Vrai, mais pas tant que ça, puisqu'il croyait en l'existence de variables cachées locales
L'absence de variables cachées LOCALES et TEMPORELLES Inti ! Tous les mots sont importants.Inti a écrit :Ne me ramène pas ton absence de variables cachés pour invalider le réalisme philosophique d'Einstein.
L'absence de variables cachées LOCALES et TEMPORELLES ne signififie nullement l'absence de toute possibilité de variables cachées. C'est juste qu'on sait de manière certaine que ces variables ne peuvent être ni LOCALES ni TEMPORELLES.
Ce que l'absence de variables cachées LOCALES et TEMPORELLES implique ce n'est pas le non-sens de tout réalisme, mais uniquement le non-sens d'un réalisme naïf posant l'existence de réalités en soi SPATIALES ou TEMPORELLES.
Remarque :
Dans ce contexte on peut préférer au terme de "variables" celui plus judicieux de "matrices relatives", car ces "variables" n'étant ni locales ni temporelle elles ne seraient des "variables" que dans le sens où aucune d'elles serait identique à une autre.
Non, l'absence de variables cachées LOCALES et TEMPORELLES n'est pas qu'un aspect lié à l'intrication quantique ni même exclusivement à la physique quantique, l'absence de variables cachées LOCALES et TEMPORELLES est tout-à-fait déductible de la relativité générale, et plus particulièrement de l'absence de repère spatio-temporel absolu, bien que non forcément vérifiable dans le cadre de cette théorie.Inti a écrit :L'absence de variables cachés concerne un aspect particulier de la physique quantique, l'intrication quantique, et une remise en question de notre compréhension de la causalité et non localité. Comprendre le phénomène de l'intrication quantique d'un point de vue physicalisme tient justement d'un réalisme scientifique et philosophique.
C'est vrai, et je le dis aussi. D'où l'irrecevabilité d'une position idéaliste au sens fort.Inti a écrit :L' absence de variables cachés n'a jamais confirmé l'idée d'une réalité universelle dépendante du sujet connaissant ( cause intelligente)...
Là c'est une autre histoire. Dis-tu que le réel en soi serait descriptible de manière non relative à une saisie par un observateur ?Inti a écrit :...ni l'aporie épistémologique kantien sur une sempiternelle incognoscibilité du monde physique et éternelle myopie de l'observateur.
Si oui, donne moi un exemple de ce qui peut-être connu selon toi du réel en soi autrement que modélisé ou autrement que par des concepts et notions liés à nos représentations et perceptions.
Attention ! La réalité objective, c'est celle que met en évidence la science. Ce qui est objectif en science ce n'est pas le réel fondamental en soi, mais des énoncés vérifiés par des expériences cruciales. C'est une confusion persistante chez toi.Inti a écrit :Bien au contraire. L'étude de la physique quantique démontre bel et bien que l'observateur peut pousser toujours plus loin un entendement humain face réel fondamental ( structures de la nature et nature des structures) et que cette réalité objective et naturelle peut très bien exister et se déployer indépendamment de toute théorisation à son égard.
Or, ce que tu n'as pas l'air de bien comprendre, c'est que des énoncés formels mêmes objectifs n'existent pas indépendamment du cadre théorique formel et d'une certaine saisie expérientielle d'observateurs dépendante de leur configuration structurelle.
Inti a écrit :Une réalité universelle dépendante de la perception, captation, constat ou mesure au niveau macroscopique ( dit classique) signifierait que l'organisation spatio temporelle aurait dû attendre l'astronomie pour trouver son ordre ou les dinosaures la paléontologie pour avoir fait partie de la trame de évolutive.
Attention, je note ici une autre confusion dans ton discours : une réalité universelle est nécessairement une réalité formelle, donc si tu parles de la réalité en soi comme d'une réalité universelle, c'est une erreur.
Le rél en soi, indépendant de la perception, n'est donc pas à proprement parler "universel" mais "en soi", "fondamental", on pourrait encore dire "causal".
Ensuite la réalité en soi n'est pas une organisation spatio-temporelle contrairement à ce que tu dis. Ce qui est abordé comme tel, comme une organisation spatio-temporelle, c'est ce que l'on expérimente et/ou théorise.
Ceci dit, il est clair que tout ce qui dans notre perception et expérience se "déploie" objectivement dans l'espace et le temps, est à la base structuré en soi. Ça c'est exact, il ne peut en effet être autrement.
La physique quantique bien comprise n'implique pas une position idéaliste. Ceux qui le croient et l'affirment, extrapolent, profèrant ainsi une monstrueuse ânerie.Inti a écrit :Pourquoi ce qui serait considéré une lubie au niveau du réalisme scientifique doit être considéré comme étant une vérité scientifique irréfutable du formalisme quantique? Le positivisme comme grille de lecture du quantique tient d'un surréalisme ontologique.
Par contre, bien comprise, la physique quantique exclut bel et bien définitivement un réalisme naïf qui poserait que ce que l'on voit et se représente-appréhende à travers l'expérience soit tel quel en soi, c'est-à-dire : au niveau fondamental, indépendant de la perception et mesure.
Le constat est ce qui permet de fonder toute objectivité. Il n'est pas la cause du réel en soi bien sûr, mais la condition de toute représentations et de tout énoncé scientifique, objectif, c'est-à-dire : bel et bien de toute objectivité.Inti a écrit :Un constat ne peut jamais être absolu. Tout au plus pertinent, avéré, relatif et constitutif dans l'édification de la connaissance humaine. Un constat est nécessaire au fondement de la connaissance. Pas nécessaire à la réalité universelle, sinon c'est placer bien au dessus du réel le phénomène de la connaissance comme épiphénomène de la relativité. Un nivellement par le bas diront les philosophes de la transcendance? Sûrement.
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