mario a écrit :
les thèses d'Arius.
Voici ce qu'écrivait ce prêtre d'Alexandrie :
"Au depart,Dieu etait seul, et il n'avait ni verbe ni sagesse. C'est ensuite, quand il a voulu nous créer, qu'il fit un certain être et le nomma Verbe, Sagesse et Fils, afin de nous créer par Lui". Extrait d'Arius,Thalie,("banquet"), , vers 322.
Arius semble proner un monotheisme intransigeant puisqu'il affirme que le logos(le Christ) n'est pas égal à Dieu; et qu'il n'est qu'une créature, n'ayant pas toujours existé; que le Fils n'est pas de même substance que le Père, mais qu' il est "d'une substance semblable" à la sienne". Mais, en fait, pour Arius, ce Verbe, créature du Père, est comme un "petit Dieu", disons, puisqu'il est Créateur (voir citation ci-dessus).
L'arianisme mène donc tout droit au paganisme idôlâtre, le Fils finissant par n'y être qu'un demi-dieu, simple avatar d'Osiris, de Prométhée,etc....Et les évêques réunis savaient ce qu'ils faisaient en condamnant les déviances ariennes et leur auteur.
En conclusion, on peut dire que le monothéisme trinitaire est sans aucun doute plus conforme à l'Unicité divine que le polythéisme arianiste !!!
Cordialement.
La vérité sur le Christ est déformée
Les gnostiques n’étaient pas les seuls à déformer la vérité concernant le Christ. Nestorius, patriarche de Constantinople au début du Ve siècle, enseignait, semble-t-il, que le Christ était en fait deux personnes en une: la personne humaine, Jésus, et la personne divine, le Fils de Dieu. En enfantant le Christ, Marie avait donné naissance à l’homme, mais non au Fils de Dieu. Ce point de vue s’oppose au monophysisme (“une seule nature”), d’après lequel l’union entre Dieu et le Fils est indissociable. Cette doctrine affirmait que, malgré ses deux natures, Jésus n’était qu’un en réalité, pleinement Dieu et en même temps pleinement homme. Marie serait par conséquent la Mère de Dieu, et non seulement celle de l’homme Jésus.
Ces deux théories étaient issues d’une controverse soulevée au siècle précédent. Arius, prêtre d’Alexandrie, affirmait à cette époque que le Christ est inférieur au Père. Il refusait donc d’utiliser le terme homoousios (“de même substance”) au sujet du Christ et de Dieu.
La controverse arienne
La querelle trinitaire atteindra son paroxysme au début du IVe siècle de notre ère. À cette époque, les principaux personnages en présence sont trois théologiens-philosophes d’Alexandrie, en Égypte: d’un côté Arius, de l’autre Alexandre et Athanase. Arius nie que le Fils est de même substance ou de même essence que le Père. Pour lui, le Christ est vraiment fils. Autrement dit, il a eu un commencement. Arius tient le Saint-Esprit pour une personne, mais à son avis celui-ci n’est consubstantiel ni au Père ni au Fils; il est plutôt inférieur à l’un et à l’autre. Il parle bien d’une “Triade” ou d’une “Trinité”, mais il estime qu’elle se compose de personnes inégales et que seul le Père est incréé.
Alexandre et Athanase, pour leur part, affirment que les trois personnes divines sont de même substance et qu’il ne s’agit donc pas de trois Dieux, mais d’un seul. Athanase accuse même Arius de réintroduire le polythéisme en les séparant.
En ce temps-là, Constantin, empereur de Rome, espère bien se servir du christianisme déviant pour ‘cimenter’ son empire, qui menace de se disloquer. Ce débat théologique lui paraît contraire à ses intérêts. Il en parle comme d’“une dispute insensée sur des nuances insignifiantes”. La lettre spéciale qu’il a envoyée à Alexandrie en 324 n’ayant pas réussi à réconcilier les deux partis, il convoque un concile universel de l’Église pour régler l’affaire dans un sens ou dans l’autre. Lors de ce premier concile œcuménique, qui se tiendra en 325 à Nicée, en Asie Mineure, les évêques assemblés se déclareront ouvertement pour Alexandre et Athanase en adoptant le credo trinitaire de Nicée. Aujourd’hui encore, l’Église catholique, l’Église orthodoxe et la plupart des Églises protestantes souscrivent à ce credo, avec quelques aménagements apportés, semble-t-il, en 381.
