[Catholique] Histoire de l'église Catholique
Histoire de la religion Catholique 35 fin
Ecrit le 07 avr.06, 02:14Les Donatistes réclamèrent l'abritage de Constantin qui renvoya l'affaire au pape Miltiade.
Dans un concile tenu au Latran (9 octobre 313), les adversaires de Cécilien furent déboutés de leurs plaintes ; l'examen prouva que Félix d'Aptonge n'avait jamais été traditeur.
Un nouveau concile tenu à Arles condamna les principes donatismes ; les clercs ordonnés par les traditeurs n'étaient pas pour cela incapables, on ne devait pas rebatiser ceux qui se convertissaient de l'hérésie.
Cependant les Donatistes firent appel à Constantin qui consentit à les juger lui-même à Milan ; là nouvelle condamnation du donatisme, nouvelle proclamation de l'innocence de Cécilien.
Dès lors, le donatisme revêtit l'aspect d'une opposition à la fois religieuse et politique.
Constantin voulut d'abord le réduire par la force ; mais les schismatiques se glorifièrent de la persécution.
Alors on esseya des mesures de douceur; les donatistes en profitèrent pour attaquer les catholiques, s'emparer des églises et terroriser le pays.
Le mouvement ensanglanta l'Afrique durant tout le IV siècle.
Il ne sera vaincu que par St Augustin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin
Dans un concile tenu au Latran (9 octobre 313), les adversaires de Cécilien furent déboutés de leurs plaintes ; l'examen prouva que Félix d'Aptonge n'avait jamais été traditeur.
Un nouveau concile tenu à Arles condamna les principes donatismes ; les clercs ordonnés par les traditeurs n'étaient pas pour cela incapables, on ne devait pas rebatiser ceux qui se convertissaient de l'hérésie.
Cependant les Donatistes firent appel à Constantin qui consentit à les juger lui-même à Milan ; là nouvelle condamnation du donatisme, nouvelle proclamation de l'innocence de Cécilien.
Dès lors, le donatisme revêtit l'aspect d'une opposition à la fois religieuse et politique.
Constantin voulut d'abord le réduire par la force ; mais les schismatiques se glorifièrent de la persécution.
Alors on esseya des mesures de douceur; les donatistes en profitèrent pour attaquer les catholiques, s'emparer des églises et terroriser le pays.
Le mouvement ensanglanta l'Afrique durant tout le IV siècle.
Il ne sera vaincu que par St Augustin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin
Histoire de la religion Catholique 36
Ecrit le 18 avr.06, 03:16La situation du christianisme au temps de Constantin témoigne qu'il a grandi par la persécution qui entretint dans son sein l'esprit de générosité et de sacrifice.
A la fin du III siècle, pendant les 10 années de tranquilité que connut l'Église, on remarque que les communautés se relâchèrent plus ou moins de la ferveur populaire.
Au III siècle en Italie un épiscopat nombreux et très uni sous l'autorité de l'évêque de Rome ; le pape Corneille peut déjà convoquer un concile de 60 évêques ; cependant le christianisme est beaucoup moins prospère au nord qu'au centre et au midi.
Ce serait une erreur de considérer la société chrétienne comme des communautés dispersées.
Outre le lien qui les rattache à Rome, elles ont une vie provinciale qui se manifeste à l'occasion de l'élection épiscopale.
Quand un siège devient vacant, les évêques voisins se réunissent et élisent un nouveau titulaire en présence de la plebs du lieu, et en union avec elle.
L'élection et l'ordination d'un évêque constituent un acte que l'on qualifie de synodal ; à la tête de ce concile embryonnaire se tient dèjà le métropolitain ; nul ne peut être évêque sans son suffrage, et , dans l'élection, il dispose d'une sorte de veto.
Très tôt, les synodes font leur apparition ; la contreverse pascale de la fin du II siècle nous en relève dèjà l'existance.
Au III siècle, durant les premières années de liberté que le catholicisme dut à Alexandre-Sévère, on vit les évêques s'assembler d'une provine ou de plusieurs provinces limitrophes pour se concerter sur des questions disciplinaires ou doctrinales et pour juger des cas individuels.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_S%C3%A9v%C3%A8re
A la fin du III siècle, pendant les 10 années de tranquilité que connut l'Église, on remarque que les communautés se relâchèrent plus ou moins de la ferveur populaire.
Au III siècle en Italie un épiscopat nombreux et très uni sous l'autorité de l'évêque de Rome ; le pape Corneille peut déjà convoquer un concile de 60 évêques ; cependant le christianisme est beaucoup moins prospère au nord qu'au centre et au midi.
Ce serait une erreur de considérer la société chrétienne comme des communautés dispersées.
Outre le lien qui les rattache à Rome, elles ont une vie provinciale qui se manifeste à l'occasion de l'élection épiscopale.
Quand un siège devient vacant, les évêques voisins se réunissent et élisent un nouveau titulaire en présence de la plebs du lieu, et en union avec elle.
L'élection et l'ordination d'un évêque constituent un acte que l'on qualifie de synodal ; à la tête de ce concile embryonnaire se tient dèjà le métropolitain ; nul ne peut être évêque sans son suffrage, et , dans l'élection, il dispose d'une sorte de veto.
