Nous avons donc vu que la seconde résurrection de rév 20 concerne des justes et des injustes puisque certains obtiennent la vie éternelle et pas d'autres.
Ce qui va suivre va être un peu compliqué pour nos amis.. Mais c'est d'un niveau moyen pour qui connaît la bible.
Nous savons, quoi qu'en puisse dire certains ici, que Paul a produit un principe général en Romains quand il a dit :
- Car celui qui est mort a été acquitté de son péché.
Examinons tout le contexte.
- Ainsi donc, de même qu’une seule faute a eu pour conséquence que des hommes de toutes sortes ont été condamnés, de même aussi un seul acte de justification a pour conséquence que des hommes de toutes sortes sont déclarés justes pour la vie. 19 Car de même que par la désobéissance de ce seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même aussi par l’obéissance de cette seule personne beaucoup seront rendus justes. 20 Or la Loi est apparue afin que la faute augmente. Mais là où le péché a été abondant, la faveur imméritée a été encore plus abondante. 21 Dans quel but ? Pour que, de même que le péché a régné avec la mort, de même aussi la faveur imméritée règne par la justice qui mène à la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Alors que dire ? Continuerons-nous à pécher pour que la faveur imméritée augmente ? Bien sûr que non ! Puisque nous sommes morts par rapport au péché, comment pourrions-nous continuer à vivre encore en lui ? Ou bien ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés dans Christ Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort ? Nous avons donc été enterrés avec lui par notre baptême dans sa mort, afin que, de même que Christ a été ressuscité par la gloire du Père, nous aussi nous menions une vie nouvelle. Si nous nous sommes unis à lui dans la ressemblance de sa mort, à coup sûr nous serons aussi unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection. En effet, nous savons que notre vieille personnalité a été clouée au poteau avec lui, pour que notre corps pécheur soit privé de sa force, pour que nous ne continuions plus d’être les esclaves du péché. 7 Car celui qui est mort a été acquitté de son péché.
Analysons ce texte idée après idée.
La question est de savoir si le verset 7, tout à la fin, est la conséquence de l'explication ou ce qui la rend possible.
S'il s'agissait de la conséquence alors ce principe ne serait pas général, par contre s'il est la cause de l'explication, alors rien n'oblige à le croire spécifique au cadre de l'explication.
Que dit donc Paul ? Je fais d'abord un premier résumé qui va dégrossir.
- Une seule faute a entrainé tous les hommes, un seul acte de justification peut les rendre justes. L'obéissance de Jésus opposée à la désobéissance d'Adam rend possible la justification des humains.
La Loi (de Moise") a révélé le péché en l'augmentant, ce qui implique que la faveur imméritée ait du elle aussi être abondante . Pourquoi ? Cette faveur imméritée apportera la vie éternelle qui remplacera la mort.
Comme la Loi est un révélateur du péché et que cela augmente l'abondance de la faveur imméritée, allons nous continuer de pécher pour augmenter cette faveur imméritée ? évidemment non !
Nous sommes morts pour ce qui est de pécher, nous ne pouvons plus le pratiquer. Nous avons été baptisés dans la mort de Jésus et nous avons été enterrés avec lui pour finalement mener une vie nouvelle.
Si nous sommes morts comme lui, nous ressusciterons comme lui.
Notre vieille personnalité est morte au poteau avec lui, ainsi notre corps pécheur est affaibli dans le but de ne plus être esclave du péché. PARCE QUE celui qui est mort a été acquitté de son péché....
Faisons un résumé plus court.
- Dieu a produit ce qu'il faut pour rendre justes les hommes rendus pécheurs par Adam.
La Loi a été un révélateur du péché et l'a mis en évidence ce qui rend la faveur imméritée déployée pour le pardon des péchés plus évidente également.
Nous n'allons donc pas pour autant continuer à pécher pour rendre la faveur imméritée plus grande encore !
Nous sommes symboliquement morts pour ce qui est de pécher, nous sommes dans le processus , baptême et mort sur le poteau qui a été initié par Jésus en vue de la vie éternelle après une résurrection. Même notre ancienne personnalité est morte au poteau ce qui affaiblit la chaire pécheresse qui nous rendait esclave du péché au point qu'elle est comme morte. Et tout cela parce que la mort acquitte du péché..
Maintenant, comment analyser la dernière phrase ? Une condition ou une conséquence ?
Car celui qui est mort a été acquitté de son péché
Vous remarquez que le texte commence par la conjonction "car" qui peut se traduire aussi par "parce que".
Nous avons bien ici une condition nécessaire au raisonnement qui précède.
Dans le cas contraire nous aurions les mots "ainsi", ou "il en résulte" ou une formule du genre.
Si donc cette affirmation est présentée comme la condition de l'explication qui précède, elle ne peut pas être tributaire de cette explication.
Si je dis : je vais mettre un manteau bleu car quand il fait froid un manteau c'est bien utile.
La règle qui autorise la première affirmation "mettre un manteau bleu", règle qui stipule qu'"un manteau est utile quand il fait froid " n'a rien à faire de la couleur du manteau et n'est pas influencée par cette couleur.
Ainsi la conséquence ne peut pas imposer la couleur du manteau à la règle .
Ici, le fait de dire qu'un chrétien est mort quand au péché et qu'il aura la vie éternelle parce que la mort acquitte du péché, ne change pas la règle générale, la mot acquitte du péché, mais l'applique.
C'est bien parce que la mort acquitte du péché que Paul peut dire qu'en mourant quand au péché sur le poteau avec Jésus, les chrétiens élus voient leurs péchés neutralisés et obtiennent une nouvelle vie, éternelle.
Loin de réduire la règle de "l'acquittement par la mort", ce texte la sublime en apportant une application concrète et argumentée.
En d'autres termes, Paul a émis un règle fondamentale , "
comme la mort est la sanction du péché, un mort a payé sa dette ", pour l'appliquer à son explication qui veut que les élus soient morts quand au péché et pour prédire la vie éternelle pour ces élus.
Cependant, Paul n'a pas changé la règle en l'employant, il en a donné une des applications. Dire qu'il n'y en a pas d'autres n'est pas suggéré par le texte et encore moins dans l'énoncée de la règle.
PS: par le mot
mort, nous entendons la première mort, celle dont on ressuscite, et non pas la seconde mort, définitive..