parler sexualité c'est aborder le sujet que tu soulignes concernant l'éducation sexuelle ,l'éducation sexuelle n'est pas une initiation sexuelle ,
il est important de situer le débat en connaissant davantage cette Denise Stagnara :
Denise Stagnara et l'éducation sexuelle
ODENAS (Rhône) (AFP) - Lorsque Denise Stagnara, 88 ans, a commencé à faire de l'éducation sexuelle dans les années 60, "certaines jeunes filles s'évanouissaient quand on expliquait comment on fait les bébés", se souvient cette militante de l'amour, qui fête samedi 40 ans d'engagement.
Rien ne prédestinait cette jeune fille de bonne famille lyonnaise, qui admet avoir découvert "les choses de l'amour" le jour de son mariage, à courir collèges et lycées pour expliquer ce qu'est une fellation et comment se prend la pilule du lendemain.
Denise rencontre chez les scouts son mari Pierre et se marie en 1942, à 24 ans. Le couple a dix enfants, dont deux meurent en bas âge.
Choquée de voir que dans les programmes scolaires de l'époque sont détaillés les systèmes digestifs ou respiratoires de l'homme, mais pas le système reproductif, la jeune maman propose à l'école de dispenser un cours d'éducation sexuelle, avec l'appui de son mari médecin, habitué de ce type d'interventions.
Elle essuie un refus de l'école publique : "ce n'est pas au programme".
Mais les établissements privés où sont scolarisés certains de ses enfants lui ouvrent leurs portes, et elle intervient devant des lycéens dont certains demandent "comment se passe la cérémonie du passage de la petite graine".
Devant la demande croissante des établissements, elle fait appel à des couples d'amis, puis fonde en 1966 l'association Sésame avec son mari.
En juillet 1973, une circulaire mettant l'éducation sexuelle au programme leur ouvre les portes de l'enseignement public, qui découvre avec le débat autour de l'avortement, finalement légalisé en 1975, puis l'émergence du Sida, le besoin d'information des élèves.
Pierre et Denise souhaitent "parler d'amour" : informer les jeunes sur les réalités physiques de la sexualité mais aussi sur ses dimensions relationnelles et affectives.
Pour cela, l'association développe sa méthode: les élèves posent des questions anonymes par écrit avant la séance. L'intervenant répond pendant une heure aux questions d'ordre anatomique, puis pendant une heure aux questions relationnelles.
En 40 ans, Denise a lu plusieurs centaines de milliers de ces questions, et rencontré plus de 50.000 jeunes.
"Les questions techniques ont radicalement changé, surtout ces dix dernières années avec l'apparition d'internet: les jeunes parlent beaucoup de fellation, de sodomie (...) alors que ces mots leur étaient inconnus autrefois", souligne-t-elle.
Par contre, "les questions d'ordre affectif sont toujours les mêmes: les jeunes cherchent toujours le grand amour, même si le nombre de divorces explose", note Denise Stagnara.
Après le décès de son mari en 1995, Denise cède peu à peu ses responsabilités au sein de Sésame mais continue d'intervenir dans des classes et de répondre aux nombreux courriers d'adolescents qu'elle reçoit tous les jours, tout en rédigeant un sixième livre.
"Le jour où un élève répondra dans les questionnaires que nous leur distribuons à la fin de chaque intervention qu'il me trouve trop vieille, j'arrêterai", sourit-elle.
il convient de compléter l'information sur ce point de la sexualité et là une étude fort instructive :
L’importance d’une éducation sexuelle de qualité (Kohler et al, 2007)
Pamela Kohler et ses collègues ont publié une étude très intéressante dans le Journal of Adolescent Health.
Les chercheurs ont comparé trois groupes d’adolescents entre 15 et 19 ans:
jeunes ayant eu une éducation sexuelle véritable (incluant les moyens de contraception),
jeunes ayant eu une éducation sexuelle axée sur l’abstinence,
et jeunes n’ayant pas eu d’éducation sexuelle.
L’étude comportait 1719 participants provenant de milieux variés ayant un âge moyen d’environ 17 ans.
On y apprend plein de belles choses,
notamment qu’une fois qu’on tient compte de certains facteurs (par exemple le revenu parental) on découvre qu’il n’y a pratiquement aucune différence entre enseigner l’abstinence et enseigner rien du tout.
Que ce soit pour le nombre de partenaires, l’âge des premiers rapports sexuels, les grossesses chez les adolescentes, etc, il n’y a pas beaucoup de différence entre le groupe de jeunes ayant été exposés à un programme axé sur l’abstinence et le groupe n’ayant pas reçu d’éducation sexuelle.
Par ailleurs, l’étude affirme que parler aux jeunes à propos de l’usage du condom n’encourage pas les jeunes à avoir des relations sexuelles. Si on fait 2+2, on réalise que:
Les jeunes exposés au programme « abstinence » auront également des rapports sexuels, et ils vont même souvent « le faire » plus tôt dans leur vie;
Ces mêmes jeunes sont moins susceptibles d’utiliser le condom que les jeunes ayant été exposés à une éducation sexuelle véritable;
DONC: l’enseignement de l’abstinence encourage les rapports sexuels non-protégés chez les jeunes.
une image , pour une fois à la manière tj :
Il y a un trésor en haut des montagnes. Vous savez que votre enfant est curieux et qu’il désire fortement se rendre dans les montagnes pour quérir le trésor, mais les montagnes sont dangereuses pour le jeune préadolescent qu’il est. Vous avez donc deux alternatives:
a) Lui dire de ne surtout jamais aller dans les montagnes avant d’être adulte.
b) Lui expliquer en détails les dangers de chacun des sentiers qui parcourent la montagne, et lui donner des trucs pour mieux les affronter.
Si votre enfant décide d’aller dans la montagne quoique vous choisissiez,
il est évident que l’alternative «b» est préférable à la «a». Non?
à lire les réponses de certains , la connaissance de la sexualité entraînerait que des pervers , on a l'habitude des excès de langages ici .