6.38 ; 7.145 ; 12.111 ; 16.89 ; 22.70) N B : Les chiffres placés entre parenthèses (…) désignent une citation coranique, dont le premier chiffre, suivi d’un point, indique le numéro de la sourate* et le suivant, celui du verset. Lorsque le premier chiffre est précédé d’une abréviation lexicale, la citation est tirée de la Bible.
— 1 Un hadith se veut le récit ou le recueil de parole(s) et/ou de fait(s) de Mahomet. Puisque ce dernier est présenté par le Coran comme le « modèle » des musulmans (33.21), c’est dire si les hadiths ont, selon leur degré d’authenticité, force de loi pour les musulmans. Leur authenticité dépend du degré de fiabilité du râwî*, le rapporteur du hadith, et de toute la chaîne des rapporteurs dont il fait partie, l’isnad. Or, s’il est facile de constater qu’une parole rapportée n’est pas la parole originelle, comment croire qu’elle lui soit identique au terme d’une chaine de plusieurs rapporteurs ? C’est pourtant ce que veulent croire les musulmans… De plus, les premiers grands recueils de hadiths apparaissent 200 à 300 ans après les faits qu’ils rapportent. Et ce qui ne manque pas d’être piquant est que plus ils sont tardifs, plus ils sont précis, et meilleurs sont leurs isnads*… La science dite ‘Ilm al Rijal collectionne les biographies (Asma Ur Rijal) des plus de cent mille râwî. Cette science est nécessaire au muhaddith pour évaluer l’authenticité de leurs hadiths, car ceux-ci peuvent se contredire, être totalement absurdes, ou scandaleux, et leur nombre dépasse l’imagination. A titre d’exemple, un centre d’enseignement sur l’islam affirme, sans sourciller, qu’Ahmed Ibn Hanbal (780-855) était capable de débiter « 75.000 hadiths par cœur »[1]. N’est-ce pas extrêmement suspect ?
— 2 Une façon de classer les hadiths est de le faire selon le degré de leur authenticité, selon qu’elle est presque certaine (Sahîh), très probablement (Hasan) ou d’une authenticité faible (Dha’îf). A la première catégorie appartiennent les hadiths de Bokhari et Muslim. Pour déterminer l’authenticité, il suffit d’examiner celle de la « chaîne des transmetteurs » (isnad). Mais un même râwî peut être qualifié de transmetteur fiable par tels muhaddiths et de faussaire par d’autres… Comment croire possible de vérifier des faits qui ne sont point attestés avant 750 ? Il était si tentant et facile de s’autoriser d’une isnad que le nombre des faux hadiths a été estimé à environ un million six cent mille… On n’y compte pas les anachronismes, tels ceux mentionnant des personnes ou des conflits survenus après la mort de Mahomet… Très officiellement, les faux hadiths n’ont commencé à être produits qu’à partir de 661, une date étrangement précise, pour un filon si fécond qu’aujourd’hui encore il produit toujours de nouveaux hadiths ![2] Ces considérations n’empêchent pas le Centre d’Études et de Recherches sur l’islam de Saint Denis (93200), par exemple, de doctement professer : « Aucune autre documentation historique sur des événements du passé existant n’a été si méthodiquement rédigée que le hadith.
» (Sic). Et comment mieux détourner de son imposture l’attention qu’en accusant faussement autrui de ce dont on est soi-même coupable : « Le grand érudit feu Shibli, qui fut aussi un historien de grande réputation, disait que presque chaque peuple avait eu à consigner ses traditions orales en écrit très souvent des siècles après que ces événements eurent lieu pour le besoin de son histoire. Ce qu’ils faisaient d’ordinaire dans presque chaque cas, c’était de noter tout bavardage insignifiant [en fait de « bavardage insignifiant » chacun jugera si cela concerne aussi les quelques hadiths ci-après rapportés…] sans se soucier de la vérité ou de la source de ces histoires. Ensuite les historiens procédaient au tri et au choix des événements probables en éliminant ceux qu’ils jugeaient inauthentiques. Voilà comment l’histoire de chaque peuple a été écrite. Les anciennes annales des peuples européens n’échappent pas à cette règle. »[4] ?
