Jean Moulin a écrit :A non, c'est le déroulement des évènements qui l'a imposé. Dieu n'a révélé son nom que lorsqu'il fut contesté, et encore, pas tout de suite dans sa signification profonde qu'il ne donna que plus tard (Exode 3:14).
Je ne suis pas d'accord avec toi. C'est Dieu, selon la Bible, qui, lorsqu'il a décidé de délivrer son peuple du pays d'Egypte, qui a donné son nom, enfin, ce qui voulait dire son nom...
Il n'y avait pas de contestation...
chrétien2 a écrit :la contestation du nom divin est légitime, au vu de son historicité..
La contestation du nom divin n'est jamais légitime, quant à son historicité elle remonte loin dans la Genèse.
D'après la Bible...copiée et recopiée tant de fois et dont on n'a même pas les originaux...
Donc, à partir du moment où l'écrit est contesté, seuls l'histoire fait foi.
chrétien2 a écrit :C'est pourtant ce que tous les éxégètes affirment...
Jean Moulin a écrit :Oui, mais sans réelle raison, sauf peut être de ne pas se contredire.
chrétien2 a écrit :Oui, c'est ce que tu dis, mais tu n'apportes aucune preuves du contraire...
Mais quelles preuves ils apportent, les exégètes ? Ils affirment, rien d'autre. Et ce faisant ils nient que les Massorètes aient su parler l'hébreu, ce qui est un comble.
Et bien, même Gertoux, que tu admire tant, le dit, alors... Il doit bien y avoir des preuves... Tu ne connais pas le Talmud de babylone ?
Mais bon, quand on fait quelques recherches sur les massorètes, on se rend bien vite compte que tu nies l'évidence.
Tiens, un petit lien qui va te remettre les idées en place (à moins que tu ne dises qu'il n'apparaît pas non plus ?
)
http://www.persee.fr/doc/rht_0073-8204_ ... _1962_1002
Et enfin:
" Lors de la traduction en grec de la Bible hébraïque dans la version de la Septante, YHWH est rendu par Kyrios (« Seigneur »). Lors de l'édition du texte massorétique de la Bible hébraïque vers le xe siècle, les massorètes ont ajouté des signes diacritiques au texte hébraïque pour en assurer une lecture correcte. Ils ont alors vocalisé YHWH avec les voyelles du mot Adonaï, pour indiquer au lecteur de lire « le Seigneur ». yhwh est ainsi vocalisé ĕ-ō-ā (le ḥaṭef pataḥ [ă] vocalisant la lettre aleph de Adonaï devient un simple shewa [ĕ] lorsqu'il vocalise le yod de yhwh)3."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yahweh
Tu as toutes les références en bas de page... Continuer de nier serait une ineptie.
"Comment le nom de Yhwh s'est-il prononcé ?
La reconstitution traditionnelle « Yahvé » se fonde d’abord sur le témoignage de certains Pères de l’église (Clément d’alexandrie, Théodoret et d’autres). origène d’alexandrie (185-253), dans son commentaire sur le Ps 2, discute l’interdiction de prononcer le nom divin chez les Juifs et fait référence au nom divin en parlant simplement du « tétragramme » mais parfois aussi via le nom « Ἰαή » (ce qui semble correspondre à un « Yahwé »). néanmoins il sait aussi que, dans les noms propres, la prononciation du nom divin est « yhw ». et il cite, dans son Contre Celse, la forme de Ἰαώ en la présentant comme la prononciation des gnostiques.
Une idée similaire se trouve chez Tertullien. À partir de cela, on a souvent considéré cette prononciation comme étant limitée aux groupes hérétiques, ce qui, pourtant, est faux. À eléphantine, les Juifs appellent leur dieu Yhw, yhh ṣb’t, dans des noms théophores on trouve l’élément : yh qui correspond peut-être à la prononciation yaho. Très intéressant aussi est un texte trouvé à Qumran 4QpapLXXLevb (fragment 20 = Lev 4,26-28) qui contient un fragment du Lévitique en grec où le tétragramme est rendu par ΙΑΩ. Cette prononciation se trouve probablement aussi dans une stèle votive de l’époque romaine du iiie siècle dédiée à Zeus sérapis (dieu créé par Ptolémée i er comme dieu national de grèce et de l’égypte) qui (après coup) a été identifié à iao (musée de Léon, espagne).
La forme brève Yahu/o est largement attestée dans les noms propres bibliques et extrabibliques qui comportent cet élément théophore : Yirmeyahu, Yesha‘yahu, Yehonatan...
À ces deux prononciations, il faut encore en ajouter une troisième « Yah » qui se trouve notamment dans l’exclamation hallelu-yah, mais aussi dans d’autres textes bibliques. selon le dossier biblique, la plupart des références pour « Yah »se trouvent dans les Psaumes. Quant aux autres attestations, ce sont également des textes hymniques. on peut donc en déduire que Yah est une variante liturgique. on aurait alors deux variantes principales du nom divin : la forme longue yhwh et la forme courte yhw. La question se pose alors de savoir quelle est la relation entre ces deux formes. on devrait peut-être partir de l’idée que les deux variantes du nom coexistaient et que la forme courte était largement utilisée dans les noms propres théophores mais pas de manière exclusive. on pourrait également se poser, à la suite de Weippert, la question de savoir si le nom divin a été prononcé différemment dans le nord et dans le sud. on pourrait aussi spéculer sur le fait que le tétragramme s’impose dans la rédaction du texte biblique dans le contexte de l’interdiction de prononcer le nom divin. Puisqu’on a dû garder la vocalisation dans les noms propres, on a du coup repris pour le nom divin une forme longue peut-être moins usitée à l’époque perse pour distinguer le nom imprononçable de l’utilisation des noms théophores. -
http://www.college-de-france.fr/media/t ... o__mer.pdf