Je ne suis pas entièrement d'accord. Le concept Dieu me fait penser à ces poupées que l'on peut affubler de dizaines d'attributs différents; le concept Dieu possède un noyau absolu, mais il est habillé de tas d'autres caractéristiques, par ailleurs fortement variables selon la religion ET selon le croyant! Je reste sur l'idée que, en contestant l'une ou l'autre, ou toutes ces caractéristiques, le concept de Dieu perd progressivement en crédibilité, et fait pencher naturellement la balance vers l'athéisme.
C'est vrai, mais ce n'est pas rationnel. Cela revient à discréditer quelqu'un en se moquant de ses habits.
Pour moi, et d'un point de vue purement logique, critiquer l'habit (la religion) n'est pas critiquer la personne (la divinité).
On ne peut rationnellement pas "décrédibiliser" le concept de Dieu sans s'y attaquer. Tu pratiques la même méthode que ces croyants qui croient décrédibilier la théorie de l'évolution en accumulant des exemples d'erreurs d'un siècle passé.
En tout premier lieu, j'ai de suite accepté l'idée que "l'absolu est inaccessible à l'homme". Je trouvais ça parfaitement raisonnable et par ailleurs, je ne voyais pas de contradiction entre le fait d'adhérer à ce principe et mon athéisme.
La contradiction est pourtant évidence.
Démontre-moi donc l'inexistence de Dieu.
Donc imaginaire? Donc inexistant?
Encore une erreur de raisonnement un peu grossière. Passer de l'imaginaire à l'inexistant n'est pas rationnel.
Ce n'est pas parceque quelque chose est tiré de ton imagination qu'elle n'existe pas. Je peux imaginer un mammifère qui pondrait des oeufs et aurait un bec, et réaliser à postériori qu'un tel animal existe vraiment.
Ce qu'on imagine a peu de chances d'exister, l'imagination n'étant pas soumis aux mêmes limites que la réalité. Mais "peu de chance" n'est pas "impossible".
Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais le fait que tu penses passer rationnellement de l'agnosticisme seul à l'athéisme découle d'une approximation. Tu fais exactement comme les croyants : tu décomposes la croyance de l'autre comme une accumulation d'évènements que tu juges improbables, et tu en déduits que cette accumulation est impossible.
Ce genre d'approximation peut permettre de démontrer à peu près n'importe quoi.
De cette façon, je peux même te "démontrer" qu'il est impossible que tu existe. Pourtant, s'il y a bien une chose dont tu sais qu'elle est fausse, c'est cela.
Admettons cet absolu. Est-il forcément inaccessible à la raison? Bien sûr, si cela fait partie de sa définition, évidemment. Mais comme je n'ai pas de définition de l'absolu, je me demande si la raison est d'office exclue de ce domaine... mais là-dessus, je penche quand même en faveur de cette idée. Je ne fais qu'émettre une hypothèse à ne peut-être pas rejeter sans y jeter un oeil.
je te donne une définition de l'absolu :
ABSOLU, UE, adj. et subst.
I. Empl. adj.
A. [Dans le domaine de la pensée relig. ou profane, de l'art, de l'expr. litt., etc.] Dont l'existence ou la réalisation ou la valeur est indépendante de toute condition de temps, d'espace, de connaissance, etc. Anton. relatif
B. [En parlant de la manière d'exercer l'autorité pol., mor., intellectuelle, etc.] Qui n'admet aucune limitation dans son exercice ou ses manifestations.
C. Emplois techn.
1. Ne dépendant que de repères intrinsèques.
Les divinités sont un cas particulier d'absolu qui sont constamment définies comme étant "au dessus" de l'homme, inaccessible à la raison humaine. Le fait que cela soit le grand point commun de toutes les religions est probablement le fruit de la commodité de cette hypothèse qui rends l'affirmation de l'existence de chaque Dieu irréfutable.
Est-ce que cela ne pose pas un problème d'honnêteté intellectuelle? à savoir qu'on peut postuler l'existence de n'importe quoi (on a parlé de la théière de Russell, de l'éléphant furtif ou de la licorne rose invisible, on peut y ajouter une liste aussi infinie que l'imagination humaine) puis se déclarer agnostique parce qu'on entre dans l'absolu, ou le surnaturel...
Vu sous cet angle, je trouve ça un peu absurde...
Réfléchis donc plus rigoureusement.