— 3 Mahomet, à qui le Coran est censé avoir été révélé, n’a, curieusement, de celui-ci, rien écrit, Allah se contentant de se fier à la bonne volonté et à la mémoire des compagnons du dit prophète, lesquels, ne pouvant, certainement, n’être que subjugués par le caractère miraculeux de la dite révélation (11.13 ; 17.88 ; 98.3). Mais que selon les traditions musulmanes les émissaires d’Otman soient partis en tous lieux rassembler les traditions relatives à Mahomet, collecte d’où allaient sortir le Coran et les hadiths, montre que le troisième calife ne possédait pas la révélation coranique… ce qui ne manque pas d’interroger sur la réalité de celle-ci… et constitue une grande différence d’avec la Révélation chrétienne, entièrement possédée dès le départ par les Apôtres (Jn 15.15 ; 1 Tm 6.20 ; 2 Tm 1.12,14 ; 1 Jn 1.3, 2.20-21). En fait, cette collecte commandée par le troisième calife, a-t-elle une autre raison d’être que de servir la mythologie destinée à fonder l’autorité personnelle de celui-ci, tout en cachant le fait qu’il ne possédait pas la fameuse révélation coranique ?
— 4 Contrairement à ce qu’enseigne la mythologie musulmane, accueillie sans discussion pour vérité historique par l’Occident, la rédaction du Coran ou des hadiths ne doit rien à la tradition orale, mais bien tout aux scribes d’Otman, comme en témoignent encore les différents hadiths du Discours d’adieu de Mahomet, ou les hadiths qudsi censés contenir d’authentiques versets révélés à Mahomet, mais ne figurant pourtant point, ni les uns ni les autres, dans le Coran… A l’inverse, certains hadiths sont passés dans le Coran : par exemple celui concernant la part de butin réservée à Mahomet (8.41 ; 59.6), ou celui relatif à son droit d’épouser sa belle-fille (33.37-38), comme en témoignent les traditions islamiques attestant qu’ils ont d’abord été violemment contestées par les compagnons du Prophète. Il a fallu alors rien moins que l’intervention de l’ange Gabriel pour confirmer que ces propos étaient bien des versets d’Allah… si utiles pour légitimer le comportement des califes… Des hadiths témoignent eux-mêmes de leur introduction dans le Coran, ainsi se vantait Omar[5] : « Je me suis trouvé d’accord avec mon Seigneur en trois circonstances : Je dis à l’envoyé d’Allah : ‘Et si nous choisissions la station d’Abraham (à l’emplacement actuel de La Mecque) comme lieu de prière ?’ Alors le verset descendit : ‘Prenez la station d’Abraham comme lieu de prière !’ (2.125). « Je dis une autre fois : ‘Ô Apôtre d’Allah, des hommes et des hommes impies entrent chez tes femmes. Si tu leur ordonnais de se voiler ?’ Alors, le verset du voile est descendu… Omar était extrêmement désireux que les versets d’Al Hijab (observance du voile par les femmes musulmanes) soient révélés. Accédant à ses désirs, Allah révéla les versets d’Al Hijab. » (Bokhari 1.148 ; Coran 33.59). Une dernière fois : lorsque les femmes de l’envoyé d’Allah se montrèrent jalouses les unes des autres à son sujet, je leur dis : ‘Il peut arriver que, s’il vous répudie, son Seigneur lui donne, pour vous remplacer, des épouses meilleures que vous.’ Et le verset descendit tel quel.’ » (66.5). El Bara, pareillement, se vantait : « Nous sommes la cause de la révélation de ce verset : ‘La piété ne consiste pas à pénétrer dans vos maisons par derrière. La piété consiste à craindre Allah. Entrez donc dans vos maisons par leurs portes habituelles.’ [2.189]. Car un Ansar [voir le lexique à : nazaréen] étant rentré chez lui par la porte, on lui en fit grief et c’est ainsi que fut révélé ce verset. » (Bokhari 11.189). L’islamologue Marie-Thérèse Urvoy reconnaît : « Le mot qur’ân apparaît comme une sorte de nom générique pour désigner tout ce que l’on a entendu du Prophète. […] En ce sens originel, le Coran est un ensemble de hadiths sélectionnés pour une récitation publique et qui est destiné à représenter le Livre de Dieu. La constitution du Coran semble avoir consisté pour une grande part en cette composition sélective. D’où la formule qui se trouve presque identique dans le Coran (39.23) et dans le plus célèbre recueil de traditions, celui de Bokhari : ‘le Livre de Dieu est le plus beau hadith’ ».[6] N’est-il pas évident que Coran et hadiths procèdent d’une même source ?