Très tôt, les synodes font leur apparition ; la contreverse pascale de la fin du II siècle nous en relève dèjà l'existance.
Au III siècle, durant les premières années de liberté que le catholicisme dut à Alexandre-Sévère, on vit les évêques s'assembler d'une provine ou de plusieurs provinces limitrophes pour se concerter sur des questions disciplinaires ou doctrinales et pour juger des cas individuels.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_S%C3%A9v%C3%A8re
Histoire de la religion Catholique 37
Ecrit le 21 avr.06, 02:25LE IV SIÈCLE
L'ARIANISME
Dès la fin du II siècle, on retrouve en Orient deux écoles théologiques rivales:
Les Alexandrins et les Antiochiens.
En exégèse, les Alexandrins cultivent le sens allégorique, les Antiochiens le sens littéral.
En dogmatique, les Alexandrins sont attirés par l'essence divine, l'unité divine et ils laissent les personnes au second plan.
Les Antiochiens au contraire envisagent surtout la Trinité, les personnes et leur distinction, et dans le Christ la nature humaine.
Dans les milieux antiochiens couvait le subordinatianisme, d'après lequel le Verbe est inférieur à Dieu.
Le prêtre Lucien répandit cette erreur ; il se rétracta et mourut martyr, mais l'hérésie lui survécut éparpillée en Asie dans toute une école, celle des collucianistes, à laquelle appartiennent les futurs coryphées de l'arianisme : Eusèbe de Nicodémie, Maris de Chalcédoine, Léonce d'Antioche.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arianisme
L'ARIANISME
Dès la fin du II siècle, on retrouve en Orient deux écoles théologiques rivales:
Les Alexandrins et les Antiochiens.
En exégèse, les Alexandrins cultivent le sens allégorique, les Antiochiens le sens littéral.
En dogmatique, les Alexandrins sont attirés par l'essence divine, l'unité divine et ils laissent les personnes au second plan.
Les Antiochiens au contraire envisagent surtout la Trinité, les personnes et leur distinction, et dans le Christ la nature humaine.
Dans les milieux antiochiens couvait le subordinatianisme, d'après lequel le Verbe est inférieur à Dieu.
Le prêtre Lucien répandit cette erreur ; il se rétracta et mourut martyr, mais l'hérésie lui survécut éparpillée en Asie dans toute une école, celle des collucianistes, à laquelle appartiennent les futurs coryphées de l'arianisme : Eusèbe de Nicodémie, Maris de Chalcédoine, Léonce d'Antioche.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arianisme
Modifié en dernier par Rene le 24 avr.06, 02:25, modifié 1 fois.
Histoire de la religion Catholique 37 suite
Ecrit le 24 avr.06, 02:24L'arianisme
Un prêtre alexandrin, Arius allait reprendre cette erreur subordinatienne, mais en l'appuyant sur une base philosophique.
Arius part d'un principe qu'il croit intangible :
Le père, être transcendant et unique, est incapable de se communiquer autrement que par voie de création ; car toute génération supposerait qu'il est composé, divisible, muable et, en définitive, corporel.
En conséquence de cette incommunication absolue, le Père seul possède la divinité, le Fils se trouve relégué au second plan, le mystère de la Trinité est supprimé.
Mais si le Fils ne s'appelle pas Dieu, comment le définir ?
Arius fait alors intervenir une théorie du Logos, d'après laquelle, il y a en Dieu des idées forces, intermédiaires de son action sur le monde ; l'ensemble de ces puissances constituent le Verbe le Logos.
Dieu n'a pu créer le monde directement ; car sa perfection lui interdit d'entrer en rapport avec la matière ; mais il le fait par l'intermédiaire du Logos-démiurge.
Une explication subordinatienne de la Trinité, une explication démiurgique de la création, tel apparaît l'Arianisme.
De là , le Fils n'est ni égal, ni consubstantiel au père, mais, être intermédiaire entre Dieu et les créatures, il demeure placé au-dessus d'elles, non point éternel, mais crée avant le temps et avant les siècles.
Le verbe n'en reste pas moins changeant et faillible ; si en réalité, il persiste dans le bien, ce n'est que par un libre effort de sa volonté, conquérant ainsi à coup d'actions vertueuses les honneurs extérieurs de la divinité, et aussi notre rédemption ; car ce Logos, qui ne peut opérer une oeuvre théandrique, nous sauve par son influence morale, par la puissance de son exemple.
Un prêtre alexandrin, Arius allait reprendre cette erreur subordinatienne, mais en l'appuyant sur une base philosophique.
Arius part d'un principe qu'il croit intangible :
Le père, être transcendant et unique, est incapable de se communiquer autrement que par voie de création ; car toute génération supposerait qu'il est composé, divisible, muable et, en définitive, corporel.
En conséquence de cette incommunication absolue, le Père seul possède la divinité, le Fils se trouve relégué au second plan, le mystère de la Trinité est supprimé.
Mais si le Fils ne s'appelle pas Dieu, comment le définir ?
Arius fait alors intervenir une théorie du Logos, d'après laquelle, il y a en Dieu des idées forces, intermédiaires de son action sur le monde ; l'ensemble de ces puissances constituent le Verbe le Logos.
Dieu n'a pu créer le monde directement ; car sa perfection lui interdit d'entrer en rapport avec la matière ; mais il le fait par l'intermédiaire du Logos-démiurge.