Peux-tu démontrer par A+B l'inexistence de toutes ces choses ?
Non. Donc, tu ne peux pas affirmer qu'elles n'existe pas. Point.
C'est être honnète que de savoir reconnaitre ce qu'on ne peut pas faire, au lieu de prétendre le faire quand même : la raison ne peut pas permettre de trancher des sujets qui ne sont pas rationnels.
Par contre, ce que font les agnostiques non-croyants, à fortiori les scientifiques, c'est qu'ils disent que si l'on ne peut réfuter l'existence du surnaturel, on ne peut pas non plus lui trouver le moindre intérêt pratique !
Puisqu'on ne peut rien y construire, à quoi sert-il ? Qu'est-ce que cela peut nous faire qu'il existe ou non, puisqu'il nous est par définition inaccessible ? L'hypothèse de l'existence du surnaturel étant inutile par définition, on l'ignore, et on travaille dans un champs purement rationnel : le seul où l'on peut construire des choses cohérentes et objectives.
C'est la position illustrée par l'anecdote concernant Laplace. Lorsque Napoléon lui a demandé ce qu'il faisait de Dieu dans son système, il ne lui a pas répondu "Dieu n'existe pas", mais lui a répondu qu'il n'avait pas eu besoin de cette hypothèse pour construire son système.
Peut-on concilier l'agnosticisme avec une prise de position malgré tout?
Parfaitement. Mais cette prise de position ne sera pas rationnelle : elle revient à dire "je n'ai aucun moyen de le savoir, mais je crois que c'est ça !".
Je ne réponds pas à Baphomet, sa question ayant déjà trouvé réponse sans qu'il ne l'ait visiblement compris. S'il ne veut pas comprendre, tant pis : il ne comprendras pas. Voilà au moins une chose qui est facile.
l'agnostique dit je ne sais pas ,peut etre ya t'il un dieu peut etre pas
car les preuves d'existences ou d'inexistence et ma raison même ne me permettent pas de trancher
c'est une atituded'attente qui peut evoluer a condition qu'un element nouveau intervienne c'est position d'apres moi raisonnable et humble
Au sens strict du mot "agnostique", non. Ce que tu décris n'est pas de l'agnosticisme, mais de l'indécision. Les croyants aiment à penser les agnostiques comme un pool de convertis potentiels.
Dans les faits, au sens strict du mot, l'agnostique ne se contente pas de dire "il n'y a pas plus de preuves d'un coté que de l'autre, donc je ne tranche pas". Il dit "il n'y aura pas de preuves, ni de l'existence, ni de l'inexistence, donc on ne pourra pas trancher rationnellement".
Je rappelle la définition du mot "agnosticisme" :
AGNOSTICISME, subst. masc.
PHILOS., THÉOL. Doctrine ou attitude philosophique qui considère l'absolu inacessible à l'intelligence humaine.
Rem. À cause de la variété des formes de l'agnosticisme, l'usage connaît de nombreuses expr. (quasi-) synon. ou équivalentes : scepticisme, sophisme (des Anciens), idéalisme absolu (Berkeley), empirisme (Hume), criticisme (Kant), relativisme (Hamilton), positivisme (A. Comte), évolutionnisme (H. Spencer).
P. ext. Synon. de dogmatisme, libre-pensée, matérialisme, relativisme, scepticisme, etc.
Prononc. : [].
Étymol. ET HIST. 1884 « doctrine qui déclare l'absolu inaccessible à l'esprit humain » (J. CLARETIE, La Vie à Paris, 64 [1er février] ds QUEM. t. 1 1959 : M. Caro cite jusqu'à des femmes de pasteurs qui proclament l'agnosticisme).
Empr. à l'angl. agnosticism, dér. de agnostic, suff. ism. Terme forgé par Thomas Huxley [1825-1895] voir ses comptes rendus sur Agnosticism et Agnosticism and Christianity ds Collected Essays, V, 239, 309, d'apr. ODEE 1967. MACK. t. 1 1939, p. 242
la raison humaine est t'elle suffisante pour connaitre dieu a mon avis non
si on parle certitude absolu , par contre elle , elle est suffisante pour entrevoir Dieu a travers les oeuvres dans la nature ,
Sauf que là, tu commences par postuler que Dieu existe.
Je ne suis pas d'accord avec ce postulat : démontre-le donc en premier lieu.