― 5 La composition du Coran a constitué un terrain propice à la production de textes revendiquant tous une autorité divine, à l’instar de ce que sont les textes apocryphes de notre Bible… fleurissant à toutes les époques[7]. Ainsi, de même que nos écrits apocryphes prétendent confirmer ou compléter la Bible, de même, la Sunna* présente les hadiths pour confirmer le Coran. La production anarchique de hadiths fut d’une telle fécondité que, selon la Tradition musulmane elle-même, le célèbre et zélé scribe Bokhari (810-870), qui s’était mis en devoir de rassembler tous les textes relatifs aux origines de l’islam, se vit contraint de prendre la décision de faire passer le nombre de recueils de hadiths de plus de deux cent mille (ou même six cent mille selon certaines sources) à seulement sept cent soixante deux (ou deux mille six cent trente, selon d’autres traditions)… Ne peut-on pas diminuer encore ce nombre ?
— 6 Le lien originel entre le Coran et les hadiths est tel que la Tradition musulmane reconnaît dans les hadiths la présence de versets primitifs absents du texte actuel du Coran[8]… Ainsi, alors que le Coran actuel[9] prescrit la flagellation pour la femme adultère (24.2)[10], la charia inflige cependant aujourd’hui la lapidation à ces malheureuses. Pourquoi ? Parce que dans un hadith, une des femmes de Mahomet, Aïcha, a affirmé qu’il existait un verset, aujourd’hui disparu ( !), ordonnant la lapidation des femmes adultères[11]. En se référant aux hadiths pour corriger le Coran, les musulmans ne montrent-ils pas qu’ils ne croient pas au Coran éternellement immuable (43.3-4 ; 3.7 ; 13.39 ; 26.192 ; 43.4 ; 69.43,51 ; 85.21-22) ?
— 7 Et au sujet de ce fameux verset de la lapidation, selon les hadiths d’Al-Bokhari et de Muslim, de Sunan d’Ibnou Maja et de bien d’autres, on apprend ce qui suit : « Omar Ben al-Khattab était un jour sur le minbar*[12] et a prononcé un long discours dans lequel il dit : ‘Allah envoya Mahomet avec la vérité ; il lui révéla le Livre et parmi les versets qui lui furent révélés, il y avait le verset relatif à la lapidation. Nous l’avons lu, compris et retenu. Le Messager d’Allah a lapidé et nous avons lapidé après lui. Je crains que si le temps passe, certains n’en viennent à dire : ‘Par Allah, nous ne trouvons pas le verset sur la lapidation dans le livre d’Allah.’ Ils vont alors s’égarer en délaissant une obligation révélée par Allah. La lapidation est, dans le livre d’Allah, la sanction légale infligée à la personne mariée adultère, homme ou femme, à condition d’en avoir la preuve. » (Bokhari 6830 ; Muslim 4394) Mais où est donc passé ce prétendu verset[13] ? Deux hypothèses se présentent :
Soit Allah a bien envoyé ce verset relatif à la lapidation, ainsi que l’a confirmé le troisième calife Otman. Nous avons alors la preuve qu’il manque aux musulmans au moins un verset dans leur Coran censé être identique à celui qui est au Ciel (3.7 ; 13.39 ; 26.192 ; 43.4 ; 69.43,51 ; 85.21-22). Mais de plus, dans ce cas, Allah est pris en flagrant délit de mensonge et d’incompétence puisqu’il affirme : « C’est nous qui avons fait descendre le rappel et nous le garderons.» (15.9 ; 39.62).