Une explication subordinatienne de la Trinité, une explication démiurgique de la création, tel apparaît l'Arianisme.
De là , le Fils n'est ni égal, ni consubstantiel au père, mais, être intermédiaire entre Dieu et les créatures, il demeure placé au-dessus d'elles, non point éternel, mais crée avant le temps et avant les siècles.
Le verbe n'en reste pas moins changeant et faillible ; si en réalité, il persiste dans le bien, ce n'est que par un libre effort de sa volonté, conquérant ainsi à coup d'actions vertueuses les honneurs extérieurs de la divinité, et aussi notre rédemption ; car ce Logos, qui ne peut opérer une oeuvre théandrique, nous sauve par son influence morale, par la puissance de son exemple.
Histoire de la religion Catholique 37 suite
Ecrit le 25 avr.06, 02:11L'arianisme...
Une telle erreur ruinait la divinité du Fils et, conséquemment du St-Esprit.
Mais en plus elle contenait en germe les hérésies subséquentes ; au point de vue christologique, Arius admettait que le Logos avait pris un corps, mais un corps sans âme, car pourquoi une âme humaine là ou réside le Logos, pourquoi deux esprits dans un même corps ? avant la lettre c'était l'apollinarisme, donc le monophysisme.
Par contre, l'idée d'une divinisation progressive du Christ ouvre la porte au nestorianisme ; enfin la théorie d'une rédemption qui s'opérerait par le seul exemple du Seigneur annonçcait le Pélasganisme.
Destructeur du dogme, l'Arianisme n'était pas moins dangereux par sa méthode ; ses docteurs excellaient à s'embusquer derrière des sous-entendus, des équivoques, des formules vagues.
Leurs succès fut grand dans tous les milieux mondains. C'était faire preuve de culture intellectuelle que de professer l'Arianisme.
Aussi l'erreur se propagea-t'elle rapidement.
Déposé par l'évêque Alexandre, Arius en appelle à l'opinion. De moeurs graves, rompu à la dialectique, il put rallier à lui un grand nombre de personnes, il eut même l'habilité de composer des chants.
En 320, Alexandre convoquait un synode ou se réunirent plus de cent évêques égyptiens et lybiens ; Arius condamné, dut s'exiler.
Une telle erreur ruinait la divinité du Fils et, conséquemment du St-Esprit.
Mais en plus elle contenait en germe les hérésies subséquentes ; au point de vue christologique, Arius admettait que le Logos avait pris un corps, mais un corps sans âme, car pourquoi une âme humaine là ou réside le Logos, pourquoi deux esprits dans un même corps ? avant la lettre c'était l'apollinarisme, donc le monophysisme.
Par contre, l'idée d'une divinisation progressive du Christ ouvre la porte au nestorianisme ; enfin la théorie d'une rédemption qui s'opérerait par le seul exemple du Seigneur annonçcait le Pélasganisme.
Destructeur du dogme, l'Arianisme n'était pas moins dangereux par sa méthode ; ses docteurs excellaient à s'embusquer derrière des sous-entendus, des équivoques, des formules vagues.
Leurs succès fut grand dans tous les milieux mondains. C'était faire preuve de culture intellectuelle que de professer l'Arianisme.
Aussi l'erreur se propagea-t'elle rapidement.
Déposé par l'évêque Alexandre, Arius en appelle à l'opinion. De moeurs graves, rompu à la dialectique, il put rallier à lui un grand nombre de personnes, il eut même l'habilité de composer des chants.
En 320, Alexandre convoquait un synode ou se réunirent plus de cent évêques égyptiens et lybiens ; Arius condamné, dut s'exiler.
Histoire de la religion Catholique 38
Ecrit le 27 avr.06, 02:34Arius exilé, conservait l'appui de tous les collucianistes. A leur tête se trouvait Eusèbe, évêque de Nicodémie.
Arius se retira chez lui, et y rédigea un poème théologique appelé Thalie, en vue de propager ses idées.
L'empereur Constantin intervint dans la querelle ; il écrivit en même temps à Alexandre et à Arius, les blâmant de troubler la paix de l'Église.
En vain, Osius de Cordoue, porteur du message, esseya-t'il de résoudre le conflit doctrinal.
Voyant l'agitation augmenter, Constantin parla d'un concile général ; il se réunit à Nicée en 325, sous la protection impériale, et sous la présidence du légat pontifical Osius de Cordoue, à qui étaient adjoints deux prêtres romains, Vitus et Vincent.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ier_concile_de_Nic%C3%A9e
Arius se retira chez lui, et y rédigea un poème théologique appelé Thalie, en vue de propager ses idées.
L'empereur Constantin intervint dans la querelle ; il écrivit en même temps à Alexandre et à Arius, les blâmant de troubler la paix de l'Église.
En vain, Osius de Cordoue, porteur du message, esseya-t'il de résoudre le conflit doctrinal.
Voyant l'agitation augmenter, Constantin parla d'un concile général ; il se réunit à Nicée en 325, sous la protection impériale, et sous la présidence du légat pontifical Osius de Cordoue, à qui étaient adjoints deux prêtres romains, Vitus et Vincent.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ier_concile_de_Nic%C3%A9e
Histoire de la religion Catholique 38 suite
Ecrit le 01 mai06, 08:09Les débats montrèrent qu'il y avait dans l'Assemblée, non pas deux partis, mais trois.
