Voilà ce que je trouve sous le terme inquisition de l’encyclopédie libre Wikipedia
L’Inquisition était une juridiction spécialisée (un tribunal), créée par l’Église catholique romaine et relevant du droit canonique. Elle était chargée d’émettre un jugement sur le caractère orthodoxe ou non (par rapport au dogme religieux) des cas qui lui étaient soumis. L’Inquisition était une juridiction d’exception, établie pour représenter l’autorité judiciaire du pape sur une région donnée, quand le fonctionnement courant des tribunaux ecclésiastiques s’avérait inadapté.
Dans l’histoire, il y a eu plusieurs juridictions spécialisées de ce type. Il est possible de distinguer trois différentes Inquisitions, qui font l’objet d’articles séparés :
l’Inquisition médiévale,
l’Inquisition espagnole, inféodée à la couronne d’Espagne, fondée en 1478, et l’Inquisition portugaise, fondée en 1531,
l’Inquisition romaine (Congrégation de l’Inquisition romaine et universelle), fondée en 1542, rebaptisée Sacrée Congrégation du Saint-Office en 1909.
On constate de ces quelques lignes que par inquisition on n’entend que l’inquisition chrétienne.
Mais qu’en est-il de l’inquisition islamique ou au sein des autres religions?
Nous avons parlé dans les deux précédents billets du soudanais Mahmud Muhammad Taha qui a été pendu le 18 janvier 1985 pour cause d’apostasie sur ordre de Numeiri, à l’instigation et avec les applaudissements des responsables religieux soudanais, de l’Azhar et de la Ligue du monde musulman.
N’est-ce pas là une inquisition islamique dans le vrai sens du terme? Ne faut-il pas que Wikipedia ouvre une rubrique spéciale pour traiter de l’inquisition islamique?
J’ai beau chercher dans Wikipedia sous le terme inquistion islamique. Je n’y trouve rien… mais j’espère que je me trompe. Et si c’est le cas, je prie mes lecteurs de me corriger. Je ferai mea culpa urbi et orbi. J’espère surtout que Wikipedia n’a pas cédé aux islamistes. Je vous invite à cet égard à lire l’article instructif:
Wikipedia sous surveillance des islamistes: 80 000 islamistes surveillent wikipedia afin qu’elle soit islamiquement correcte. Chiffre en expansion continue.
Si effectivement Wikipedia a simplement “oublié” de parler de l’inquisition islamique qui perdure depuis 15 siècles sans jamais cesser, c’est parce que les chercheurs ne se sont jamais intéressés sérieusement à cette inquisition. J’encourage vivement les étudiants en sciences des religions, en droit, en sciences politiques, etc…. à faire des recherches et à écrire des thèses sur cette inquisition islamique. C’est l’étape préliminaire pour mettre fin à cette inquisition. Ils peuvent commencer par documenter l’inquisition dont a été victime Taha. Je comprends qu’un tel thême n’est pas conforme au “politiquement correct”, mais n’est-ce pas le rôle des intellectuels de passer outre le concept de la langue de bois?
En attendant, et faute de mieux, je me permets ici de produire un vieil article de 2001… mais auquel il ne faut changer même pas une virgule.
L’Azhar au Caire, siège principal de l’inquisition islamique, instigateur de la pendaison du soudanais Taha
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Cheikh Jad-al-Haq, chef inquisiteur: cliquez sur l’image pour lire sa fatwa en arabe en faveur de l’excision des femmes
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source:
http://www.afrik.com/article2845.html
L’Égypte sous l’ère de l’inquisition
Berrada épinglé mercredi 6 juin 2001
Le pays des Pharaons est en passe de devenir le paradis de la censure. L’Université d’Al-Azhar et le Conseil supérieur des affaires islamiques s’érigent en inquisiteurs. La dernière victime en date est l’écrivain marocain Mohamed Berrada. Les autorités religieuses lui interdisent de traduire ses livres en hébreu.
Les Pharaons sont tombés sur la tête. Les autorités morales et religieuses égyptiennes s’érigent en grands inquisiteurs de la littérature. Après avoir mené une campagne haineuse contre l’écrivain marocain Mohamed Choukri, auteur du “Pain nu“, et contre la romancière locale Nawal al-Saadaoui, obligeant le ministère de la Culture à interdire la vente des livres de ces auteurs en Egypte, ils s’en prennent à un autre écrivain marocain : Mohamed Berrada.
Il est accusé de “trahison au profit de l’ennemi”. Pas moins. Le romancier voulait faire traduire certaines de ses œuvres en hébreu. La maison d’édition israélienne “Dar Al Andalous”, spécialisée dans la littérature arabe, devait commencer à traduire les livres de Mohamed Berrada dans la langue de Marek Halter.
Excommunication et apostasie
L’écrivain féministe égyptienne Nawal al-Saadaoui, accusée d’apostasie dans son pays s’est réfugiée à Tunis. Elle affirme être la cible d’un “complot politique sous couvert de l’islam”. Psychiatre et auteur d’une quarantaine d’ouvrages traitant de la condition des femmes, Nawal Sadaaoui est poursuivie pour “mépris de l’islam” et doit comparaître le 18 juin devant un tribunal pénal égyptien. Le 9 avril, un avocat égyptien, Nabih al-Wahch, a déposé plainte contre la militante dans le but de la séparer de son époux, l’accusant d’avoir “méprisé l’islam “. Elle y aurait déclaré notamment que le pèlerinage à La Mecque était un reste de paganisme et que le Coran n’obligeait pas les femmes à porter le voile.
Divorce forcé. Le mufti d’Egypte, plus haute autorité religieuse du pays, a considéré qu’elle a “renié les enseignements de la religion” et qu’en “s’écartant du cercle de l’Islam”, elle est devenue indigne d’un conjoint musulman. Nawal Al-Saadaoui a dénoncé les accusations portées contre elle et affirme que ni elle, ni son époux, le psychiatre Chérif Hetata, n’accepteraient “le divorce, ni l’exil, quelque soit l’issue du procès”.
Seuls l’écrivain Ibrahim Abdel-Méguid et Naguib Mahfouz se sont élevés contre cette inquisition. Le prix Nobel de littérature égyptien est menacé pour sa part de se voir retirer le titre d’écrivain par ses collègues, pour le même motif que Mohamed Berrada, alors que son contrat avec “Dar al Andalous” remonte au début des années 90! Décidément, le ridicule ne tue pas l’intolérance… Retirer à Naguib Mahfouz le droit de se dire écrivain !
Le ministère égyptien de la Culture est en train de céder des pans entiers de ses prérogatives aux islamistes. Or il est des compromissions fatales. La littérature égyptienne, déjà malade, risque de ne pas s’en relever…