Soit le verset relatif à la lapidation n’a jamais existé et par conséquent Allah a bien gardé, au moins en cela, l’intégrité de son Coran, mais c’est alors le témoignage d’Otman qui est faux. Et non seulement le témoignage d’Otman est faux, mais la croyance selon laquelle les hadiths dits « authentiques » sont des témoignages dénués de toute erreur est elle-même fausse.
Ainsi, soit le Coran contient l’ensemble des versets révélés et alors les hadiths de Bokhari et de Muslim, reconnus « authentiques », ne sont justement pas « authentiques », puisqu’ils disent qu’il a existé un verset prescrivant la lapidation et que celui-ci ne se trouve pas dans le Coran ; soit les hadiths sont vraiment dignes d’une entière confiance en tout ce qu’ils rapportent et c’est alors Allah qui ne dit pas la vérité en disant qu’il est le gardien de tous les versets révélés. Il faut choisir… Mais dans un cas comme dans l’autre, l’islam, qui prétend enseigner la vérité, peut-il sortir indemne de ce dilemme ?
— 8 L’attention portée à l’existence des nombreux hadiths, tous susceptibles a priori de figurer dans le Coran, nous permet de comprendre pourquoi le Coran montre Allah se corriger, effacer et remplacer ses propos : « Si nous abrogeons un verset ou que nous le fassions oublier, nous en apporterons un meilleur, ou un semblable. » (2.106) ; « Lorsque nous échangeons un verset par un autre et Allah sait le mieux ce qu’il fait descendre, ils disent : « Tu n’es qu’un fabulateur ! » Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. » (16.101). Comment Allah peut-il se tromper qu’il doive aussi se corriger ? Le Coran n’est-il pas censé être la parole immuable du Dieu éternel et parfait ?
— 9 Allah se trompe si bien que non seulement il doit se corriger (2.106 ; 16.101) mais les musulmans doivent le corriger. Par exemple, ils modifient le nombre de prières quotidiennes qu’Allah a établi à trois (17.78) en portant ce nombre à cinq, de même pour les prescriptions coraniques relatives aux ablutions. Allah dit « Ô vous qui croyez, quand vous observez les Prières de Contact, vous devez : laver vos visages, vos bras jusqu’aux coudes, essuyer vos têtes et laver vos pieds jusqu’aux chevilles. » (5.6), mais les hadiths ajoutent : « Quand tu fais tes ablutions [pour la prière], rince-toi la bouche. » ; « Si l’un de vous est en train de faire ses ablutions, qu’il se renifle. » ; « Si vous vous habillez, ou que vous faites vos ablutions, commencez par la droite » ; « Si quelqu’un d’entre vous s’imagine qu’il a lâché quelques pets pendant la prière, qu’il ne quitte pas la mosquée avant d’entendre un bruit ou de sentir une odeur. » ; « Celui qui touche son pénis ne doit pas prier avant de refaire ses ablutions. » ; « Quand le serviteur d’Allah fait ses ablutions, il rince sa bouche alors les péchés sortent de la bouche, il inspire et expire l’eau et les péchés sortent de son nez… »[14]… Le silence total est observé durant les salat* de midi, de l’après-midi, du coucher du soleil et de la prière de nuit, alors qu’Allah commande : « Vous ne devez pas articuler vos prières de contact trop bruyamment, ni à voix basse, mais recourir à un ton modéré. » (17.110 ; 7.205), conformément à ce que demande le Talmud (Bérakhot 31 A)… d’autres noms que celui d’Allah sont prononcés durant la salat alors qu’Allah l’interdit formellement (72.18) ; etc. Pourquoi les musulmans doivent-ils ajouter aux indications du Coran si celui-ci est parfait ?