D'abord, une majorité soucieuse d'orthodoxie et impatiente de condamner Arius ; en face d'elle, une minorité de 22 membres, partisants d'Arius ; puis, entre deux, un tiers parti dont le but était de sauver Arius en adoucissant ses formules.
Le chef de cette faction se nommait Eusèbe de Nicodémie ; Eusèbe de Césarée y avait aussi une place comme théologien ; d'ou le nom d'eusébien donné à ce tiers parti.
Les deux Eusèbe proposèrent chacun un credo assez vague pour ne rien décider ; on finit par en admettre un très précis ou l'on inséra ces deux expressions concernant le Fils, consubstantialis Patri.
L'homoousios brise l'hérésie arienne en signifiant que le Fils a même être intime que le Père.
Nul danger, que le mot ait une saveur sabellienne ; car, selon saint Basile, une chose n'est jamais consubstantielle à elle-même, mais toujours à une autre ; ainsi l'homoousios implique t'il unité quant à la nature et distinction quant aux personnes.
Après quelques résistances, l'adhésion fut donnée par tous les évêques présents, et l'on put croire que le concile de Nicée avait rendu la paix religieuse.
Constantin, d'ailleurs se posait en défenseur intransigeant du Nicoenum ; comme Eusèbe de Nicodémie, Théognis de Nicée et Maris de Chalcédoine continuaient à intriguer, il les exila en Gaule.
D'abord, une majorité soucieuse d'orthodoxie et impatiente de condamner Arius ; en face d'elle, une minorité de 22 membres, partisants d'Arius ; puis, entre deux, un tiers parti dont le but était de sauver Arius en adoucissant ses formules.
Le chef de cette faction se nommait Eusèbe de Nicodémie ; Eusèbe de Césarée y avait aussi une place comme théologien ; d'ou le nom d'eusébien donné à ce tiers parti.
Les deux Eusèbe proposèrent chacun un credo assez vague pour ne rien décider ; on finit par en admettre un très précis ou l'on inséra ces deux expressions concernant le Fils, consubstantialis Patri.
L'homoousios brise l'hérésie arienne en signifiant que le Fils a même être intime que le Père.
Nul danger, que le mot ait une saveur sabellienne ; car, selon saint Basile, une chose n'est jamais consubstantielle à elle-même, mais toujours à une autre ; ainsi l'homoousios implique t'il unité quant à la nature et distinction quant aux personnes.
Après quelques résistances, l'adhésion fut donnée par tous les évêques présents, et l'on put croire que le concile de Nicée avait rendu la paix religieuse.
Constantin, d'ailleurs se posait en défenseur intransigeant du Nicoenum ; comme Eusèbe de Nicodémie, Théognis de Nicée et Maris de Chalcédoine continuaient à intriguer, il les exila en Gaule.
Histoire de la religion Catholique 39
Ecrit le 03 mai06, 01:42La réaction anti-nicéenne
Première Phase
Les procès et les exils de saint Anathase
Cependant, une réaction anti-nicéenne devait bientôt éclater.
Cédant aux instanses de sa soeur Constantia, l'empereur grâciait, en 328, Eusèbe de Nicodémie et Théognis, puis, en 329, sur le gage d'une profession équivoque, Arius lui-même.
Dès lors, les évêques de cour intriguent pour obtenir l'éloignement des prélats orthodoxes ; par effet des calomies, Eustathe d'Antioche, Asclépias de Gaza, Eutrope d'Andrinople sont exilés.
Le nouvel évêque d'Alexandrie, Anathase va s'opposer aux Eusébiens; il aborde la lutte avec des convictions ardentes.
Il est soutenu par l'épiscopat égyptien, ainsi que par des moines du désert.
Contre lui se déchaîne toute la fureur du parti eusébien, parce Anathase refuse de laisser entrer Arius dans Alexandrie ; on l'accuse notamment d'avoir fait assasiner l'évêque Arsène et couper sa main pour s'en servir dans des opérations magiques.
Il refuse de paraître à l'assemblée de Césarée, mais se rend à celle de Tyr avec une cinquantaine d'évêques égyptiens ; là, nouvelles calomnies attaquant même sa vertu ; après enquête, il est déposé.
Voulant se disculper auprès de l'empereur, il se rend à Constantinople ; mais les eusébiens l'accusent d'avoir voulu arrêter le transport des blés égyptiens, Constantin l'exile à Trêves (335)
Première Phase
Les procès et les exils de saint Anathase
Cependant, une réaction anti-nicéenne devait bientôt éclater.
Cédant aux instanses de sa soeur Constantia, l'empereur grâciait, en 328, Eusèbe de Nicodémie et Théognis, puis, en 329, sur le gage d'une profession équivoque, Arius lui-même.
Dès lors, les évêques de cour intriguent pour obtenir l'éloignement des prélats orthodoxes ; par effet des calomies, Eustathe d'Antioche, Asclépias de Gaza, Eutrope d'Andrinople sont exilés.
Le nouvel évêque d'Alexandrie, Anathase va s'opposer aux Eusébiens; il aborde la lutte avec des convictions ardentes.
Il est soutenu par l'épiscopat égyptien, ainsi que par des moines du désert.