C’est ainsi que la chrétienté est passée du christianisme à l’adoration d’une entité mystérieuse et inconcevable, d’un “Dieu inconnu” en trois personnes.
‘Nous adorons ce que nous connaissons’
“IMMENSE le Père, immense le Fils, immense le Saint-Esprit. Éternel le Père, éternel le Fils, éternel le Saint-Esprit. Et pourtant il n’y a pas trois éternels, mais un seul éternel; il n’y a pas trois incréés ni trois immenses, mais un seul incréé et un seul immense.” Dans son unité comme dans sa triplicité, le Dieu de la chrétienté qui est ainsi défini par le symbole d’Athanase est incontestablement mystérieux et impénétrable. En un mot, il s’agit bien d’un Dieu inconnu.
“Un seul Dieu, le Père”
Comme les Témoins de Jéhovah n’ajoutent pas foi au dogme de la Trinité, on a dit qu’ils pratiquaient “une forme d’arianisme”. Cependant, on ne devient pas arien pour la seule raison qu’on n’est pas trinitaire. Dans un des rares écrits qui nous sont parvenus d’
Arius, celui-ci affirmait que Dieu est impénétrable jusque pour son propre Fils. Dans le même ordre d’idées, l’historien H. Gwatkin a fait l’observation suivante dans son livre intitulé The Arian Controversy: “
Le Dieu d’Arius est un Dieu inconnu, dont l’essence est à jamais enveloppée de mystère. Aucune créature ne peut le découvrir, et lui-même ne peut se révéler.” Les Témoins de Jéhovah, quant à eux, n’adorent pas plus le “Dieu inconnu” d’Arius que la divinité incompréhensible des trinitaires. Avec l’apôtre Paul, ils proclament: “Pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses.” — I Corinthiens 8:6.
Dans une de ses prières,
Jésus a montré combien il était important de parvenir à connaître Dieu. “Ceci signifie la vie éternelle, a-t-il déclaré: qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu.” (Jean 17:3). L’apôtre qui a rapporté ces paroles a lui-même écrit: “
Nous savons que le Fils de Dieu est venu et qu’il nous a donné l’intelligence afin que nous parvenions à la connaissance du véritable [Jéhovah]. Et nous sommes en union avec le véritable, par le moyen de son Fils Jésus Christ. Voilà le vrai Dieu et la vie éternelle.” — I Jean 5:20.
Toutefois, certains traducteurs ont essayé de donner un tour trinitaire à ce dernier passage. Par exemple, dans Le Livre (éditions Farel), la fin du verset se présente comme suit: “Jésus Christ, son Fils, qui est le seul vrai Dieu et la vie éternelle.” Pourtant, toutes les Bibles catholiques et protestantes distinguent nettement Jésus du “seul vrai Dieu” en Jean 17:3. Par ailleurs, dans son ouvrage Theological Investigations le célèbre exégète catholique Karl Rahner remarque: “Dans la première lettre de saint Jean l’expression ὁ θεός [“le Dieu”] se rapporte si souvent au Père sans la moindre équivoque qu’on doit pouvoir la lui appliquer tout au long de l’épître.” De son côté, la Bible du Centenaire, une version protestante, reconnaît dans une note en bas de page que l’original grec peut se traduire d’une façon qui n’appuie pas la doctrine de la Trinité. Soit dit en passant, il n’est pas superflu de rappeler
Qui plus est, les Témoins de Jéhovah ne peuvent être taxés à bon droit d’arianisme, car leurs croyances divergent de celles d’Arius sous de multiples rapports. Par exemple, au dire d’Arius le Fils ne connaissait pas vraiment le Père. Pourtant, la Bible révèle que le Fils “connaît pleinement” le Père, et que “c’est lui qui l’a expliqué”. (Matthieu 11:27; Jean 1:14, 18.) Arius affirmait également que la Parole était devenue Fils de Dieu “par adoption”, en raison de sa vertu ou de son intégrité morale. Par contre, les Écritures montrent que dès l’origine Jéhovah l’a créée “fils unique”. (Jean 1:14; 3:16; Hébreux 1:2; Révélation 3:14.) Arius soutenait que les chrétiens pouvaient espérer devenir les égaux du Christ, tandis que d’après la Bible Dieu a donné à ce dernier “le nom qui est au-dessus de tout autre nom”. (Philippiens 2:9-11.) Loin de s’identifier à des néo-ariens, les Témoins de Jéhovah ajoutent foi à tous ces enseignements scripturaires.