— 10 Comment le Coran peut-il être « l’exposé détaillé de toutes choses » (12.111) s’il faut se référer à l’exemple de Mahomet (33.21) ?
— 11 Si « tout y est consigné » (22.70) dans le Coran, que va chercher l’islam dans les hadiths ?[15] Le rapprochement du Coran et des hadiths fait ainsi surgir des difficultés majeures pour les musulmans :
Si Allah n’a donné mission à Mahomet de ne transmettre que le Coran (5.99 ; 13.40 ; 42.48), comment les musulmans peuvent-ils recourir aux hadiths ?
Allah n’a-t-il pas dit que le Coran est pour eux l’expression suffisante de toute vérité (6.38 ; 7.145 ; 12.111 ; 16.89 ; 22.70)?
Qui a dit : « Nous n’avons rien négligé dans le Livre» (6.38), lequel est « une exhortation sur tous les sujets et une explication de toute chose » (7.145), « l’exposé détaillé de toute chose » (12.111), « un éclaircissement de toute chose » (16.89), en sorte que « tout y est consigné » (22.70 ; 29), « sans tortuosité » (18.1) et qu’Allah fustige ceux qui ont recours à d’autres enseignements (45.6 ; 77.50) ?
En ayant recours aux hadiths, les musulmans font-ils autre chose qu’insulter Allah en donnant la preuve qu’ils ne croient pas à ce qu’il dit ?
— 12 Mais il est bien trop évident, en dépit des inimaginables arguties inventées par ses défenseurs, que le Coran ne traite pas de tous les sujets ni ne contient une explication de toute chose. Aussi les hadiths sont-ils là pour indiquer aux musulmans ce qu’ils ne sauraient trouver par eux-mêmes : « Le Prophète a dit : Aussi longtemps que quelqu’un attend pour la prière, il est considéré comme priant réellement, à moins qu’il quitte la salle de prière ou qu’il lâche un pet. » (Hadith d’Abu Huraira, Bokhari 54.452) ; « L’Apôtre d’Allah a dit : « Tout bâillement est de Satan. » » (Hadith d’Abu Huraira, Bokhari, 4.509) ; « Selon Maïmouna, une souris était tombée dans la graisse et mourut. On interrogea le Prophète à ce sujet et il répondit : ‘Ôtez la souris et la graisse tout autour et mangez le reste.’ » (Hadith d’Al Qayarawani, Risala malikite 16.296) ; « Abou Horaïra relate que le Prophète a dit : ‘Toute partie du vêtement qui dépasse les chevilles ira en enfer.’ » (Bokhari 77.4) ; « Abdullah ibn Umar a dit : Je suis allé sur le toit de ma sœur Hafsa et j’ai vu le messager d’Allah se soulager face à la Syrie, orienté de dos à la Qibla*. » (Hadith d’Abdullah ibn Umar, Muslim 2.510) ; « On a dit à Salman : Votre Prophète vous a tout appris, même en ce qui concerne les excréments. Il répondit : Oui. Il nous a interdit de faire face à la Qibla au moment de déféquer ou d’uriner et de nous nettoyer avec la main droite, avec moins de trois pierres ou avec du crottin ou un os. » (Hadith de Salman al Farsi, Dawud 1.7) ; « L’apôtre d’Allah a dit : Il y a de la souillure sexuelle sous chaque poil donc lavez les poils et nettoyez la peau. » (Hadith d’Abu Huraira, Dawud 1.248) ; « L’ange Gabriel dit à Mahomet : C’est le chien dans ta maison qui m’a empêché d’entrer parce que nous (les anges) n’entrons pas dans une maison où il y a un chien ou une image. » (Hadith d’Aicha, Muslim 24.5246) ; « Le Prophète a dit : ‘Et quand vous entendez le braiment des ânes, cherchez refuge auprès d’Allah et hors de Satan parce que leur braiment indique qu’ils ont vu Satan.’ » (Hadith d’Abu Huraira, Bokhari 54.522) ; « Le messager d’Allah a dit : Quand arrivera le jour de la résurrection, Allah fournira à chaque musulman un juif ou un chrétien et dira : « c’est ton remplaçant dans le feu de l’enfer. » » (Hadith d’Abu Musa, Muslim 37.6665) ; « Selon Aïcha, le Prophète ne gardait aucune chose dans sa maison comportant des croix sans l’éliminer. » (Bokhari 44.48) ; « Le Prophète leur ordonna de boire l’urine de leurs chameaux, jusqu’au recouvrement de leur santé. » (Bokhari 7.590 ; Muslim 1671) ; etc. Cette profonde science, apanage indiscutable de la communauté musulmane, lui permettant d’« ordonner le Bien et interdire le Mal » (3.110 ; 2.143), ne cesse pas de susciter des « savants », ainsi de l’Ayatollah Khomeiny qui a comblé d’insupportables lacunes du Coran en enseignant notamment que : « Si on commet un acte de sodomie avec le bœuf, le mouton ou le chameau, leur urine et leurs excréments deviennent impurs et leur lait n’est plus consommable. »[16] ; « L’homme qui a éjaculé par suite d’un coït avec une femme autre que la sienne et qui éjacule à nouveau en faisant le coït avec sa femme légitime, n’a pas le droit de faire ses prières s’il est en sueur ; mais s’il fait d’abord le coït avec sa femme légitime et ensuite avec une femme illégitime, il peut faire ses prières même s’il est en sueur. » (Ibid.) ; et pour finir, voici ses six principes pour boire dignement de l’eau : « 1) l’aspirer et non pas la boire par gorgées ; 2) boire debout ; 3) invoquer le nom d’Allah avant de commencer à boire et après ; 4) boire en trois temps ; 5) boire de son plein gré ; 6) se remémorer le martyre de Hazrat Aba Abdollah et de sa famille et maudire leurs assassins, après avoir bu. »[17]… Comment les musulmans ne seraient-ils pas heureux de disposer, par les hadiths, de si précieuses précisions sur ce qu’est leur religion ?
― 13 Le musulman ne vit pas dans la communion avec le Dieu vivant et vrai, aussi a-t-il besoin, comme dans le judaïsme, d’une foule de préceptes toujours plus méticuleux pour se donner l’illusion de mener une vie d’obéissance à Dieu. De cette dramatique illusion, Jésus nous a délivrés en nous donnant part à l’Esprit-Saint, lequel nous rend libres comme le vent (2 Co 3.17 ; Jn 3.8), nous faisant aimer Dieu et notre prochain (Mt 22.34-40 ; Ps 51.18-19) de l’Amour dont Dieu S’aime Lui-même et nous aime, c’est à dire comme Jésus et en Jésus (Jn 6.57 ; Ga 5.18,25). Pourrait-il y avoir un accomplissement plus parfait et définitif de la Loi et des Prophètes (Mt 22.40) ?
