ManMadeGod a écrit :J'aimerais bien que tu me définisse ce que l'état "être" représente pour toi.
L'acte d'être c'est dieu, ou de participer à dieu?
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Je ne pense que l’on puisse parler de l’état « être ». Car l’être n’est ni un état ni un genre. La réalité de l’être est au-dessus de tous les états et de tous les genres. Car tu supprimes l’être, il n’y a plus rien et plus rien à dire. Essayons de définir la notion d’être… Etre (pour un existant que nous constatons par les sens) c’est existé avec des déterminations. Un être est un existant avec des déterminations particulières.
J’ai essayé de montrer que dans l’analyse de la réalité, on aboutit à constater la cohabitation de deux principes dans chaque existant : l’essence (ses détermination, ses limites, sa nature) et l’existence (son acte d’être). J’ai voulu montrer que la cohabitation de ces deux principes est de soi contradictoire. Sauf, si un être dont l’essence et l’existence ne feraient qu’un (que certains osent appeler Dieu) donneraient aux existants limités de participer à son être infini, à son acte d'être qui serait son essence (YAWHE=Je suis celui qui suis).
Ton "premier moteur" me fait drôlement penser à l'argument de causalité, piquée par Thomas d'Aquin à Aristote, et trop souvent démonté, comme tous les autres argument de ce cher Thomas.
hum, hum, tu as dû repérer mon pseudo... Je suis découvert. Oui, en effet, je travaille Thomas d'Aquin depuis 30 ans, et je ne m'en lasse pas. Par contre, Le premier moteur est lié à l'analyse du mouvement et non de la causalité. J'ai travaillé à fond toutes les critiques les plus solides de notre cher Thomas d'Aquin, et je n'ai pas trouvé l'argumentation valable en logique pur.
Si je participe à cette discussion en effet, je te l'avoue humblement, car tu sembles voir loin, c'est pour ne pas m'installer dans une certitude. C'est aussi pour mesurer le degré d'actualité que peut avoir la pensée de Thomas d'Aquin en face d'athées de 2008 qui réfléchissent sérieusement.
J'ai eu la joie de lire, dans ce forum des remarques d'athées largement au-dessus de la moyenne et qui méritent un vrai travail personnel et un enrichissement mutuel.
Amicalement