Le Fils = le Verbe est de même substance que le Père ; le Père n'a pas créé le Fils (ça c'est le dogme des Témoins de Jéhovah),
Qu’ont enseigné les Pères anténicéens?
ON RECONNAÎT dans les Pères anténicéens des chefs religieux dont l’influence, au cours des premiers siècles qui ont suivi la naissance du Christ, a été considérable. Leur enseignement ne manque donc pas d’intérêt.
Justin (mort vers 165 de notre ère) a admis qu’avant de venir sur terre, Jésus était un ange, qu’il avait été créé, et qu’il était “différent du Dieu qui a fait toutes choses”. Il a dit que Jésus est inférieur à Dieu et qu’“il n’a jamais rien fait que ce que le Créateur (...) voulait qu’il dise et fasse”.
Irénée (mort vers 200 de notre ère) a dit qu’avant d’être un humain, Jésus menait une existence distincte de celle de Dieu et qu’il lui était inférieur. Il a montré que Jésus n’est pas égal au “seul vrai Dieu”, qui est “au-dessus de tous, et auprès de qui il n’y a point d’autre”.
Clément d’Alexandrie (mort vers 215 de notre ère) a parlé de Jésus avant son existence humaine comme d’“une créature”, alors que Dieu est “le seul vrai Dieu, incréé et impérissable”. Il a dit que le Fils vient “de suite après le Père, seul omnipotent”, mais qu’il ne lui est pas égal.
Tertullien (mort vers 230 de notre ère) a enseigné la suprématie de Dieu. Il déclara: “Le Père est différent du Fils (il est autre) en ce qu’il est plus grand; en ce que celui qui engendre est différent de celui qui est engendré; celui qui envoie, différent de celui qui est envoyé.” Il dit également: “Il fut un temps où le Fils n’était pas. (...) Avant toute chose, Dieu était seul.”
Hippolyte (mort vers 235 de notre ère) a dit que Dieu est “le Dieu unique, le premier et le Seul, Créateur et Seigneur de tout”, de qui “rien n’était contemporain [du même âge] (...). Mais il était Un et seul; qui, parce qu’il le voulait, appela à l’existence ce qui auparavant n’était pas”, comme Jésus, qui fut créé avant de venir sur la terre.
Origène (mort vers 250 de notre ère) a dit que “le Père et le Fils sont deux substances (...), deux choses pour ce qui est de leur essence”, et que “comparé au Père, [le Fils] est une très petite lumière”.
Résumant l’ensemble des preuves historiques, Alvan Lamson écrit dans L’Église des trois premiers siècles (angl.): “La doctrine moderne et populaire de la Trinité (...) ne tire pas son origine des paroles de Justin, et cette remarque pourrait être étendue à tous les Pères anténicéens; c’est-à-dire à tous les écrivains chrétiens des trois siècles qui ont suivi la naissance du Christ. Ils parlent, il est vrai, du Père, du Fils et du (...) Saint-Esprit, mais non pas comme étant coégaux, non pas comme étant d’une seule essence, numériquement parlant, non pas comme étant Trois en Un, dans aucun des sens admis par les trinitaires. C’est l’inverse qui est vrai.”