Contre lui se déchaîne toute la fureur du parti eusébien, parce Anathase refuse de laisser entrer Arius dans Alexandrie ; on l'accuse notamment d'avoir fait assasiner l'évêque Arsène et couper sa main pour s'en servir dans des opérations magiques.
Il refuse de paraître à l'assemblée de Césarée, mais se rend à celle de Tyr avec une cinquantaine d'évêques égyptiens ; là, nouvelles calomnies attaquant même sa vertu ; après enquête, il est déposé.
Voulant se disculper auprès de l'empereur, il se rend à Constantinople ; mais les eusébiens l'accusent d'avoir voulu arrêter le transport des blés égyptiens, Constantin l'exile à Trêves (335)
Histoire de la religion Catholique 39 suite
Ecrit le 04 mai06, 01:43Arius après avoir paru dans Alexandrie est conduit en triomphe à Constantinople, il tombe frappé d'apoplexie en 336 et meut.
L'année suivante, Constantin mourait à son tour; longtemps resté catéchumène, il se fit baptiser au moment de mourir.
Byzance, ou il avait transporté son gouvernement, allait devenir la capitale d'une religion d'État.
Après 337, Anathase rentre à Alexandrie ou il est reçu avec enthousiasme.
Le parti eusébien recommence ses agissements ; en dépit d'un concile provincial d'Alexandrie, qui rétorque toutes les accusations contre Anathase le siège patriarcal est livré à Grégoire de Cappadoce ; on l'y établit de force.
Constant qui détient celui de l'occident, se pose en catholique ; c'est dire que le pape et non plus l'empereur sera l'arbitre des discussions.
Le pape Jules (337-352) prend en main le procès de l'évêque d'Alexandrie ; il le convoque ainsi que ses adversaires à un concile de Rome.
Les eusébiens se récusent sous prétexte d'impossibilité matérielle causée par la guerre des Perses.
Anathase paraît au concile muni des pièces justificatives qui émanent de procès-verbaux d'enquêtes officielles, ou de témoignages de ses évêques et de ses prêtres ; il est justifié.
Le pape Jules en informe les eusébiens, se plaignant d'ailleurs que le patriarche d'Alexandrie ait été condamné en Orient sans consulter l'évêque de Rome.
L'année suivante, Constantin mourait à son tour; longtemps resté catéchumène, il se fit baptiser au moment de mourir.
Byzance, ou il avait transporté son gouvernement, allait devenir la capitale d'une religion d'État.
Après 337, Anathase rentre à Alexandrie ou il est reçu avec enthousiasme.
Le parti eusébien recommence ses agissements ; en dépit d'un concile provincial d'Alexandrie, qui rétorque toutes les accusations contre Anathase le siège patriarcal est livré à Grégoire de Cappadoce ; on l'y établit de force.
Constant qui détient celui de l'occident, se pose en catholique ; c'est dire que le pape et non plus l'empereur sera l'arbitre des discussions.
Le pape Jules (337-352) prend en main le procès de l'évêque d'Alexandrie ; il le convoque ainsi que ses adversaires à un concile de Rome.
Les eusébiens se récusent sous prétexte d'impossibilité matérielle causée par la guerre des Perses.
Anathase paraît au concile muni des pièces justificatives qui émanent de procès-verbaux d'enquêtes officielles, ou de témoignages de ses évêques et de ses prêtres ; il est justifié.
Le pape Jules en informe les eusébiens, se plaignant d'ailleurs que le patriarche d'Alexandrie ait été condamné en Orient sans consulter l'évêque de Rome.
Histoire de la religion Catholique 39...
Ecrit le 07 mai06, 10:37Dans un concile tenu à l'automne 341 à l'occasion de la dédicace de la basilique d'Antioche, l'épiscopat oriental riposte, d'une part en confirmant la possession du siège d'Alexandrie à Grégoire, d'autre part en cherchant une formule à substituer à l'homoousios nicéen accusé de n'être pas scripturaire ; dans leur indécision, les eusébiens formulèrent en quelques mois quatre symboles différents.
Sur ces entrefaites , installé évêque de Constantinople depuis 339, Eusèbe de Nicodémie, chef de l'opposition, mourait.
Une telle attitude de l'épiscopat oriental était l'indice grave de tendances schismatiques ; on eût dit qu'existait deux chrétientés, l'une obéissant au César de Constantinople, l'autre soumise à l'évêque de Rome.
Pour y remédier, l'empereur d'occident, Constant, réunit un grand concile à Sardique (Sophia de Bulgarie).
Sur ces entrefaites , installé évêque de Constantinople depuis 339, Eusèbe de Nicodémie, chef de l'opposition, mourait.
Une telle attitude de l'épiscopat oriental était l'indice grave de tendances schismatiques ; on eût dit qu'existait deux chrétientés, l'une obéissant au César de Constantinople, l'autre soumise à l'évêque de Rome.
Pour y remédier, l'empereur d'occident, Constant, réunit un grand concile à Sardique (Sophia de Bulgarie).
Histoire de la religion Catholique 39...
Ecrit le 08 mai06, 02:49En cette ville située aux confins des deux empires, Orientaux et Occidentaux devaient débattre ensemble deux questions :
1- Le jugement d'Anathase
2- Le formulaire de la vraie foi
Préoccupé alors d'une guerre avec les Perses, l'empereur d'Orient Constance n'osa s'opposer au désir de son frère, ce qui n'empêcha pas les Orientaux de persister à Sardique dans leur intransigeance schismatique.
