Bonjour Disciple Laïc,
Disciple Laïc a écrit : ↑10 oct.20, 10:44
L'argument que la logique du Bouddha met en avant est que rien n'existe sans cause.
C’est fort contestable.
1 ) Pour nous, la cause précède l’effet donc nous ne pouvons seulement prétendre que
tout ce qui a un début a une cause.
2 ) Et c’est peut-être faux comme le suggère l’affaire des
paramètres cachés de la mécanique quantique, il pourrait y avoir des débuts sans cause.
Disciple Laïc a écrit :Si vous considérée "Dieu" comme une "cause première" parce qu'il en serait le "créateur", alors il y a nécessairement autre chose avant "Dieu" qui est la cause ou les causes de l'existence de "Dieu". "Dieu" n'est qu'un "maillon" d'une chaîne de cause et d'effet.
Si l’on parle de "
cause première" c’est précisément pour poser qu’elle n’a pas de cause.
C’est évidemment pour éviter d’imaginer un enchaînement infini de causes.
Ce genre d’exception est monnaie courante. Par exemple on peut penser que toute matière est décomposable en minuscules "grains de matière", sauf évidemment les plus petits grains de matière…
Y a souvent une exception au début ou à la fin…
Et enfin, la "
cause première" peut ne pas avoir de début, et alors tout va bien !
Et c’est assez cohérent avec la chronologie : "
Tout ce qui a un début a une cause" n’implique nullement que ce qui est sans début aurait nécessairement une cause.
Une réalité sans début recherche sa cause dans une remontée infinie vers une cause asymptotique en quelque sorte ou bien trouve sa cause en un "extérieur" à notre flèche du temps.
Ni l’un ni l’autre ne sont absurde…
Disciple Laïc a écrit :…et ils ne voient pas la loi du karma, ils se croient éternels. Alors qu'ils ne seront des dieux que le temps d'épuiser leurs "mérites" karmiques. Une fois tout le karma positif épuisé ils vont renaître sous une forme inférieure. C'est ça le samsara.
Est-ce que les cycles du samsara ont connu un premier cycle ?
Si le samsara a un début quelle est sa cause ?
Est-ce que la loi de Karma a connu un début ?
Disciple Laïc a écrit :Pour le Bouddha le Samsara est marqué par l'impermanence, tout est impermanent, même le dieux et tout est sujet à la causalité. Donc un dieu qui se prétend cause première de l'univers a juste oublié son propre passé, oublié qu'il est lui-même le fruit de causes antérieures.
Le samsara est-il permanent ?
Ou bien est-il éternel ?
Je dois vous avouer que je reste assez dubitative vis à vis de ce genre de raisonnement...
Disciple Laïc a écrit :Evidemment, les monothéismes usent de l'argument du Dieu bouche trou : si on ne sait pas c'est que c'est Dieu qui est derrière. Dieu rempli le vide de nos connaissances.
Certes, le monde invisible peut remplir les trous, mais est-ce vraiment sa fonction ?
Je pense que le monde invisible remplit l’espace laissé par les déterminismes.
Or cet espace n’est pas un trou laissé provisoirement par la Science, mais c'est un extérieur à la Science, du moins pour l’instant.
Si la Science admet des limites, quels domaines de la pensée seraient
autorisés pour aller au-delà ?
Disciple Laïc a écrit :pour lui l'univers pouvait avoir jailli de lui même, un histoire de fluctuation du vide quantique il me semble.
Tout à fait.
Toutefois c’est notre cosmos qui surgit, ce n’est pas le réel car le vide quantique fait partie du réel.
Disciple Laïc a écrit :Donc il y a forcément eu une quantité de masse/énergie équivalente à celle de notre univers
Je ne crois pas.
On peut considérer que le Big Bang ait produit autant de matière que d’antimatière, c’est-à-dire une masse totale nulle et que par la fluctuation quantique il y a eu un peu plus de matière que d’antimatière…
Disciple Laïc a écrit :Et quand je vois a quel point Yahweh semble assez indifférent à la souffrance humaine, comme il maltraite, tue etc... ceux qui sont pourtant ses créatures, comment il semble parfois cruellement manqué d'empathie...
Pour moi, il fallait que l’humanité fasse le deuil du d.ieu-monarque capable d’abuser de la violence pour faire respecter Ses lois.
Le portrait de Y.HWH me paraît utile pour que l'humanité comprenne que la violence n’aboutit à rien et que seule l’impuissance ou si l'on préfère la maîtrise d'une puissance mesurée est à promouvoir dans d'innombrables domaines.
Très cordialement
Votre sœur
pauline