— 14 Le Seigneur avait déjà condamné les hadiths et leur légitimité reposant sur l’autorité post-mortem d’ancêtres à l’existence présumée, lorsqu’Il commandait par la bouche de saint Paul « de cesser d’enseigner des doctrines étrangères et de s’attacher à les généalogies sans fin […] Pour avoir dévié de cette ligne, certains se sont fourvoyés en un creux verbiage ; ils ont la prétention d’être des docteurs de la Loi, alors qu’ils ne savent ni ce qu’ils disent, ni de quoi ils se font les champions. » (1 Tm 1.3-7). « Un culte mêlé de fausseté ne se rattache pas à l’invocation de Dieu qui nous sauve. » (Saint Thomas d’Aquin, II-II, Q 93 ; a. 1 ; R 1). Quelle peut être en effet le salut de celui qui confond hadith et Parole de Dieu ?
Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Islam, 93200 Saint-Denis,
http://www.cersi.net. Selon l’Introduction à l’étude du hadith, publiée par le CERSI, (
http://www.fleurIslam.net/media/doc/had ... adith.html ; Archived by WebCite® at
http://www.webcitation.org/6WDDzJu7J) : « Chaque Narrateur pouvait répéter, mot par mot, des dizaines de milliers de traditions. […] »
Houchang NAHAVANDI, Le grand mensonge, dossier noir de l’intégrisme islamique, Paris, 1984.
Ibid.
[4] Ibid.
[5] Suyûtî, Itqân, livre 1, chapitre 10.
[6] Dictionnaire du Coran, sous la direction de Mahammad Ali Amir-Moezzi, Robert Laffont, 2008, p.379.
[7] Aujourd’hui, on pourrait citer : le Livre des Mormons, donné par l’Ange Moroni à Joseph Smith en 1823 ; le Message donné par les Extra-terrestres à Raël en 1974 ; la Révélation d’Arès à Michel Potay, en 1977 ; etc
[8] Ubayy, l’un des meilleurs récitateurs du Coran désigné comme tel par Mahomet, a affirmé que son Coran ne correspondait pas à ceux des autres récitateurs (hadith de Bukhari, 6. 61. 527) et dans le hadith de Muslim n° 2286, il est affirmé que des sourates ont été oubliées dans la version d’Otman…
[9] Voir L 49.
[10] A moins que l’on ne préfère l’emmurer vivante jusqu’à ce que mort s’ensuive (Coran 4.15).
[11] Dans le hadith de Sunan ibn Majah (n° 1944), Aïcha dit qu’à la mort de Mahomet il y eut un tel désarroi que dans la pièce où ils se trouvaient personne ne vit entrer le mouton qui mangea sous le lit les parchemins où étaient écrits les versets relatifs à la lapidation des femmes adultères et à l’allaitement des adultes… Cf. L’article 102 du code pénal iranien: « La lapidation jusqu’à ce que mort s’ensuive est le châtiment pour les adultères. L’homme et la femme adultères sont enterrés dans un trou rempli de sable, le premier jusqu’à la taille, la seconde jusqu’au-dessus des seins et ils sont lapidés. »
[12] Chaire de la mosquée où se fait le sermon.
[13] Certes, vous trouverez toujours des « Savants » musulmans qui, pour chercher à sortir de cette impasse, le feront par une pirouette du genre : « Le verset a seulement été abrogé dans la récitation du Coran mais pas dans son enseignement. » Mais aucun ne vous dira pourquoi ce verset devait être « abrogé dans la récitation et pas dans l’enseignement »…
[14]
http://sajidine.com/fiq/purete-rituelle/ablutions.html; Archived by WebCite® at
http://www.webcitation.org/6WDE8qQw7
[15] En nombre de mots, alors que la sunna représente 60% du volume des textes de références, et les hadiths 26%, le Coran n’en constitue que 14%.
[16] Principes politiques, philosophiques, sociaux et religieux de l’Ayatollah Khomeiny, Textes choisis et traduits du persan par Jean-Marie XAVIÈRE, éditions Libres-Hallier, 1979, p. 164, n° 61, 23.
[17] Ibid. Ce qui, évidemment, est fort utile pour entretenir la haine dans les cœurs.