Dès le début, ils posèrent comme postulat que la condamnation d'Athanase était définitive et irréformable.
Comme les pères passaient outre à ces prétentions, les eusébiens se retirèrent à Philippolis en Thrace, sous la protection de leur empereur ; de là, ils lancèrent une encyclique ou ils condamnaient non seulement Athanase, mais tous ceux qui l'ont reçu à leur communion, et au premier chef le pape Jules, auteur de tous les maux, principem et ducem malorum.
Cependant les Pères de Sardique avaient tenu régulièrement leur concile ; après examen, nouvelle proclamation de l'innocence d'Athanase, déposition du patriache intrus, excommunication des chefs eusébiens.
Le concile s'en tint donc au Nicoenum, il demanda aux empereurs qu'aucun juge dont la compétence ne doit s'étendre qu'aux choses publiques, ne prétendre juger les clercs, mais que chacun puisse à l'abri de toute persécution professer la foi catholique.
1- Le jugement d'Anathase
2- Le formulaire de la vraie foi
Préoccupé alors d'une guerre avec les Perses, l'empereur d'Orient Constance n'osa s'opposer au désir de son frère, ce qui n'empêcha pas les Orientaux de persister à Sardique dans leur intransigeance schismatique.
Dès le début, ils posèrent comme postulat que la condamnation d'Athanase était définitive et irréformable.
Comme les pères passaient outre à ces prétentions, les eusébiens se retirèrent à Philippolis en Thrace, sous la protection de leur empereur ; de là, ils lancèrent une encyclique ou ils condamnaient non seulement Athanase, mais tous ceux qui l'ont reçu à leur communion, et au premier chef le pape Jules, auteur de tous les maux, principem et ducem malorum.
Cependant les Pères de Sardique avaient tenu régulièrement leur concile ; après examen, nouvelle proclamation de l'innocence d'Athanase, déposition du patriache intrus, excommunication des chefs eusébiens.
Le concile s'en tint donc au Nicoenum, il demanda aux empereurs qu'aucun juge dont la compétence ne doit s'étendre qu'aux choses publiques, ne prétendre juger les clercs, mais que chacun puisse à l'abri de toute persécution professer la foi catholique.
Histoire de la religion Catholique 39...
Ecrit le 11 mai06, 01:01Les décisions de Sardique ne furent point admises dans les États de Constance, et lorsqu'à la mort de son frère (350), il devint maître de l'Empire, l'hérésie monta avec lui sur le trône ; selon le vieux concept romain, il prétendait agir en pontife supême, et tout le domaine ecclésiastique devait relever de sa souveraineté ; si après Sardique il a laissé Anathase rentrer dans Alexandrie, c'est non en vertu des décisions conciliaires, mais par la volonté de Dieu et notre sentence.
Il se laisse circonvenir par les évêques orientaux qui, dès 351, s'assemblent à Sirmium en Pannomie, résidence impériale.
Après avoir composé une profession de foi (Première formule de Sirmium), ils condamnèrent Photin, disciple de Marcel d'Ancyre, nicéen ardent, compromis par des expressions qui avaient une saveur sabellienne.
Dans le système de Marcel d'Ancyre on ne voyait pas assez que le Verbe est une personne.D'après lui monade indivisible, Dieu s'est déployé de trois manières différentes ; d'abord par la création du monde, puis en pénétrant la nature humaine par l'incarnation, enfin à la Pentecôte en produisant l'Esprit-Saint ; ainsi la monade s'est-elle dilatée en Trinité.
Dès 335, les homoiousiens avaient condamné Marcel à Constantinople et à leur prière Eusèbe de Césarée réfuta son erreur dans le Contra Marcellum et le De Ecclesiastica theologia.
Encore son modaliste n'était pas si apparent ; défendu par le concile de Sardique, par le pape Jules I et par Saint Athanase au moins jusqu'en 344, Marcel d'Ancyre fut compromis à nouveau par son compatriote et discipla Phontin.
D'après celui-ci, le Verbe n'est d'abord que la Raison impersonnelle de Dieu, puis par une seconde extensioin il devint le Fils de Dieu, qui en pénétrant de sa divine influence l'humanité de Jésus l'élève à la filiation adoptive.
En condamnant Photin à Sirmium, les eusébiens espéraient jeter du même coup le discrédit non seulement sur Marcel d'Ancyre , mais tout le parti nicéen qui avait soutenu Marcel sans exiger de lui au préalable une répudation des erreurs à lui imputées.
Il se laisse circonvenir par les évêques orientaux qui, dès 351, s'assemblent à Sirmium en Pannomie, résidence impériale.
Après avoir composé une profession de foi (Première formule de Sirmium), ils condamnèrent Photin, disciple de Marcel d'Ancyre, nicéen ardent, compromis par des expressions qui avaient une saveur sabellienne.
Dans le système de Marcel d'Ancyre on ne voyait pas assez que le Verbe est une personne.D'après lui monade indivisible, Dieu s'est déployé de trois manières différentes ; d'abord par la création du monde, puis en pénétrant la nature humaine par l'incarnation, enfin à la Pentecôte en produisant l'Esprit-Saint ; ainsi la monade s'est-elle dilatée en Trinité.
Dès 335, les homoiousiens avaient condamné Marcel à Constantinople et à leur prière Eusèbe de Césarée réfuta son erreur dans le Contra Marcellum et le De Ecclesiastica theologia.
Encore son modaliste n'était pas si apparent ; défendu par le concile de Sardique, par le pape Jules I et par Saint Athanase au moins jusqu'en 344, Marcel d'Ancyre fut compromis à nouveau par son compatriote et discipla Phontin.
D'après celui-ci, le Verbe n'est d'abord que la Raison impersonnelle de Dieu, puis par une seconde extensioin il devint le Fils de Dieu, qui en pénétrant de sa divine influence l'humanité de Jésus l'élève à la filiation adoptive.
En condamnant Photin à Sirmium, les eusébiens espéraient jeter du même coup le discrédit non seulement sur Marcel d'Ancyre , mais tout le parti nicéen qui avait soutenu Marcel sans exiger de lui au préalable une répudation des erreurs à lui imputées.
Histoire de la religion Catholique 39...
Ecrit le 17 mai06, 03:41Si habile que fut cette diversion, les deux colonnes de l'orthodoxie restaient toujours debout ; l'évêque de Rome et l'évêque d'Alexandrie.
Constance, convoqua le concile d'Arles.
Comme l'épiscopat des Gaules qui s'y rendit était attaché à la foi de Nicée, l'empereur y interdit toute discussion dogmatique ; mais par l'intermédiaire des évêques orientaux Ursace et Valens, il exigea que tout se réduisit au procès d'Athanase ; le prince publia un édit d'après lequel les prélats qui ne souscriraient pas sa condamnation seraient exilés.
Paulin de Trèves excepté, tous cédèrent, même les deux légats du pape Libère.
Refusant de sanctionner la sentence, celui-ci en appela à un nouveau concile qui se réunit à Milan (printemps 355). Là, en présence d'une majorité orthodoxe, on renouvela la tactique employée à Arles.
Comme les prélats se récriaient, l'empereur leur répliqua :'' Ma volonté à moi est un canon ; les évêques de Syrie ne font pas tant de façon quand je parle ; obéissez ou l'exil''.
Il alla même jusqu'à tirer son glaive devant eux et à les menacer.
Terrorisés, la plupart cédèrent. Il y eut pourtant des exceptions : Hilaire, Lucifer de Gagliari, Eusèbe de Verceil, Denis de Milan, Osius de Cordoue.
La plus éclatante des protestations fut celle du pape Libère : '' Tu as trois jours pour te décider, lui dit Constance ; Trois jours ne changeront pas ma décision, réplique-t'il ; exile moi ou tu voudras''.
On le relégua à Bérée en Thrace. Ordre fut donné d'arrêter Athanase ; cerné avec son peuple par mille soldats dans l'église de Théognis ( 9 février 356), il parvint à s'enfuir, et grâce à la connivence des moines put se cacher au désert.
On installa à sa place l'arien Georges de Cappadoce (357)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_(empereur_romain)
Constance, convoqua le concile d'Arles.
Comme l'épiscopat des Gaules qui s'y rendit était attaché à la foi de Nicée, l'empereur y interdit toute discussion dogmatique ; mais par l'intermédiaire des évêques orientaux Ursace et Valens, il exigea que tout se réduisit au procès d'Athanase ; le prince publia un édit d'après lequel les prélats qui ne souscriraient pas sa condamnation seraient exilés.
Paulin de Trèves excepté, tous cédèrent, même les deux légats du pape Libère.
Refusant de sanctionner la sentence, celui-ci en appela à un nouveau concile qui se réunit à Milan (printemps 355). Là, en présence d'une majorité orthodoxe, on renouvela la tactique employée à Arles.
Comme les prélats se récriaient, l'empereur leur répliqua :'' Ma volonté à moi est un canon ; les évêques de Syrie ne font pas tant de façon quand je parle ; obéissez ou l'exil''.
Il alla même jusqu'à tirer son glaive devant eux et à les menacer.
Terrorisés, la plupart cédèrent. Il y eut pourtant des exceptions : Hilaire, Lucifer de Gagliari, Eusèbe de Verceil, Denis de Milan, Osius de Cordoue.
La plus éclatante des protestations fut celle du pape Libère : '' Tu as trois jours pour te décider, lui dit Constance ; Trois jours ne changeront pas ma décision, réplique-t'il ; exile moi ou tu voudras''.
On le relégua à Bérée en Thrace. Ordre fut donné d'arrêter Athanase ; cerné avec son peuple par mille soldats dans l'église de Théognis ( 9 février 356), il parvint à s'enfuir, et grâce à la connivence des moines put se cacher au désert.
On installa à sa place l'arien Georges de Cappadoce (357)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_(empereur_romain)
Histoire de la religion Catholique 39...
Ecrit le 25 mai06, 03:21LA LUTTE DOCTRINALE
Unis pour l'attaque, les anti-nicéens se dissocièrent dans le triomphe, formant trois partis à tendances opposés.
A l'extrême gauche, les Ariens purs sous la direction d'Aetius, Eunomius et Eudoxius de Constantinople.
Adeptes de l'arianisme primitif, ils professaient la doctrine hétérousiate, et déclaraient que le Fils est dissemblable en tout du père, d'ou leur nom d'anoméens et d'hétérousiates.
A l'opposé, le groupe homoiousien. Il se prétendait orthodoxe, mais affirmait sa défiance à l'égard de l'homoousios, terme nouveau, non scripturaire, et qu'il disaient imprégné d'une saveur sabellienne ; il offrait de lui subsister l'homoiousios, qui signifie seulement semblable en nature au père.
Par prévention contre l'homoousios, on vit plusieurs évêques s'y ranger; saint Cyrille de Jérusalem lui appartint longtemps ; nul doute cependant que l'imprécision de l'homoiousios ne permit aux plus avancés de sous entendre une certaine subordination du Fils en opposant la similitude de substance (homoiousios ) à l'identité de substance (homoousios)
Entre ces deux groupes flottait un parti de cour, prêt à toutes les palinodies.
Ses adhérents patronaient une formule tellement vague qu'elle pouvait rallier tous les anti-nicéens et en maintenir la concentration.
L'homoios reconnaissait seulement que le Fils est semblable au père ce qu'un arien pur eut pu accepter à la rigueur lato sensu
On les appela donc Homéens, ou encore Acaciens, du nom de leur leader Acace de Césarée.
En résumé, trois termes définissent les partis :
1- HOMOOUSIOS : De même nature que le Père.
2- HOMOIOUSIOS : De substance semblable à celle du Père.
3- HOMOIOS : Semblable au Père
Unis pour l'attaque, les anti-nicéens se dissocièrent dans le triomphe, formant trois partis à tendances opposés.
A l'extrême gauche, les Ariens purs sous la direction d'Aetius, Eunomius et Eudoxius de Constantinople.
Adeptes de l'arianisme primitif, ils professaient la doctrine hétérousiate, et déclaraient que le Fils est dissemblable en tout du père, d'ou leur nom d'anoméens et d'hétérousiates.
A l'opposé, le groupe homoiousien. Il se prétendait orthodoxe, mais affirmait sa défiance à l'égard de l'homoousios, terme nouveau, non scripturaire, et qu'il disaient imprégné d'une saveur sabellienne ; il offrait de lui subsister l'homoiousios, qui signifie seulement semblable en nature au père.
Par prévention contre l'homoousios, on vit plusieurs évêques s'y ranger; saint Cyrille de Jérusalem lui appartint longtemps ; nul doute cependant que l'imprécision de l'homoiousios ne permit aux plus avancés de sous entendre une certaine subordination du Fils en opposant la similitude de substance (homoiousios ) à l'identité de substance (homoousios)
Entre ces deux groupes flottait un parti de cour, prêt à toutes les palinodies.
Ses adhérents patronaient une formule tellement vague qu'elle pouvait rallier tous les anti-nicéens et en maintenir la concentration.
L'homoios reconnaissait seulement que le Fils est semblable au père ce qu'un arien pur eut pu accepter à la rigueur lato sensu
On les appela donc Homéens, ou encore Acaciens, du nom de leur leader Acace de Césarée.
En résumé, trois termes définissent les partis :
1- HOMOOUSIOS : De même nature que le Père.
2- HOMOIOUSIOS : De substance semblable à celle du Père.
3- HOMOIOS : Semblable au Père
Histoire de la religion Catholique 39...
Ecrit le 29 mai06, 02:17Sous la protection de Constance, les Ariens purs semblèrent l'emporter ; au synode de Sirmium, tenu en 357, on lança un symbole qui prohibant HOMOOUSIOS et HOMOIOUSIOS adoptait un subordinatianisme provocant ; il est hors de doute, décrétait-t'on, que le Père est plus grand ; il surpasse le Fils en honneur, en dignité, en gloire, et par son nom même de Père (deuxième formule de Sirmium).
L'arianisme pur allait-il donc devenir doctrine d'État ?
La nomination d'un anoméen déclaré, Eudoxe, au siège d'Antioche, fortifia cette présomption.
D'ou, protestation véhémentes.
Vers Pâques 358, Basile d'Ancyre réunit chez lui un concile ou dans un lond manifeste le groupe anti-arien déclarait que le Fils est semblable au Père en substance ; sous l'indignation causées par l' arianisme pur et dur, les modérés semblaient s'orienter vers l'orthodoxie.
Basile se rendit auprès de Constance, parvint à le retourner ; et bientôt sur l'ordre de l'empereur un nouveau concile se tint à Sirmium qui assura le triomphe des semi-ariens (troisième formule de Sirmium)
L'arianisme pur allait-il donc devenir doctrine d'État ?
La nomination d'un anoméen déclaré, Eudoxe, au siège d'Antioche, fortifia cette présomption.
D'ou, protestation véhémentes.
Vers Pâques 358, Basile d'Ancyre réunit chez lui un concile ou dans un lond manifeste le groupe anti-arien déclarait que le Fils est semblable au Père en substance ; sous l'indignation causées par l' arianisme pur et dur, les modérés semblaient s'orienter vers l'orthodoxie.
Basile se rendit auprès de Constance, parvint à le retourner ; et bientôt sur l'ordre de l'empereur un nouveau concile se tint à Sirmium qui assura le triomphe des semi-ariens (troisième formule de Sirmium)
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